Trophée des plumes 2022 - (Votre titre de publication)

Nyebele Jean Landry

Description

C'est le récit d'un homme dont les préjugés de sa famille lui font reconnaitre ses erreurs et il essaie de changer

Informations

• Publié par: Abonne-237657944346
• Date de parution: 24 mai 2022
• Nombre de lectures: 74
• Langue: Français

Extrait

Trophée des plumes 2022

JIN LANDRY

« S’en est assez Fridolin, un homme sait ce qu’il veut dans la vie…chaque jour tu nous ramènes une de tes îlles de joie. N’as-tu pas pitié de moi, regarde ton enfant, c’est l’éducation que tu veux lui donner ? »Je me rappelle encore de ce que maman me disait il y’a quelques temps mais, est-ce de ma faute si tout ceci arrive dans ma vie ? Si elle m’a fait naïtre avec une pareille beauté, dois-je me plaindre ? Non, je ne me prends la tête et je ne me jette des eurs : je suis un bel homme. Cependant, je ne vis plus de ce genre de loisirs, j’ai une vie à préserver. Ce qui me ramène à cette pensée de ma mère c’est ce qui m’est arrivé hier quand je sortais de mon service, un qui ne me plait d’ailleurs mais, en Afrique, on ne choisit pas…du moins au Cameroun. La vie est tellement dure que je n’ai pas choisit d’être un agent de sécurité dans la société de gardiennage DAK security et ce malgré mon niveau scolaire. Mais bon, il me fallait un salaire car Romuald mon îls, venait de naïtre… cela remonte à bien longtemps je crois. Neuf ou dix ans, je ne sais même pas son âge. Quel père je fais !

Je reviens au fait d’hier soir, alors que je rentrais très tôt de mon travail car mon patron m’avait accordé un congé, j’étais un peu fatigué et comme nous nous entendons assez bien d’habitude, il m’a proposé d’aller me reposer. Moi donc sortant de sa demeure, une très jolie maison dans le quartier d’Essos au Nord-Ouest de Yaoundé, je me rendis compte qu’il était déjà dix-huit heures. J’ai donc pris une décision interne d’aller m’asseoir dans un bar pas très loin de ce quartier. En eet, j’avais très soif et je voulais une bière et une bien glacée.

 Arrivé dans ce fameux endroit, je commandai une bière blonde car elles savent rassasier ces dernières et, la serveuse me l’apporta et je me mis à boire. Soudain, me survint dans ma tempe une pensée, c’était Romuald qui me venait à l’esprit, je me mis à penser à lui. Ce petit garçon grandissait sans mère depuis longtemps et cela m’inquiétait. Oui je me suis séparé de sa mère il y’a très longtemps et je n’en suis pas îer, en eet c’était pour cause d’alcool et frivolité qu’elle s’en est allé… En fait, j’avais décidé de changer et je m’étais donner des règles à ne plus bafouer. Je voulais être un père pour lui. Pendant que je fus en pleine réexion, je pris une gorgée de ma liqueur, quand je déposai le acon sur la table et que je levai la tête, mes yeux me présentèrent une

paire de mamelle de couleur très vive. Je sursautai. La propriétaire de ces denrées nourricières pour nouveau-né se mit à rire et me déclara : « Qui y’a-t-il Monsieur ? »

Je me demandai à ce moment si vraiment les chansons de Dionysos et de Pan m’enivraient déjà la cervelle et pourtant je supporte des quantités plus importantes d’alcool alors, je hochai la tête pour faire signe que tout allait, mais elle reprit :

 _ Je vous ai vu prendre un verre et apparemment vous cherchez à noyer vos soucis, je me trompe ?

 _ Vous vous trompez lui dis-je d’un ton comique, je ne prends pas un verre mais une bouteille.

On se mit à rire et elle s’arrêta et me dis :

 _ Monsieur sincèrement, je vois que vous avez des soucis et j’aimerai que vous partagiez vos peines avec moi…

 _ Que vous arrive-t-il ? Me connaissez-vous quelque part ?

 _ Non… non mais, nous sommes humain et l’on doit s’entraider, je me trompe ?

 Je restai un moment bien calme et je regardai cette femme. Je mis à l’observer, je cherchais son esprit de discernement et quand nos yeux se croisaient, elle fut bien belle à ce moment, son regard aussi fut sincère mais, comme je l’avais dit, j’ai des règles que jamais plus, je ne devrai bafouer alors, je lui demandai poliment de quitter ma table, il fallait qu’elle s’en aille. Elle me regarda encore avec son air d’enfant naf et moi j’insistai aussi pour qu’elle parte de ma table înalement. Elle alla s’asseoir de l’autre côté, tout juste en face de moi.

 Cet acte, ce fait me îs rééchir…en eet, il ne fut pas facile pour moi de regarder ce joli visage tout juste en face de moi me faire des mines ; Eh bien, j’avais très mal et je dois avouer que j’étais dans un dilemme. Je voulais absolument être avec cette jeune femme mais quand je tergiversais encore sur le cas de Romuald ça me gênait davantage, j’étais comme ce visage de Janus qui regarde dans deux sens opposés. Je dois dire qu’à une certaine époque, je n’aurai pas rééchi à ce que j’allais faire à l’immédiat mais aujourd’hui, je dois dire que j’en ai marre, marre d’être celui qui à un âge avancé, se fait réprimander par sa mère, marre d’être celui qui dilapide son revenu

mensuel en quelques jours avec des îlles de joie pour vivre dans des dettes ulcéreuses et enîn, marre d’être celui-là, cet homme, ce bourreau qui faisait pleureur un jeune enfant tout naf par des actes immondes… enîn , je ne voulais plus être ça ! Alors ma bière terminée, j’interpellai la serveuse pour payer et je me levai pour sortir. En sortant, la îlle que je repoussai plus tôt était encore là, elle me regardait d’un regard encore plus profond que les fois d’avant alors je détournai le regard et je sortis.

A quelques mètres de l’endroit d’où je pris un pot, quelqu’un m’interpella encore. C’était la voix d’une personne que je ne connaissais pas mais que le son ne m’était pas tellement étranger : je l’avais déjà suivi quelque part…je me tournai alors et puis je vis la jeune îlle que j’avais laissé à l’intérieur. Elle accouru vers moi tout ébahi. Je me suis demandé à ce moment jusqu’où pouvait aller son zèle, en reprenant son soue après son enjambé elle me dit :

 _ Monsieur, monsieur…

 _ Qui y’a-t-il, lui répondis-je ?

 _ Vous avez oublié ceci, votre trousseau de clé dans le bar…

 _ Merci bien. Comment avez-vous su que ceci m’appartenait ?

 _ C’était là où vous étiez assis.

Alors je me demandai intérieurement ce qui arrivait à cette jeune îlle, pourquoi faisait-elle tout ceci ?

 _ Vous avez bien agit mademoiselle, je vous remercie inîniment mais, vraiment, pourquoi depuis l’intérieur vous vous intéressez à moi ? Lui dis- je…

 _ En eet, je vous l’ai dit, on doit s’entraider entre humain c’est tout !

 _ D’accord !

 _ Je vous en prie…mais je dois vous dire qu’il m’est diicile de voir un se refuser aux avances d’une femme, êtes-vous si naf que ça ?

 _ A une époque je ne vous aurai pas refoulé mais aujourd’hui, j’ai des points à remédier.

 _ Cela veut dire que c’est important pour vous ?

 _ En eet oui ! Si je m’accepte encore certains comportements alors je ne serai pas celui que je veux être pour mon petit garçon qui grandit dans le chagrin. Je veux devenir un père pour mon îls, il a besoin de moi et

moi j’ai besoin de lui. Je sais ce qui lui serai bon et ce qui me serait aussi utile. C’est pour cela que je veux retrouver l’équilibre, pour mon îls et rien que pour lui.

 _ J’espère qu’après un pareil discours vous ne vous perdrez plus. En tout cas, adieu, bonne continuation.

Elle s’en alla. J’étais là à la lorgner du regard, j’avais mal très mal et puis je me suis dis que ça en valait la peine…il le faut pour cet enfant, ce petit Romuald. Je pris mes pieds, j’allai vers la boulangerie du secteur, je lui achetai un peu de ce qu’il aimait et le matin, quand nous nous apprêtâmes pour sortir, il me dit : « je t’aime papa ». J’étais si îer en le laissant devant le portail de son établissement que je me suis dit que peut être cette rencontre inattendue de la soirée d’hier était le déclic pour ma vie de père avec Romuald. En tout cas j’espère qu’il gardera dorénavant ce sourire grâce à moi.