MOM : Les Hells Angels 1994-2002 - Préface de Stéphane Bergeron
182 pages
Français

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MOM : Les Hells Angels 1994-2002 - Préface de Stéphane Bergeron , livre ebook

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Description

Le 10 juillet 2022, l’annonce de la mort de Maurice «MOM» Boucher, clôt un sombre volet de l’histoire du crime organisé au Québec. L’ancien président du chapitre Nomads des Hells Angels, purgeait une peine d’emprisonnement à perpétuité pour avoir commandé les meurtres de deux gardiens de prison, Diane Lavigne et Pierre Rondeau. Maurice «MOM» Boucher, le chef de guerre des motards, est l’un des criminels les plus notoires de l’histoire du Québec. Entre 1994 et 2002, sa «guerre» aura fait plus de 165 victimes, dont Daniel Desrochers, 11 ans, mort des suites de l’explosion d’un véhicule. Les forces de l’ordre mettront fin au bain de sang par la plus imposante opération policière dans les annales du crime au Canada.
Dans ce livre, Guy Ouellette et Normand Lester racontent le cheminement d’un petit criminel du quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal, en quête de pouvoir et d’argent jusqu’à la tête de la filiale québécoise des Hells Angels, une des plus redoutables organisations criminelles de la planète.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782898089626
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mom
Mom
Les Hells Angels 1994-2002
Guy Ouellette • Normand Lester
Copyright © 2022 Normand Lester
Copyright © 2022 Guy Ouellette
Copyright © 2005 Éditions des Intouchables.
Copyright © 2022 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Matthieu Fortin
Adjointe à la production Marianne Deshaies
Correction d’épreuves : Matthieu Fortin
Graphisme et conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photographies : Guy Ouellette
Mise en page : Benoît Desroches et Matthieu Fortin
ISBN papier : 978-2-89808-960-2
ISBN PDF numérique : 978-2-89808-961-9
ISBN ePub : 978-2-89808-962-6
Première impression : 2022
Dépôt légal : 2022
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
À force de jouer les pin up médiatiques, les motards se retrouvent d’ailleurs avec des politiciens surexcités à l’idée d’obtenir une loi antigang mordante. Et, qu’on le veuille ou non, chaque nouveau coup d’éclat de Maurice Boucher soutient la cause de ces politiciens. Conclusion ? C’est peut-être la course à la célébrité qui mènera le motard le plus connu à sa perte.
Y ves S chaëffner , Ici, vol. 4, n o 14, 21 décembre 2000.
Préface
C’est pour moi un très grand honneur de signer la préface de la réédition de « Mom », co-écrit par Guy Ouellette et Normand Lester. Je suis d’ailleurs très heureux que les Éditions AdA aient pu mettre la main sur les droits de cet ouvrage, évitant à celui-ci de sombrer dans une certaine forme d’effacement…
Or, ce dont il est question dans ce livre, c’est d’une page importante de l’histoire policière et judiciaire du Québec, telle que l’a vécue l’un de ses principaux protagonistes, Guy Ouellette. Et, avec la nouvelle flambée de violence armée que connaît Montréal, le rappel des événements évoqués dans cet ouvrage revêt une signification toute particulière.
Je ne veux rien enlever aux mérites de Normand Lester, qui a, selon ses propres mots, servi de facilitateur pour la production de cet ouvrage, mais puisqu’il ne m’a pas été donné de bien le connaître, n’ayant pas eu l’occasion de le côtoyer d’aussi près que j’ai pu le faire avec Guy Ouellette, je concentrerai mon propos sur ce dernier, d’autant que, de l’aveu même de M. Lester, ce livre est vraiment le sien.
J’ai eu le grand plaisir et l’honneur de présenter mon ami Guy Ouellette à l’occasion du lancement de son deuxième livre, qui dévoilait les dessous de son arrestation illégale.
L’une des principales révélations de cet autre ouvrage intitulé « Qu’on accuse ou qu’on s’excuse » a trait à l’importance du travail d’équipe à l’Assemblée nationale, par-delà même les lignes partisanes. Cela implique que des députés de formations politiques différentes se parlent et collaborent, plutôt que de simplement se regarder en chiens de faïence. C’est ce qui explique, en grande partie, le fait que, jusqu’à récemment, quelque 80% des projets de loi, à l’Assemblée nationale, étaient adoptés à l’unanimité.
Dans cet esprit, Guy Ouellette n’a jamais refusé de parler à qui que ce soit. En fait, il favorisait les échanges, il les facilitait, il mettait la table pour qu’elles puissent avoir lieu.
Et ce travail d’équipe transpartisan peut parfois même donner lieu à de réelles amitiés… Pas nécessairement ce type d’amitié qui se traduit par des soupers au restaurant ou des vacances en compagnie des conjoints/conjointes, mais une amitié sincère à travers laquelle chacun sait qu’on sera toujours là l’un pour l’autre ; le type d’amitié où chacun est prêt, pour reprendre une expression qu’affectionne particulièrement Guy, « à aller à la guerre » avec l’autre.
C’est ainsi que, Guy et moi sommes rarement allés manger au restaurant… Je me souviens d’un souper au Louis-Hébert , au cours duquel nous avions bien pris soin de ne pas nous cacher… Lui et moi en avons entendu parler pendant quelques jours au sein de nos formations politiques respectives !
La vie politique est source de grandes joies et de grandes satisfactions, mais aussi de grandes déceptions et de grandes sources d’inquiétude. Guy a toujours été là pour mes moments de joie, mais aussi pour mes moments de doute et d’inquiétude… J’aime à penser que j’aurai aussi toujours été là pour lui…
Mais le travail d’équipe, par-delà les lignes partisanes, a toujours eu pour effet d’agacer l’establishment des différents partis, qui craignent de perdre le contrôle… Conséquemment, ceux qui favorisent le travail d’équipe et, pire encore, qui entretiennent des amitiés avec des collègues d’autres partis, suscitent généralement la méfiance…
Et, au premier chef, Guy Ouellette… En distillant l’idée qu’il avait pu être à l’origine de fuites, son sort était, pour ainsi dire,scellé… C’est pourquoi je trouve que le traitement qui lui a été réservé est, à plusieurs titres, parfaitement injuste et immérité.
La présente préface va bien au-delà de l’amitié… Pour moi, Guy est rien de moins qu’un « héros », un modèle, et il m’apparaissait important, compte tenu de tout ce qu’il a vécu, d’en témoigner dans ces pages… Pour moi, Guy est le visage public de cette formidable équipe qui a mis fin à ce qu’il est convenu d’appeler la « guerre des motards »…
À l’époque, j’étais député fédéral de Verchères. Je le précise, car c’est dans la circonscription que je représentais à l’époque qu’habitait nul autre que Maurice « Mom » Boucher, que les gens de Contrecoeur voyaient comme un citoyen plutôt respectable, qui payait ses taxes, qui n’était pas tapageur pour le voisinage, qui entretenait bien sa propriété (ce qui, bien sûr, ne minimise en rien la gravité des gestes pour lesquels il a été condamné !)…
C’est à peu près au moment de son arrestation que j’ai pris connaissance de l’existence de Guy Ouellette. Je me suis alors dit, « Wow ! Quel policier ! »… Aussi, ai-je été surpris de le voir faire son apparition à l’Assemblée nationale en 2007… sous la bannière du Parti libéral du Québec ! Mais que diable allait-il donc faire dans cette galère, lui qui aurait tout simplement pu profiter de la gratitude immense de la nation reconnaissante ?
À mon sens, c’était un coup de maître de la part de Jean Charest, que de s’adjoindre les services de ce célèbre justicier, lui dont le gouvernement commençait déjà à avoir grand besoin d’un air de respectabilité… Je n’ai jamais vraiment compris – et ne comprends toujours pas – ce que Guy pouvait bien faire au sein du Parti libéral. À mes yeux, il y faisait figure de véritable extraterrestre (et aux yeux des libéraux, manifestement, puisqu’ils l’auront finalement expulsé de leurs rangs !).
Mais j’ai vite compris que ce gars-là continuait de vouer sa vie, mais au niveau politique cette fois, à la lutte contre la criminalité. Nous devons trop à cet homme, collectivement, pour accepter que le reste de sa vie demeure empoisonné par la mesquinerie, la trahison et la lâcheté de quelques-uns…
Ce livre, co-écrit avec Normand Lester, se lit comme un roman. Il témoigne de façon factuelle – maître-mot dans le vocabulaire de Guy Ouellette – des efforts qu’il a déployés, avec la collaboration de ses collègues policiers, pour lutter contre les motards criminalisés. Vous n’aurez alors qu’un petit aperçu permettant de constater à quel point on n’a pas permis à cet homme remarquable, ceci dit en tout respect ce qu’il aura pu réaliser au cours de son passage en politique, de donner la pleine mesure de son formidable potentiel. Dieu sait ce qu’aurait pu être la suite des choses si on lui avait permis de mettre aussi « les mains sur le volant » (à moins qu’on ait estimé qu’il valait mieux ne pas lui permettre de le faire)…
Je souhaitais donc profiter de cette opportunité qui m’est offerte ici pour vous parler de l’homme, au-delà du policier ; de cet ami qui m’est cher, que je respecte et admire, notamment en raison de ce qu’il expose dans cet ouvrage.
Bonne lecture !
Stéphane Bergeron
Avant-propos
Lorsque Normand Lester m’a approché pour écrire un livre sur Maurice Boucher, l’idée m’a tout de suite plu ; j’avais moi-même déjà pensé à le faire. J’en avais même déjà parlé avec l’intéressé lui-même. En mai 2005, j’ai demandé à un avocat représentant Maurice Boucher si ce dernier était toujours intéressé à m’aider pour l’écriture de ce livre tel qu’il me l’avait offert avant ma retraite. La réponse a été négative.
L’ancien chef de guerre des Hells Angels Nomads fascine. De nombreuses légendes entourent la carrière criminelle de celui qui en est venu à incarner l’image même du motard criminalisé. Comme c’est souvent le cas, le fossé est large entre la légende et la réalité. J’ai donc pensé qu’un livre permettrait de remettre les pendules à l’heure, de tracer un portrait réel du personnage à qui les médias ont souvent donné une dimension mythique.
Cette biographie non autorisée de Boucher traite de sa vie de criminel professionnel. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai eu à rencontrer Boucher à maintes occasions ; nous avons eu des carrières parallèles de part et d’autre de la loi. Plus que tous les rapports de surveillance physique ou électronique, plus que tous les dossiers judiciaires, c’est vraiment l’échange personnel d’homme à homme qui permet de vraiment évaluer un individu. D’en prendre la mesure.
En plus de mes propres rencontres avec lui, pour mieux saisir le personnage, je me suis fondé sur des évaluations psychologiques de sa personnalité réalisées à 25 ans d’écart. Il s’agit des deux rapports présentenciels rédigés par le criminologue Guy Pellerin en 1975 et 1976 et du rapport psychiatrique du docteur Lou

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