La colonisation française de l Algérie
406 pages
Français

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La colonisation française de l'Algérie , livre ebook

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Description

Ce livre est une contribution personnelle aux débats sur les relations franco-algériennes. C'est une autobiographie, à partir de l'adolescence de son héros Salah, originaire du sud-est de Biskra, qui éclaire l'histoire de l'Algérie, de l'époque coloniale jusqu'au XXè siècle. Naviguant entre l'Algérie et Lyon, il écrit ses mémoires sur les événements marquants : guerre d'indépendance, période Boumédienne, développements hésitants et chaotiques de l'Algérie indépendante, années noires du terrorisme islamique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 508
EAN13 9782336328317
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Copyright
© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-67841-2
Nota
Cet écrit est une œuvre intellectuelle, propriété exclusive de Mohamed Salah HASNAOUI, dit SALAMOH. Elle est enregistrée à l’Office National des Droits d’Auteur (ONDA) Alger, sous le numéro 1295/2005.
Remerciements
Je remercie tout particulièrement Monsieur le Professeur émérite Gilbert Meynier pour son aimable contribution et son inestimable préface de cet ouvrage.

Je tiens à remercier du fond du cœur, mon ami Nicolas Jourdan qui a eu l’aimable attention de relire et commenter mon roman récit, en ayant la délicatesse de le préfacer par un poème de toute beauté dédié au peuple algérien.

Je remercie aussi Afifa Zénati et sa famille, mon père Si M’Hamed et ma mère Khalfallah Mériem, Marie Claude Gagnaire et Saïda Benbrahim, Kaddour Taieb et sa famille élargie, A. Joucla, A. Piatier, H. Aujac, Achour Ziane, mes collègues au cours complémentaire d’Ouled-Djellal notamment Filah Rahmani et Smati Abdelwahab, Bossaha Rabah, mon cousin Amar, Loukrit Bachir et sa famille, Djillali Bouzid, Gharbi Hocine et Tahar, André, Magui Chapeaux et leurs enfants : Gérard et Anne, Ayache Ali, Taleb Mokhtar, Smain, M’Hamed, Tahar, les militants Abdelkader, Michel, S. Labtère, Benarab Noureddine, Boutine Mohamed, Youcef et Mounira Hadad, l’oncle Féria, le colonel Si Nacer, Slimani, Dr Djelloul Khatib, Chérif Belkacem, A. Zaibek, A. Aouchiche, A. Belayat, Mostefa Harathi, Mokdad Sifi, Debabèche, Didine Abbas, Hassan Rahmani et sa famille, H. Cuénat, Ahmed et Giselle Berrouka, S. Défontaine, G. Neyret, Dominique et Anne-Marie Renault, D. Urbain, G. Pétain, J. Souty, la famille Azag, M.T. Ladjouzi, Tahar Hamdi, Abdelaziz Hamaïdia, Mouloud Ait Younès, Général Habib et Rachida Souamès, Général Major Rachid Benyelles, Colonel Kamel Mekbel, Colonel Boualem Rahmoune, Commandant Kamal, Belgacem Benbaâtouche, Dr Lazhar Chouiter, Benkhaldi Miloud.

Dr Hadj Habchi et Nabila, Dr Braham Guiat et madame, Amine Belamri et sa famille, A. Benbedka, Serrai Brahim et ses enfants, Serrai Kamal et ses enfants, Brahim Ben M’djeddel et enfin la famille Berrabah.

Au Peuple Algérien.
La pluie est tombée,
Mais pas sur ta mémoire,
Qui reste sèche, toujours sèche et pure,
Malgré le sang versé.

L’imagination te dessine
Radieuse derrière un voile de tristesse,
Amoureuse de la mer et du désert,
Plus proche du ciel que toute autre terre.

Pas un souvenir ne s’efface ;
La souffrance ne s’en va pas,
Mais elle devient transparente
Comme les yeux de ta jeunesse.

Et ces yeux-là sont le reflet de ton infini,
Ils grimpent la corde qui descend vers ta mémoire,
Qu’aucune pluie ni aucune larme
Ne sont encore venues trouver.

Sarreguemines, le 8 juin 2008.
Nicolas JOURDAN.
Préface
Voici un livre éclairant sur l’Algérie, de l’époque coloniale jusqu’à la fin du XX e siècle. Cette autobiographie, à partir de l’adolescence de son héros, Salah, originaire de la région des Ouled-Djellal, au sud-est de Biskra, se déroule selon un maelstrom algéro-français. En raison de la présence de nombreux Biskri établis à Lyon, en l’occurrence notamment de l’oncle Sadek, ancien sous-officier de l’armée française établi à Gerland, Salah suit un itinéraire algéro-lyonnais/lugduno-algérien.
Cendres de braises fait ressentir combien traumatisant fut le système colonial, inégalitaire et discriminatoire ; système appuyé sur des chefferies locales à sa botte, non sans contreparties prébendières – ce fut en l’occurrence le cas de la famille Bengana qui régna sur la région après l’élimination de celle des Bou Okkaz : en 1876, l’oasis d’El Amri avait été rasée et ses habitants massacrés – dont les grands-parents de l’auteur – 27 ans après que celle de Zaatcha eut subi le même sort. Fut par la suite construit, entre les monts du Zab et Ouled-Djellal, le bordj de Doucen, près duquel s’agglomérèrent les rescapés d’El Amri. On perçoit aussi combien fut mince l’œuvre « civilisatrice » coloniale dont se prévalait l’histoire officielle française : ce n’est pas avant le lendemain de la deuxième guerre mondiale que fut édifiée la première école primaire « indigène » française de Doucen, au demeurant grâce à la main d’œuvre et au savoir-faire de prisonniers de guerre italiens.
Mais, comme tout système, le système colonial comporta des éléments humains hors norme qui pouvaient lutter pour la réalisation de principes auxquels ils croyaient – l’instruction, la démocratie, l’égalité… : ce fut le cas par exemple de l’instituteur de Salah, ce M. Joucla, qui en fit un premier de classe, certificat d’études à l’appui remporté haut la main. Cet originaire de Montpellier lui apprit le français avec son accent chantant, il le désigna pour lire le discours de bienvenue à celui qui fut gouverneur général de l’Algérie de 1948 à 1951, l’Alsacien Naëgelen, en visite dans la région. On découvre que, en Algérie coloniale, l’exaltation du progrès, lié à la liberté, la tonalité égalitaire des propos d’un jeune garçon dûment médités par son maître français, et leur péroraison (« merci à la France généreuse qui les [les Algériens] a quelquefois oubliés ») valurent à un Joucla d’être déplacé et à Salah de se voir un temps barré l’accès au secondaire. A l’opposé de ce qu’il ressent pour l’instituteur qui succéda à Joucla, M. Lecouvreur, désigné comme un « homme du nord, froid et calculateur », on perçoit chez Salah une sympathie instinctive pour les Méditerranéens – de Joucla le Languedocien, adopté par les Doucéni comme l’un des leurs, à ces Italiens constructeurs d’école en bonne intelligence avec les mêmes Douceni auxquels ils font découvrir le phonographe et le four à chaux – les prisonniers allemands, en bisbille permanente avec les Italiens, avaient été tôt retirés de la région par les Français. Péniblement véridique, en contraste, la relation de l’arrestation, par le caïd, de Salah, férocement battu et conduit à la prison d’Ouled-Djellal, à une vingtaine de Km de Doucen, enchaîné sur un cheval au trot, tout cela pour être dûment sermonné, mais in fine libéré par l’administrateur – l’administration l’avait fiché comme « ennemi en puissance de la France »…
Ce qui séduit dans Cendres de braise est que rien n’est jamais unilatéral. Parmi les Algériens, on ne compte pas les caïds brutaux, arrogants et corrompus – il arrive même que l’administration française limite leurs excès pour maintenir l’ordre. Mais il y eut aussi des responsables sympathiques, intègres et efficaces. Le lecteur verra en Salah un fils et petit-fils d’imams dont l’initiative a été primordiale pour faire élever, au lendemain de la deuxième guerre, l’élégant minaret de 32 m. de la mosquée de Doucen – peu après, tout jeune encore, il perdit son père, il aida sa mère esseulée, mais il fit aussi office d’interprète, offrant ses services pour expliquer textes administratifs et documents judiciaires. Cendres de braise confirme s’il en était besoin, qu’existèrent des gens de double culture – les identités, doubles, plurielles… sont légion en histoire. Sensible, dans le livre, est la relation des événements familiaux, des séparations et funérailles aux joies des retrouvailles et des circoncisions. Nombreuses sont les évocations de sa vie de famille d’enfant et d’adolescent, davantage que celle de sa vie d’adulte.
Éclairantes aussi sont les mentions du combat contre le système colonial, la relation de la visite du pilier de l’association des culamā’ algériens, shaykh Larbi Tebessi, l’évocation de Si Ziane Achour, lettré et leader politique du PPA-MTLD d’Ouled Djellal… Plus amplement, on perçoit le processus de nationalisation algérienne de la société de ce terroir sud-constantinois. Mais on saisit aussi qu’il ne se fit pas en un jour : longtemps durant, et bien avant le conflit FLN-MNA, il y eut beaucoup d’ignorances et d’hésitations : le mou

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