El Hadj Omar
175 pages
Français

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El Hadj Omar , livre ebook

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Description

Gérard Chenet a étudié les contours historiques et matériels de son personnage et les a présentés à son lecteur avec ses côtés d'ombre et de lumière. A travers cette pièce EL HADJ OMAR l'auteur a le souci de respecter l'humain, de le garder à hauteur d'homme avec ses crêtes de grandeur et ses vallées viscérales de faiblesse, de doute et d'inquiétude, dans les seules limites du périssable, hors desquelles s'échafaudent si facilement les légendes et se créent les malentendus.


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2009
Nombre de lectures 334
EAN13 9782296240216
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

El Hadj Omar
Dernières parutions
chez L’Harmattan-Sénégal

BARRO Aboubacar Abdoulaye, École et pouvoir au Sénégal. La gestion du personnel enseignant dans le primaire , novembre 2009.
GAYE FALL Ndèye Anna, L’Afrique à Cuba. La regla de osha : culte ou religion ?, octobre 2009.
CHENET Gérard, Transes vaudou d’Haïti pour Amélie chérie, roman, septembre 2009.
NDAO Mor, Le ravitaillement à Dakar de 1914 à 1945, août 2009.
Gérard CHENET


El Hadj Omar

La Grande épopée des Toucouleurs


Préface de Jean F. Brièrre


L’H ARMATTAN-SÉNÉGAL
Du même auteur

Transes vaudou d’Haïti pour Amélie Chérie, roman, Dakar, L’Harmattan-Sénégal, 2009

El Hadj Omar (Chronique de la guerre sainte), Édition : P. J. Oswald 1968, Honfleur, Collection théâtre africain

Haïti und das Afrikanische Erbe, In Geschichte und Geschitsbild Afrika Akademie-Verlag, Berlin, 1960

Poèmes du village de Toubab Dyalaw, Nouvelles Editions Africaines 1970 Dakar. Edition Ogou Badagris, 1974, Dakar


Première édition en 1968 aux éditions PJ Oswald


© L’H ARMATTAN-SENEGAL, 2009
« Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKAR

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
senharmattan@gmail.com

ISBN : 978-2-296-10258-3
EAN : 9782296102583

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre

PERSONNAGES PAR ORDRE D’ENTRÉE EN SCÈNE
L E GRIOT (Salif)
Y IMBA , chef fétichiste à Dinguiraye
L E GUERRIER, L E MOQADDEM (Alpha Oumar).
L E DISCIPLE (Aliou)
1 ER MARCHAND
2 ÈME MARCHAND
L’ ENVOYÉ , ambassadeur des chefs du Fouta-Toro
E L HADJ 0 MAR
L’ ESCLAVE , ancien captif fugitif devenu chef sofa
L E COMBATTANT , un soldat du rang, simple talibé
L E M ÉDINOIS , transfuge chez El Hadj Omar
A ÏSSATA , épouse d’El Hadj Omar, fille du sultan du Bornou
L E JURISCONSULTE , arabe, voyageur venu d’Égypte en visite
L E C HEF DES I RLABÉS , en mission diplomatique chez El Hadj
L’ ENVOYÉ DU K HASSO , en mission diplomatique chez El Hadj
L E P RINCE DU T ORO , en mission diplomatique chez El Hadj
L’A LMAMY DU B OSSÉA , en mission diplomatique chez El Hadj
L A VIEILLE GRIOTTE , vieille folle errante
P AUL H OLLE , métis, commandant de garnison à Médine
AÏCHA , princesse Massassi, personnage apparu en rêve, mythique et irréel
C HEFS DU CORPS D’ÉLITE
1 ER CHEF
2 ÈME CHEF
D ANSEURS, JEUNES FILLES, GRIOTS ET CHEFS D’ESCADRON
GÉRARD CHENET ET EL HADJ OMAR
L’adolescent plus grave que le poseur qui prit part à Port-au-Prince en 1946 à la sédition par qui devaient culminer les viriles protestations de la jeunesse estudiantine et où était résumé et défini le grave malaise politique et social que seuls pouvaient dénoncer les épigones du soulèvement populaire de 1929 contre l’occupation américaine, se vit exclure graduellement avec la plupart de ses camarades de combat de l’ordre nouveau qu’ils avaient contribué à instaurer.

Une fois les avenues du pouvoir occupées ou usurpées par des étrangers à la véritable cause du peuple, les voix percutantes qui dominaient hier le forum furent réduites au silence ou à l’exil. Est-ce là l’origine de l’écartèlement de Gérard CHENET et de sa quête inlassable de vérité qu’il ne cessera d’approcher au-delà des gangues étriquées des formules et des slogans, des lits de Procuste de l’intolérance, des barbelés en fleur derrière lesquels les hommes sont plus parqués que rassemblés. L’œuvre dramatique de cet écrivain révèle un engagement qui se situe au-delà de l’option partisane. Le jeune homme au front inné de tragédien parcourra certains pays de l’Amérique Latine, de l’Europe Occidentale, des démocraties populaires de l’Est, ouvrant de grands yeux du cœur et de l’esprit sur les structures sociales que balaient parfois des ressacs de violence parce qu’existent, grâce à un système éhonté d’exploitation, les cités falaises, favelas et gratte-ciel, péon et colon. C’est un pèlerin sans illusion, mais qui croit en l’homme. Le paysage social tantôt bigarré, tantôt apparemment uniforme, l’amène forcément au panorama de l’histoire, ce procès-verbal froid, objet de tant de faux, qui permet d’interpréter dans le temps non seulement les témoignages, mais le silence des morts, car « il ya des morts qu’il faut que l’on tue ». Le particulier l’amène au général, l’incise, si chargée de sens qu’elle soit, au contexte. La confrontation du passé et du présent à travers des textes qui se contredisent, des arguments qui s’usent jusqu’à devenir arguties, la démonétisation des mots de passe, laisse le chercheur perplexe. Et s’aggrave son écartèlement.

S’il lui est aisé de recenser en Allemagne l’incommensurable héritage africain d’Haïti, c’est que l’avulsion négrière se mesure dans son esprit en termes qualitatifs, et que, marqué par les douleurs de sa race, il ne soit pas moins une douloureuse unité de la race humaine. Aussi a-t-il choisi le même émouvant itinéraire que W. Burghart DUBOIS qui, parti de l’Atlanta natale, fit un long périple en Europe avant de mettre la somme de ses connaissances et de sa vaste culture au service du Ghana et de l’Afrique tout entière. Est-ce volontairement qu’il s’est fixé en Guinée où pendant plusieurs années il occupa une chaire d’histoire ? Qu’importe. C’est à Conakry, dans l’atmosphère exaltante de la dignité recouvrée sur la Côte des Esclaves, que Gérard CHENET découvrit la véritable stature d’El Hadj Omar adossée à la géographie tourmentée des contrées qu’a converties le prosélyte de l’islamisme et que le résistant a traversées à la tête de son armée. La glaise où mouler l’homme était à pied d’œuvre. L’écrivain préféra le basalte à consistance de silex qui convient aussi bien à la ferveur du musulman fanatique qu’à l’agressive verticalité du guerrier libérateur. D’ailleurs, on ne peut séparer l’un de l’autre. Ceux qui ont essayé de réaliser cette impensable dichotomie en enfermant El Hadj OMAR dans les frontières de la seule croisade islamique, ou en le garrotant dans le flamboyant boubou du guerrier ont abouti à un échec. Chacun a choisi dans ce dossier touffu les seuls éléments sur quoi put s’étayer sa thèse. Et chaque fois l’homme est sorti diminué parce qu’amputé de certaines de ses véritables dimensions historiques.

D’aucuns ont voulu faire de lui une sorte de surhomme que la misère morale et matérielle n’éclaboussait même pas, alors qu’il est prouvé que son verbe et son message vénérable exerçaient une attraction extraordinaire sur les foules avec lesquelles il se confondait au moment de la prière du soir. D’autres sont partis de la violence mise en œuvre par le nationaliste agressé sur son propre territoire, pour essayer d’expliciter les motivations secrètes du violent semeur de la bonne parole. Or, si les premiers dressaient un panthéon à une sorte de dieu égaré que la pesanteur des intérêts terrestres enchainait à la terre, ils méconnaissaient que la conjoncture historique d’où a surgi El Hadj OMAR est l’une des plus tragiques de l’histoire de l’Afrique. Quant aux derniers, ils niaient naïvement que la parole très sainte du prophète et ses attitudes mystiques aient rejoint le vieux fond animiste de la culture populaire et que dans un syncrétisme déchirant, les hommes qui le suivaient, décidés à mourir à ses côtés, aient cheminé sur des routes parallèles qui ne se sont confondues à aucun moment.

Le mérite réel de Gérard CHENET aura été d’avoir étudié les contours historiques et matériels de son personnage et de nous l’avoir présenté avec ses côtés d’ombre et de lumière, la sanie de la faute au flanc déchiré du porteur de flambeau. L’ascèse et les remous charnels cohabitent autant que le cœur, les tripes et une volonté de fer dans la case où s’élabore la digestion mais o&

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