La Fausse maîtresse d'école , livre ebook

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Fonctionnaire dans la bureaucratie administrative, Pascale envisage de changer de métier. Pourquoi ne pas devenir institutrice? Si elle entrevoit le bonheur derrière les portes d’école, ses illusions voleront en éclats. Après une formation de deux jours (!) et un scandale le jour de la rentrée des classes, le rêve se transforme en cauchemar. Et son année à exercer "le plus beau métier du monde" dans le XVIIIe arrondissement de Paris en une descente aux enfers aux allures de guerre administrative… L’expérience d’une année d’enseignement à l’école primaire, à travers l’enfer d’une institutrice confrontée aux préjugés, au sectarisme et à l’inorganisation administrative, ainsi qu’au malaise installé dès le primaire dans certains établissements scolaires en France. Mais au-delà du chaos de l’Éducation nationale, Pascale Van Audenhove laisse deviner l’amour pour un métier dont on aimerait pouvoir rêver.
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Nombre de lectures

114

EAN13

9782748361315

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Pascale Van Audenhove La Fausse maîtresse d’école
Pascale Van Audenhove La Fausse maîtresse d’école
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0115928.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
Longtemps, j’ai pensé devenir prof J’étais une élève heureuse. Longtemps, j’ai pensé devenir prof. Les profs m’aimaient bien, c’était réciproque. Au lycée de jeunes filles, en province, dans le Nord, la vie scolaire était dévolue au respect du travail. Nos profs, la plupart des femmes, étaient intelligentes, cultivées, dif-férentes. J’avais vingt ans quand tout a mal tourné. Un mariage à la va-vite, un départ à l’étranger. Au retour, le divorce, l’abandon. Complètement seule à Paris, je devais me lo-ger, me nourrir, trouver un travail et renoncer aux ambitions universitaires. J’ai passé des concours, je suis entrée dans l’Administration, avec un sentiment de rési-gnation. Depuis plusieurs années je travaille dans le logement social, je fais du contrôle financier, je ne suis ni mal payée ni maltraitée. Mais enfin, l’administration n’est pas une vocation, je n’ai pas choisi, c’est alimentaire. De toutes façons, maintenant, je n’ai plus le choix, j’ai mon garçon de 9 ans à élever, je ne peux compter que sur moi-même… et sur l’école. L’école laïque et républicaine, j’y crois. Je lui fais con-fiance pour m’aider à élever mon fils.
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Derrière ses murs, l’école vit sa mystérieuse vie. Cha-que jour j’en perçois les échos, les notes, les devoirs, les copains, la récré, la "maîtresse", celle dont j’espère la bienveillante protection pour mon petit. Par hasard un collègue de bureau me parle d’un dispo-sitif gouvernemental récent, favorisant le décloisonnement administratif, permettant aux fonctionnaires titulaires d’une licence (les « catégories A » administratifs) de changer de métier, devenir instituteur (on dit maintenant "professeurs des écoles") en se faisant détacher à l’Éducation nationale. Le système semble simple : un an probatoire, puis sur avis de l’Inspecteur, maintien du déta-chement suivi d’une intégration dans l’« Éduc’ nat’ » après cinq ans. Je ne connais pas ce dispositif, mais je suis tout de suite très intéressée à l’idée de passer au-delà des murs de l’école, vivre au centre d’une classe d’enfants, les aider à grandir, à apprendre, éveiller leur curiosité, leur intelli-gence, jouer le rôle essentiel de maîtresse d’école, exercer un vrai métier, un métier vivant et actif, abandonner la bureaucratie et les tracas, renouer avec la personne que je voulais être, tenter ma chance… et surtout, je m’entends très bien avec les enfants, je les trouve tous intéressants, je connais bien les gosses du quartier, les amis de mon fils, ils parlent sans arrêt de l’école, de leur maîtresse. Il y a aussi, c’est vrai, les vacances scolaires qui me permettront, enfin, d’être en vacances avec mon fils, de ne plus avoir à quémander un peu de leur temps auprès de son père, de mes sœurs, de mes parents, ne plus être obligée de l’envoyer à contrecœur en colo, ou de le mettre en centre aéré pendant que je suis au bureau. J’entrevois le bonheur.
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