Les Sénégalais de New-York
330 pages
Français

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Les Sénégalais de New-York , livre ebook

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330 pages
Français

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Description

Ce livre est un témoignage sur les émigrés sénégalais vivant dans "la grosse pomme". L'auteur explore les soubassements qui ont amené ces natifs du Sahel à émigrer dans la capitale américaine et montre comment est née petit à petit cette communauté qui va grandir et former plus tard dans Harlem, "Little Senegal". Il dépeint ses compatriotes dans leurs activités de tous les jours, les divers problèmes auxquels ils sont confrontés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 78
EAN13 9782296984974
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Dernières parutions chez L’Harmattan-Sénégal
(Catalogue en ligne sur harmattansenegal.com)

DIOP Moustapha, La voie d’un musicien , roman, « Nouvelles Lettres Sénégalaises », juin 2012.
DIALLO Rabia, Amours cruelles, beauté coupable , roman, « Nouvelles Lettres Sénégalaises », juin 2012.
MBOUP Assane, Valeurs de la paix , essai, juin 2012. Sène Elhadji Mbara, Trésors des songes , poèmes, collection « Rimes et prose », juin 2012.
NIANG Mamadou, Mémoires synchrones du fleuve de mon destin , collection « Mémoires & Biographies », juin 2012.
THIAM Coumba, Âme en quête , poèmes, mai 2012.
BA Waly, L’équilibre des rives , poèmes, collection « Rimes et prose », mai 2012.
ANNE Pape Sada, Aux confins des rivages de pénombre , poèmes, collection « Rimes et prose », Avril 2012.
TRAORÉ Alain Édouard, BURKINA FASO. Les opportunités d’un nouveau contrat social. Facteurs et réalités de la crise , collection « Zoom Sur », avril 2012.
KANDJI Mamadou, Les récits de tradition orale en Grande-Bretagne et en Afrique noire , « Collection Littératures & Civilisations », mars 2012.
SECK Mamadou Mansour, Nécessité d’une armée , essai, mars 2012.
CHÉRIF Souleyman Abdelkérim, Quand l’évidence ne suffit plus , roman, « Nouvelles Lettres Sénégalaises », mars 2012.
SAMBE Fara, Lettre d’un retour au pays natal , roman, « Nouvelles Lettres Sénégalaises », février 2012.
TOUNKARA Mamadou Sy, L’intégration réussie du nouvel employé, collection « Zoom sur… », février 2012.
NDIAYE Elhadji Mounirou, La Sonatel et le pacte libéral du Sénégal, collection « Zoom sur… », février 2012.
Titre
Aly Kheury Ndaw






L ES S ÉNÉGALAIS DE N EW Y ORK
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-296-98497-4
AVANT-PROPOS
L’histoire est ancienne, celle qui a tissé, tisse encore, tissera toujours, des liens indéfectibles entre Dakar et New York ; deux villes implantées dans les hémisphères sud-nord, des deux côtés de l’Atlantique. Toutes deux sont nées sous régime de colonisation : New York avec les Néerlandais arrivés en 1623 dans l’estuaire de Manhattan, et Dakar, avec les Français, à partir de 1846, lorsqu’ils s’installèrent sur le pourtour de ce qui était encore le petit village de Ndakarou. Toutes deux campent, majestueusement sur les rivages de l’océan, entourées d’îles, qu’elles couvent maternellement dans leur giron. Elles ont enregistré dans leur évolution vers l’éclosion, une main-d’œuvre d’immigrés. C’est le cas pour New York en 1626, lorsqu’un bateau néerlandais sur ses quais débarqua onze esclaves venus d’Afrique noire. Il en fut de même pour Dakar, avec les Lébous venus s’y réfugier au quinzième siècle, fuyant les exactions du Damel régnant souverainement sur le Cayor alors province dans le Sénégal. Toutes deux hébergent de grands ports largement ouverts sur le monde et son trafic maritime. De même qu’elles abritent des aéroports de rang international ayant servi de point de départ ou de transit au défrichement de routes aériennes menant à d’autres continents, notamment vers l’Europe où Lindberg, avec son historique survol de l’Atlantique, à partir des États-Unis – New York au départ, Paris à l’arrivée – posa son Spirit of Saint Louis en 1933 ; vers l’Amérique du Sud, par Jean Mermoz et les pionniers de l’aéropostale – Rio de Janeiro et Recife comme destinations finales – dans les années 1930, avec Dakar comme escale majeure et Toulouse au décollage.
Les deux grandes villes, au travers des siècles, ont joué un rôle considérable dans l’exploration des terres et de l’univers par l’homme.

Toutes deux, depuis bien longtemps, ont constitué, constituent, indéfiniment, des pièces maîtresses, dans les mouvements des humains et leurs échanges multiples et multiformes via les liaisons maritimes et aériennes. Toutes deux, enfin, furent des têtes de pont de première importance, dans l’histoire de l’exploitation esclavagiste des Noirs, déracinés de force de leur continent pour être transplanté dans les Amériques, les Caraïbes et bien ailleurs dans le monde… De nos jours, Dakar abrite le consulat américain installé au Sénégal, comme New York le consulat du Sénégal aux États unis. Dakar encore, où durant la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement américain construisit des camps militaires, en préparation du débarquement en France. Les vicissitudes de l’histoire, l’évolution du monde, tendance village planétaire, ont fait qu’a commencé de s’établir à New York, vers la fin du dernier siècle de l’autre millénaire, une communauté sénégalaise forte aujourd’hui de plusieurs milliers d’âmes. Ceux-là ont fait d’une traite le trajet vers New York par les airs, s’envolant de Dakar, bien qu’originaires pour la plupart des campagnes de l’intérieur du Sénégal. Perpétuant et consolidant ainsi des liens multiséculaires, en participant, plus que jamais, au rapprochement dans le temps et l’espace, des deux entités que sont Dakar et New York, naguère îlots isolés, blottis dans l’écume blanchâtre des vagues évanescentes de l’océan. Entités devenues, depuis bien longtemps, par leurs ports et aéroports, diadèmes scintillants en points de convergences maritimes et terrestres, accueillant chaque jour quantités toujours plus nombreuses d’êtres venant de tous les horizons.
Personne ne sait exactement comment, a réellement commencé l’émigration de ressortissants sénégalais sur New York. Sait-on, tout juste, que des éléments précurseurs – si l’on peut les qualifier ainsi –, en quelques individualités, sont arrivés sur les bords de l’ Hudson River au début des années 1970; suivis quelques années plus tard, mais toujours en individualité, par d’autres, cependant en nombre plus consistant, au cours des années 1980. Les premiers sont des voyageurs ayant débarqué en ordre dispersé au début de la décennie précédente ; personnages solitaires, s’ignorant les uns les autres, ne sachant, encore, qu’ils allaient constituer de fait, les premiers éléments d’une noria en gestation. Si les arrivées de ces émigrés d’un genre nouveau s’étaient déroulées, sur place, de manière quasi-confidentielle, c’était surtout, parce que tous se sentaient comme des intrus sur une terra incognita . Au début de leur expédition déjà, les choses ne s’étaient point déroulées, ni au rythme du tambour ni au son de la trompette. Tout s’était plutôt passé dans la discrétion. Pas de confidence à un parent, pas un mot à quelque proche, pas d’indiscrétion à un ami, pas de tralala auprès des fréquentations régulières. On ne peut jamais en effet deviner avec exactitude, ce qu’il peut advenir dans ce genre d’aventures avec, en cas d’échec, possibilité de rebrousse-chemin forcé et la honte en conclusion ! L’idée de partir, extraordinairement surprenante en elle-même, avait germé, dans l’esprit de quelques-uns, de manière spontanée : franchir l’Atlantique, explorer d’autres horizons, découvrir une nouvelle terre. En l’occurrence celle de cette Amérique fascinante et attrayante dont on parle tout le temps, qu’on a toujours entendu évoquer, que l’on n’a cessé, au cinéma, à la télévision, d’exhiber sous différentes facettes. Avec ses gadgets sophistiqués, ses inventions révolutionnaires, ses personnages de rêve. L’intention du voyage avait été sentie, chez certains, comme une sorte d’exaltant « syndrome Christophe Colomb » ; sensationnelle expédition à la Marco Polo chez d’autres ; immense volonté de vivre une inédite aventure, du genre naguère concoctée par Hollywood, ont encore rêvé, debout dormant, quelques naïfs ; tandis que d’autres, plus sereins, les pieds sur terre, nourrissaient tout simplement un plus raisonnable désir de découvrir et incroyablement fouler le sol de « la grande Amérique » tant vantée et célébrée !…
Voici donc qu’en ce début de septième décennie du vingtième siècle, une horde de gens, jeunes et moins jeunes, s’évadant de terres désertiques, en groupes épars, vont envahir paisiblement, mais dans un désordre non programmé, le macadam de New York, dans ses sanctuaires de Manhattan, de Brooklyn et du Bronx. Pourtant, cette période-là, vue du pays d’origine comme de celui du pays hôte, fut grosse de points d’interrogation à tous points de vue quant à l’aveni

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