Le lumineux sentier de la révolution intérieure
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Le lumineux sentier de la révolution intérieure , livre ebook

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Description

Troisième ouvrage de l’auteur publié aux Éditions du Net, il a, comme le précédent, un caractère autobiographique mais qui, en réalité, ne sert que de prétexte ou d’assise à un témoignage : celui d’un itinéraire spirituel intense. Bouleversant. Inattendu aussi. Constant Jacob, au gré d’un récit factuel et sans excès de pathos, narre ce que les choses de l’esprit auront eu d’essentiel dans sa vie chaotique et souhaite pouvoir, à l’humble mesure qui est la sienne, faire de ce récit un possible soutien, une piste suggérée, à l’endroit de celles et ceux qui, nombreux et comme lui, subissent ou ont subi les affres d’une existence parfois difficile.

Informations

Publié par
Date de parution 11 septembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312068480
Langue Français

Extrait

Le lumineux sentier de la révolution intérieure
Constant Jacob
Le lumineux sentier de la révolution intérieure
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06848-0
À Brice et Junior, ma famille pour la vie.
Au Père Yves Saout et au Frère Maurice Goutagny, en remerciement de leur infinie patience
À Sophie, ma sœur depuis quarante ans.
À ma Mère céleste.
Préface
Le XXII e siècle ne sera pas religieux, il sera spirituel. Il devra l’être. Il est impératif qu’il le soit. Ou il ne sera pas digne d’être siècle.
La seule voie pour mettre fin aux désastres programmés de l’impérialisme sur les corps, les âmes et leurs environnements proches ou lointains sera celle de la révolution mystique. En ce sens que, par le biais de l’esprit réapproprié, elle réconciliera l’homme avec ses semblables (au lieu qu’ils soient tous poussés à toujours plus de compétition, de comparaison et de confrontation), avec lui-même et avec cette indéfinissable autant que pacifiante transcendance, ce mystère, ce papillon léger, éminent et abstrait qui éclaire – concrètement – nos nuits obscures.
Nous ne pourrons venir à bout de l’agressivité inhérente à ces jeunesses intellectuellement dévastées – agressivité qui les consume et dévastation intellectuelle tout aussi programmée que les désastres mentionnés plus haut – qu’en les libérant par une pratique intense de la spiritualité. Ou d’une spiritualité, quelle qu’elle soit. Bouddha le dit : on ne peut contenir la haine que par l’amour. C’est simpliste et niaiseux à lire, si on veut, mais c’est fondamental.
Vous voulez la paix dans le monde ?
Alors offrez au monde de se pouvoir instaurer la paix en lui-même.
Le marxiste qui vous parle ici vous le dit : nous ne ferons aucune révolution valable, palpable et susceptible d’aboutir que par la pacification intérieure des individus. La seule et unique révolution énonçable est celle de l’humilité : l’exacte opposée (radicale même, et de cette radicalité-là il n’est nul besoin d’avoir peur) de l’individualisme mortifère et brutal dont il est fait la perpétuelle et insidieuse promotion au nom, fallacieux, de l’épanouissement de soi.
Soi n’est rien. C’est la mort du selfie.
Le philosophe Georges Vallin écrivait en 1980 dans Voie de gnose et voie d’amour, éléments de mystique comparée que « L’ego qui a réellement découvert le néant du monde et du moi ne peut pas ne pas rencontrer la réalité et la plénitude de la Transcendance. Il ne peut pas ne pas découvrir que seule la Transcendance est réellement l’Absolu ».
Le marxiste qui vous parle ici est devenu mariste. Voyez que, dès qu’on s’affranchit du X, on gagne en élévation. Boutade mise à part et même si ce marxiste-là ne renie rien de ses engagements ou de ses compagnonnages parce qu’ils étaient mus par une profonde sincérité, il n’en demeure pas moins que, désormais, il est en mesure d’envisager le monde – mais aussi de s’envisager lui-même – avec les yeux d’un esprit neuf et apaisé, avec les yeux d’une tranquillité intérieure inconnue de lui jusque là et qui fait que la Vérité s’impose, calmement, sans heurts, sans douleurs et sans jugements, le marxiste-mariste que vous êtes en train de lire et qui doit son salut à Bouddha sait une chose : la colère a été la raison de son engagement et aussi celle de son effondrement.
La colère est un très douloureux poison. Il rend aveugle. Et c’est Bouddha qui m’a rendu la vue. C’est aussi lui qui, de fait, m’a réconcilié avec Dieu. Avec les paraboles bibliques. Et c’est encore lui qui, m’autorisant une ouverture de cœur que je n’avais jamais connue auparavant, emmuré en un moi-même orageux, a placé la Sainte Vierge sur mon chemin, pour une reconnexion majeure à l’essentiel.
Le marxiste-mariste que vous lisez ici, enfin, a toujours vu les institutions humaines, la bureaucratie administrative, politique et autres curies syndicales d’un œil torve et, pour le dire en appuyant sur la litote, avec une circonspection dont il n’est pas permis de douter de la certitude. La colère, bien plus qu’aucun autre dogmatisme douteux ou de mauvais aloi, fut la raison principale de son athéisme militant, agressif et revanchard.
Disons-le : pendant quarante ans de ma vie, Dieu s’en est pris plein la gueule. L’Église m’ayant aussi dégoûté de Lui, Il a, ces années durant et à mes yeux, cumulé toutes les tares.
Il est, je le sais, Celui que je passerai le restant de mes jours à chercher. Celui qui me fera gagner en noblesse et en dignité comme dit Bouddha. Celui qui m’indique le chemin, absolument nécessaire, de l’humilité. La seule voie possible.
Plus qu’un créateur omniscient qui aurait tout bouclé en six jours et demi, Il est, selon moi, la quintessence de notre condition, cette vérité ultime qui nous habite et Il symbolise une vie de quête à affiner notre perception de la nôtre petitesse, l’intrinsèque subtilité des sens en éveil. L’observation attentive de nous-mêmes jusqu’à la dernière étape. Mais Dieu , Lui , ne meurt pas puisque la Vérité ne peut pas mourir. Les siècles non plus ne meurent pas : des siècles de quête spirituelle, d’aventure en soi-même, de force individuelle ou collective adossée à l’Esprit . Jésus ici, Bouddha là-bas, Shiva ou les chamanes, des siècles voire des millénaires de rituels ou d’enseignements sacrés. Que Dieu , tel qu’il nous est officiellement présenté existe ou pas, peu importe. Ce que nous devrions appeler Dieu , c’est la part sacrée de nous-mêmes que nous ne devrions jamais cesser de poursuivre ou d’explorer. De nous-mêmes, de nos aïeuls.
Dieu est-il définissable ? Oui, sûrement.
Qu’en dire alors ?
Qu’Il est l’immensité de ce tout petit nous, impermanent et transitoire. Namasté, disent les bouddhistes : je salue le divin qui est en toi.
Il est cet Éveil absolu, l’illumination, cette ultime seconde de nous-mêmes, Il est la paix en nous, le Nirvana jailli de nos tréfonds entraînés, Il est la fin du doute, ce moment à venir où l’on criera (mais doucement) « j’ai compris ». Nous sommes cette parcelle sublime d’infini à découvrir. Il est en nous, Dieu, et nous sommes en Lui. Nous sommes Lui. Je suis Dieu. Oui, je suis, tu es, il est, nous sommes cette Perfection à atteindre. Il est l’éternel apprentissage de soi. Il est le maître-étalon de la Vérité à conquérir. La vérité humaine. Et cent fois sur le métier de cette vérité nous avons à remettre notre modeste ouvrage. Elle est justement là, l’humilité salvatrice : il n’est jamais fini, l’infini.
Du cabinet d’un thérapeute à l’échoppe d’une librairie : le salut vendu en rayon
L’ AVANT - DÉPRESSION OU COMMENT FLINGUER CELUI QU ’ ON N ’ AIME PAS
Le mal-né
La souffrance est en nous, dit Bouddha . La joie l’est aussi. Toutes deux, comme le large éventail de ressentis, d’émotions ou de sensations (trouble, exaltation, inquiétude, bouleversement, colère, chagrin…), il nous appartient de les observer et de les accueillir lorsqu’ils se présentent, avec suffisamment de bienveillance pour qu’ils ne soient que ce qu’ils sont au moment où ils sont. C’est subtil et cela peut sembler anecdotique ; c’est, en fait, le début de l’apaisement.
Je fus un enfant a priori désiré et conçu plutôt amoureusement. Tout le malheur de ma naissance est survenu environ deux ans après celle-ci lorsque ma mère, artisane de bien des déboires affectifs à grande échelle, a compris que son aîné était, même du haut de ses quelques pommes de bambin, « différent ». Une différence fondée sur l’orientation sexuelle qui allait être à elle seule l’origine des bouleversements au sein de la famille et de la fratrie, plus spécifiquement.
À l’âge de vingt-cinq ans et alors que je m’étais isolé à des milliers de kilomètres de chez eux, j’écrivis une très longue lettre (dix pages recto-verso) à mes parents pour leur révéler ce qu’en réalité ils savaient depuis fort longtemps tout en feignant d’en ignorer l’existence. Vingt-cinq ans durant, ma mère et mon père qui la suivait comme une ombre ont feint : feint de ne pas savoir ce qu’

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