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Description
Sujets
Informations
Publié par | Éditions L'Interligne |
Date de parution | 13 juin 2016 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782896990191 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Table des matières
Du même auteur
Catalogage
Préface
1 - Corps étranger
2 - Compas
3 - Ligne de démarcation
4 - Doppelgänger
5 - Reflet dans l’eau
6 - Image reçue
7 - Temple sur la colline
8 - Douceur
9 - Anneaux
10 - Routes
11 - Agape
12 - Tout converge
13 - Pavot
14 - Cheval blanc
15 - Temple blanc
16 - Triangle
17 - Pointe
18 - Surfaces
19 - Rondeurs
20 - Piano
21 - Laideur
22 - Lucifer
23 - Création
24 - Trois
L’autre bout du monde
Tome 2
Trois temples
Du même auteur
Chez le même éditeur
Dérapages , nouvelles, 2012
L’autre bout du monde , récit, 2009
Acte de création , entretiens, 2006
Rivière et mer , poésie, préface de J. R. Léveillé, 2006
L’empire des rôdeurs , nouvelles, 2004
À tue-tête , récit, 1999
Chez d’autres éditeurs
Bleu bémol , poésie, Ottawa, Éditions David, 2012
L’incendiaire, en collaboration avec Dyane Léger, poésie, Montréal, Éditions du Marais, 2008
Crac, poésie, Ottawa, Éditions David, 2006
Racines d’eau, poésie, Saint-Hippolyte, Éditions du Noroît, 1998
Fishing for Light , poésie, Windsor, ON, Black Moss Press, 1998
Oasis , poésie, avec cinq dessins de Françoise Tounissoux, Montréal, Éditions du Noroît, 1995
Mains de père, récit, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 1995
Shadowing , poésie, Windsor, ON, Black Moss Press, 1994
Dead Matter, nouvelles, Toronto, Crypt Editions, 1994
Conversations dans l’Interzone, roman, avec Marguerite Andersen, Sudbury, Prise de parole, 1994
Danse de l’œuf , poésie, Ottawa, Éditions du Vermillon, 1994
Amour flou , poèmes, Toronto, Éditions du GREF, 1993
Selected Poetry of Louis Riel , traduction, français-anglais de P. S., introduction et notes de Glen Campbell, Toronto, Exile Editions, 1993
Contes statiques et névrotiques , nouvelles, Montréal, Guérin Littérature, 1991
Bois brûlé, poésie, avec huit dessins de Suzanne Gauthier, [Saint-Lambert], Éditions du Noroît, 1989
The Meaning of Gardens, poésie, Windsor, ON, Black Moss Press, 1987
Soleil et ripaille , suivi de L’arc de poussière, poésie, Saint-Lambert (Chambly), Éditions du Noroît, 1987
À la façon d’un charpentier, textes divers, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 1984
Acrobats , poésie, Toronto, Aya Press, 1979
La maison sans murs, poésie, ill. de Suzanne Gauthier, Hull, Éditions Asticou, 1979
Nahanni , poésie, dessin de Micheline Rochette, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 1976
Salamandre , poésie, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 1974
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Savoie, Paul, 1946-, auteur
L’autre bout du monde : récit / Paul Savoie.
(« Vertiges »)
Publié aussi en format imprimé.
ISBN 978-2-89699-078-8 (vol. 1 : pdf).--ISBN 978-2-89699-079-5 (vol. 1 : epub).--
ISBN 978-2-89699-078-8 (vol. 2 : pdf).--ISBN 978-2-89699-079-5 (vol. 2 : epub)
1. Savoie, Paul, 1946- --Voyages--Asie. I. Titre. II. Collection: Collection « Vertiges »
PS8587.A389A78 2009 C848’.5403 C2013-906833-3
Les Éditions L’Interligne
261, chemin de Montréal, bureau 310
Ottawa (Ontario) K1L 8C7
Tél. : 613 748-0850 / Téléc. : 613 748-0852
Adresse courriel : commercialisation@interligne.ca
www.interligne.ca
Distribution : Diffusion Prologue inc.
ISBN : 978-2-89699-019-1
© Paul Savoie et Les Éditions L’Interligne
Dépôt légal : quatrième trimestre 2013
Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits réservés pour tous pays
À Pierre Léon, grand voyageur
Préface
Dans ses Rêveries du promeneur solitaire , Jean-Jacques Rousseau formule et cultive une révélation qui étonnera plus d’un voyageur : ce qui compte n’est pas tant la destination que le chemin parcouru et les observations moissonnées le long du trajet. Dans le deuxième tome de L’autre bout du monde – le premier est sorti en 2009 –, Paul Savoie reprend cette problématique pour l’affiner. La destination du narrateur est la Thaïlande et, sur cette terre qui le fascine, plusieurs lieux de recueillement – les temples du sous-titre, séjours d’une utopie bienveillante, éprouvée et consommée – dans lesquels, une fois atteints, le temps et l’histoire s’abolissent. Par comparaison, les itinéraires aériens et sur le terrain dont le narrateur ne nous épargne pas les détails, sans oublier la fatigue et la monotonie qu’ils occasionnent, nous paraîtront décidément moins épanouissants. Certes, on y découvre le pays et on y entame des discussions, mais ils ne sauraient en rien devenir plus désirables que l’objectif auquel ils mènent. Néanmoins, aucune ellipse ne les efface ; le narrateur nous les décrit un par un, en même temps que leurs ressassements. Et nous, lecteurs, lisons volontiers ; tout comme le narrateur, nous savons que le trajet, aussi lent ou lassant qu’il soit, nous prépare à l’émerveillement suscité une fois la destination atteinte.
Indéniablement, le voyage, bien qu’il n’expose pas les mêmes délices que son but, mérite le regard attentif de l’écrivain et la réflexion du voyageur. Déjà le premier tome de L’autre bout du monde recelait chaque détail des pérégrinations et des rencontres du narrateur lors de ses périples en Asie, depuis le menu des repas quotidiens jusqu’au menu de ses conversations, parfois linguistiquement malaisées, avec les jeunes femmes dont il a fait la connaissance. Pourtant, l’épisode des Trois temples est d’une facture entièrement différente ; le voyageur errant du premier volume s’est transformé en voyageur penseur, composé, réfléchi, un homme qui a parcouru un long chemin… dans sa tête, dans le voyage immobile de la maturité. Ainsi renouvelé, il est l’homme du retour, celui qui revient en Asie solidement muni de sa première expérience. Ce continent n’est plus pour lui une découverte, mais un territoire déjà fréquenté, ami de longue date.
C’est sans doute pour cette raison que Trois temples résonne d’un ton neuf, quasiment méconnaissable pour les lecteurs familiers du premier volume. L’Asie – plus précisément la Thaïlande – n’est plus un pays où l’on n’arrive jamais parce que notre vagabond y est trop dépaysé et trop profondément sollicité par une culture qui demeure étrangère dans ses coutumes et ses langues – telle est l’impression communiquée dans le premier récit –, mais un pays que l’on n’a jamais vraiment quitté, amarré à la mémoire, apprivoisé par le temps, intériorisé et aimé depuis longtemps. Incontestablement, le narrateur de Trois temples traverse la géographie du soi ; chaque étape en Thaïlande forme l’occasion d’arpenter une étape du for intérieur.
Les trajets accomplis et les destinations visitées sont ceux d’une géographie existentielle qui se greffe pas à pas, souvenir après souvenir, sur celle d’un pays. L’homme adulte qui prend l’avion pour une terre lointaine espère y rencontrer autrui, l’Autre de toutes les différences, mais aussi sa propre enfance et sa jeunesse ressurgies grâce à ce complet dépaysement. Mettant de côté les repères habituels – les Camus, Baudelaire et Mona Lisa –, il préfère assigner des lieux d’absolue altérité à sa quête d’identité. Notamment, il choisit pour agrémenter son voyage un roman de l’auteur japonais Haruki Murakami.
Mais est-il possible chez l’individu à la recherche de lucides ancrages de procéder à une pareille virevolte ? Peut-on prétendre, comme le proclamait un poète célèbre, couper les ponts, quitter le port d’attache et se lancer dans du nouveau ?
Paul Savoie tente l’expérience et envoie son personnage le plus loin possible de son Canada natal. Ce dernier saura-t-il se déraciner ? Le titre du livre qu’il emporte est Kafka sur le rivage ; il en dit déjà long sur les frontières du dépaysement. Jusqu’où peut-on se recommencer et transposer sa vie dans un lieu de l’étrangéité, non pas kafkaïenne, car celle-ci appartient aux horizons occidentaux de notre nomade, mais celle d’une culture véritablement distincte, donc insaisissable dans le prisme que crée sa scintillante alt