La compagnie générale transatlantique, armateur au cabotage caraïbe
152 pages
Français

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La compagnie générale transatlantique, armateur au cabotage caraïbe , livre ebook

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Description

La Compagnie générale transatlantique, la « Transat », a été le plus important armement de transport maritime français pendant plus d’un siècle. Bien qu’ayant été présente sur presque toute la planète, elle mérite l’appellation d’« armateur antillais et guyanais ». Parce que les Antilles étaient placées géographiquement au centre de son réseau, et parce qu’elle y a souvent armé des navires à bord desquels embarquaient des marins locaux. Les navires qui assuraient les services locaux ou annexes étaient souvent qualifiés de stationnaires, par opposition aux longs courriers affectés aux lignes transocéaniques. Ils font l’objet de cette étude, réalisée avec les sections locales de la Fédération nationale du mérite maritime et de la médaille d’honneur des marins.


C’est aussi un recueil des témoignages et anecdotes de leurs marins, regard non dépourvu d’humour, sur une période encore proche mais révolue, où la navigation était bien différente de ce qu’elle est aujourd’hui.
L’auteur
Né en 1930, Roger Jaffray a d’abord navigué comme officier de la marine marchande sur les principales lignes maritimes françaises de 1948 à 1960. Il a servi ensuite dans l’administration, et a exercé en tant qu’administrateur des affaires maritimes de 1960 à 1988, dont une quinzaine d’années aux Antilles et en Guyane. Il vit à la Martinique depuis 1988, d’où il continue de suivre l’évolution de la vie maritime locale.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782954028033
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roger Jaffray
Fédération nationale du Mérite maritime et de la médaille d’honneur des marins
La Compagnie générale transatlantique, armateur au cabotage caraïbe Antilles et Guyane, 1930-1992


2012
La Compagnie générale transatlantique, la « Transat », a été le plus important armement de transport maritime français pendant plus d’un siècle. Bien qu’ayant été présente sur presque toute la planète, elle mérite l’appellation d’« armateur antillais et guyanais ». Parce que les Antilles étaient placées géographiquement au centre de son réseau, et parce qu’elle y a souvent armé des navires à bord desquels embarquaient des marins locaux. Les navires qui assuraient les services locaux ou annexes étaient souvent qualifiés de stationnaires, par opposition aux longs courriers affectés aux lignes transocéaniques. Ils font l’objet de cette étude, réalisée avec les sections locales de la Fédération nationale du mérite maritime et de la médaille d’honneur des marins.
C’est aussi un recueil des témoignages et anecdotes de leurs marins, regard non dépourvu d’humour, sur une période encore proche mais révolue, où la navigation était bien différente de ce qu’elle est aujourd’hui.

à Mireille Jaffray, présente à chaque ligne de chacun de mes ouvrages.
Sommaire Préface Avant-propos Les services postaux annexes Les anciens caboteurs stationnaires jusqu’en 1953 Le bananier Guadeloupe La Compagnie générale d’armement maritime des années 1940 Les «liberty ships de poche» Les nouveaux caboteurs stationnaires de 1950 à 1964 Les cargos de 5500 tonnes et les cargos de type W Le remorquage de mer de 1971 à 1980 La reprise du cabotage Antilles-Guyane de 1976 à 1992 Les flottilles de rade Les escales des stationnaires Les équipages des paquebots et stationnaires Les agences locales de la CGT et de la CGM Épilogue Abréviations Notes Remerciements Sources documentaires Les auteurs Du même auteur
Préface

Je me sens très honoré de faire cette préface puisque ma vie professionnelle se sera déroulée intégralement à la « Transat », même si elle est devenue (sans aucune interruption juridique depuis 1855 !) la CGM, puis la CMA-CGM et, pour l’essentiel, dans ces Antilles, Guyane et Caraïbes qui me restent par conséquent très chères.
Le second sentiment, en découvrant tout ce qui a été fait, est un sentiment de profonde humilité, d’admiration et de respect pour toutes ces femmes et ces hommes, tous ces marins et sédentaires, tous ces Antillais, ces Guyanais et ces Métropolitains qui, bien avant nous, ont créé, développé, innové pour faire de la Transat l’acteur maritime principal de cette zone, alors beaucoup moins fermée ou repliée qu’aujourd’hui, quand on voit tous ces échanges de personnes et de biens entre toutes les îles de la Caraïbe, de la côte Ferme, du Centre Amérique, de la Louisiane et même jusqu’à New York : une époque.
Comme l’a dit Claude Abraham, grand président de la CGM, « Rien ne se fait sans les hommes et encore moins contre les hommes » et ce livre a l’immense mérite de nommer tous ces acteurs modestes et inconnus, mais aussi appelés aux plus hauts commandements puisqu’on voit débuter tous les futurs commandants des prestigieux paquebots dont le France et tous les commandants des futurs cargos, bananiers et porte-conteneurs de la compagnie, tant, à l’époque, les Antilles-Guyane étaient « le cœur de la Transat ».
C’est ainsi que de très nombreux liens d’amitié se sont créés grâce au « brassage » entre navigants et sédentaires, entre Antillais et Métropolitains : ce fut et c’est toujours mon cas !
Mais, à cet égard, je suis sûr de me faire le porte-parole de très nombreux Antillais et de très nombreux marins pour rendre hommage à Félix Rose-Rosette, exportateur de bananes mais surtout véritable artiste photographe, célèbre pour ses cartes postales. Il connaissait mieux que quiconque et aimait tous les navigants, de la Transat en particulier, auxquels il faisait inlassablement découvrir les beautés de son île qu’il aimait tant. Ce fut aussi mon cas et celui de ma famille.
En 2012, j’espère que l’on saura se rappeler le premier voyage d’un navire Transat sur les Antilles… c’était la Louisiane et cela fera 150 ans de présence ininterrompue !
Je reste confiant que les successeurs sauront poursuivre et développer ce magnifique héritage pour continuer à faire de notre Transat et de son héritière qu’est la CMA-CGM un acteur toujours pleinement conscient de son rôle, de ses responsabilités et de ses devoirs et qui, par conséquent, restera reconnu des Antilles avec et dans la France.
Jean-Louis Saulnier
Avant-propos
Cette étude est consacrée aux navires armés aux Antilles et en Guyane françaises par la Compagnie générale transatlantique (CGT), puis par la Compagnie générale maritime (CGM). Elle constitue le prolongement d’un ouvrage intitulé Les transports maritimes aux Antilles et en Guyane françaises depuis 1930, qui expose les circonstances générales et locales dans lesquelles s’exerce le transport maritime dans la Caraïbe, l’histoire sommaire des armateurs français et des principaux armateurs étrangers, les ports des territoires français, les professions du secteur maritime, les gens de mer, ainsi que les principaux accidents et événements de mer.
La Compagnie générale transatlantique, née Compagnie générale maritime, redevenue par la suite Compagnie générale maritime, puis Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (CMA-CGM), a été le plus important armement de transport maritime français pendant plus d’un siècle. Exerçant une activité internationale, avec son siège à Paris, exploitant des lignes qui couvraient presque la moitié du globe, ayant des représentants à l’étranger en dehors de son réseau de lignes, la « Transat », comme l’appelaient les marins, était présente sur presque toute la planète. Cette compagnie mérite pourtant l’appellation d’ « armateur antillais et guyanais » pour au moins deux raisons. La première est que les Antilles étaient placées géographiquement au centre de son réseau, la seconde est qu’au cours de son histoire, la compagnie a souvent armé des navires aux Antilles et en Guyane françaises, à bord desquels embarquaient des marins locaux. Redevenue Compagnie générale maritime après sa fusion avec les Messageries maritimes, l’entreprise a exploité ensuite un réseau mondial, qui n’excluait que la côte occidentale d’Afrique[1].
Les lignes de long-cours ou de cabotage exploitées par la CGT, puis la CGM, avaient généralement leur port d’armement en France métropolitaine[2]. Mais certains navires, assurant des services locaux aux Antilles et en Guyane ou ne regagnant qu’exceptionnellement l’hexagone, étaient armés sur place. Ces navires sont souvent qualifiés de stationnaires, par opposition aux navires longs courriers affectés aux lignes transocéaniques. Ce sont ces stationnaires qui sont étudiés ici, sur la période de 1930[3] à 1992[4].
Comme les navires long-courriers, les navires de cabotage antillais étaient pourvus d’une cheminée rouge à sommet noir et battaient le pavillon à boule rouge portant l’inscription « Cie Gle Transatlantique ». Ces marques furent remplacées après 1976 par celles de la Compagnie générale maritime : une cheminée blanche à sommet noir portant l’écusson CGM, figurant une étrave de navire de couleur rouge chevauchant une vague bleue. À l’exception de quelques navires entièrement peints en blanc, les caboteurs locaux avaient une coque de couleur noire, alors que les superstructures et les pavois étaient peints en blanc.
L’histoire des navires locaux a été reconstituée à partir de souvenirs de marins antillais, guyanais et métropolitains, afin que ne disparaisse pas la mémoire d’une période encore proche mais révolue, pendant laquelle la navigation dans la marine marchande, notamment aux Caraïbes, était bien différente de ce qu’elle est devenue. La mémoire vivante a été complétée d’informations tirées en grande partie de sources locales.
1 Les services postaux annexes

Dans le cadre de conventions avec l’État, la Compagnie générale transatlantique a exploité depuis 1880 des services postaux entre la France métropolitaine, les Antilles françaises et certains pays de l’Amé

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