Le Pace du bonheur
126 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le Pace du bonheur , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
126 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

- Je dois m’occuper des enfants.
- Je travaille à temps plein.
- Je n’ai jamais vraiment fait de sport.
- J’ai fumé pendant 22 ans.
Pour se convaincre de ne pas bouger, Nathalie Bisson disposait d’une foule de bonnes excuses. Elle aurait pu aussi invoquer le fait que son corps lui fait des misères : une maladie dégénérative s’attaque à ses articulations. Mais non. Au lieu d’un fauteuil roulant, elle a acheté un vélo stationnaire.
En neuf ans, elle est passée de sédentaire à marathonienne. Sa recette? Elle a troqué la performance pour la persévérance et compris que rien ne sert de toujours courir. À la surenchère des chronos, elle oppose son «pace du bonheur», une cadence qui la fait alterner entre marche et course, selon les humeurs de son corps, avec le fil d’arrivée comme seul objectif. Et ce qui vaut pour la course vaut pour la vie!
L’histoire de Nathalie Bisson est toute simple : c’est celle d’une femme qui avance toujours, un pas à la fois, jusqu’au bout.

Informations

Publié par
Date de parution 10 avril 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897586690
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
• • • • • • • • • • • • • • • • •
Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada
• • • • • • • • • • • • • • • • •
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2019
Correction : Linda Nantel
Conception graphique de l’intérieur et de la couverture : Christiane Séguin
Photographie de la page couverture : Rimouski/ZoomPhoto.ca
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-668-3
EPUB : 978-2-89758-669-0
PDF : 978-2-89758-670-6
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites pénales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.
Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

À ceux qui doutent : go, enter !
À ceux qui ont reçu un diagnostic de maladie chronique, ne vous laissez pas atteindre. Apprenez à composer avec la maladie en continuant de vivre pleinement.
À ceux qui sont blasés, anxieux ou déçus, définissez autrement votre réalité et balayez pour de bon les qu’en-dira-t-on. La liberté, ça goûte bon !
Aux adeptes du Pace * du bonheur, gardez cette spontanéité en savourant simplement le plaisir de faire et d’exister.
Aux amoureux du bonheur, comme moi, longue vie à votre authenticité.


* Du mot anglais pace (prononcer « péce »), la cadence. Ou l’allure.
PRÉFACE
UNE HISTOIRE QUI CHANGERA VOTRE VIE
Nathalie Bisson avait toutes les raisons de ne rien faire.
Toutes.
Elle aurait pu invoquer mille excuses pour ne pas s’activer : elle a fumé comme une cheminée pendant plus de 20 ans, elle n’avait pas fait de sport depuis les parties de ballon-balai au Patro, elle avait les enfants, un travail à temps plein…
Et une maladie qui mine son corps, la polyarthrite rhumatoïde sévère.
Même le médecin qui lui a annoncé le diagnostic en 2002 – elle avait 36 ans – lui a recommandé de ne plus rien faire, de se magasiner une marchette et, éventuellement, un fauteuil roulant. La route qui se dessinait devant elle était pavée de comprimés, d’antidouleurs et même de chimiothérapie.
Elle n’aurait rien fait que personne ne lui en aurait voulu, on aurait compris, on aurait dit « chienne de maladie ».
Nathalie est allée lire sur cette chienne de maladie, elle a appris qu’elle était « auto-immune », comme si son système immunitaire se rebiffait contre elle. Elle a surtout retenu que s’adonner à l’activité physique pouvait faire une différence et elle s’est dit qu’elle n’avait rien à perdre.
Au lieu d’un fauteuil roulant, elle s’est procuré un vélo stationnaire.
Et, là encore, elle aurait eu toutes les raisons d’abandonner, quand après un mois elle souffrait encore le martyre lorsqu’elle embarquait sur son immobile bécane. Elle aurait pu dire « j’ai essayé ».
Mais elle a continué.
Ce livre que j’ai écrit avec elle raconte comment, neuf ans plus tard, Nathalie a pris le départ d’un marathon. Et, surtout, de quelle façon elle a franchi la ligne d’arrivée. J’ai écrit une chronique sur elle en 2016, elle me racontait le bonheur de ce moment-là.
« Le fil d’arrivée est un des plus beaux endroits sur la terre, tout le monde peut le visiter avec ses objectifs, selon ses propres capacités. Je pourrais vous en parler des heures et des heures, je veux propager mon mes-sage, donner espoir afin que M. et Mme Tout-le-Monde sachent que c’est accessible à tous. »
Ce livre, c’est ça.
Et ce n’est pas seulement un livre sur la course, c’est un livre sur la course comme métaphore de la vie. Sur la vie tout court.
Ironiquement, dans la vie comme dans la course, Nathalie propose d’arrêter de courir tout le temps, un peu comme la rusée tortue de Jean de La Fontaine qui coiffe le lièvre au fil d’arrivée. Elle va plus loin encore, elle nous dit d’oublier le lièvre et, tout simplement, de le laisser arriver en premier.
Tout ce qui compte, c’est d’atteindre le fil d’arrivée.
Au propre comme au figuré.
Parce que le fil d’arrivée vous appartient tellement qu’il peut être ce que vous voulez. Pour Nathalie, c’était le fameux « 42 », distance mythique du marathon, mais ça peut aussi être le « demi », le 10 kilomètres, ou le 5. Et ça peut aussi n’avoir aucun lien avec la course, ça pourrait être Compostelle, tiens.
C’est un objectif dont vous êtes le héros.
Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas trop la course, il y a le concept du pace – il faudrait dire cadence –, qui est en quelque sorte un marqueur de vitesse. Et dans les courses officielles, il y a des pace bunnies – ou lapins de cadence 1 –, des « coureurs étalons » qui permettent aux participants d’avoir une idée du temps qu’ils feront.
Nathalie n’en a rien à faire des lapins.
Elle a sa propre cadence qu’elle a baptisée le « pace du bonheur », qui est en fait un majestueux pied de nez aux lapins.
Pour arriver à ça, elle a d’abord fait comme bien du monde, elle s’est laissée griser par la performance, a compté son temps, ses pas, ses calories. Jusqu’au jour où elle a réalisé qu’elle allait plus vite si elle alternait la marche et la course, si elle écoutait son corps, si elle profitait du moment.
Elle a jeté sa montre de course.
Après avoir couru le Marathon de Paris, elle n’a jamais eu la curiosité d’aller voir en combien de temps elle l’avait fait. Tout ce qui lui importait, c’était de l’avoir fait. Elle répond à tous ceux qui lui demandent son chrono : demande-t-on à celui qui a gravi l’Everest en combien de temps il est arrivé au sommet ?
Et vlan !
Dans notre société obsédée par la performance, Nathalie se range dans le camp de la persévérance, du « un pas à la fois ». Jusqu’au bout. Et c’est là toute la force de son message : peu importe d’où vous partez, il faut vous fixer un objectif et prendre les moyens pour l’atteindre. Elle aurait difficilement pu partir de plus loin.
Et vous n’avez pas à attendre un diagnostic pour vous mettre en mouvement. Si Nathalie a été capable de passer de son vélo stationnaire au marathon, force est d’admettre que la moyenne des ours – et des ourses – peut faire la moitié de ça. Mais même pour arriver à la moitié, il faut commencer.
Et persévérer.
Mylène Moisan, chroniqueuse, Le Soleil

1 Les lapins de cadence sont des coureurs d’expérience qui servent de référence aux autres coureurs, ils doivent parcourir la distance à une vitesse précise.
1
LE PREMIER JOUR DU RESTE DE MA VIE
RESTER LES BRAS CROISÉS EST LE PLUS SÛR MOYEN DE — NE PAS — AVANCER.
Proverbe danois
J’ai vomi, juste à côté de la voiture.
Je sortais du bureau du médecin, il venait de m’annoncer que j’avais la polyarthrite rhumatoïde sévère, aussi bien dire qu’il avait signé mon arrêt de mort. Il m’avait froidement suggéré de me faire à l’idée : bientôt, je ne marcherais plus.
— Docteur, est-ce que ça ira vite ? J’avais prévu me marier l’été prochain…
— Vous serez une mariée en marchette.
Pour le docteur, l’évolution de la maladie ne faisait aucun doute, mon corps était à ce point amoché qu’il ne me restait qu’à gober des médicaments pour att

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents