106
pages
Français
Ebooks
2013
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
106
pages
Français
Ebook
2013
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
30 juillet 2013
Nombre de lectures
4
EAN13
9782312012698
Langue
Français
Publié par
Date de parution
30 juillet 2013
Nombre de lectures
4
EAN13
9782312012698
Langue
Français
Le Dakar Comment construire votre légende
Philippe Gallois
Le Dakar Comment construire votre légende
LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Du même auteur :
Aux Éditions PC :
- Logistique et développement durable
- Du croquis à l’architecture durable
- Une saison à oublier (Roman)
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01269-8
A mes enfants, pour qu’ils partagent ma passion sans en prendre les risques.
A ma mère, qui partage toutes mes passions avec une foi qui transcende l’amour maternel.
Préface
Philippe a fait le Dakar !!
C’est peut être un détail pour vous, mais pour nous cela veut dire beaucoup…
Cela veut dire que Philippe fait partie de « la grande famille du Dakar », cette incroyable tribu où sont représentées 53 nationalités faites d’hommes et de femmes qui, depuis bientôt trente-cinq ans, se lancent en janvier de chaque année dans cet immense défi qui est de participer, et surtout de tenter de finir, le plus grand rallye raid au monde.
Le Dakar, cette course hors norme, est au sport mécanique ce que l’Everest est à l’Alpinisme et le Vendée Globe aux courses en mer.
Une course difficile, exigeante pour les hommes et les machines, une course extrême, une course risquée qui exige une préparation sans faille pour vaincre la piste et ses dangers.
C’est pour Philippe et ceux qui lui ressemblent que nous organisons chaque année cette aventure humaine qu’est le Dakar.
Ce défi exceptionnel, qui vous fait traverser les plus beaux espaces de la planète, vous emmène loin, sur ce continent Sud-Américain incroyable de beautés et d’immensités.
Pour ma part, je pense aussi qu’il vous fait voyager en vous-même, mais cela est autre chose… et c’est un peu « le désert secret » de ceux qui ont fait le Dakar.
Merci Philippe.
Etienne Lavigne
Avant-Propos
Participer c’est gagner !
« Tu fais le Dakar ? !!! »
Presque une onomatopée, une question renforcée par de multiples points d’exclamation, tant la réalisation de ce rêve égoïste force le respect, l’envie, l’imaginaire et l’étonnement…
Une question souvent suivie du très récurrent : « t’es fou ? ».
« Faire le Dakar », et non pas « courir le Dakar », parce que c’est bien de construire sa propre légende, de tracer sa route, dont il s’agit. Une route qui, bien que n’arrivant plus désormais sur une plage africaine, porte toujours cette dénomination, synonyme d’un mythe synthétisant toutes les valeurs du rallye raid.
Médecins, avocats, boulangers, maçons, garagistes, architectes (dont je suis), tous des fondus de grands espaces, de mécaniques, d’aventures, les anonymes du Dakar ont, plus que les stars, construit la légende.
Parce qu’ils ont tout mis dans leur passion : économies, bien sûr, mais aussi vie de famille, vacances, copains et rêves les plus fous pour « Faire le Dakar ».
C’est pour eux que l’idée de ce livre m’est venue. Pour rendre hommage et témoigner de cette face cachée d’une course à nulle autre pareille.
Architecte donc, romancier aussi, mais surtout passionné de sports mécaniques et de rallyes raid, organisés pour des amis et des relations professionnelles : j’ai déjà deux "Dakar" à mon actif, entrecoupés de participations au rallye du Maroc, et à deux rallyes de Tunisie. J’ai également participé à La Transorientale (St-Pétersbourg - Pékin) sur un buggy appelé Choupette, du Team Equip’Raid.
La fascination originelle pour cette course imaginée par Thierry Sabine s’est donc confrontée à la réalité de mon premier Dakar africain en 2006 sur Mercedes ML catégorie T2.
Le rêve s’est démultiplié lors de cette édition 2013, que je me propose de vous conter ici.
De mon point de vue, le Dakar a beaucoup évolué depuis celui décrit une première fois par Fenouil {1} . Le rallye s’est énormément professionnalisé, pour devenir cette Formule 1 du rallye Raid, le plus grand et le plus dur de tous les rallye-raid.
« Tu as fait le DAKAR ?!!! »
Et juste derrière, cette question à l’extraterrestre : « et tu es arrivé ? » Comme pour balayer toute idée de classement d’une course où la première des vertus est d’avoir su tenir, durer, finir, arriver.
Et l’ineffaçable déception de ma première participation, abandonnée la veille de la dernière étape a, pour moi, justifié cette addiction à la ligne d’arrivée d’une course où n’existent que ceux qui la franchissent.
Pourtant, suivant les années, environ la moitié, parfois seulement le tiers des concurrents, arrivent à atteindre le graal. Des concurrents qui, comme moi, sont pour la plupart de vrais amateurs.
Ce livre est donc celui d’un anonyme de la course qui, tout au long de sa deuxième participation en Amérique du Sud, a eu pour seule obsession de finir avant d’imaginer, au fil des jours, les 100 premières places puis les 50, mais avant tout FINIR !
Un livre qui ne s’attachera que peu aux pros dont l’objectif est le podium. Ni même aux stars que les médias montent en épingle pour enrichir la légende des participants qui, de Johnny Halliday à Caroline de Monaco, de Valérie-Anne Giscard d’Estaing au fils de Margaret Thatcher en passant par Claude Brasseur, ont fait de l’enfer du désert un relanceur de notoriété.
Non, je parlerai plutôt de la vie, des émotions, des angoisses et des rêves d’un amateur, des dessous de l’organisation du Dakar, de la vie du bivouac, et de tous ces détails qui, oubliés des « unes » de la presse, n’en font pas moins la VIE d’un Dakar.
Je vous raconterai comment choisir son Team, s’associer à un copilote, découvrir l’organisation, la mécanique, l’effort, l’excitation du départ, le stress de l’inconnu… Mais aussi les moments de solitude, les joies, les déceptions, les angoisses, l’orage ou le soleil brûlant, le sable des pistes et l'odeur âcre d'huile brûlée, noire comme le bitume et enfin, le goût fantastique de la victoire…
« Et tu as fini ? »
Vous connaîtrez alors le bonheur de pouvoir dire simplement mais le cœur rempli de fierté : "OUI".
1 – Se décider – Budget – Recherche de sponsors
L’étape (presque) la plus difficile pour participer au Dakar, est de prendre la décision de partir. Tout le monde rêve de ce cette course mythique, alors pas question de se lancer un tel défi sans mettre toutes les chances de son côté pour aller jusqu’au bout du rêve.
On me demande souvent :
« Pourquoi cette course s’appelle-t-elle « Paris-Dakar » alors qu’elle se déroule en Amérique du Sud ? »
Je leur réponds :
« Il y a bien longtemps qu’on ne l’appelle plus « Paris-Dakar ». On dit « le Dakar », car c’est « l’esprit Dakar » qui perdure ! Et c’est une marque déposée. D’ailleurs, même du temps de Thierry Sabine, le Dakar est parti plusieurs fois de Paris pour aller au Cap ou au Caire. »
Si on ne peut comparer le Dakar aux 2 4 heures du Mans, ni même à une course de Formule 1, ce rallye-raid n’en est pas moins la course automobile la plus dure au monde. Depuis sa création, le Dakar a beaucoup évolué, et c’est devenu une course moderne, avec une incroyable escalade de moyens technologiques, d’outils de communication à la pointe, de niveau de vitesse, et de coûts que cela implique.
La deuxième étape de la construction de ce projet consiste à trouver un budget, et qui dit budget dit nécessairement sponsors, car les sommes à engager sont très élevées. Tout l’enjeu de cette phase est donc bien de faire naître les idées qui inciteront les sponsors à vous suivre, à monter le dossier le plus attractif pour leur faire partager votre rêve et les encourager à vous soutenir dans sa réalisation.
En 2008, pour la Transorientale, j’avais réalisé une voiture « verte » en faisant appel à une dizaine d’initiatives environnementales, comme l’apposition de panneaux photovoltaïques soulageant la batterie, l’équipement de la voiture en plaques de désensablage en brandes de bruyère – plus légères, et donc moins consommatrices en carburant et polluants –, de filtres en papier pour la ventilation, de pneus « verts » {2} , d’un pot d’échappement sans bruit, d’une peinture respectueuse de l’environnement. Nous avions même ajouté une enzyme dans l’essence qui permettait de consommer moins de carburant. Ces initiatives porteuses d’images m’avaient permis d’obtenir 80% de mon budget.
Le dossier de sponsoring doit être clair et détail