L Éternité, à un grain de sable près
65 pages
Français

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L'Éternité, à un grain de sable près , livre ebook

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Description

La plume d’Erick Demeurs nous emporte avec bonheur dans le rire de l’autodérision, l’amour ou la fraîcheur candide de l’instant, mais aussi sur le fil du rasoir tranchant de la vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mars 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381535012
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Éternité,à un grain de sable près
LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ilsproduisent à la demande et pour le compte d’un auteur oud’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité
ÉrickDEMEURS
L'Éternité,à un grain de sable près

Récits
QUECHACUN AILLE À SA PLACE
Nousjouions dans le pré. Il n’y avait pas de garçonet il n’y avait pas de fille. Nous étions des bulles delumière et nous jouions tous dans le pré. Nous étionstous des sphères de lumière et nous jouions. Il n’yavait peut-être pas de pré.
Etpuis La Voix a dit : «   Quechacun aille à sa place   ».
Etnous sommes tous partis. Nous avons tous quitté le pré.Et nous sommes entrés en scène.
Noussommes dans la cité et chacun a pris sa place. Il y a leboulanger, l’architecte, le policier. Il y a l’institutrice,l’infirmière, la musicienne. Nous sommes tous là,chacun à sa place et tous différents. Nous sommes lesfils qui composent la trame du même tissu éternel.
Certainsse sont arrogé le droit de vérifier que chacun est àsa place, vérifient la place que chacun a prise. Ils sonthabillés le plus souvent de robes noires, ou de saris orangeou rouges, ou bien «   depataugas, deparkas et de bouc   » ( BernardLavilliers.) .Ils portent des costumes bleus avec cravate, des chemises rouges, ougrises, des casquettes avec des visières qui cachent les yeux.On en voit aussi avec de grandes toges blanches.
Ilss’étonnent de la place du mendiant, du malade mental, du voleur.
Etdu haut du rempart, on peut voir, parfois, à l’extérieur,là-bas dans le lointain, la poussière que lèventles roues de la carriole du juif errant, qui passe. Il paraîtqu’il s’appelle Job.
D.E.La Seyne-sur-Mer
20 mai2014, 22 h.
SUNSETSUR LA FABLE
Lalimousine blanche, très longue, très, trèslongue, comme il se doit, s’arrêta avec douceur justedevant l’entrée. Le chauffeur, en livrée avecboutons dorés, descendit, ouvrit la porte arrière etôta sa casquette pour saluer. La Tortue, moulée dans unelongue robe fuseau claire à paillettes scintillantes, gantsjusqu’aux coudes, un boa blanc négligemment jetésur les épaules, des lunettes de soleil très, trèsnoires, pour cacher les yeux, un chapeau à large bord sur latête pour dissimuler le visage tendit la main pour que lechauffeur l’aide à descendre. On aurait volontiers cruqu’elle sortirait de son sac de soirée un fume-cigarettetrès long, très, très long, dans lequel elleaurait piqué une de ces petites cigarettes light mentholéesqui font fureur en ce moment. Mais la Tortue était plutôtécolo et ne fumait pas.
LeLapin en smoking blanc, bien sûr, un œillet blanc àla boutonnière, mocassins blancs, nœud papillon B…,lunettes de soleil très, très noires sur le nez, etcanotier blanc sur la tête, légèrement inclinéepour donner ce petit côté coquin qui avait toujours faitson succès, s’approcha lentement de la Tortue, les brasouverts pour l’accueillir, souriant de toutes ses dents d’uneblancheur éclatante du meilleur dentifrice à l’haleineglamour.
Ilprit les mains de la Tortue qu’il serra dans les siennes etbaisa passionnément comme celles d’une pietà.Fermant les yeux, se délectant de cette étreinte, laTortue soupira doucement. Le Lapin posa la main de la Tortue sur sonbras et l’entraîna lentement vers les deux rocking-chairsqui étaient réservés côte à côtesur la terrasse au-dessus de l’océan. Il avait réservétout l’établissement pour ce rendez-vous. Il commandadeux cocktails «   Malibu   ».En attendant qu’on les servît, légèrementenfoncés dans les coussins, ils contemplaient en silence lesvagues du Pacifique en dessous de Malibu, Paradise Cove’s hill.Puis, comme s’il poursuivait à voix haute uneconversation intérieure, il demanda :
—  Depuiscombien de temps nous connaissons-nous   ?
Surprise,la Tortue avoua :
—  Depuistoujours   ?!
LeLapin qui poursuivait sa réflexion précisa :
—  Nousnous sommes rencontrés pour le film… Comments’appelait-il… Le film du Frenchy…   ?
—  Ah   Oui   !Que c’est loin… «   LeLapin et la Tortue   »…J’avais seize ans, s’émut la Tortue. ...

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