La vie comme elle va
47 pages
Français

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La vie comme elle va , livre ebook

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Description

Ce livre contient des chroniques diffusées le dimanche matin dans le cadre d’une émission humoristique durant une année scolaire. Elle raconte la vie comme elle va, vue par un personnage fictif un peu naïf mais plein de tendresse. Ses aventures dans sa ville ou plus loin sont surprenantes et évidemment drôles…

Informations

Publié par
Date de parution 12 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312070841
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La vie comme elle va
Cyril Le Gloanic
La vie comme elle va
( Les chroniques d’Horace )
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-07084-1
1
J’ai pris l’habitude depuis quelques temps d’envoyer un éclaireur dans les rues de ma ville pour me rapporter des informations sur le thème « le monde comment il va ! ». C’est Horace, un ami, qui a accepté ce rôle avec enthousiasme. Je l’ai choisi car il est le type même de personnage qui passe parfaitement inaperçu.
Dans la rue, on ne le remarque pas. Il s’habille avec un pantalon, une chemise, des chaussures, et il porte volontiers sa tête au-dessus de son cou, en laissant ses cheveux dépasser de son crâne. Bref, si on considère qu’il n’emploie pas son temps à ressembler à quelqu’un, il a tout de l’être humain de sexe masculin normal, déambulant dans les rues, sans que quiconque, à part moi, puisse se douter une seule minute que son choix se porte sur les strings plutôt que sur les caleçons.
Il est donc parti en expédition ce jeudi matin avec pour tâche principale, l’observation de ses contemporains et la possibilité de dénicher un petit quelque chose original qui puisse être narré à un public qui aime à s’enthousiasmer devant certains détails curieux de la vie du concitoyen que l’on dit lambda aujourd’hui (mais que l’on disait lambada il y a de nombreuses années).
La difficulté de sa mission n’est pas d’ordre technique. Pas d’appareil photo, ni de caméra numérique. Pas même un crayon et un papier pour prendre des notes. Non ! Seule l’observation appuyée sur un regard aigu est nécessaire pour entreprendre cette quête. Horace doit regarder sans dévisager, scruter sans juger, et enregistrer pour enfin me rapporter ce qui doit être l’élément essentiel de mon intervention et la surprise à laquelle personne ne s’attend.
Il est donc revenu. Moi, je l’attendais, fébrile, presque angoissé, me demandant ce qu’il me rapporterait.
Quelle déception !!!
Il faut que je dise à Horace qu’il ne doit pas aller dans les rues de notre ville à trois heures du matin !!!
2
Cette semaine, mon ami Horace a suivi mes recommandations et ne s’est pas aventuré dans les rues de notre ville à une heure trop matinale, voire précoce. Comme il devait me rapporter quelque détail insolite dont je pourrais vous informer immédiatement en exclusivité mondiale, voire universelle, il a parcouru les trottoirs de nos Champs Élysées à nous, c’est-à-dire cette distance de 83 mètres et 52 centimètres exactement, une dizaine de fois dans la journée.
Il, a croisé beaucoup de personnes : des avec des cheveux, des sans cheveux, des avec des costumes, d’autres avec des robes. Pour faire de la longueur, je pourrais faire la liste de tous les types de vêtements qui existent, mais peut-être trouveriez-vous ça long. Alors venons-en au fait !
Horace a découvert, après nombreux réglages de sa longueur de bras et temporisation prudente de son thermostat unidirectionnel féminin… il a donc découvert, disais-je, abandonnée sur le trottoir, exposée au regard de tous les passants qui d’ailleurs n’y prêtaient pas attention, cet objet insolite en cet endroit, objet dont j’espère que la seule description n’affectera pas les plus sensibles d’entre vous.
Selon Horace, qui lui l’a vu, l’objet est rouge, de longueur réduite, apparemment conçu pour une période de l’année allant des périodes peu froides aux périodes franchement glacées, et d’une matière indéfinissable. Cet objet doit terriblement souffrir de la solitude, perdu dans la ville, loin de son double.
Pourquoi, m’a dit Horace, pourquoi quelqu’un peut-il faire ça ? Abandonner une chaussette si loin de son foyer ?
Ne crois pas que les gens soient si méchants, lui ai-je répondu. Tu n’as vu qu’une chaussette ? Eh bien cela veut simplement dire que l’homme invisible est unijambiste !
3
En essayant de trouver pour vous des choses insolites et rivaliser avec toutes les émissions télévisées qui nous montrent les images du monde entier, j’ai conscience que ma mission est difficile. Vous m’écoutez, avides d’informations nouvelles, impatients de découvrir par ma voix quelque secret trésor dont vous ne soupçonniez même pas l’existence à quelques kilomètres de chez vous ou même à votre porte.
Je ne veux pas vous décevoir… mais mon ami Horace est aussi responsable que moi. De ses recherches à lui dépend l’issue de mon intervention.
Croyez -le ou non, l’angoisse m’étreint à chaque fois qu’il revient !
Cette semaine, Horace est revenu très fier de lui. Il m’a dit ne pas s’être promené mais avoir simplement attendu à la terrasse d’un café, sirotant durant des heures le même verre d’eau de moins en moins fraîche. (Je me permets d’ailleurs une remarque à mon directeur concernant les frais de mission. Vu la portée universelle de mes interventions et les vocations qu’elles suscitent à travers la France, une augmentation permettant l’ajout de sirop dans le verre d’Horace serait la bienvenue !)
Bref, assis durant des heures, Horace a regardé passer devant lui un échantillon représentatif de la population locale. Nous disons donc, des hommes, des femmes d’âge et de sexes divers et variés, des enfants et adolescents de toutes tailles et toute marques, des professionnels de toutes les professions, et même plus si affinités.
Qu’a découvert notre Horace qui mérite notre attention ?
Son constat est scientifique, confirmé par des témoins, et ne peut souffrir d’aucune contestation.
Écoutez-moi bien ! Quand on est à la terrasse d’un café à regarder les gens passer, les glaçons fondent.
4
Vous n’allez pas le croire, mais cette semaine nous étions pratiquement au bord de la Révolution. Si, si… La Révolution !
C’est Horace qui me l’a dit, lui, qui vous le savez, examine d’un œil attentif le comportement socialement visible de ses concitoyens. Même s’il va sans dire que le charcutier et la boulangère sont des représentants du monde social mais qu’il ne nous viendrait pas à l’esprit de vous mettre au courant de leurs nombreux rendez-vous qui doivent rester secrets, notamment pour leur conjoint respectif.
Horace s’est vu confronté à des manifestations de rue. Si , si ! ( Oui , je sais qu’à force de répéter « si, si… », vous allez vous demander si Romy Schneider ne va pas finir pas apparaître ! Eh bien, non !)
Bref, Horace a observé des mouvements de foule. Il a entendu des cris, a même senti le brûlé, comme si un incendie avait dévasté les bâtiments du centre ville.
Tapi dans un recoin de porte cochère, tout son être s’est tendu vers l’événement, enfouissant au plus profond de lui le maximum de sensations, d’informations afin, vous le savez, de me les rapporter.
Il m’a dit avoir vécu l’un des moments les plus forts de son existence, plus important encore que la découverte qu’il fit le 11 juin 2008, en soulevant son oreiller au moment de se coucher. Si , si ! ( Ah pardon)
Lorsqu’il m’a raconté tout ça, j’étais fasciné, ému aux larmes et j’ai pris conscience d’être un témoin privilégié de note époque et peut-être à ma façon d’entrer un peu dans l’histoire !
Vous aussi, j’en suis sûr, avez été subjugués par son récit et en restez tout muets et impatients de le voir à nouveau reparti vers de nouvelles aventures, n’est-ce pas ! Quel suspense
5
Cette semaine, mon ami Horace, collaborateur de choc que certains d’entre vous commencent à connaître et dont on peut penser que les qualités de journaliste sont un peu discutables, mon ami Horace donc a choisi de d’intéresser à un équipement indispensable à toute ville moderne : le parking souterrain.
L’idée lui est venue en constatant que les voitures qui passent dans la rue contiennent des gens mais que lorsque les voitures sont garées, il n’y a personne dedans. Ce fait s’avérant pour lui une énigme, et n’obtenant pas de réponse de la part des horodateurs qui ne sont pas dotés de la parole, Horace s’est dit qu’il pourrait se rendre dans un parking souterrain et en vérifier de ses propres yeux le fonctionnement.
Ayant réussi par je ne sais quel prodige à distinguer l’entrée de la sortie, Horace a donc appuyé sur le bouton jaune de l’appareil, bouton qu’il a repéré tout seul et il a obtenu un ti

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