La vie est une putain frigide bourrée d’illusions !

Jézabel la Fossoyeuse

Description

Vous plongerez dans des souvenirs et une réalité qui passe de la souffrance à la joie de vivre. Commençant dans une secte, la poursuivant dans les bras d’un homme avec des mœurs particulières, je finirai par trouver l’amour et fonder une famille. Des essais en politique et finalement, se consacrer à l’écriture. Mais alors que tout devait enfin être le bonheur sans faille d’une femme avec sa famille, la maladie est venue s’ingérer dans sa vie.

Que vous soyez voyeurs, simples curieux, cette autobiographie concise mais révélatrice ne vous laissera pas indifférents. Vous fermerez ce livre, ne sachant si la fiction a dépassé la réalité ou si tout cela n’est qu’imaginaire...

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Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 19 juin 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782381531038
• Langue: Français

Extrait

La vie est une putain frigide bourrée d’illusions   !
 
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Jézabel La Fossoyeuse
 
La vie est une putain frigide bourrée d’illusions   !
Récit

 

À mes fils, mon empreinte sur cette terre   !
Aux amis et aux membres de ma famille qui ont traversé ma vie et surtout à ceux toujours présents ou que la mort m’a enlevés.
À Sandra M. qui m’a soufflé le titre…
 
 
 
PROLOGUE
Je me réveille en sueur… Encore ces angoisses qui me taraudent l’esprit et m’empêcheront de me rendormir… Tant de chemin parcouru depuis toutes ces années et toujours cette sourde peur de l’avenir : que me réserve-t-il encore comme mauvaise surprise   ?
Je secoue la tête   ! Stop   ! Ressaisis-toi, ma fille   ! Tu ne dois pas raisonner ainsi si tu veux pouvoir avancer vers demain   ! Les embûches, tu les as sautées, toutes sans exception   ! Tu es une battante et cela ne changera pas… Tu n’as pas le droit de te laisser aller… Tu as pu le faire par le passé et c’est ce qui fait de toi cette femme d’aujourd’hui… Cette femme d’apparence si forte, même si au fond de ton cœur tu es encore une petite fille fragile par moment… Allez avance   ! Vas-y fonce, comme tu le fais toujours…
28 octobre 2014, 4 h 25 du matin. Je prends mon clavier et je laisse courir mes doigts… Tant de fois, j’ai commencé cette autobiographie et j’ai abandonné. Cette fois, il me faut crever cet abcès et étaler une bonne fois cette vie qui est la mienne, cette vie qui comme tant d’autres humains est semée d’embûches… Ces embûches qui te font avancer ou chuter.
Je ne suis pas parfaite, moi aussi j’ai voulu tout arrêter tant la vie est difficile et… Mais, je mets une fois de plus la charrue avant les bœufs et je vais vous narrer cela de la façon la plus claire et limpide qui soit. Voici venir le temps de me regarder dans un miroir et d’écrire ce que je vois. Ce que je suis… Ce que j’étais… Ce que j’ai vécu de bon et de mauvais… Les mots arrivent un peu pêle-mêle, je l’avoue, car remonter dans mes souvenirs m’entraîne de plus en plus loin, cela s’enchevêtre et les doigts sur le clavier s’entrechoquent.
Merci à vous de jouer les voyeurs… Vous faites partie de cette thérapie   ! Écrire sa vie pour une romancière est une façon d’exorciser et donc une forme de psychanalyse   !
Apprenez à me connaître avant de porter un jugement sur mon caractère (tout moisi, eh oui   ! moi j’ai le droit de le dire) ou de la façon dont je mène ma vie, je reprendrais cette phrase à mon compte : mettez mes chaussures, parcourez mon chemin, revivez mes chagrins, mes doutes, mes colères, mes douleurs, mes fous rires… Parcourez les années que j’ai parcourues et trébuchez là où j’ai trébuché, relevez-vous tout comme je l’ai fait et seulement là vous pourrez me juger   !
Confucius a dit : «   Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir.   »
Je lui répondrais : Spéciale est ma façon de gravir la montagne… il y a de nombreux petits cailloux dans mes chaussures et de gros rochers qui paraissent insurmontables, incontournables au milieu du petit sentier   !
On y va   ? Tournez la page pour commencer les aventures de cette femme bizarre autant qu’étrange et pourtant faite de chair et de sang (si je vous l’assure, j’ai vérifié)…
Certains se reconnaîtront dans certaines parties de ma vie, d’autres qui ne liront jamais ces mémoires ne sauront même pas que j’ai parlé d’eux en me racontant.
Les prénoms seront les bons (ou pas), je tairai les noms de famille, votre vie restera privée et personne ne saura que vous êtes, à mes yeux, le gentil ou le méchant de ces divers évènements, qui font une vie. Mais tous les évènements sont rigoureusement exacts   ! C’est pour cette raison que j’utilise un nom de plume, l’un des surnoms que m’a donnés amoureusement mon mari… l’autre étant «   petit dragon   ». De plus, mon grand-père était lui-même Fossoyeur, c’est donc involontairement un hommage à cet homme que j’aimais énormément.
Il y a forcément une part de subjectivité, ce qui inclut la possibilité que mes proches ne voient pas forcément d’un même œil que moi les évènements décrits. C’est une forme de résilience à la suite d’épreuves en série et d’un mal-être profond. Mais c’est aussi pour me redonner de l’élan et tendre aux autres des exemples pour se sortir du marasme où la vie nous plonge parfois.
Ce livre sera achevé je ne sais pas quand réellement, je n’ai que quarante-sept printemps et j’espère vivre encore de nombreuses années avec vous. Mais, j’ai déjà vécu tant de choses qu’il me fallait les poser sur papier avant qu’Alzheimer ne me rattrape et afin de pouvoir me concentrer sur une littérature bien plus légère et agréable à lire comme à écrire.
Il n’est cependant pas toujours facile de se mettre au travail devant une page blanche, il est très souvent difficile d’écrire sur soi-même, ce qui peut être déstabilisant…
L’écriture de son autobiographie trouve sa source dans différents besoins et désirs. Transmettre sa mémoire, partager une vie ou une tranche de vie ou encore tourner une page douloureuse par l’écriture. Rien de plus difficile que d’écrire une autobiographie. Que faut-il souligner   ? Uniquement ce qui est général ou entrer dans les détails   ? Personnellement, je me dis qu’écrire honnêtement et avec mes tripes est une priorité.
Certains m’ont dit qu’il fallait oublier que l’on écrit sur soi-même et faire l’effort d’abjurer son égo afin de rendre compte, aussi objectivement que possible, du cours de sa vie et de ses réalisations. Je compte faire cet effort, mais me connaissant je ne suis pas certaine que ce soit avec succès. Inévitablement, cela ne sera pas romancé, mais ressemblera davantage à une description d’évènements, de lieu, de souvenirs, et ce avec un langage parlé, parfois imagé…
Merci de respecter mon Histoire et si elle ne vous intéresse pas alors passez votre chemin… Sinon, que les confidences commencent…
 
 
 
PEUR
Pour la bonne cause, je vais travailler sur mon corps et mon esprit. Cette santé qui préoccupe bien plus mon entourage que moi. Toute seule contre tous.
Enfin pas vraiment… Je ne suis jamais seule   !
J’ai toujours la compagnie des différentes et nombreuses identités au fond de moi… Ma schizophrénie n’est pas reconnue et pourtant bien présente, mais nous cohabitons toutes ensemble très bien la plupart du temps. Sans compter tous ces êtres chers avec qui je communique toujours avec mon cœur et ma voix.
Depuis quelque temps déjà je ressens un vide, une absence.
Incapable de m’expliquer si ce manque est une absence de dialogue, une envie physique, un besoin d’être épaulée, rassurée,
tout cela à la fois ?
L’écriture occupe et me permet de jeter haine ou amour sur mon écran. La musique m’évite de penser trop, l’oreillette collée en permanence à mon oreille. Mais cela ne règle rien   ! Je vais devoir être honnête avec moi que je le veuille ou non, ils m’y obligeront insidieusement, malgré moi   !
Et j’ai peur…
Peur de ce qui surgit,
Peur de ce que je pourrais dire,
Peur de ma franchise naturelle,
Peur de l’antipathie que cela va soulever,
Peur de la pitié que cela peut engendrer
Peur de ceux que je risque de faire souffrir,
Je ne suis pas certaine que cette peur soit l’origine d’un manque de confiance en moi ou aux autres, je pense que les causes peuvent être bien plus complexes.
 
Je dis cela je n’en sais rien, je suppute l’avenir… Une nouvelle lune serait-elle dans l’air et aurait-elle des influences sur moi   ?
Cela complèterait le tableau…
Mais le regard des autres a longtemps été pour moi une source de stress, de souffrance. Et, bien évidemment, la moindre critique me faisait, et parfois encore, très mal. Quand des gens riaient dans la rue, c’était forcément de moi.
Je vais beaucoup écrire, sur mon enfance, mes peurs, mes douleurs, je vais faire face à mes angoisses en les couchants sur mon écran.
Il ne s’agit pas de développer un égo surdimensionné, mais de comprendre que je suis aussi aimable, digne d’être aimée, intelligente, jolie, compétente, etc. que les autres. L’exercice va sans aucun doute aussi m’apprendre à être plus tolérante avec moi-même. Après tout, les autres ne sont pas parfaits, pourquoi devrais-je l’être   ?  

 
MOI
Ce qui va suivre n’est pas un règlement de comptes avec mes parents, mais l’expression de ce que j’ai vécu, même si eux verront les choses différemment, voire ne se souviendront même plus de ces pages de ma vie qui me torturent encore aujourd’hui.
Je suis née le 31 décembre 1968 à Reims, dans la Marne, en Champagne – France. La clinique où je suis née a disparu…
Ma naissance était déjà un évènement en soi. Née dans une ville Royale, j’étais la dernière enfant née à Reims cette année-là. Une fierté   ? Une anecdote   ? Je ne sais pas, mais je ne peux jamais m’empêcher de le préciser, comme si c’était primordial, comme une explication à ce que je suis aujourd’hui. Ridicule   ? Probablement. Cela a-t-il influencé mon avenir et ma vie   ? Certains n’hésiteront pas à répondre par l’affirmative, d’autres resteront plus sceptiques sur cette «   destinée   ». Les psychiatres pourraient sans aucun doute en donner des explications plus confuses les unes que les autres. Mais je m’égare, ou pas… pardonnez-moi, je reprends mon récit.
Je suis née dans une famille aimante, quoi qu’elle soit devenue mon âge avançant et que je puisse en dire après dans ce livre, je sais que mes parents m’o