Au lever de rideau

Yvan-Didier Barbiat

Description

Parce que la vie n’est qu’une farce, une comédie entre larmes de tristesse ou de joie, je vous propose de me suivre dans les coulisses de ce théâtre où chacun se retrouvera entre mensonge et vérité, espoir et regret, spiritualité ou pragmatisme. Ici, trois pièces de théâtre vous entraîneront dans ce monde d’aujourd’hui où les personnalités des uns et des autres ressembleront peut-être à des gens qui vous entourent ou à vous-mêmes dans le tourbillon de situations extravagantes, malsaines ou hilarantes.

Sujets

• Joie
• Situation
• Espoir
• Spectacle vivant
• Vérité
• Pièce de théâtre
• Théâtre
• Littérature
• Humour

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 06 août 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782381531885
• Langue: Français

Extrait

Au lever de rideau
 
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Yvan-Didier Barbiat
Au lever de rideau
Théâtre


Du même auteur
À la lueur des flammes               Éditions Syndicales        1971
Disque 33 Tours Poèmes sonores        Éditions Cittanova        1972
Faute d’Énergie                      Ed.Barré-Dayez        1976
Anthologie des Poètes de l’Yonne        L’Amitié Poétique        1978
Aux mots de mon cœur               Éd. Barré-Dayez        1984
Paris Miroirs                      Éd. Jean Pajot        1984
Le Galop de mes rêves               Éd. Nouvelle Pléiade        1990
Les Chants de la Marondière               Éd. Nouvelle Pléiade        1998
Les femmes aux fourneaux               Éd. Nouvelle Pléiade        1998
Entre Terre et Ciel (Prix Flammes Vives 99)        Éd. Flammes Vives        1999
La révérence des mots               Éd. Nouvelle Pléiade        2009
L’Amant de Papa                      Éd. Comédia        2011
Chants d’arrière-trains et de trouvères        Éd. Nbre 7 Nîmes        2017
Ah ! Les femmes                      Éd. Nbre 7 Nîmes        2017
Florilège (rééditions)                      Éd. Nbre 7 Nîmes        2018
Murmures du Dardaillon               Éd. Nbre 7 Nîmes        2018
Les rimailles du Loustic               Éd. Nbre 7 Nîmes        2019
Les coups du brigadier               Éd. Nbre 7 Nîmes        2019
Les compagnies de théâtre intéressées peuvent se procurer un livret de chaque pièce de la collection « Au lever de rideau »: Et roule la caisse , Femme d’esprit , La tasse de thé , auprès de l'éditeur Nombre7 au prix de 10 euros.

Un grand merci à Noëlle DJANIAN
et à Hélène BARBIAT
Pour leur travail informatique sans lequel ce livre n’aurait pas pu voir le jour.
Un grand merci à Nicole ESSINDI
et à Nadine COSTA
Pour les préfaces de cet ouvrage.
 
Et roule la caisse
(Pièce en 3 actes)
Texte pour 7 à 8 comédiens + figurants


Troupe de l’Atelier Théâtre de Radio France, au théâtre Rutebeuf à Clichy, avec :
Roger Christofol
Julien Goetz
Nicole Vuillaume
Isabelle Bazetoux
Jean-Horst Rignault
Patricia Linot
Jean-Pierre LEMMENS
Sous la direction de Nicole Chaminade, ex-présidente de l’association pour la découverte de la musique et du théâtre.


PRÉFACE
Un titre énigmatique… qui ne nous laisse rien supposer de l’histoire. Mais l’histoire, quelle est-elle ? Une famille plutôt bourgeoise, des enfants bien élevés… ambiance tranquille et puis…. Tout dérape ! Alors quoi ? Allez-vous penser : Encore le sujet si souvent abordé sur la difficulté d’être parent ? Sur le conflit des générations ? Sur l’incommunicabilité ?
Attention !
Cette pièce est signée Yvan Didier BARBIAT !!! donc
Attendez-vous à des surprises.
Cet homme aux mille facettes nous entraîne, nous bouscule, se moque – mais de qui ? Peut-être de lui-même… Certes l’écriture est légère, et pourtant elle nous fait méditer.
L’ensemble de son œuvre nous oblige à réagir – il nous nourrit et nous, gourmands que nous sommes, nous avalons ces (ses) mots. Il nous offre du plaisir – et nous en redemandons, car c’est un magicien et le rêve nous en avons besoin….
Yvan Didier BARBIAT ne nous donne pas les clefs – il expose des situations et après…
« Débrouillez-vous lecteurs – Riez, soyez agacés ou émus – cela ne me regarde plus ».
Nicole ESSINDI-CHAMINADE
Ex-Présidente de l'atelier théâtre de Radio-France
 
Les adolescents du XXe siècle ont les mêmes problèmes que ceux qu’avaient leurs grands-parents à leur âge. L’éternel conflit des générations se manifeste toujours pareil malgré les modes et les styles de vie différents. Si certains actes de nos jours paraissent plus violents, si les rapports conflictuels parents-ados semblent plus ardus, c’est tout simplement que le lâcher-prise des parents est plus important aujourd’hui qu’il y a un siècle lorsque les mères étaient à la maison et que les divorces étaient un peu moins courants… Mais y a-t-il vraiment une différence entre les blousons noirs des années 60 et les jeunes en quête d’identité qui se « shootent » lors des raves party ?
L’adolescent se heurte à ses aînés parce qu’il n’a pas troqué son âme d’enfant malgré son corps d’adulte. L’incompréhension naît d’une demande de reconnaissance. L’ado veut qu’on le reconnaisse dans son intégrité, il ne veut pas être le produit rêvé par ses parents, la révolte gronde !
Dans Et roule la caisse, ce jeune manipule ses parents en partant d’une petite bêtise que seul l’argent peut réparer à ses yeux. Il exploite la situation. Comment cet adolescent en désaccord avec son père va fonder « la secte des Pêcheurs de Lune » à travers quelques portraits propres à la société actuelle, pour gagner un maximum d’argent sans avoir à travailler. La morale sera-t-elle sauve quand la clé de l’équilibre s’appelle l’AMOUR ?
 
 
Dans un salon assez bourgeois, un père de famille calé dans son fauteuil lit son journal. Son fils de 17 ans, environ, fait irruption l’air embarrassé   :
Le fils
— Hum ! Hum !
Le père (reste impassible)
Le fils (réitère)
— Hum ! Hum
Le père (les lunettes sur le nez)
— Ah ! c’est toi, Christophe !
Le fils (ne le laissant pas continuer)
— Papa, il faut que je te parle.
Le père
— Comme d’hab, tu vas encore me demander de la tune, comme tu dis si bien !
Le fils
— Pas du tout, enfin pas tout de suite, car je vais sûrement en avoir besoin. Voilà, j’ai fait une grosse connerie et je crois que ça va nous coûter cher !
Le Père (posant son journal)
— Nous ? Tu as bien dit NOUS coûter très cher, explique-toi, veux-tu ?
Le Fils
— Voilà, j’ai tiré une caisse et je l’ai plantée. Tout ça parce que je voulais tirer une gonzesse, enfin, tu comprends ce que je veux dire ?
Le père
— Pas très bien, non, tu m’expliques que, pour me tirer du fric, tu as tiré une caisse pour tirer une gonzesse. Écoute Christophe, est-ce que tu peux essayer de me tirer cette affaire au clair ?
Le fils
— Ben quoi ? Je voulais me taper la meuf du 9 e et ne savais pas comment l’épater. Je lui ai proposé un petit tour dans « ma tire » et, bien sûr, j’ai piqué la première bagnole dans le parking de l’immeuble.
Le père (catastrophé)
— T’AS VOLE UNE VOITURE ?
Le Fils
— Pas volé, comme tu y vas ! Je voulais juste l’emprunter et faire le tour du quartier. Le problème, c’est que s’il n’y avait pas eu ce mur devant moi, personne n’aurait rien su. Je l’aurais remise à sa place et le tour était joué. La meuf in the pocket ! maintenant, tout est foutu !
Le père
— Tu n’as pas 18 ans, pas le permis et tu voles une voiture. Mais tu es cinglé, à ton âge tu ne pouvais pas aller faire un tour d’auto tamponneuse.
(Se grattant la tête et se ravisant)
Mais qu’est-ce qui est foutu ? Tu n’es pas en train de me dire que tu as, en plus, emplafonné cette bagnole ?
Le fils
— Si Papa, mais j’te jure, je l’ai pas fait exprès, je voulais juste faire un petit tour pour épater la galerie.
Le père
— Ah oui ! Et pour épater une galerie, toi, tu crash une caisse, c’est ça, hein ? Mon pauvre garçon, tu es complètement fou ! Et elle est où cette voiture ?
À ce moment, la mère entre dans la pièce.
— Bonjour mes petits hommes chéris (et les voyant très contrits) , eh ben quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai interrompu vos petits secrets ?
Le père
— Ah ! Ma pauvre Nicole, tu ne sais pas la dernière ? Ton fils est un voleur ! Pour emballer une fille, il a piqué une voiture et le pire, bien sûr, c’est que c’est la voiture qui s’est emballée. Je te laisse deviner la suite…
Nicole (la Mère)
— Mais mon pauvre Christophe, ça ne va pas, emballer une fille à ton âge, mais tu es trop jeune ! Tu n’as rien au moins ? Tu ne t’es pas fait mal ? Il faut que tu apprennes à mieux te conduire. Mon chéri, ce sont là des jeux dangereux.
Le fils
— Mais Maman, j’ai 17 ans !
Le Père (excédé)
— Et pas l’âge de conduire.
(Se retournant vers sa femme)
Mais tu te rends compte toi, comment tu réagis ? TON FILS plante le capot d’une voiture dans un pilier et toi, ce qui t’inquiète, c’est de savoir s’il n’a pas planté un spermatozoïde dans le coffre de cette petite pu… naise du 9 e .
La mère (excédée)
— LE COFFRE ? Le coffre ! Comme tu y vas mon pauvre… Tu vas bien devoir l’ouvrir ton coffre à toi, parce que cette affaire, il faut l’étouffer au plus vite !
Le fils
— Alors là, ce n’est pas une affaire !!!
Le Père
— Qu’est-ce qui n’en est pas une ?
Le Fils
— Je te dis que cette meuf, ce n’était pas une affaire. Au début, à la voir comme ça allumeuse, pimpante, je croyais qu’elle était bonne, mais au bout du compte…
Le père (l’interrompant)
— Au bout du compte, laisse-moi te dire mon petit Christophe, que tu vas payer l’addition. Tu vas travailler pendant tes vacances pour assurer les réparations de cette voiture.
Le fils
— Travailler ? Mais je devais partir avec mes potes en camping. Tu sais bien, je t’en avais parlé lors des vacances de la Toussaint !
Le père
— Travailler, tu sais ce que ça veut dire travailler ! Ta mère et moi, nous nous saignons aux quatre veines pour te donner tout le confort des études, on voulait même te payer le permis pour tes dix-huit ans, et toi, en remerciement, tu piques une voiture, et tu crois que ça va durer longtemps de vivre aux frais de la princesse ? Ce n’est pas un quatre étoiles ici, il va falloir que tu en mettes un peu du tien, sinon, la porte ! Et tu sais ce que ça veut dire la porte ? Ça veut dire, comme tu n’as pas de sit