Samuel Eto'o

Sismondi Barlev Bidjocka

Description

Cet ouvrage est une biographie du footballeur camerounais Samuel Eto'o. Il met en exergue le parcours impressionnant et atypique de ce garçon qui, à l'aube d'une grande carrière, et au firmament de la gloire, est déjà une légende. Ce livre se veut la marque indélébile de ce symbole, la grande contribution africaine au patrimoine sportif mondial.

Sujets

• Sport
• Autobiographie
• Récit
• Témoignage
• Lettres et linguistique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2009
• Nombre de lectures: 517
• EAN13: 9782296677869
• Langue: Français

Extrait

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Samuel Eto’o
un patriote du XXIe siècle


"Meilleur attaquant du monde (2007)
"Meilleur buteur de l’histoire des Lions Indomptables du Cameroun
Meilleur buteur de tous les temps de l’histoire de la CAN
Meilleur buteur de tous les temps du FC Barcelone
Triple Ballon d’or africain.

.……Légendaire
"Samuel Eto’o n’est pas de ceux qui acceptent sans rien dire, qui courbent la tête face à des injustices ou des choses révoltantes’’

Georgette Eto’o


« La plume est une arme à feu, elle blesse à distance ; mais c’est aussi une caresse qui immortalise les couleurs de l’humain ».


Napoléon Bonaparte
Ouverture

Le poids du Mot "Légende’’


Légende : récit ou tradition populaire qui a en général pour sujet soit des événements ou des êtres imaginaires, mais donnés comme historiques, soit des faits réels mais mêlés de merveilleux.

(Dictionnaire universel)
La lettre
Cette biographie est la mise en exergue du manifeste humain d’un être entouré de préjugés et démenti par le triomphe d’une âme simple et humaine.
Ce livre vous propose la vie d’un jeune homme précocement au firmament de la gloire à l’aube de sa vie. Le reflet de Samuel Eto’o renvoyé par la glace, qu’on le veuille ou pas, qu’on l’aime ou non, force l’estime, et induit l’admiration. Non pas pour le bonheur qu’il offre à des milliers de supporters à travers le monde, non pas pour le magnifique spectacle qu’il déroule sur les stades, mais surtout pour son sens de l’humain.
Comme vous, j’ai entendu dire de Samuel des vertes et des pas mûres (parfois vrai mais très souvent erroné). Il ne s’agit pas d’apporter un démenti ici, mais de poser une échelle des valeurs. C’est vrai, Samuel est impulsif comme beaucoup d’entre nous : entre des petits égarements de colère (même le Christ s’énervait parfois) et la quintessence intrinsèque d’un homme en permanence soucieux d’autrui, il me semble que la positivité étrangle à suffisance l’image d’un préjugé grossi par les tempêtes d’aigreur, et le déchaînement des jalousies malsaines.
J’ai connu dans le monde du football, c’est parfois le propre de certaines stars, un excellent footballeur Bulgare du nom de Hristo Stoïchkov. Ce joueur était connu pour son franc-parler et son caractère quelque peu sanguin (comme Samuel). L’avantage que vous avez de vivre avec des êtres comme ceux-ci, c’est que vous savez tout de suite ce qu’ils pensent de vous. Ils vous le disent en direct, et avec les mots les plus simples, quitte à ce que ça vous blesse à l’instant ; ils ne sont pas hypocrites. Ça s’appelle être juste envers soi-même.
Dans l’institution radiophonique qui m’emploie, j’ai un collègue chroniqueur d’expérience au desk de sport qui m’a fait part d’un incident regrettable lors d’une conférence de presse avec Samuel. Je ne cherche par exemple pas à savoir s’il avait raison ou s’il avait tort, mais je soutiens qu’humainement quand vous vous sentez mis à mal à tort ou à raison, vous réagissez d’une façon ou d’une autre. Nous ne sommes pas tous les mêmes, et nous devons accepter les autres comme ils sont, et apprendre surtout à aller au delà, à transcender le petit espace réactif présent chez tout le monde, et à appréhender à sa juste valeur l’immense côté positif que je vous invite à découvrir chez Samuel. Patriote à l’image des grands nationalistes camerounais, sensible à la corde sociale, ouvert à l’approche humaine, il représente l’unité nationale tant recherchée sur le triangle national.
Pour une lecture froide du personnage, j’ai évité de le contacter au moment de la rédaction du présent ouvrage.
Être désormais reconnaissant vis à vis de nos héros de leur vivants, il va falloir le faire à l’avenir. Roger Milla, Ernest Ouandié, Oum Nyobe,… Samuel Eto’o fils, tous devraient être élevés au rang de héros national par le politique. Voir Samuel Eto’o Fils en mondovision brandir le drapeau national à la fin d’une finale de la Ligue des champions, ça fait chaud au cœur. Un geste patriotique qui n’a de mesure que l’auréole infinie de la positivité, de l’engagement et du respect que nous témoigne le regard des autres ; et quand nous sommes fiers d’être Camerounais, c’est grâce à la tête et aux jambes de tels personnages.
A plus d’un titre, l’ouvrage que le lecteur tient en main est singulier. Ce récit autobiographique, d’une vie singulière, étonnante, relate le cheminement de Samuel Eto’o, sportif hors du commun. Ce qui frappe d’abord le lecteur, c’est, bien entendu, le fait que, grâce à un continuel effort de dépassement de soi, Samuel Eto’o a réussi à entrer dans l’univers qui ne semblait destiné qu’aux dieux. Très étonnante preuve de la capacité d’adaptation de l’être humain certes, mais surtout expression de l’obstination inébranlable à "rester debout", à trouver un sens aux expériences de la vie, de la souffrance et de l’effort.
Cette biographie captivante de Samuel Eto’o refuse toute forme de commisération et de pitié.
L’expérience parfois difficile et douloureuse mais toujours stimulante, de Samuel Eto’o invite de manière insistante à s’interroger sur la distinction entre le normal et l’anormal. Sans proposer de solution lénifiante ou harmonieuse, son propos tend à un questionnement qui renverse ce que nous croyons savoir et qui règle, bien souvent, notre comportement face à ce qui est autre, dissemblable et étranger pour parodier le professeur de philosophie Ruedi Imbach, à l’université de Fribourg.
Comprendre Samuel Eto’o, c’est assimiler le fait qu’il est né dans l’adversité et a grandi dans le combat pour l’accomplissement de son talent.
A ceux qui disent que le garçon n’a rien dans la tête, nous répondrons par une boutade du philosophe Aristote qui soulignait de son temps que pour avoir quelque chose dans le ventre ou dans les pieds il faut commencer par avoir quelque chose dans la tête. Conclusion : si Samuel a beaucoup à donner avec ses pieds, c’est qu’il en a beaucoup dans la tête.
Comme l’écrivait Michel Onfray ce livre court, dense, maigre-pas d’artifices de style ou d’écriture, le geste même d’écrire lui est pénible, debussyste pourrait ton dire formule un genre de version postmoderne du stoïcisme. Un genre de surstoïcisme, s’il fallait parler en terme nietzschéens, dont les caractères sont : une absence de haine (de soi, des autres et du monde) ; pas de traces de ressentiment (contre qui ou quoi que ce soit) ; nulle colère (contre Dieu, le destin, la fatalité, la médecine ou le sort) ; mais une immense, une incroyable adhésion à la vie, une coïncidence viscérale avec ce qui est : la malédiction d’une faiblesse infligée devient la chance d’une force créée.
Samuel à certains moments est la cible des terroristes réfractaires au progrès d’autrui qui le traite de tous les mots et maux. A l’heure où d’inquiétantes valeurs circulent dans maints discours, à une époque où la haine pour ceux qui réussissent se porte en sautoir, nous convoquons souvent le terme de cynisme pour blâmer ce genre de propos et d’attitude.
Eto’o ne fait pas de la politique. « Je m’en fous de la politique », avait il un jour lancé à un journaliste qui voulait à tout prix avoir son avis sur l’action du Gouvernement. Mais très vite Samuel comprend et plus tard à sa fondation il précise « Les hommes vivent en société. Merleau-Ponty disait qu’il était difficile de trouver un endroit qui ne portât pas l’empreinte de l’être humain. Partout, je bénéficie indirectement de la Cité, du prélèvement des impôts. Si je me sens sûr dans mon quartier, si les urgences des hôpitaux offrent un bon rempart à la fragilité de notre santé, si nos enfants sont bien scolarisés, si les rues sont propres, si la culture peut se déployer, je le dois aussi au pouvoir de l’Etat, à sa vocation organisatrice. »
PREFACE

C’est un matin de novembre 2006 au Cameroun que j’ai été contacté pour la rédaction de la préface de cette biographie de Samuel Eto’o fils, le troisième meilleur joueur du monde pour cette année et peut être bientôt le plus grand.
Sismondi Barlev Bidjocka offre ici une œuvre inédite, louable et patriotique. "Samuel Eto’o, Une légende au présent" est à mon sens un hommage mérité pour cet artiste précocement à l’aube d’une carrière déjà expressive. Abondamment illustré avec de magnifiques photos, ce livre est un régal avec lequel vous ne risquez pas de vous ennuyer.
De nombreux Camerounais n’ont pas toujours la chance de cette reconnaissance de leur vivant, (ce qui est