La dame aux chiens blancs
217 pages
Français

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Description

Cette autobiographie retrace la vie des années cinquante à nos jours d'une dame passionnée depuis son plus jeune âge par les animaux. La dame aux chiens blancs vous invite dans un voyage au cœur de sa Normandie natale, de son berceau aux bancs de l'école communale, de son adolescence à son mariage, de la naissance de ses enfants à celle de son petit-fils. Au fil des années, de nombreux animaux ont pris possession de sa maison, mais ce sont tous les chiens qui l'accompagnèrent tout au long de sa vie qui inspirèrent ces écrits. Même si ce petit monde cohabitait en parfaite harmonie avec sa famille, il y eut parfois des moments de tensions, de tristesses, de doutes ou de regrets mais toujours beaucoup d'amour. De sa naissance à la soixantaine passée, elle vous en livre les secrets au cœur d'une famille aimante et respectueuse à souhait.

Informations

Publié par
Date de parution 26 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312035574
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La dame aux chiens blancs
Jocelyne Delahoulliere
La dame aux chiens blancs
Une vie pleine de chien
Préface d’Allain Bougrain Dubourg













LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03557-4
Préface
Sacré personnage que cette « dame aux chiens blancs » ! D’abord parce qu’elle a le talent de nous entraîner dans son épopée personnelle. Ensuite, car elle ne manque pas de nous éclairer « scientifiquement » en clair, au-delà des émotions, on découvre avec bonheur les singularités de telle ou telle race de chien auxquelles elle s’est attachée.
Ainsi, de « Fifi » à « U’Nyls » et même à « Clochette » et « Ghosta », la délicieuse famille canine qui a accompagné sa vie devient un peu la nôtre. En creux, l’auteur nous invite, du reste, à jouer les voyeurs !
Au-delà de cette tranche de vie, il convient d’en dire davantage sur Jocelyne. Certes, sa passion pour les animaux remonte à ses premières heures (très certainement !) mais elle n’est jamais, pour autant, restée indifférente à la cause des bipèdes démunis. La compassion n’a pas de frontière…
La voilà bénévole aux « Restos du Cœur », impliquée dans une association de vente de linge au bénéfice d’institutions caritatives de sa région, chantant dans une chorale pour des causes spécifiques, sans cesse attentive aux autres, en somme.
Parmi ses projets, l’idée de subvenir aux besoins et aux frais vétérinaires que rencontrent certains bénéficiaires d’aide alimentaire s’impose comme une priorité. Cette démarche existe en partie, mais elle reste loin d’être suffisante. Alors Jocelyne poursuit avec détermination, se bat pour surmonter les obstacles. Dans la foulée, elle veut également développer plus encore la possibilité pour les personnes âgées d’emmener avec eux, en maison d’automne ou de retraite, leur petit animal de compagnie. L’aide d’une auxiliaire de vie pourrait y contribuer…
Dans cet hommage légitime qu’il convient de rendre à Jocelyne, j’aurais pu m’attarder sur ses compétences admirables en matière d’ornithologie. Ses expériences avec les perroquets ont notamment démontré un savoir-faire exemplaire.
Mais plus largement, je repense à une phrase qu’elle me lança lors de notre rencontre et qui résume peut-être tout le personnage :
« Je sais qu’il faudra plus d’une éternité pour que chaque être vivant trouve son bonheur sur terre, mais le devoir de chacun est d’y contribuer… »
Ces propos se conjuguent admirablement avec ceux de Pierre Rabhi, philosophe agriculteur, qui nous invite à jouer les colibris, à faire notre part, à notre mesure.
La Dame aux chiens blancs mérite d’être connue et reconnue. Cet ouvrage nous y invite avec bonheur.

Allain Bougrain Dubourg
Préambule
C’est au sein d’une famille aimante et attentionnée que le 8 juin 1953 naquit une petite fille que l’on prénomma Jocelyne. Jocelyne, un prénom parmi tant d’autres que mes parents m’ont donné un jour de grand bonheur. Sans imaginer que ce dernier allait me rattacher inéluctablement à la vie de ceux qui m’ont toujours entourée : les animaux de compagnie.
Car bien longtemps après ma naissance, il me fut rapporté qu’un joli chat roux aimait se blottir contre moi lorsque je m’endormais, me berçant de ses ronronnements doux et apaisants. Un sommeil profond fidèlement protégé par Mouton, le bon chien de la maison, qui veillait sur moi tel un ange gardien.
Je ne sais si mon attachement pour les animaux est inné, mais ce dont je suis certaine, c’est que tout au long de ma vie, des petits êtres couverts de poils ou de plumes me comblèrent d’une affection et d’un bonheur réciproques.
De nombreux cobayes et lapins partagèrent ma vie ainsi qu’une douzaine de chats, douces pelotes de poils qui jamais ne taquinèrent mes oiseaux. Les perroquets constituaient pour moi une véritable passion, particulièrement au temps du balbutiement de l’élevage en captivité auquel je participai activement. Et même si je n’étais pas une adepte d’aquariophilie, il me plaisait d’entretenir et d’admirer ce merveilleux univers silencieux et coloré qui ornait le plan de travail de ma cuisine. Mais ce sont tous les chiens qui m’accompagnèrent tout au long de ces années qui m’inspirèrent ces écrits…
Néanmoins, ce petit monde cohabitait en parfaite harmonie avec ma famille, même si parfois nous traversâmes des moments de tensions, de tristesses, de doutes ou de regrets. Aujourd’hui, je demeure convaincue que le respect, le partage, la compassion et l’amour sont les seules clés qui permettent de vaincre les épreuves au quotidien.
Chapitre I
L ES MAISONS DE MON ENFANCE
C’est dans une petite maison située en plein cœur de Saint Romain de Colbosc, localité normande réputée pour son boudin noir à la crème et au calvados, que je fis mes premiers pas.
J’ai très peu de souvenirs des animaux que mes parents possédaient mais lorsque j’avais environ 3 ans, je me souviens de cet ours brun en peluche à qui je vouais beaucoup d’attention.
Un soir d’hiver, alors que je le soupçonnais d’avoir attrapé un gros rhume, je pris la décision de le mettre au chaud. Le serrant dans mes bras, je l’installai confortablement dans son lit en bois et introduisis le tout dans le four à charbon de la cuisine. Quelques minutes plus tard, une odeur de grillé envahit la maison. Maman qui s’occupait de mon petit frère à l’étage s’écria :
– Oh mais ça sent le roussi en bas !!
En proie à une vive inquiétude, elle descendit quatre à quatre les marches et me vit, l’air penaud, debout face à la porte du fourneau, les yeux remplis de larmes.
Instinctivement, elle me saisit énergiquement par le bras et, m’écartant de la source de chaleur, jeta un coup d’œil à l’intérieur du four.
Comprenant la situation, elle sourit et gentiment, m’interrogea du regard :
– Que fait ton ours dans ma cuisinière ?
Redoutant d’être grondée, je me mis à pleurer.
– Nounours a un gros rhume alors je l’ai mis au chaud, dis-je en étouffant un sanglot.
– Mon Dieu, les enfants ont parfois des idées étranges !
Maman ouvrit aussitôt le four et sortit non sans se brûler les doigts la caissette contenant l’ours bien malade cette fois-ci ! Le compagnon de mes nuits enfantines avait perdu sa belle couleur. À sa vue, je fondis en larmes.
– J’ai fait brûler mon nounours ! murmurai-je, pétrifiée.
Maman me prit alors dans ses bras et me consola en me disant :
– On va le laisser se reposer et puis demain tu verras, il sera guéri…
Comme à l’accoutumée, le lendemain, à mon réveil, maman vint m’embrasser et me fit une surprise des plus agréables. L’espace d’une nuit, mon ours fétiche avait retrouvé sa pleine forme.
Certes une autre matière douce de même couleur cachait la misère, mais il ne souffrait plus et pour moi, c’était l’essentiel.

Quelques années plus tard, la petite famille déménagea pour d’autres lieux. En effet, une cité située en retrait du village allait devenir notre nouvelle terre d’élection. La maison que nous allions occuper ressemblait à une construction préfabriquée, aux allures de chalet.
Ce dernier était constitué de trois pièces. L’une, plus grande, faisait office de cuisine-séjour tandis que l’autre, séparée d’une cloison légère, était réservée aux chambres, celle de mes parents et celle de mon frère et moi-même. Ce nouveau logement ne disposait guère de salle de bain ni même de toilettes. Dans le cellier attenant aux chambres, une tinette cloisonnée se substituait à ces dernières.
À l’extérieur, des clapiers pour lapins longeaient ce bâtiment ouvrant sur le jardin. Dans la cour d’entrée de cette modeste demeure, un garage jouxtant la maison abritait la 2 CV familiale que mon père utilisait occasionnellement. Il se servait davantage de sa mobylette, plus économique pour se rendre au travail.
Mes parents ne nous emmenaient jamais en vacances, non par manque de moyens mais parce que c’était ainsi… J’ai très peu de souvenirs de la mer qui pourtant ne se trouvait qu’à une vingtaine de kilomètres de la maison… Le village de la cité constituait le centre de loisirs privilégié de bon nombre d’enfants. Ainsi, mon frère et moi évoluions joyeusement dans cette grande cour improvisée, tout au long de l’année.
Au bout de notre terrain, un sentier desservait d’un côté les pavillons et de l’autre une vaste prairie en jachère.
Je me souviens que lorsque je courais dans cet herbage, les épis des longues tiges de graminées me chatouillaient le menton… Je m’arrêtais devant les fleurs sauvages, observant en silence les papillons multicolor

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