Arts et histoire des colonisations françaises et des indépendances
254 pages
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Arts et histoire des colonisations françaises et des indépendances , livre ebook

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Description

Cet abécédaire raisonné, pour analyser la complexité de l'histoire coloniale française, se nourrit de personnages-clés, d'événements décisifs, de créations artistiques remarquables et de concepts polémiques. Il laisse librement entrer par des multiples approches convergentes au coeur d'une expansion historique qui a construit un pan du récit national. Mais formater l'esprit des peuples indigènes, les soumettre par la force ou les violences, leur apporter autoritairement la civilisation n'eut qu'un temps. L'action sans relâche d'intellectuels, de militants politiques, de journalistes, d'artistes va saper les fondements d'un empire apparemment triomphant. D'où le projet de ce travail collectif : appréhender, à travers le filtre nuancé des arts, l'histoire de la colonisation et des indépendances.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 novembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304048438
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Nicole Lucas, Vincent Marie et Gilles ollivier
Arts et histoire des colonisations françaises et des indépendances
Abécédaire raisonné
Enseigner autrement
é ditions Le Manuscrit Paris


ISBN 9782304048438
© Décembre 2020


Dans la même collection
Des héros aux acteurs , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.), 2017
Arts et histoires des esclavages. Abécédaire raisonné des arts et de l’histoire des esclavages , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.), 2016
Traumatismes et Histoire. Des enjeux aux pratiques , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2013
D’une rive à l’autre , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2011
La carte dans tous ses états , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2011
Médias et mémoires à l’école de la République , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2010
Femmes et genre dans l’enseignement , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2009
Travelling sur le cinéma d’animation à l’école , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2009
Les migrations dans la classe , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2009
Regards sans frontières sur la formation des enseignants , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2008
De la manipulation des images dans les classes , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2008
Innover en classe : cinéma, Histoire et représentations , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2007
L’Afrique enseignée: territoire(s), identité(s), culture(s) , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2007
L’Europe enseignée , Nicole Lucas et Vincent Marie (dir.) , 2005


La collection
La collection « Enseigner autrement » est le fruit d’une collaboration entre des centres de formation tels que l’INSPE de Bretagne et le centre européen de Veliko Tarnovo, des équipes de recherche et d’enseignement (l’Université de Buéa au Cameroun, l’Université de Rennes, l’Université de Montpellier III, l’Université de Besançon), des professeurs et les é ditions Le Manuscrit.
Ce projet de recherche transversal et pluridisciplinaire vise à développer une façon inédite et innovante d’appréhender l’enseignement de l’histoire et de la géographie de l’élémentaire au lycée. Faire de la transmission de ces connaissances fondamentales un exercice des plus modernes doit bénéficier aussi bien aux enseignants qu’aux élèves.


Pour la couverture de ce volume, le choix s’est porté sur un des clichés personnels conservés par un officier radio depuis l’après-guerre. Ici, la Baie d’Ha Long et un homme jeune sur sa frêle embarcation. Un regard et la force de l’image dans ce cadre, entre montagne calcaire et criques aux eaux transparentes. Ces photographies de 1946-47 sont liées à la mission du Duguay-Trouin en Indochine, à un moment crucial des relations entre la France et le protectorat. Le navire est parti de Diego-Suarez à Madagascar, avec un photographe professionnel, selon une tradition installée depuis 1914 dans la Marine nationale et les services géographiques de l’armée. Tout l’équipage embarqué peut ensuite se procurer les photos et les conserver. Images d’une Indochine disparue sans doute mais révélatrices des mentalités d’une époque.


Préface
Tidiane Diakité , agrégé et docteur en histoire
Sujet exigeant qui met en rapport histoire et arts dans des périodes précises, celle des colonisations françaises et celle de l’émancipation des peuples qui constituèrent jadis l’empire colonial français d’Afrique, d’Amérique, d’Asie.
Les auteurs du présent ouvrage ont le mérite de revisiter ce pan si important de l’histoire nationale qui, sinon oublié, est peu évoqué, ou discrètement mentionné dans les manuels scolaires.
Et pourtant, que de sources d’enrichissement individuel et collectif que de revisiter ce dialogue si instructif entre continents et peuples si différents !
Quelle imbrication des arts dans l’histoire coloniale ?
Si l’histoire est par définition la connaissance de faits, d’événements passés, identifiables dans le temps et l’espace, qui obéit à des principes intangibles, l’art est sujet à des variations, selon les modes et la libre inspiration de l’artiste.
Mais la production artistique, surtout pendant les colonisations françaises, c’est-à-dire la domination de peuples si différents, peut être au service d’une cause, d’une idéologie, et répondre ainsi à un besoin précis, à un moment précis. Ainsi l’art répond à des directives plus ou moins dictées, plus ou moins précises, qui n’aliènent pas pour autant totalement sa liberté de création.
Contrairement à ce qui est souvent affirmé, l’histoire n’est pas un « éternel recommencement ». En revanche, l’art, peut être soumis à des fluctuations, à des variations liées à la mode.
Pour ce sujet en particulier, il s’agira d’analyser à la fois cette imbrication et ces fluctuations, ce que les auteurs de cet ouvrage ont su faire avec brio et mesure.
En Afrique (du Nord et subsaharienne) comme en Asie ou en Amérique, pendant les colonisations, les productions variées ont pour auteurs des métropolitains et des autochtones. Ces productions, d’une grande richesse, nourrissent le regard et la réflexion sur des comportements, des idéologies, de peuples ou d’individus, par rapport à la domination française.
Les thèmes récurrents de la production artistique de cette période sont inspirés le plus souvent de la flore et de la faune, et aussi de la femme indigène, objet de tous les fantasmes. Ces thèmes sont illustrés par la littérature coloniale, des films, des dessins, des cartes postales, des timbres… sources précieuses pour les recherches sur l’histoire coloniale.
Ces productions artistiques aux thèmes variés constituent une niche d’une richesse insoupçonnée qui constitue le fonds de l’imaginaire colonial et de l’histoire des peuples.
L’importante iconographie liée à l’exposition coloniale de 1931, à Vincennes, apparaît à cet égard comme porteuse d’un regard spécifique, au service d’une idéologie, mieux d’une véritable propagande d’État dont l’essentiel se trouve dans la volonté de faire adhérer le peuple au bien fondé de la mission civilisatrice de la France dans ses colonies.
Mais ce regard sur l’expansion française est loin d’être unanime. La doctrine et la volonté colonisatrices de la France ont toujours eu en face, une doctrine anticolonialiste, qui, elle aussi, a ses productions artistiques conformes à sa volonté de s’opposer à la domination par la France sur des peuples étrangers.
Les deux regards, les deux visions de l’action coloniale française, nourrissent l’histoire des colonisations françaises, de l’ère des conquêtes coloniales aux indépendances des années 1960.
De même les images et productions littéraires consécutives à la révolte de Sétif en 1945, et celles produites lors de la révolte des Malgaches en 1947, sont des sources d’inspiration et des objets d’études de l’historien.
L’histoire des colonisations se nourrit de ces images et de ces regards différenciés, en métropole, entre partisans et adversaires de la colonisation, et entre métropolitains et indigènes.
Quel regard, quels sentiments ici et là-bas, à propos de l’histoire et de l’aventure européenne de Sarah Baartman, surnommée la Vénus hottentote (née vers 1788 en Afrique du Sud alors colonie britannique et morte à Paris en 1815), vendue, transportée en Angleterre, exposée dans des foires, dans des laboratoires scientifiques en France, avant que son corps ne soit réclamé par les autorités de son pays devenu indépendant.
Quel fut le ressenti des Africains en voyant « Tintin au Congo » d’Hergé ? Et la chanson coloniale qu’Alain Ruscio considère comme « un redoutable instrument de propagande coloniale » ?
Qu’en ont pensé les autochtones d’Afrique du Sud, avant l’indépendance ? Qu’en pensent-ils après l’indépendance ? Qu’en pensent les Britanniques, les Français aujourd’hui ?
Il n’est pas jusqu’au temple d’Angkor au Cambodge qui n’enrichisse l’histoire de la colonisation française par le regard et les sentiments des peuples d’Asie ?


Présentation
Nicole Lucas , Vincent Marie , Gilles Ollivier
« La responsabilité de l’historien s

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