De la mélancolie du drame baroque au théâtre de la politique moderne
357 pages
Français

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De la mélancolie du drame baroque au théâtre de la politique moderne , livre ebook

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Description

Cette étude examine les aspects de la souveraineté politique sur la scène élisabéthaine, notamment sur la scène shakespearienne, dans l'Angleterre du XVIIe siècle. À la lumière des analyses consacrées par Walter Benjamin au drame baroque en 1928, et de la réaction que Carl Schmitt leur a opposée dans Hamlet ou Hécube (1956), elle vise à montrer que Shakespeare met en scène la mortalité des corps politiques et la souveraineté nouvelle de l'intrigant dans le temps terrestre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 janvier 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782336860763
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Univers Théâtral

Univers Théâtral
Collection dirigée par Anne-Marie Green

On parle souvent de « crise de théâtre », pourtant le théâtre est un secteur culturel contemporain vivant qui provoque interrogation et réflexion. La collection Univers Théâtral est créée pour donner la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine théâtral.
Ainsi la collection Univers Théâtral entend proposer un panorama de la recherche actuelle et promouvoir la diversité des approches et des méthodes. Les lecteurs pourront cerner au plus près les différents aspects qui construisent l’ensemble des faits théâtraux contemporains ou historiquement marqués.

Dernières parutions

Thomas LORIN, Les éléments structurants du théâtre nô chez Akira Kurosawa, L’exemple de Tsubaki Sanjûrô, 2018.
Ahmed RADY, L’art de réfuter Analyse rhétorique et pragmatique du dialogue théâtral , 2018.
Pascal DEBILLY, Molière aux éclats. Le rire de Molière et la joie , 2018.
Marcilene LOPES DE MOURA , Le processus de création d’Enrique Diaz ou la construction de systèmes flous , 2018.
Ismaël JUDE, Sur le théâtre de Philippe Quesne. L’anthroposcène et ses troglodytes , 2018.
Adel HABBASSI, Théâtre-Monde. Voyage dans l’œuvre dramatique de Gérard Astor , 2018.
Tatsiana CHALLIER, Lambeaux de mémoire d’un soutier de théâtres, Entretiens avec Jean-Marie Boëglin, 2017.
Françoise QUILLET, Des formations pour la scène mondiale aujourd’hui , 2016.
RABANEL, Génie du carnaval, Quand le savoir bascule , 2016.
Stéphane LABARRIERE, Spectacle vivant à l’épreuve de l’itinérance, Magnétisme nomade et société de contrôle, 2016.
RABANEL, Le Feu sacré du théâtre, Manifeste du réinventisme, 2016.
Dorys CALVERT, Théâtre et Neuroscience des Emotions , 2016.
RABANEL, Spectateurs sidérés, ou L’Allégorie du Goéland, 2016.
Hanan HASHEM, Emile Augier, Alexandre Dumas fils, et Victorien Sardou, Dramaturgie du savoir-vivre sous le Second Empire, 2015.
Elise VAN HAESEBROECK, Le théâtre de Claude Régy, l’éros d’une voix sans bouche, 2015.
Abdelmajid AZOUINE, Théâtre moderne et pratiques picturales, correspondances et confluences, 2015.
Franck WAILLE et Christophe DAMOUR (dir.), François Delsarte, une recherche sans fin , 2015.
Titre

Natacha Israël









DE LA MÉLANCOLIE DU DRAME BAROQUE AU THÉÂTRE DE LA POLITIQUE MODERNE

Le tournant de l’Angleterre élisabéthaine vers l’ordre et la synchronisation
Copyright

























© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-86076-3
Dédicace


À mes neveux chéris, Paul et Camille Israël

Dans l’espoir de leur transmettre la joie de lire aussi bien
Shakespeare – notoirement adoré – que Hobbes – notoirement abhorré – et que ces derniers contribuent alors à les orienter dans le temps du séjour terrestre comme ils m’ont orientée.
Exergue


« Le clown au berger : […] le roi n’est pas au palais. Il soigne sa mélancolie et il prend l’air à bord d’un nouveau bateau. Car, à moins que tu ne sois tout à fait incapable de t’occuper de choses sérieuses, tu dois bien savoir que le roi est plein de chagrin. »

« Le roi : Bonne Paulina, fais-nous sortir d’ici, qu’on ait le loisir de s’interroger et de se répondre, sur le rôle qu’on a joué dans cet immense gouffre du temps, depuis qu’on a été séparés. Dépêche-toi, sors-nous d’ici.

Ils sortent . »

William Shakespeare, Le Conte d’hiver

(traduit par Bernard-Marie Koltès, IV, 3 + V, 3 fin de la pièce).
Remerciements
Mes remerciements vont d’abord à l’ami qui, depuis 2003, m’a accompagnée sur le chemin menant, sans que nous le sachions alors, à l’élaboration de la thèse de doctorat soutenue en juin 2014 à Bruxelles. Christophe André, Maître de conférences en Droit, m’a aidée à mieux lire l’œuvre de Foucault et m’a soufflé les premières intuitions au fondement de la recherche entamée en Maîtrise, poursuivie en Master II et désormais accessible dans ce premier volume issu de ma thèse. Toujours attentif, il m’a conseillé maintes lectures et montré de nouvelles hypothèses mais cela, en vérité, depuis notre rencontre, au lycée Émile Zola de Rennes, en 1987.
Alexandre Arnstam, Nicolas Braconnay, Tristan Israël et Jeanne Roland sont pareillement… uniques, irremplaçables. Et ma gratitude s’adresse à eux tout… pareillement. Jérôme Golstenne m’a prêté son assistance lors d’un moment charnière – entre le Master II et le doctorat – en m’évitant d’interrompre ma recherche. Je le remercie de tout cœur ainsi que mon père, Bernard Israël, pour ce soutien matériel. Denis et Isabelle Lagae sont deux autres bienfaiteurs sur un plan immatériel (encore que nos excursions communes aient concrètement permis d’alléger le fardeau de la matière pendant toutes ces années de doctorat). Ma mère, Elsa Lagae, n’est jamais absente de mes productions qui lui sont toutes dédiées d’une manière ou d’une autre ; singulièrement, ce texte lui est donc aussi redevable.
Enfin, je remercie mes directeurs de thèse, Catherine Colliot-Thélène et Laurent Van Eynde, dont la pensée a si fortement imprégné cette recherche, Didier Deleule qui a accueilli mes premiers efforts pour articuler les axes de cette étude, en 2007 et en 2008, dans le cadre de son séminaire d’études doctorales, sans oublier Martine de Gaudemar et Bertrand Ogilvie qui, entre octobre 2003 et mai 2007, ont dirigé mes premiers travaux autour de Michel Foucault et William Shakespeare à l’Université Paris-Ouest Nanterre. Christian Biet, Philippe Hamou, Robert Mankin et Hélène MerlinKajman ont accueilli mes tout premiers exposés dans leurs séminaires et ateliers respectifs. Christian Biet a favorisé des rencontres déterminantes, en particulier avec ses travaux et ceux de Richard Weisberg. Le séminaire de l’Atelier de philosophie britannique, animé par Philippe Hamou et Robert Mankin, s’est lui aussi révélé décisif pour ma recherche, tout comme la découverte, grâce à l’historienne Michèle Fogel rencontrée dans le cadre du séminaire d’Hélène Merlin-Kajman, des travaux consacrés par Christopher Pye à Hobbes et Shakespeare. Ma dette à l’endroit des conseils et travaux de François Ost est considérable. Mais que ferait le jeune chercheur – dans mon cas, une chercheuse alors déjà trentenaire – sans ces grands professeurs assez généreux pour se pencher sur le berceau d’une thèse en prodiguant des conseils ciblés : je remercie particulièrement Étienne Balibar de m’avoir donné en 2005 des conseils de lecture qui m’ont fait gagner un temps précieux, Hélène Merlin-Kajman de tous les soins prodigués depuis l’année 2007, ainsi que Gérald Sfez d’avoir si attentivement relu et commenté, en 2009, mon premier texte consacré à Coriolan .
Note bibliographique :
Dans le corps du texte, tous les auteurs anglophones et germanophones sont cités dans leur traduction française ; lorsque cette traduction est la nôtre, nous l’avons précisé en note sans reporter le texte original, sauf dans le cas d’extraits en langue anglaise du XVII e siècle (le texte original étant alors signalé en note) et sauf pour attirer l’attention sur un point concernant la traduction proprement dite.

Le texte de la première édition de l’ Institution de la Religion Chrétienne de Calvin, ainsi que celui des Entretiens sur la métaphysique et sur la religion de Malebranche, n’est pas modernisé lorsque nous prenons l’initiative de la citation (lorsque la citation est celle de Max Weber, de Michael Walzer ou de Huston Diehl, l’orthographe est modernisée).

Dans les notes, nous omettons seulement exceptionnellement de traduire un extrait d’ouvrage anglophone (du XVII e siècle ou contemporain) ou germanophone. Ces quelques citations sont alors logées entre

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