Histoire d un marronnage sportif
228 pages
Français

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Histoire d'un marronnage sportif , livre ebook

228 pages
Français

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Description

L'histoire évoquée dans le présent ouvrage constitue l'Epopée du Budo, cette école d'arts martiaux implantée au coeur des quartiers populaires de la Martinique depuis 1973. Elle vient conforter l'importance du fait sportif dans la société moderne occidentale qui peine à trouver des réponses satisfaisantes au malaise de sa jeunesse. L'ouvrage révèle des multiples facettes, inédites ou surprenantes, d'une version antillaise des grands préceptes de la sagesse asiatique véhiculée par les arts du Budo.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 186
EAN13 9782336278155
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2010 5-
7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296119581
EAN : 9782296119581
Histoire d'un marronnage sportif
Le Budo en Martinique

Stéphane Morice Du Lerain
Margaret Tanger
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Note sur les auteurs Dedicace Remerciements Avant-propos Préface LIVRE PREMIER - L’ÉPOPÉE BUDO
Introduction CHAPITRE I - L’histoire du Budo, ou la convergence des volontés CHAPITRE II - Le Budo au service d’une émancipation individuelle et sociale CHAPITRE III - Le Budo, ferment d’une identité collective CHAPITRE IV - Le Budo, au carrefour de son destin TÉMOIGNAGES
LIVRE SECOND - LE SPORT EN MARTINIQUE : CONSTAT, RÉFLEXIONS ET PROPOSITIONS
Introduction I - Le sport, un élément fondateur de l’identité martiniquaise II - Promouvoir la diversité et l’égalité des chances dans les départements français d’Amérique III - Plaidoyer pour la création d’un drapeau régional martiniquais IV - Pour une organisation du sport adaptée à la Martinique V - De l’opportunité de créer une fédération martiniquaise omnisports agréée VI — Sport, éducation, formation et emploi des jeunes
Annexes Historique des dans de Sensei Wamara Postface
Note sur les auteurs
Stéphane MORICE DU LERAIN poursuit des études de littérature en Master 2, et est l’un des premiers champions à avoir représenté la Martinique dans sa réalité. En plus de ses distinctions sportives, il a été décoré par les membres de l’Ordre national du Mérite du Prix du Civisme pour la jeunesse , et a reçu le titre du Meilleur sportif de l’année décerné par le Comité régional olympique et sportif de la Martinique. Fils du Sensei Wamara, le fondateur de cette école d’arts martiaux, il est à même de nous faire découvrir, pour ainsi dire de l’intérieur, l’étonnante et mémorable histoire du combat mené par ce Dojo pour l’affirmation du sport martiniquais.
Margaret TANGER est docteur en droit, avocate, diplômée d’études supérieures « Affaires caribéennes », et titulaire du certificat de la Harvard University Law School. Présidente fondatrice de l’association A.R.C.D.I. de Recherches Comparées en droits internes et internationaux, elle a publié chez Economica deux ouvrages de référence, l’un sur La Faillite en droit fédéral des États-Unis , et l’autre sur Les Juridictions coloniales devant la Cour de cassation : 1828- 1848 . Son étude sur Les Entreprises en difficulté à la Martinique a reçu le prix du meilleur mémoire. Rapporteur aux états généraux de l’Outre-mer en 2009, elle publie également aux Éditions Désormeaux ses Réflexions sur la Gouvernance et l’Évolution institutionnelle à la Martinique. Elle est la présidente de l’Association martiniquaise de Budo et du Parti Chrétien-Démocrate de la Martinique.
À Aimé CÉSAIRE,
Je vous dédie très humblement ce premier livre en témoignage de mon respect pour celui qui a consacré l’École de Budo.
Vous fûtes le premier bienfaiteur des jeunes Budokas et le protecteur d’un
Marronnage sportif martiniquais.
Stéphane Morice du Lérain
Voici au bout de ce petit matin ma prière virile : Donnez à mes mains puissance de modeler Donnez à mon âme la trempe de l’épée Faites de moi un homme de terminaison Faites de moi un homme d’initiation Mais aussi faites de moi un homme d’ensemencement Faites de moi l’exécuteur de ces œuvres hautes. Voici le temps de se ceindre l es reins comme un vaillant homme-
Extrait du Cahier d’un retour au pays natal 1
Remerciements
J’exprime ma profonde gratitude :
À M. Patrick KARAM, qui honore ce livre de sa préface.
À M. Jean-Paul CÉSAIRE, pour sa bienveillante écoute et son adhésion à ce projet.
Aux Budokas et à leurs familles, pour la confiance sans faille témoignée à l’École de Budo, et qui m’ont vivement encouragé à réaliser cet ouvrage.
Aux Martiniquais, dont la foi en l’intérêt du Budo pour la jeunesse de notre pays ne s’est jamais laissé altérer par les épreuves.
À ma mère si bienveillante et patiente qui, d’emblée, a souscrit à l’idée de ce travail.
À mon père dévoué et attentif dont la richesse de l’expérience vécue a nourri cet ouvrage comme d’un legs pour les générations futures.

Avant-propos
La décision de relater à un plus large public les faits les plus marquants de L’Épopée du Budo est intervenue dans le contexte dramatique de la perte de son siège historique situé dans l’immeuble du service communal d’hygiène et de santé, dit bureau municipal d’hygiène de Fort-de-France.
C’est en effet à partir de ce lieu d’accueil, mis à disposition par le député-maire Aimé Césaire dès 1972 et situé au cœur des quartiers populaires foyalais, qu’ont pu être menées les 40 années d’actions sportives, éducatives, sanitaires, sociales et identitaires, quasiment ininterrompues, de l’Association martiniquaise de Budo au service de la population.
Une école de sport qui a été utile à tant de générations de Martiniquais ayant trouvé dans l’enseignement des arts martiaux des valeurs de persévérance, de verticalité, mais aussi des moyens d’expression complémentaires pour leur épanouissement individuel. Une œuvre qui, dès sa création, innovait dans la conception du sport comme outil pédagogique, de cohésion et de solidarité sociale, à un moment où le pays commençait à s’inquiéter des inconvénients d’une urbanisation insuffisamment anticipée. Un lieu inattendu d’expression de la résistance identitaire, et qui a reçu sa concrétisation dans la participation de Budokas martiniquais à plusieurs compétitions internationales, championnats du monde WSKF (World Shito-Ryu Karate-do), sous leur propre bannière.
Par sa permanence, la constance de ses actions et leur équité, par l’adhésion populaire spontanée aux idéaux qu’elle soutenait, l’Association martiniquaise de Budo a acquis le rang d’œuvre d’utilité publique sans avoir eu besoin d’en requérir le statut juridique. Allant même au-delà, le chantre de la Négritude l’avait instituée « patrimoine martiniquais », tant il la voyait ancrée dans la mémoire collective et dans la politique progressiste de ce pays. Une déclaration lourde de conséquences pour les membres fondateurs et dirigeants du Budo, mais aussi pour tous ceux qui prétendraient à l’héritage politique du grand homme, sonnant comme une injonction de veiller sur cet élément du patrimoine martiniquais.
Lorsque deux ans après le cyclone Dean, on peut encore constater que l’immeuble communal, abritant le siège de l’École de Budo, n’est toujours pas réparé, il y a de quoi s’inquiéter. La crainte d’une remise en cause possible de la pérennité du Budo, sentiment largement partagé par l’opinion publique martiniquaise, a eu l’effet de provoquer chez nous une sorte d’instinct de conservation, et c’est bien dans ce contexte que la rédaction de cette Épopée du Budo s’est imposée.
Non pas que l’idée de retracer un jour l’histoire de cette association sportive unique en son genre n’ait pas germé dans l’esprit de certains de ses membres fondateurs, mais tout à leur engagement dévoué au service de la Martinique et de sa population, la disponibilité leur manquait pour mettre à plat les nombreuses archives précieusement conservées tout au long de ces quatre décennies.
L’École de Budo, qui a accompagné tant de générations de Martiniquais et contribué à la promotion de nombreux jeunes, méritait bien de voir l’un de ceux-là rendre hommage à ses réalisations. Mais, à mesure que mes yeux décryptaient les articles de presse, reportages, photos, lettres, rapports, témoignages retraçant l’histoire des femmes et des hommes qui ont fait ce dojo d’arts martiaux, le contexte sociétal, social et politique dans lequel s’inscrivaient leurs audaces, leurs défis et leurs luttes, il fallait absolument capter ce mouvement pour le restituer vibrant, intense, incisif et vrai au lecteur.
L’histoire d’un « marronnage sportif » 2 à la Martinique pouvait aussi bien être per&#

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