Études d’histoire de la profession d’avocat
300 pages
Français

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Description

Il y a une vingtaine d’années, la Conférence des bâtonniers de France s’inquiétait de la piètre image que l’on avait de la profession d’avocat. Une étude fort sérieuse, établie à sa demande, notait parmi les raisons avancées d’un tel discrédit : les lenteurs de la justice et le coût élevé des procès dont les avocats étaient rendus responsables, la facilité avec laquelle la plupart d’entre eux étaient capables de plaider toutes les causes et cette irritante question, toujours posée, comment peut-on défendre quelqu’un que l’on sait coupable ? Après le constat, la même étude proposait divers moyens de nature à corriger ces critiques. On pouvait être surpris de trouver en bonne place l’histoire de la profession d’avocat. Les arguments avancés pour justifier ce choix ne manquaient cependant pas de pertinence... Lorsque le public et les avocats eux-mêmes auraient appris, par des études sérieuses, l’origine et l’évolution de la profession, la place que le barreau a tenue depuis longtemps dans la société, peut-être y aurait-il alors un changement dans l’opinion. Se contenter de redire que les avocats sont avant tout des auxiliaires de justice, qu’ils assurent "par la parole et par l’écrit", la défense des personnes dans leur honneur et leurs intérêts, ne suffit pas. Ne convient-il pas plutôt de rappeler qu’il fut un temps où "les avocats formaient les juristes et la doctrine" et participaient ainsi à l’élaboration du droit ; qu’ils ont été à des heures décisives, porteurs d’idées nouvelles ; qu’ils ont défendu, et souvent à des époques et dans des circonstances où il y avait quelque péril à le faire, des valeurs fondamentales comme la liberté ou l’indépendance ; que nombre d’entre eux, à la barre ou l’abandonnant, au palais ou à la ville, se sont fait un nom en littérature ou en politique ? Pourquoi ne pas rappeler également que les critiques actuelles formulées contre la profession sont aussi anciennes que la profession elle-même, ce qui relativise beaucoup leur portée ? L’histoire conduite jusqu’à une date récente mettrait, en outre, en évidence que la profession d’avocat n’appartient pas au passé, qu’elle a su s’adapter et maintenir, par-delà les mutations, les valeurs qui l’ont fondée ; que les avocats continuent d’exercer les fonctions qui étaient les leurs et qui ne se limitent pas à la seule défense de leurs clients. L’histoire, enfin, ferait aussi apparaître les ombres d’une profession qui, à côté des grandeurs, a connu ses faiblesses.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782379281013
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Études d’histoire de la profession d’avocat
Défendre par la parole et par l’écrit
Jean-Louis Gazzaniga



Éditeur : Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l’Université des Sciences sociales de Toulouse Année d'édition : 2004 Date de mise en ligne : 4 janvier 2021 Collection : Études d’histoire du droit et des idées politiques ISBN électronique : 9782379281013


http://books.openedition.org


Édition imprimée ISBN : 9782909628974 Nombre de pages : 344
 

Référence électronique
GAZZANIGA, Jean-Louis. Études d’histoire de la profession d’avocat : Défendre par la parole et par l’écrit. Nouvelle édition [en ligne]. Toulouse : Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2004 (généré le 06 janvier 2021). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/putc/12909>. ISBN : 9782379281013.

Ce document a été généré automatiquement le 6 janvier 2021. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères.

© Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2004
Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540
Il y a une vingtaine d’années, la Conférence des bâtonniers de France s’inquiétait de la piètre image que l’on avait de la profession d’avocat. Une étude fort sérieuse, établie à sa demande, notait parmi les raisons avancées d’un tel discrédit : les lenteurs de la justice et le coût élevé des procès dont les avocats étaient rendus responsables, la facilité avec laquelle la plupart d’entre eux étaient capables de plaider toutes les causes et cette irritante question, toujours posée, comment peut-on défendre quelqu’un que l’on sait coupable ? Après le constat, la même étude proposait divers moyens de nature à corriger ces critiques. On pouvait être surpris de trouver en bonne place l’histoire de la profession d’avocat. Les arguments avancés pour justifier ce choix ne manquaient cependant pas de pertinence… Lorsque le public et les avocats eux-mêmes auraient appris, par des études sérieuses, l’origine et l’évolution de la profession, la place que le barreau a tenue depuis longtemps dans la société, peut-être y aurait-il alors un changement dans l’opinion. Se contenter de redire que les avocats sont avant tout des auxiliaires de justice, qu’ils assurent "par la parole et par l’écrit", la défense des personnes dans leur honneur et leurs intérêts, ne suffit pas. Ne convient-il pas plutôt de rappeler qu’il fut un temps où "les avocats formaient les juristes et la doctrine" et participaient ainsi à l’élaboration du droit ; qu’ils ont été à des heures décisives, porteurs d’idées nouvelles ; qu’ils ont défendu, et souvent à des époques et dans des circonstances où il y avait quelque péril à le faire, des valeurs fondamentales comme la liberté ou l’indépendance ; que nombre d’entre eux, à la barre ou l’abandonnant, au palais ou à la ville, se sont fait un nom en littérature ou en politique ? Pourquoi ne pas rappeler également que les critiques actuelles formulées contre la profession sont aussi anciennes que la profession elle-même, ce qui relativise beaucoup leur portée ? L’histoire conduite jusqu’à une date récente mettrait, en outre, en évidence que la profession d’avocat n’appartient pas au passé, qu’elle a su s’adapter et maintenir, par-delà les mutations, les valeurs qui l’ont fondée ; que les avocats continuent d’exercer les fonctions qui étaient les leurs et qui ne se limitent pas à la seule défense de leurs clients. L’histoire, enfin, ferait aussi apparaître les ombres d’une profession qui, à côté des grandeurs, a connu ses faiblesses.
Sommaire
Liste des souscripteurs
Préface
André Cabanis et Jacques Krynen
Avant- propos
Jean-Louis Gazzaniga
Principales publications de Jean-Louis Gazzaniga
Première partie. L’ordre et la profession
L’"ordre" des avocats aux derniers siècles de l’Ancien Régime
La formation des avocats aux xvii e et xviii e  siècles
Notes sur la liberté de parole de l’avocat
Le barreau de Tarbes aux xix e - xx e  siècles I – Un barreau traditionnel de province (1826-1920) II – Vers un barreau moderne (1920-1972)
Deuxième partie. Au palais et à la ville
Avocats, littérateurs et érudits au xvi e  siècle
Quand les avocats formaient les juristes et la doctrine
Avocats canonistes et gallicans ( xvii e - xviii e  siècles)
Portalis, avocat I – 1766 – Aix-en-Provence Plaidoyer pour la Demoiselle Larmet de la commune de Val Archives privées-Plaidoyers, volume 1, p. 197 et s. II -1767 – Aix-en-Provence Plaidoyer pour Joseph Molineux Archives privées – Plaidoyers, volume 1, p. 229-297 – extrait
Les avocats pendant la période révolutionnaire
Les avocats qui ont refusé la République – 1814-1873 I – Des ultras aux légitimistes II – D’une république à l’autre III – Le sens d’un engagement
Troisième partie. Le barreau de Toulouse
Introduction à l’histoire du barreau de Toulouse
Comment plaidait-on devant le Parlement de Toulouse au milieu du xv e  siècle ?
Notes sur l’ancien barreau toulousain d’après les arrêtistes ( xvii e  –  xviii e  siècles)
Une action en recherche de paternité devant le Parlement de Toulouse au xviii e  siècle Plaidoyer de Maître Cormouls, avocat, fait a l’audience de la grand chambre du Parlement de Toulouse en 1711 devant M. de Bertier, premier président
Le barreau de Toulouse à la Belle Époque
Liste des souscripteurs


ACADÉMIE DE LÉGISLATION (Toulouse)
Loïc ALRAN, avocat (Castres)
Jean-Paul ANDRIEUX, maître de conférences de l’Université Panthéon-Assas (Paris II)
Michel ANTOINE, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études
Patrick ARABEYRE, chargé de recherche au CNRS (Dijon)
Georges ARQUIÉ, avocat à la Cour (Toulouse)
Albert ARSEGUEL, professeur à l’Université des sciences sociales de Toulouse, vice-président de l’Université
Louis ASSIER-ANDRIEU, directeur de recherche au CNRS
Antoine ASTAING, professeur à l’Université de Nancy II
Catherine AUDÉOUD, maître de conférences d’histoire du droit
Mathieu AURIGNAC, avocat à la Cour (société d’avocats FIDAL – Toulouse) Abbé Joseph AVRIL, directeur de recherche honoraire
M. et Mme Jean-Philippe BAGNOL (Bagnols-sur-Cèze)
Didier BAISSET, maître de conférences à l’Université de Perpignan
Brigitte BARANÈS, avocat à la Cour (Toulouse)
Jean BARBEY, professeur des Facultés de droit
M et Mme Bernard BARBICHE, professeur à l’École des Chartes et conservateur en chef aux Archives nationales
Jean-Jacques BARBIERI, professeur à l’Université des sciences sociales de Toulouse, avocat à la Cour (Toulouse)
Jean-François BARBIERI, professeur à l’Université des sciences sociales de Toulouse, avocat à la Cour (Toulouse)
Jacques BARDIN, avocat à la Cour (Toulouse)
BARREAU de Toulouse
Louis-Augustin BARRIERE, professeur à l’Université Jean Moulin Lyon III
Albert BARROCHE, directeur de société
Jean BART, professeur émérite de l’Université de Bourgogne
Jean BARTHÉLÉMY, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, ancien président de l’Ordre
Brigitte BASDEVANT-GAUDEMET, professeur à l’Université de Paris-sud
Olivier BATAILLÉ, docteur en droit
Anne-Marie de BADTS, avocat à la Cour (Toulouse)
Nathalie BAUDSON, avocat à la Cour (Toulouse)
Isabelle BAYSSET
Jean-Marie BEDRY, avocat à la Cour, directeur du CRFPA (Toulouse)
Bernard BEIGNIER, professeur à l’Université des sciences sociales de Toulouse, doyen de la Faculté de droit
Ugo BELLAGAMBA, maître de conférences à l’Université de Nice
Catherine BENOIDT, avocat à la Cour (Toulouse)
Jacques BENOIST, prêtre de Paris, postulateur de la cause Affre et Darboy
Jean et Danielle BERENGER
Daniel BERNI, maître de conférences à l’Université de Nancy II
Bibliothèque de la Faculté de droit et de science politique de Rennes
Bibliothèque de la Faculté de droit de l’Institut catholique de Louvain
Bibliothèque diocésaine de Nice
Bibliothèque du Séminaire de Nice
Bibliothèque universitaire (La Roche-sur-Yon)
Bernard BLANCHARD, ancien bâtonnier du barreau de Caen
Christophe BLANQUIE
M. et Mme BOITEUX (Bagnols-sur-Cèze)
Mgr Jean BONFILS, év

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