122
pages
Français
Ebooks
2022
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Ebook
2022
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Publié par
Date de parution
18 février 2022
Nombre de lectures
8
EAN13
9782764446782
Langue
Français
Publié par
Date de parution
18 février 2022
Nombre de lectures
8
EAN13
9782764446782
Langue
Français
Projet dirigé par Marie-Noëlle Gagnon, éditrice
Conception graphique et mise en pages : Gabrielle Deblois
Consultante à la rédaction : Claudia Larochelle
Révision linguistique : Sabrina Raymond
Photographie en couverture : Pierre Manning, Shoot Studio
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri
Les photographies proviennent des archives personnelles de l’autrice.
Cité dans l’ouvrage : David Goudreault, La bête à sa mère , Montréal, Stanké, 2015. Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par COPIBEC.
Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : La PDG qui ne pensait jamais le devenir / Brigitte Jalbert.
Noms : Jalbert, Brigitte, auteur.
Collections : Biographie (Éditions Québec Amérique)
Description : Mention de collection : Biographie
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20210073438 | Canadiana (livre numérique) 20210073446 | ISBN 9782764446768 | ISBN 9782764446775 (PDF) | ISBN 9782764446782 (EPUB)
Vedettes-matière : RVM : Jalbert, Brigitte. | RVM : Femmes chefs d entreprise—Québec (Province)—Biographies. | RVMGF : Autobiographies.
Classification: LCC HC112.5.J335 A3 2022 | CDD 338.092—dc23
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2022
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2022
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2022.
quebec-amerique.com
PRÉFACES
La première fois que j’ai vu le nom « Emballages Carrousel », c’était dans une liste de clients de Plastiques Cascades, où j’avais nouvellement été nommé directeur d’usine. Peu de temps après mon arrivée en poste, j’ai reçu une demande de rencontre de Denis Jalbert, son propriétaire. C’est plutôt rare que les clients visitent leurs fournisseurs, mais Denis aimait faire les choses différemment.
Denis est venu à l’usine sans autre motif que de me rencontrer pour savoir avec qui il allait faire affaire à l’avenir et pour qu’on apprenne à mieux se connaître. Ç’a été très agréable. En aucun temps Denis ne m’a fait sentir mal à l’aise, lui un homme d’affaires accompli et moi, le petit nouveau qui avait tout à prouver. J’ai compris après son départ que son but ultime était d’établir une bonne base pour faire des affaires ensemble, geste que j’ai trouvé remarquable et qui prouvera que c’était la chose à faire.
Le développement de notre relation d’affaires de plus de trente-cinq ans confirme que nous avions des valeurs très semblables et que le respect, la transparence et la communication étaient importants pour nos deux compagnies. Ça nous a permis de grandir ensemble et de développer deux belles entreprises bien québécoises.
Dans le monde des affaires, c’est souvent « au plus fort la poche », comme on dit en bon québécois, mais pas pour Emballages Carrousel. Denis préférait le succès commun pour établir des relations durables. Combien de fois avons-nous travaillé à livre ouvert pour développer de nouveaux produits ou encore pour protéger nos ventes mutuelles ?
Le succès d’Emballages Carrousel est assurément lié aux façons de faire différentes de son fondateur, qu’il a transmises aux employés de la grande famille de Carrousel. Pour réussir à passer l’épreuve du temps, il faut une recette gagnante, et celle d’Emballages Carrousel inclut, à mon avis, un style de gestion respectueux, des gens engagés, une vision claire de son développement et une ambiance de travail amicale.
Souligner les cinquante ans d’Emballages Carrousel en écrivant son histoire est un très beau cadeau que Brigitte fait à toute l’organisation. J’espère que vous apprécierez cette histoire autant que j’ai apprécié travailler avec cette entreprise. Cinquante ans, ce n’est pas un but mais bien une étape, et je souhaite que les nouvelles générations de Jalbert aient le goût de poursuivre le rêve de Denis, son fondateur.
Mario Plourde
Président et chef de la direction
Cascades
GH
Je suis de l’époque des inoubliables publicités télévisées « Oui, papa ! » du père et des fils Shiller, qui étaient à la tête du légendaire magasin de stores Au bon marché, inauguré par le paternel au siècle précédent. À défaut d’être de bons porte-paroles charismatiques, ils ont fait fortune. Je me suis souvent demandé si le papa avait aussi eu des filles. Si oui, avaient-elles été mises de côté ? Peut-être que c’est juste l’entreprise qui ne les intéressait pas ?
Un peu plus tard, alors que je me cherchais un emploi en journalisme, secteur jadis hyper contingenté, c’est avec un peu d’envie que j’apercevais des affiches commerciales comme « De père en filles depuis 35 ans », ou encore « Bourdon et fille, marché d’alimentation à votre service ». Je me souviens d’avoir pensé que ces filles-là n’avaient pas eu à jouer du coude pour se trouver une job… À moins qu’elles se soient senties « obligées » de reprendre les rênes ? Mais rien ne se passe comme on l’imagine.
L’exemple de l’épatante Brigitte Jalbert me l’a confirmé. À 58 ans, elle est, depuis 2011, présidente-directrice générale de la compagnie devenue le plus grand distributeur de produits d’emballage au Québec. En dix ans à la présidence de l’entreprise, elle a fait doubler le chiffre d’affaires, le faisant passer de 98 à 200 millions de dollars. C’est loin d’être banal ! D’autant plus qu’elle ne pensait jamais marcher un jour dans les traces de son père, Denis Jalbert, à la tête des Emballages Carrousel, une entreprise québécoise établie à Boucherville.
Originaire de Sainte-Julie, il m’est fréquemment arrivé de passer devant la bâtisse en empruntant l’autoroute 20. Enfant, je me souviens avoir été interpellée par le nom de la compagnie, de m’être demandé si chez Carrousel, on fabriquait des manèges pour La Ronde… Jamais je ne me serais imaginé que derrière ces murs, une jeune Brigitte faisait sans le savoir ses premiers pas dans le monde des affaires, qu’en observant son père, elle prenait des notes, l’œil timide. Celle que j’allais plus tard rencontrer par l’entremise de mon agent Martin, son ami, avançait alors sur la pointe des pieds, encore un peu étonnée elle-même de s’y trouver, mais, déjà, avec une vision et une humanité qui allaient faire sa réputation, qui lui permettraient un jour de prendre la relève de son père, sans faire la dure à cuire, sans hurler à la tête des gens ou devenir dictatoriale. La jeune Brigitte pressentait que gestion et savoir-faire devaient passer par la voie du cœur, son chemin préféré. Il me semble qu’on a beaucoup à apprendre de ce type de dirigeantes. Son père l’avait constaté. Il voyait aussi le désir de sa fille de faire entrer la business dans une certaine modernité. Bien sûr, ça le remuait un peu… Avant de céder sa place et de s’éteindre, Denis Jalbert n’allait pas s’en laisser imposer sans ruer un peu dans les brancards.
Quand Brigitte m’a raconté son parcours dans sa belle demeure au bord du fleuve, j’ai compris à quel point son histoire ressemblait à celles d’autres femmes qui ont un jour repris les affaires de leur père. J’ai pu imaginer à quel point ça n’avait pas dû être exempt d’obstacles, de comparaisons, de sexisme, de machisme, de jalousie, de ragots, de spéculations, de on-sait-ben-c’est-la-fille-du-boss… Je doute aussi que l’expérience soit aussi périlleuse pour des fils…
De là, pour moi et pour vous, l’intérêt de lire le récit de l’ascension de Brigitte Jalbert à la tête de l’entreprise familiale. Cette femme, ma découverte féminine 2021, n’a pas lâché malgré les doutes, malgré le scepticisme, notamment celui du père, malgré les peurs. Ce livre qui parle d’elle parle aussi de nous, de celles et de ceux qui choisissent de suivre la voie de l’étonnement, de se surpasser en prenant le chemin le moins fréquenté. Avec plus de dirigeantes de la trempe de Brigitte Jalbert, le Québec ne peut que devenir plus fort, plus engagé vers un futur respectueux et ouvert sur le monde. Nous en sommes là. Ce livre, pour moi, est aussi un enseignement de bienveillance. Vous dire le nombre de patron(ne)s à qui je l’aurais offert…
Longue vie au succès de Brigitte et de ses employé(e)s chez Carrousel.
Avec admiration et amitiés,
Claudia Larochelle
Journaliste, autrice et animatrice
14 novembre 2021
AVANT-PROPOS
Tout d’abord, il faut savoir que je ne suis pas une écrivaine ni une historienne. Je ne suis pas non plus professeure de gestion et encore moins gestionnaire de profession.
Ce que je suis ? Une femme, qui au départ, n’était pas intéressée par les affaires mais qui en a quand même fait une carrière. Une femme qui a souhaité un jour que l’histoire de l’entreprise fondée par son père soit racontée.
Pourquoi ?
Parce que cette histoire pourra peut-être inspirer ceux et celles qui ont envie de se lancer dans un projet, quel qu’il soit, mais qui ont le sentiment qu’il leur manque la petite poussée, la confiance, le courage de passer par-dessus le sentiment d’être un imposteur.
Parce que Carrousel fêtera ses cinquante ans au moment où ce récit sera achevé et que j’ai l’impression qu’une page se tournera. Peut-être même s’agira-t-il de la dernière page du premier tome d’une histoire qui en comptera, je l’espère, cinq ou dix ou vingt !
Parce qu’en 1971, mon père n’avait que 100 $ en banque, une famille et une grosse pile de factures quand il a pris la décision de démarrer sa propre entreprise, et je considère que c