Sorcellerie et arts martiaux en Afrique
206 pages
Français

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Sorcellerie et arts martiaux en Afrique , livre ebook

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Français

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Description

Cet ouvrage, première synthèse du genre sur le sujet, apporte des éléments de réponse sur l'existence d'une sorcellerie sportive africaine. L'auteur étudie plus particulièrement la pratique des arts martiaux et révèle par de nombreuses enquêtes de terrain, les différentes perspectives théoriques illustrant les techniques d'acquisition de la sorcellerie sportive. C'est une véritable observation analytique et interprétative de la culture sorcellaire africaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 340
EAN13 9782296710238
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sorcellerie et arts martiaux en Afrique
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diftusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13192-7
EAN : 9782296131927

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Olivier P. Nguema Akwe


Sorcellerie et arts martiaux
en Afrique

Anthropologie des sports de combat


L’Harmattan
Je dédie ce travail dont je n’ai été au final qu’un simple exécutant à :

Mon père, HYNEME EZEBUS Okori qui m’a donné le goût de l’effort et la ténacité pour m’accomplir physiquement, moralement et intellectuellement ;

Ma mère, MEYIE M’OWONO Marie Louise et ma tante NAME EYOGUE Rébecca pour leur soutien car elles ont su me redonner courage, confiance et m’ont appris la persévérance et m’on inculqué la volonté de toujours aller au bout de mes désirs ;
Remerciements
En premier lieu, je tiens à exprimer ma gratitude à Monsieur Julien Bonhomme anthropologue au Département de la recherche et de l’enseignement au Musée du quai Branly qui m’a « initié » au monde difficile mais non moins exaltant de la Recherche scientifique. Sans ses précieux conseils, ce livre n’aurait jamais vu le jour.


Mes remerciements vont aussi à l’endroit du Professeur anthropologue Francois Laplantine, du Professeur anthropologue Lionel Obadia (Lyon 2) et à messieurs Medzegue Joël jadot enseignant au département d’anthropologie (UOB), Kialo Paulin anthropologue, chercheur à l’IRSH (CENAREST), et l’anthropologue Ludovic Mba Ndzeng enseignant au département d’anthropologie pour leurs encouragements.

Toute ma gratitude, à Mlle Jocktane Nwenanga Dominique micro biologiste à l’université Lyon 1 pour son concours matériel

Un merci particulier au Professeur Daniel Colson, qui a bien voulu préfacer ce modeste travail.
Préface
Mes recherches et mes centres d’intérêt portent sur l’anarchisme, l’anarchisme ouvrier et la pensée libertaire. Il peut donc paraître étonnant qu’Olivier Nguema Akwe m’ait fait l’honneur de me demander une préface. En effet, quels rapports les sports de combat et la sorcellerie des Fangs du Gabon pourraient-ils bien entretenir avec un projet politique né en Europe, au lendemain des Lumières et au moment où cette même Europe se préparait, au nom des lumières justement, au nom du progrès et de la raison, à imposer à l’ensemble de l’Afrique la morgue et la bassesse mercantile de sa domination ?
Dans un livre qui est loin de tenir les promesses de son titre ( Les bannières de la révolte, Anarchisme, littérature et imaginaire anti-colonial, la naissance d’une autre mondialisation {1} ) l’historien anglais Bénédict Anderson perçoit bien cependant l’idée dont le livre d’Olivier Nguema Akwe est lui-même un des signes avant-coureurs, une double idée en l’occurrence :
celle d’une affinité intime et profonde entre l’anarchisme et la diversité et la complexité infinies des cultures et des expérimentations humaines, leur capacité à composer et recomposer sans cesse de manière singulière toutes les pratiques et tous les éléments matériels et culturels disponibles ;
mais aussi, historiquement cette fois, la façon dont le refus de l’exploitation et de l’oppression coloniales a pu prendre sens quelques temps dans une inspiration libertaire beaucoup plus large, au centre comme à la périphérie de la domination capitaliste, dans la résistance des populations colonisées comme dans les vastes mouvements de révolte ouvrière, au cœur même des puissances coloniales en voie d’industrialisation. Et ceci avant que la chape de plomb et les impasses des modèles et des représentations étatiques et nationalistes ne viennent partout travestir et interdire toute véritable émancipation.

L’anarchisme est apparu au XIXe siècle, en Europe. Et on perçoit mieux, avec le temps, en quoi, de par son lieu, son époque et sa nature, il a constitué, à l’échelle de l’ensemble des expérimentations humaines, une alternative radicale au monde où il naissait, l’affirmation et l’espérance d’une altérité à la fois intérieure et extérieure, dans les soutes et les coursives de l’Europe et des Amériques comme dans l’intensité des résistances à l’impérialisme et aux dominations des entreprises coloniales. Pendant que les Fangs du Gabon et d’ailleurs, aux côtés de beaucoup d’autres et de multiple façon, mobilisaient tous leurs savoirs magiques et guerriers pour résister à la domination française, des millions d’ouvriers, un peu partout dans le monde, déracinés de leurs bourgs et de leurs villages et soumis en masse à l’exploitation de l’industrie naissante, s’efforçaient eux aussi d’en briser les ressorts, d’inventer d’autres savoirs et d’autres rapports, fondés sur l’égalité, la libre association, l’autonomie et le refus de toute domination.

Entre luttes ouvrière et lutte contre l’impérialisme et le colonialisme, la rencontre a donc failli se faire. Et de cette possibilité il existe des traces. Benedict Anderson en explore quelques unes principalement sur le terrain de l’imaginaire et de la littérature. Il y en a d’autres beaucoup plus pratiques et concrètes : Louise Michel en Nouvelle Calédonie prenant le parti des kanaks dans la révolte de 1878 ; l’anarchiste et le révolutionnaire italien Malatesta, partant en Egypte, en 1882, pour participer au soulèvement contre les colonisateurs britanniques ; ou encore les luttes et la prise de conscience des anarcho-syndicalistes face à l’impérialisme espagnol au Maroc, en 1909 et au début des années vingt.
La rencontre aurait pu se faire, mais ce ne fut pas le cas, par manque de temps et pour de multiples raisons, dont le premier conflit mondial qui, partout dans le monde justement, devait mettre un terme à l’anarchisme ouvrier. Malgré l’intensité de leurs résistances les fangs furent vaincus, vaincus par une armée en partie composée d’ouvriers et de fils d’ouvriers enrégimentés dans les mensonges nationalistes et impérialistes de l’aventure coloniale et de l’école de Jules Ferry. Ils furent cruellement vaincus ; comme le furent les syndicalistes révolutionnaires (IWW) de l’Amérique du Nord, en 1917, et avec eux leur tentative étonnante de construire un mouvement émancipateur ouvert à tous les aspects de la culture, à tous les êtres humains quelles que soient leurs origines, leur sexe ou leur couleur de peau. Ils furent vaincus comme devaient l’être vingt ans plus tard et tout aussi cruellement, les anarcho-syndicalistes espagnols écrasés sous les coups des fascistes et d’une armée en partie composées de mercenaires marocains, ces marocains que les ouvriers espagnols pouvaient alors amèrement regretter de ne pas avoir d’avantage soutenus dans leur lutte commune pour la liberté.
Dans cette rencontre avortée entre anarchisme et luttes anticoloniales et anti-impérialistes, il ne s’agit pas pour autant d’histoire ancienne, comme le montre, sur le terrain de l’anthropologie, le livre d’Olivier Nguema Akwe. Ce qui était vrai hier l’est encore aujourd’hui, deux choses principalement : - l’existence absurde et mensongère d’un ordre et d’une logique explicative hégémonique et réductrice, prétendant vainement se soumettre la totalité de ce qui est ; - la richesse infinie d’une réalité humaine (et « cosmique » disaient Reclus et Malatesta) qui échappe à cet ordre, qui le menace sans cesse et qui porte en elle-même, dans sa diversité et dans sa capacité infinies de rencontres, d’associations et d’agencements nouveaux et improbables, la possibilité d’un monde radicalement différent.


Daniel Colson
Professeur desUniversités
Université Jean Monnet
Avant-propos
Le présent ouvrage est le fruit de notre observation participante et de notre formation universitaire qui a aboutît à la soutenance d’un master 2 recherche d’anthropologie soutenue à l’Université lumière Lyon 2.

Le présent ouvrage porte sur l’analyse du rapport entre la sorcellerie du mesing , lutte traditionnelle fang, et la pratique des Arts martiaux au Gabon. Cette étude porte exclusivement sur l’ethnoculture fang (A75 dans la classification de Guthrie, 1958, voir carte) du Nord du Gabon. Cette question met en jeu un double champ théorique. Celui des études portant sur l

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