Matériaux pour un théâtre de la tragédie
190 pages
Français

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Matériaux pour un théâtre de la tragédie , livre ebook

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Français

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Description

Ce volume rassemble des réflexions sur la tragédie publiée au fil du temps sous forme d'articles, interviews, préfaces, présentations programmatiques auxquels ont été joints plusieurs inédits. "UN PEU DE THEORIE" rescence des textes prospectifs sur le théatre tragique, ses démarches esthétiques, sa fonction, son histoire. "MELANGES" retrace sans esprit de système une ligne personnelle d'écriture et de pratique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2016
Nombre de lectures 4
EAN13 9782140023750
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COUVERTURE
4E DE COUVERTURE
Théâtre des 5 Continents
Collection dirigée par
Robert Poudérou et Fanette Vendeville
Dernières parutions
389 – Hasan ERKEK, La contrepartie ou L’échange, 2016.
388 – Damir BEN ALI, Msafumu, la fin d’un sultan et du système des sultanats comoriens, 2016
387 – Hocéïn FARAJ, La nuit de Santiago , 2016.
386 – Christian MOREL DE SARCUS, Vichyssitudes , 2016.
385 – Isabelle VIGIER, Le ventre de Dieu, 2016.
384 – Brigitte MOLKHOU, Novembre Alger , 2016.
383 – Caroline DUMAS DE RAULY, Les Oies brûlent quand elles visitent la savane , 2016.
382 – Vincent DHEYGRE, Out of memory. Mémoires vives , 2016.
381 – Hurel Régis BENINGA, Sangueroew. Sur le chemin de l’Élysée , 2016.
380 – Sébastien ARCHI, Aux enfants qui n’ont pas vu la mer , 2016.
379 – Jules MOREAUX, Les Vendanges de l’azur , 2016.
378 – Monique LANCEL, Molière, la belle aventure , 2015.
377 – Alessandro AVELLIS, Da Vinci contre Michel-Ange , 2015.
376 – Julien GUYOMARD, Immersion , 2015.
375 – Jean-Luc JEENER, Le mariage , 2015.
374 – Jean-Luc JEENER, Alzheimer , 2015.
373 – Lou FERREIRA, Révélations , 2015.
372 – Pierre LAGORCE, Elie, mon nom secret, Et autres pièces , 2015.
371 – Michel CARON, Machiavel contre Montesquieu, Le combat infernal , 2015.
370 – Catherine MONIN, A titre provisoire , 2015.
369 – Monique LANCEL, Adieu Marquise , 2015.
368 – Monique LANCEL, Le Retable de Raphaël , 2015.
367 – Gansa NDOMBASI, Parole du sage , 2015.
366 – Régis BORDET, Eudaimonia , 2015.
365 – Marie ORDINIS, Marie et ceux qui ne seront pas ses maris , 2015.
TITRE
Claude Prin
M ATERIAUX POUR UN THEATRE DE LA TRAGEDIE
Nouvelle édition
Préface de Jean-Claude Lallias
COPYRIGHT
Du même auteur
Aux Éditions du Seuil,
Cérémonial pour un combat
Aux Éditions Théâtrales
Erzebeth
Aux Éditions Actes Sud-Papiers
Saint-Just et l’invisible
Tragédies
Concert d’apocalypse suivi de H
Aux Éditions Actes Sud-Babel
Chant d’exils in Brèves d’auteurs
Aux Éditions de l’Amandier
Stravaganza suivi de Partition Léonard de V.
La Passion Minerve
Magda suivi de Tohu-Bohu
© L’Harmattan, 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-77611-8
PRÉFACE
En proposant ces Matériaux pour un Théâtre de la Tragédie , Claude Prin accepte de livrer un combat : reconnaître et faire reconnaître (au sens topographique du terme), par-delà les préjugés et les modes passagères, que la Tragédie demeure identifiable dans la création contemporaine et qu’elle est nécessaire au devenir et à la dignité du théâtre.
Claude Prin mesure les risques d’incompréhension qu’il encourt ! Il n’ignore pas que la notion littéraire de « genre » a volé en éclats, au moins depuis Büchner et Kleist, que les bouleversements survenus sur la scène et dans l’écriture théâtrale ont déplacé les frontières et les repères. La force de ces Matériaux est précisément de prendre en compte la complexité et l’inventivité du champ tragique au Théâtre (ses échos philosophiques autant que ses liens avec l’Histoire, individuelle et collective) et d’en chercher amoureusement – par-delà la manifestation très diverse des formes – les constituants fondateurs.
On l’aura compris, Claude Prin, en parlant d’un théâtre de la Tragédie ne vise aucune « restauration » passéiste ou nostalgique : il appelle au contraire le théâtre de son temps à ajuster le regard sur le besoin très présent de tisser avec le public un nouveau contrat éthique. Ce contrat repose sur un constat (une mise au point partagée) : le théâtre est l’instrument millénaire le plus actuel et le plus adéquat pour « nous tenir en éveil sur nous-mêmes ». Aussi, notre part d’humanité – de citoyen de la planète – ne peut faire l’économie d’aller au plus près de l’inhumanité menaçante qui nous habite. Dans notre monde perturbé, le chaos des valeurs est tel que nous ne saurions nous contenter d’un théâtre de reproduction confortable de petits drames de surface, ou pire d’un théâtre marchandise à l’image du grand déversoir médiatique.
Ce contrat d’exigence et de rigueur – de responsabilité – est toutefois sans complaisance pour les formes académiques, policées ou corsetées. La liberté d’imagination, la part de spontanéité, la pluralité des tonalités éloignent d’une vision compassée dans le registre monocorde du grave ! Le travail d’écriture de la Tragédie contemporaine hérite d’un siècle qui fut marqué par l’analyse marxiste de l’Histoire, par l’exploration du sujet par la psychanalyse, par l’incommensurable découverte de l’Absurde de notre présence au monde, par la puissante ironie du rire chaplinesque au bord du gouffre… Claude Prin définit l’écriture de la tragédie comme un acte de violence faite à la langue : aux confins de la syntaxe et du sens, l’écriture déchire la langue usée, extrait des résonances inattendues (et « in-entendues »), explore des strates où le mal est enkysté jusque dans la racine des mots. Forme et substance soudées dans la même énergie. La Tragédie est cet acte altier d’écriture poétique qui tente de mettre en forme et d’orchestrer la substance nauséabonde de l’inhumain. C’est un acte courageux, au risque d’une certaine solitude, qui repose sur une double confiance. Confiance à l’acteur qui saura dans sa présence charnelle retrouver le sens syncopé des mots et qui donnera à la partition tragique toutes les chances de faire entendre les résonances, les échos multiples et les images incandescentes que l’agencement du texte propose à profusion. Confiance au spectateur qui accepte ce cheminement d’homme libre : lui seul dans son voyage personnel peut retirer de cette plongée dans l’inhumain quelque force de vie.
La Tragédie utilise toutes formes de stylisation et de figuration qui permettent de renvoyer au réel avec plus de force et de violence : elle fuit le réalisme de surface, les causalités explicatives du naturalisme et l’épaisseur du drame moralisateur. Elle rejette le didactisme : elle refuse de tracer une ligne de conduite. Elle orchestre une complexité qui laisse chacun en travail avec ses propres contradictions et ses propres références : elle met sous le regard un faisceau de signes inquiétants et ironiques. Sa qualité est liée à sa double identité d’objet artistique construit pour dévoiler des étrangetés sensibles et pour susciter les plaisirs de la pensée critique.
Comme un ruban de Möbius, Matériaux pour un Théâtre de la Tragédie fait passer progressivement de la face théorique à l’accompagnement concret de l’œuvre personnelle de l’auteur. Car tout le travail d’écriture de Claude Prin, toutes ses pièces se trouvent ainsi éclairées. En cela Matériaux nous donne accès au projet de toute une vie d’auteur consacrée à faire naître une nouvelle Tragédie. Non pas par la proclamation défensive mais par les traces d’un cheminement et d’une quête dont la permanence se trouve d’abord dans la qualité des œuvres. Chacune d’elles s’efforce en effet de renouveler le même pacte de confiance rigoureux avec le théâtre.
Chaque pièce de Claude Prin – signe des grandes voix d’auteur – est immédiatement « reconnaissable » et en même temps, chacune remet en jeu de façon inattendue le contrat : les thématiques, les références convoquées trouvent, dans le travail de la langue et la construction, de nouvelles directions.
Les figures qui alimentent l’œuvre sont puisées aux sources complexes et hasardeuses du matériau historique. Qu’il s’agisse de destins collectifs : celui des femmes de la Commune de Paris ( Cérémonial pour un combat ), d’un groupe d’hommes dans un camp de réfugiés du Cambodge ( Tohu-Bohu ), des huit personnages de l’étrange rencontre où furent jetées les bases de la solution finale ( Conférence) ou de la faune autour de Pétain à la fin du régime de Vichy, avec les Laval, de Brinon, le Vigan ou Louis-Ferdinand Céline… ( Une saison à Sigmaringen ). QuR

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