Le métier de footballeur
245 pages
Français

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Le métier de footballeur , livre ebook

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Description

Voici un regard d'anthropologue sur le "monde du football", ses dieux, ses cérémonies, son clergé. Riche de son expérience d'éducateur sportif, l'auteur éclaire des phénomènes tels que l'idolâtrie ou l'héroïsation, qui motivent notamment les enfants, dans leur double approche d'acteurs et de spectateurs du monde du football. Le monde du football et la société ne se refléteraient-ils pas l'un dans l'autre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 130
EAN13 9782296475861
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE METIER DE FOOTBALLEUR
Un anthropologue chez les débutants
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54818-3
EAN : 9782296548183
Exode Martin Daniel Privat DAPLEX
LE METIER DE FOOTBALLEUR
Un anthropologue chez les débutants
Préface de Daniel Lindenberg

L’Harmattan
Hommage à mes parents : à mon père,
feu DAPLEX Victor-Emmanuel (que
son âme repose en paix) et ma mère
BEGNANA Nizié Amélie à Lauzoua.
PREFACE
La thèse d’Exode Daplex, que je me réjouis de voir paraître en librairie, est celle d’un chercheur en sciences sociales qui pratique le football depuis de nombreuses années. À ce double titre il était donc bien placé pour traiter de questions que l’omerta qui entoure cette religion du ballon rond évite souvent de poser. Parmi ces impensés de l’idéologie dominante on trouve beaucoup de choses, mais Daplex a choisi d’insister sur la place du racisme et de l’argent dans ce qui était à l’origine un jeu pratiqué et géré par des amateurs. Mais aujourd’hui le foot-business est un des piliers d’une certaine mondialisation, avec des aspects qui souvent flirtent avec des fonctionnements mafieux. Tout cela commence à être relativement bien connu, malgré l’intimidation que font régner les instances dirigeantes. Mais la force de ce qu’écrit Exode Daplex est bien de montrer cette réalité vue d’en bas, du « terrain », c’est le cas de le dire. Il explique comment le foot « amateur » lui-même ne reste pas un îlot de vertu, mais est bel et bien obligé d’en passer par les fourches caudines du spectacle et du fric. Quant à la question du racisme et de la discrimination, l’auteur se montre d’autant plus original qu’il n’en reste pas à la dénonciation, nécessaire mais relativement banale des insultes dont sont victimes les joueurs noirs avant, pendant et après les matchs. Il va beaucoup plus loin en relevant la véritable traite dont font l’objet les jeunes joueurs prometteurs du continent africain, écrémés de leurs pays par de véritables trafiquants d’êtres humains qui se parent du nom d’« agents ». Il note aussi que les joueurs noirs qui parviennent à un niveau d’excellence ne reçoivent jamais les mêmes consécrations que leurs camarades « blancs ». On pense à Didier Drogba ou à Samuel Eto’o qui n’ont par exemple jamais été jugés dignes du Ballon d’Or. Il est également possible, comme le suggère Exode Daplex, de dénoncer une étrange partialité de l’arbitrage lorsque des équipes africaines, déjà discriminées objectivement au niveau des moyens et de l’expérience, arrivent à un certain niveau dans les compétitions internationales. Au rebours du discours dominant, il revient sur le fiasco de l’équipe de France en Afrique du Sud (juin 2010) en pointant la stigmatisation qui a frappé uniquement les joueurs d’origine africaine ou antillaise (Anelka, Henry, etc.), au lieu de mettre en cause un système conduisant à l’individualisme à outrance, antinomique par définition d’un sport d’équipe. De fait le procès de l’équipe de France a tourné à la mise en cause, devenue classique hélas, des « voyous de banlieue », voire de l’Islam ! Il a fallu pour cela à Exode de s’abstraire de la bien-pensante médiatique qui consiste trop souvent à « blâmer la victime », comme disent les Américains. Pour le dire en un mot, il a recherché ce que dans d’autres domaines où règnent des processus inégalitaires qui ne disent pas leur nom, on a appelé le « plafond de verre ». Le préjugé de « race » ou de « classe » – il se recouvre souvent – est d’autant plus efficace qu’il est dissimulé. « Il n’y a de science que de ce qui est caché », disait Gaston Bachelard. Certains diront que chez Daplex la passion du militant l’emporte parfois sur l’objectivité « froide » de l’anthropologue. Mais lorsque l’on se trouve soi-même acteur et observateur, le biais peut-il être totalement écarté ? Lorsque la presse spécialisée, pour prendre cet exemple, rendra compte avec plus d’équité des scandales du football professionnel, alors peut-être les analyses comme celle qui est proposée au lecteur pourront faire l’économie d’une indignation légitime.
Daniel Lindenberg, historien des idées, professeur émérite de sciences politiques de l’université Paris VIII Saint-Denis et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.
REMERCIEMENTS
Je tiens à adresser mes sincères remerciements au professeur Pierre-Philippe REY, qui a dirigé, à l’université Paris VIII les travaux de recherches du doctorat d’anthropologie qui aboutissent à la publication du présent ouvrage. Je remercie également les familles DALLY, BLACKSON, TAMKO, DAPLEX, et surtout mes six enfants, Ivo, Manu, Amélie, Marianna, Léa, Exode-Junior Yéyayel, sans oublier leur mère, la femme gravée dans mon cœur, Véro. Un grand merci à Jayson Nathan (JAY-DEON, le rappeur du futur), à la maman Najet MIZOUNI-LINDENBERG, à Daniel LINDENBERG, à Claire LEGRIEL, à Aidmée KORE (Anon), à Sylvie BELAIR (sœur amoin), à Pascal DANLEU, à Ridah BOURGUIBA, à Alphonse KOUADIO (Phonsio), à Constant Olivier D.MABO, à Jean-Marie MBOYO (alias Dé), à Amara CAMARA (alias Amzi), à Lotfi GRIRA, à Wassim BELAID (alias Bogoss), à Alphonse DAGO (docteur en droit, professeur des Universités, Côte-d’Ivoire), à Maria PAPANTONIOU (docteur en sciences de l’éducation), à Alain MONLOUIS (docteur en sciences de l’éducation), à Philippe MAMAS (collègue du lycée Fulbert de Chartres, professeur de SES et docteur en sciences économiques), à Pablo LOBERA (professeur d’espagnol au lycée DESSAIGNES de Blois), à Jean-Michel MORILLON (professeur d’anglais au lycée DESSAIGNES de Blois). Au lycée Jean Giraudoux de Châteauroux, je remercie mes collègues et amis, Lise TOUJA (professeur d’anglais), Florent LILLO (professeur de philosophie), Nicolas THOMAS (professeur d’histoire – géographie et docteur en histoire), Benoît TOURON (professeur de SES), Nicolas PILORGET (CPE), Catherine BOBIER (infirmière), Jean WATESSE (ATOS). Au lycée Augustin Thierry de Blois, je remercie mes collègues et amis, Cécile BOUQUILLON, Virginie GAY-CHANTELOUP, Corinne BOISSELLIER (professeurs de SES), Cédric DELAUNAY (professeur d’histoire -géographie). A Argenton-Sur-Creuse, je remercie plus particulièrement Catherine RAVERDY, Jean-Pierre VALEIX (paix à son âme). Au lycée Fulbert de Chartres, je remercie Francine ZITTE, Patricia GUERINOT, ainsi que Laurent VALLEE pour leur aide, tant sur le plan matériel que moral. Je n’oublie pas les clubs de l’US LE BLANC 36 et de l’USM GAGNY, tous les jeunes dont j’ai eu la charge, ainsi que tous les éducateurs qui donnent de leur temps pour s’occuper des enfants des autres.
Jean-Luc TAGBO (alias Le Boss), Saki GOSSE (alias petit marteau), Jean-Marc MOREAU (professeur d’arts plastiques au Collège Les Ménigouttes, Le Blanc), José LIMA (alias Joss), Boumédiene MEDINI (alias Boum), Arnaud BONI (Nono), Vincent NGUYEN, Charles CAIRON, Maxime LEJOT, Pape BADIANE, Youssef SAKO, Abdel AFKIR (alias Barça), Brahim EL. IDRISSI (alias Réala), Abdelah SOUIKI (alias OM), Le Bunny’s Orléans-La-Source et les autres : j’ai en mémoire le souvenir de leurs encouragements qui me touchent. A Tours, je remercie Christian RAGUET (Association Atoupie, pour une relecture). J’apprécie la contribution de mon ami Ange Bergson Lendja NGNEMZUE (docteur en philosophie de la Sorbonne Paris I et docteur en sciences politiques de l’université Paris VIII), qui a bien voulu relire et préparer le manuscrit de ce livre, avec toute la patience et la rigueur qui le caractérisent.
INTRODUCTION
Un travail de recherche de ce type a cette particularité d’amener le chercheur en question à retracer son parcours personnel, professionnel, ou même encore associatif. Ici, l’objectif recherché est de montrer à tout lecteur à qui il a « affaire » réellement. Ce qui a motivé le chercheur (auteur/acteur) à s’intéresser à une telle recherche. Il est tout de même bon de savoir, dans un travail de thèse, les expériences (le vécu) de son interlocuteur afin de mieux le cerner et le comprendre dans sa démarche. Autrement dit, il est important de mieux connaître celui qui parle.
En effet, cette recherche doctorale est le prolongement d’un travail (sur ma pratique d’éducateur sportif), dans le cadre d’un DESS en Ethnométhodologie et Informatique, à l’université Paris VIII, en passant par une formation (réservée aux études doctorales) sur les métiers de la sociologie au CNRS/IRESCO Paris 17 e .
ITINERAIRE
Aujourd’hui, ma posture de chercheur en la matière est différente de celle du travail précédent (en DESS), c’est-à-dire celle du ch

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