Tony une guerrière parmi les hommes : Un pan d'histoire de la radio au Québec

Christian Lagauche, Tony Langelier

Description

Ma bio se mélange et s’entrecroise à travers la vie de multiples personnes ou personnages qui font de ma vie une route fleurie, parfois parsemée d’épines. Vous découvrirez aussi pourquoi une fille porte le nom d’un garçon pour une grande partie de sa vie.
Je souhaite également que tous ces gens qui ont traversé ma vie demeurent dans l’esprit de ceux qui les ont connus, aimés, respectés et même détestés. Aussi longtemps que leurs noms demeurent dans nos mémoires, ils demeurent encore présents.

L’histoire de cette institution radiophonique québécoise vous est racontée au travers de tous ses dirigeants, animateurs, artistes, techniciens et vendeurs qui, de près ou de loin, ont participé et ont forgé la légende de la station de radio CKVL à Verdun dont l’esprit est toujours vivant aujourd’hui. Anecdotes, conflits, rencontres, voici la petite histoire d’une grande entreprise radiophonique du Québec.

Sujets

• Journalists
• Publishers
• Quebec
• Biography
• Autobiography
• Editors

Informations

• Publié par: Les Éditions Crescendo!
• Date de parution: 05 avril 2023
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782925117650
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 22 Mo

Extrait

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre: Tony, une guerrière parmi les hommes : un pan d’histoire de la radio au Québec / Tony Langelier, Christian Lagauche.
Noms: Langelier, Tony, auteur. | Lagauche, Christian, 1946- auteur.
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20220019177 | Canadiana (livre numérique) 20220019185 | ISBN 9782925117636 (couverture souple) | ISBN 9782925117643 (PDF) | ISBN 9782925117650 (EPUB)
Vedettes-matière: RVM: Langelier, Tony. | RVM: CKVL (Station de radio : Verdun, Québec)—Biographies. | RVM: Animatrices de radio—Québec (Province)—Biographies. | RVM: Stations de radio—Québec (Province)—Montréal—Histoire. | RVMGF: Autobiographies.
Classification: LCC PN1991.4.L36 A3 2022 | CDD 791.44092—dc23


Pour l’aide à la réalisation de son programme éditorial, l’éditeur remercie la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), le Programme de crédit d’impôt pour l’édition des livres - gestion SODEC.
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Dépôt légal : 1er trimestre 2023 Bibliothèque et Archives du Québec Bibliothèque et Archives du Canada Bibliothèque nationale de France
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction interdits sans l’accord de l’auteur et de l’éditeur.




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Dédicace
À ma fille, mon grand Amour
Ma fille Carolyn, mon grand amour… Vous me direz que c’est normal qu’une mère aime sa fille plus que tout. Oui, sans doute, mais je suis certaine que certaines mères aiment plus que d’autres, surtout lorsqu’il s’agit d’un(e) enfant unique et qu’un seul des deux parents en sera totalement responsable.
Cette enfant, qui a été une surprise, sera l’élément le plus important de toute ma vie de femme. Cette petite fille aura fait l’objet de tout mon amour, ma fierté, même mon orgueil. Je voulais pour elle un bel avenir, mais selon ses désirs. Carolyn aurait pu devenir premier ministre, chef d’entreprise ou simplement une femme heureuse.
J’ai été présente pour elle le plus souvent possible, malgré mes horaires chargés et surtout de dernière minute. J’ai fait preuve d’inventivité dans mon travail. Je souhaite l’être encore plus pour ma fille. Les anniversaires ont été différents chaque année, des surprises et des surprises. Des voyages en Floride, en Europe ou ailleurs. Je souhaite qu’elle soit heureuse tous les jours.
J’essaie d’inclure Carolyn dans toutes mes activités, afin qu’elle soit toujours près de moi. Je l’implique donc dans mes corvées promotionnelles telles que les voyages à Frontières Town, à Boston, à Saratoga ou dans les défilés des cirques que nous commanditons. Elle participera avec les élèves de sa classe ou du collège, selon le cas. Je leur fais faire des petits tee-shirts au logo de CKVL ou de CKOI, selon les occasions.
Carolyn est pensionnaire la semaine. Je vais la chercher le vendredi et elle m’accompagne où nous allons, soit au Zoo de Granby, au Parc Safari, au Village du père Noël… Je l’emmène sur la côte est des États-Unis. Je tente d’être imaginative afin que ses week-ends soient des plus intéressants, tout en étant près de moi.
Je crois que j’essaie d’être une amie plus qu’une mère pour elle. Est-ce possible ? Je crois que non. Bien sûr, avec le temps, mais à ce moment-là, je désirais être une amie, une complice. Je crois qu’il faut avant tout être mère.
Tous les garçons qui ont eu un béguin pour Carolyn découvrent la mère. Découverte pas toujours heureuse pour chacun d’eux, car ils comprennent



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vite que la belle adolescente, plus tard la jeune fille, a une dépendance envers sa mère. Je ne le vois pas immédiatement et Carolyn, sans doute pas.
Le cordon se coupe lentement, très lentement. Carolyn se sert de cette sécurité lorsqu’elle a un chagrin amoureux. Alors, vite vers maman et, bien sûr, je suis là pour la réconforter.
Tranquillement, Carolyn s’affirme et j’en suis heureuse. Cependant, je demeure attentive aux préoccupations de cette enfant qui a pris le cœur de sa mère sans jamais lui avoir volé.
Carolyn trouve enfin un amour solide et paisible auprès d’un veuf qu’elle connaît depuis des années.
Je n’écrirai pas plus sur cet être cher qu’est ma Carolyn. Elle a une vie maintenant bien à elle. Elle écrira peut-être son parcours. Ce sera le sien. Moi, j’ai fait mon bout de chemin, bien ou mal, je n’en sais rien. Il n’y a pas de formule pour les parents. Nous faisons notre possible au quotidien, mais trop souvent, nous faisons fausse route.
Tout ce que je peux dire maintenant, c’est que l’Amour doit être présent tout le long de notre vie, en donner le plus possible à ce petit être qui grandit et deviendra un homme ou une femme à part entière. L’Amour demeurera le seul lien véritable qui guidera chacune de nos actions.
Ne soyez pas surpris de voir Carolyn tout le long de ce livre… Elle a toujours été ma raison de vivre.



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Préface
Gilles Proulx
Madame Antoinette (Tony) Langelier s’est faufilée dans la jungle médiatique et elle a su s’y faire accepter grâce à son oreille attentive ! Et cette attention lui a permis de savoir tout ce qui s’y faisait au point d’être apte à raconter la petite histoire de l’une de nos radios les plus importantes du Québec. Son témoignage démontre qu’il est essentiel de l’inscrire dans la mémoire collective afin de ne pas oublier ce « joueur » disparu le 7 juin 2013. Personnellement, je l’en remercie haut et fort puisque dans la trame de ma propre carrière, j’y ai passé 10 années, sous le toit de CKVL.
C’est là que j’ai découvert le dynamisme et la témérité de la famille Tietolman qui a su oser toutes les expériences radiophoniques du temps. Comment ne pas se souvenir de la naissance de ce poste qui, dès le début, a mis en valeur la chanson française au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ? Souvenons-nous des radioromans ! À ce propos, Jack Tietolman, l’un des patrons les plus humains que j’ai connus, a contribué pour plus d’un million de dollars aux cachets des membres de l’Union des artistes de ces années 1950. À cela, il faut ajouter l’apparition de ces « confessionnaux publics » qui célébreront Madame X, grande championne des cotes d’écoute. Cette famille nous avait fait connaître Pierrette Champoux au titre de première reporter féminine dans le secteur artistique.
N’oublions pas également le duo Matti-Fontayne, de même que la présence religieuse sur les ondes de cette station à ses premiers balbutiements. Je me rappelle que tout petit, en me rendant à l’École supérieure Richard, juste derrière ce poste, je « zieutais » ces idoles du temps. Émile Genest, Jacques Normand, Guy Mauffette, Amanda Alarie de même que Jean Coutu pour ne nommer que ceux-là. C’est probablement à ce moment de rêverie que je me suis mis dans la tête l’idée de me mêler à ce monde à part. Puis, ce fut les Léon Lachance, le disc-jockey le mieux payé au Québec à 800 dollars par semaine, de nous apprendre Radiomonde.
Je n’oublie pas non plus Jacques Duval, promoteur du disque de chez nous, Jean Yale, une voix commerciale et José Ledoux grand reporter



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qui, lui-même, m’initia à ma propre carrière. Nul doute qu’on ne savait pas que CKVL était déjà un grand joueur qui agaçait la suprématie de CHLP-La Patrie et CKAC-La Presse. CJMS viendra plus tard. Avec ces découvertes de Billy Munro, cette station est devenue le point de départ de nombre d’artistes chanteurs. CKVL est également à l’origine de grandes carrières. Incroyable, Roger Baulu quitta la sécurisante Radio- Canada pour aller derrière le micro du poste de Verdun !
Oscar Peterson et Félix Leclerc seront propulsés vers New York et Paris. Jacques Canetti, de passage à Verdun, découvre notre poète québécois. Puis avec le temps, la vague d’américanisation s’intensifiant au début des années de la télévision, CKVL fait de Léon Lachance un disc-jockey improvisé très bien payé, comme nous l’avons mentionné. Croyez-le ou non, les Anglos écoutaient cet animateur qui était déjà en avance quant à la diffusion américaine. Pierre Marcotte, Gilles Brown et Suzanne Lévesque adoptèrent aussi les rythmes américains en faisant danser la jeunesse.
Au chapitre de la nouvelle, Paul Tietolman était sans pareil dans ses tentatives de surclasser la concurrence. Je me souviendrai toujours de la séquestration de diplomates américains à Téhéran, le 4 novembre 1979, et de son insistance à tout mettre en œuvre afin de rejoindre un gardien de la révolution iranienne. Cette opération s’avéra une réussite totale ! CKVL décrocha de nombreux prix, dont ceux de Sam-Ross, Charles-Edwards, voire même le prestigieux Judith-Jasmin, en 1983, où Antoinette (Tony) Langelier persuada l’Association des femmes journalistes pour que j’obtienne ce trophée.
Quant aux nuits à cette ante