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Le Danemark de A à Z , livre ebook

204

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Français

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2024

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Le Danemark est connu pour ses vélos, ses éoliennes, les contes de H. C. Andersen et le concept « Hygge » – confort et bien-être. Mais ce petit pays de 443 îles est aussi une nation qui, à travers les siècles, est devenue l’une des nations les plus prospères du monde, caractérisée par le bon fonctionnement de la démocratie et l’égalité entre les sexes. Le Danemark est aussi pionnier dans la lutte contre le changement climatique. Le « Modèle danois » n’est donc pas seulement économique et social. Déjà au temps des Vikings, le Danemark était étroitement lié au reste de l’Europe, dont la France. Les quatre-vingt-un courts textes du livre, Le Danemark de A à Z, présentent un pays et un peuple qui se révèlent compétents dans des domaines aussi variés que le design, le sport et la culture. De même, les entreprises, telles Lego, les brasseries Carlsberg, l’armateur Mærsk, l’industrie pharmaceutique Novo ou les stores Velux, contribuent à la renommée mondiale du Danemark. C’est le résultat d’une histoire millénaire, mais aussi, d’une évolution et d’une innovation constantes que ce livre – sans idéalisation – décrit.
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Publié par

Date de parution

19 avril 2024

EAN13

9782386476136

Langue

Français

Le Danemark de A à Z
Portrait d’un pays (presque) parfait



© Éditions Complicités, Chez Pierres de Paris - 44 rue Rouelle, 75015 Paris, 2024
ISBN : 9782386470028
Dépôt légal : 3e trimestre 2024
www.editions-complicites.com
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L.122-5.2° et 3°a), d’une part que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (Art. L-1222-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Jocelyne Hansen
Le Danemark de A à Z
Portrait d’un pays (presque) parfait
Éditions Complicités
À Philippe, Nils et Marie
Un grand merci à mon époux Michael pour ses encouragements et sa relecture perspicace de cet ouvrage.
Un grand merci aussi à mon fils Philippe pour ses conseils éclairés.
Introduction
Que connaissait-on du Danemark il y a un demi-siècle ? Les Vikings, les briques de construction Lego, les Contes d’Andersen, la bière Carlsberg, Hamlet et Kirkegaard. Pouvait-on le situer correctement sur une carte d’Europe ? Je n’en suis pas sûre. Il faut dire que le Danemark venait juste d’entrer dans l’Union européenne et, quand il était mentionné dans la presse écrite ou télévisée, c’était pour nous informer que, pendant longtemps, une grande partie de population n’y avait pas été favorable. De plus, le programme Erasmus n’existait pas encore.
Cinquante ans plus tard, les données ne sont plus les mêmes. Le Danemark fait partie de l’Union européenne, le programme Erasmus permet des échanges entre la France et le Danemark, les voyages vers l’Europe du Nord se sont démultipliés, le cinéma a renouvelé les codes cinématographiques, les séries télévisées sont apparues sur nos écrans et sont appréciées et, à cause de la prospérité économique, ce pays est devenu attractif pour les travailleurs français.
Près de 120 filiales d’entreprises françaises s’y sont installées dans des secteurs souvent liés aux nouvelles technologies de l’information, l’industrie, le BTP, les transports, etc.
Environ 6 300 Français(es) habitent au Danemark, en majorité dans la région de Copenhague. Un bon tiers sont des binationaux. C’est une population relativement jeune dont plus de la moitié a moins de 30 ans.
Que viennent-ils chercher, trouver ? Peut-être un certain art de vivre qui se trouve dans la société de bien-être que les Danois ont su construire au fil des années (selon les enquêtes internationales, le Danemark se situe régulièrement parmi les cinq pays au monde ayant la population la plus « heureuse »), peut-être ce fameux « hygge » que beaucoup – et pas seulement les Français – envient et cherchent à imiter, sans pour autant jamais pouvoir le mettre en œuvre dans toute sa subtilité, ou peut-être encore la simple curiosité de découvrir qui sont ces Vikings qui, autrefois pillaient et brûlaient et qui sont aujourd’hui devenus les « Roligans » des terrains de foot, en opposition aux violents hooligans. Mais peut-être est-ce encore tout à fait autre chose ?
Ma première rencontre avec ce pays s’est faite au milieu des années 1970 grâce à mon mariage avec un Danois et mon travail comme enseignante au Lycée Français de Copenhague, aujourd’hui Lycée Prins Henrik.
Le Danemark venait d’entrer dans l’Union européenne. Il avait connu – comme la France – la prospérité au cours de la décennie précédente et entrait dans une période de récession due à la première crise pétrolière. De nouveaux partis de droite venaient perturber le jeu politique traditionnel.
La jeunesse bousculait les valeurs traditionnelles présentes dans le modèle familial, la sexualité, les stéréotypes des rôles des hommes et des femmes. Le festival de Roskilde, qui deviendra l’un des plus grands festivals de rock, venait de naître et attirait les jeunes qui s’enthousiasmaient pour cette musique.
Les femmes étaient de tous les combats : pour la contraception, l’avortement, l’égalité des salaires, l’interruption de grossesse, le congé de maternité, etc.
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Syndicats et patronat, sans recours systématique à l’Etat, organisaient le monde du travail et proposaient de nombreuses réformes qui amélioraient les conditions de travail et la vie professionnelle. La réforme de l’école promouvait une formation démocratique des élèves, le développement personnel, l’intégration et la réduction des inégalités. Ceci expliquant, pour partie, que le Danemark soit aujourd’hui un des plus grands exportateurs d’industries, de services de conseil et de produits agricoles au monde.
Le changement climatique, les problèmes de pollution, le respect de la nature étaient des thèmes qui étaient régulièrement discutés et le mouvement contre l’énergie nucléaire était fortement implanté et combatif.
Je découvrais donc un pays avec des manières bien différentes de celles de la France de conduire la vie politique, culturelle et sociale et où les valeurs démocratiques constituaient une assise incontournable.
La vie sur place m’a fait progressivement apprécier les différentes facettes de ce pays, si bien que je me suis appropriée certaines de leurs idées, de leur manière de vivre et de penser ainsi qu’un nouvel art de vivre. Par mes lectures, qu’elles aient été dans des domaines aussi différents que celui des arts, de l’histoire, de la culture, de l’économie, de la gastronomie ou même du sport, j’ai cherché à comprendre comment ce petit pays, un peu excentré du reste de l’Europe, a réussi au fil des siècles à devenir ce pays prospère, à la pointe de la démocratie, de la technologie et du bonheur de vivre.
C’est pourquoi ce livre, très personnel et donc subjectif, mais non dépourvu d’un certain regard critique, est le reflet d’un certain Danemark vu au travers de mes intérêts, de mes rencontres, de mes découvertes et de mes réflexions sur ce pays.
Remarques liminaires :
Pour désigner un Danois ou une Danoise, il n’existe en danois qu’un seul terme
« Dansker ». J’utilise donc, sauf mention explicite, le terme générique Danois.
Toutes les traductions, sauf exceptions mentionnées, sont de moi-même.
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A
Âge d’or de la peinture danoise (1815-1850) Guldaldermalerier
Il fallut plus d’une centaine d’années avant que les peintres danois de la première moitié du XIXe siècle fussent reconnus au-delà des frontières du Danemark. Lors de l’exposition de Paris en 1878, ils apparurent comme rétrogrades, se retrouvèrent isolés sur la scène internationale et furent plus ou moins oubliés.
Mais cette génération d’artistes très prolifiques, très influencés par leurs voyages à l’étranger, cherchaient en même temps à se rattacher à une identité danoise particulièrement forte. Ils sont aujourd’hui connus sous le nom de
« Peintres de l’Âge d’or ».
Depuis une trentaine d’années, la peinture danoise suscite, au-delà du Danemark, un nouvel intérêt. En 1984-85, le Grand Palais à Paris y a consacré une grande exposition, suivi par les grands musées internationaux. Plusieurs expositions ayant pour thème l’Âge d’or de la peinture danoise ont été présentées aux USA. Elles ont aussi contribué à faire connaître cette période. Tant les musées que des collectionneurs manifestent désormais de l’intérêt pour cette période. Ils enrichissent leurs collections et les prix constatés lors des ventes s’envolent : ainsi, une toile de Christoffer Wilhelm Eckersberg de 1827 fut adjugée 5,2 millions de couronnes (environ 700 000 euros) en 2004 ! En 2013-2014, la Piscine, Musée d’Art et d’Industrie de Roubaix puis le Musée d’Art Moderne André Malraux du Havre présentèrent la collection particulière de plus de deux cents peintures, d’un collectionneur français anonyme.
L’engouement pour cette période ne faiblit pas et, très récemment, les plus belles œuvres de la peinture danoise de 1800 à 1864 ont été présentées au Petit Palais en 2020 avec comme thèmes clés les conditions sociales, économiques, politiques et culturelles du Danemark au XIXe siècle.
La notion « d’Âge d’or » de la peinture danoise, inventée par le critique d’art Karl Madsen, apparaît assez tardivement, vers la fin de la deuxième moitié du XIXe siècle. Il la situe entre 1818 (nomination d’Eckersberg à l’Académie des Beaux-Arts de Copenhague) et la mort du sculpteur Thorvaldsen en 1844.
Les années 1800 sont des années difficiles pour les Danois. Après une longue période de neutralité politique qui a permis au Danemark, au cours du XVIIIe siècle, de développer une période florissante d’échanges commerciaux, les guerres napoléoniennes détériorent gravement la politique étrangère danoise.
L’Angleterre se sentant doublement menacée, d’une part, parce que la liberté de transport maritime et de commerce du Danemark apparaissait servir directement et indirectement ses pays ennemis et, d’autre part, parce que l’alliance du tsar de Russie avec Napoléon, en 1800-1801, entraînait un blocus continental et fermait les ports à sa marine, elle bombardait Copenhague. En 1807, la France instaure un nouveau blocus continental contre l’Angleterre. Craignant que la flotte danoise tombe aux mains des Français, les Anglais débarquent alors dans le nord 11
de Sjælland, se dirigent vers Copenhague, la bombardent et la laissent en ruines, et confisquent la flotte danoise. Faillites commerciales, pauvreté, chômage se développent et, en 1813, le pays est déclaré en faillite.
En 1814, par la paix de Kiel entre le Danemark, la Suède et l’Angleterre, le Danemark doit abandonner la Norvège à la Suède, sans pour autant que l’Angleterre restitue au Danemark la flotte confisquée en 1807. L’effondrement est total.
Tandis que le Danemark est en pleine crise ide

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