L Organisation Internationale du Travail et le travail décent
180 pages
Français

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L'Organisation Internationale du Travail et le travail décent , livre ebook

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Description

En 1999, le Directeur Général du Bureau International du Travail présente son rapport intitulé "Un travail décent". Dix ans après, cette expression figure partout : du simple rapport du BIT aux objectifs du millénaire pour le développement, en passant par le G20. Une coalition inédite de syndicats et d'ONG internationaux, "l'Alliance pour le travail décent", organise une campagne transnationale de soutien à l'agenda de l'OIT. Comment rendre compte des évolutions et en analyser la portée ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 37
EAN13 9782296468115
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Organisation Internationale du Travail et le travail décent
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland
Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Derniers ouvrages parus
Paul AÏM, Où en sommes-nous avec le nucléaire militaire ?, 2011.
Michel ADAM, Jean Monnet, citoyen du monde. La pensée d’un précurseur , 2011.
Hervé HUTIN, Le triomphe de l’ordre marchand, 2011.
Pierre TRIPIER, Agir pour créer un rapport de force, Savoir, savoir agir et agir , 2011.
Michel GUILLEMIN, Les dimensions insoupçonnées de la santé , 2011.
Patrick Dugois , Peut-on coacher la France ?, 2011.
Jean-Pierre LEFEBVRE, Architecture : joli mois de mai quand reviendras-tu ? , 2011.
Julien GARGANI, Voyage aux marges du savoir. Ethno-sociologie de la connaissance , 2011.
Stanislas R. BALEKE, Une pédagogie pour le développement social , 2011.
Hélène DEFOSSEZ, le végétarisme comme réponse à la violence du monde, 2011.
Georges DUQUETTE, Vivre et enseigner en milieu minoritaire. Théories et interventions en Ontario français , 2011.
Irnerio SEMINATORE, Essais sur l’Europe et le système international. Crise, multilatéralisme et sécurité , 2011.
Irnerio SEMINATORE , Six études sur les équilibres internationaux , 2011.
François HULBERT, Le pouvoir aux régions (2e édition), 2011.
Arno TAUSCH, Philippe JOURDON, Trois essais pour une économie politique du 21ème siècle , 2011.
Valérie LE HENO, La désobéissance : un moteur d'évolution , 2011.
Philippe BOUQUILLION et Yolande COMBES (sous la dir. de), Diversité et industries culturelles , 2011.
Marieke Louis
L’Organisation Internationale du Travail et le travail décent
Un agenda social pour le multilatéralisme
L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56188-5
EAN : 9782296561885
Remerciements
Je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à toutes les personnes qui m'ont aidée à mener à bien cette recherche et qui ont accepté de m'accorder un entretien pour me faire partager leur expérience de l’OIT et leur conception de cet agenda.
Merci à Guillaume Devin, professeur en science politique à l'Institut d'études politiques de Paris et actuel directeur de thèse, pour sa disponibilité et ses remarques constructives tout au long de cette recherche.
Merci à Franck Petiteville, professeur en science politique à l’Institut d’études politiques de Grenoble, qui me fait l’honneur de préfacer cet ouvrage.
Merci à Wiebke Warneck et Stefan Clauwaert à qui je dois mes premiers pas au sein de la « maison syndicale internationale » à Bruxelles.
Merci à Francis Maupain, ancien conseiller juridique du BIT, pour m’avoir fait entrer à l’OIT, et pour les longs, riches et vifs débats que nous avons eu sur cet agenda.
Merci enfin à mes relecteurs et relectrices bienveillant(e)s, qui se reconnaîtront, et à qui j’exprime toute ma reconnaissance.
Préface
C’est avec un grand plaisir qu’il me revient de présenter l’ouvrage de Marieke Louis sur l’OIT et l’Agenda du travail décent et ce, pour plusieurs raisons. La première est que ce livre s’attache à explorer une organisation internationale encore trop souvent méconnue. Que sait-on généralement en effet de l’OIT ? Les personnes les mieux informées savent qu’il s’agit d’une des plus anciennes organisations internationales, créée au lendemain de la Première guerre mondiale, qu’elle a connu une « première vie » dans l’entre deux-guerres comme institution affiliée à la SDN, qu’elle est ensuite devenue une institution spécialisée de l’ONU après 1945 (en demeurant en réalité largement indépendante). L’on sait aussi généralement qu’il s’agit d’une organisation internationale atypique et originale par sa composition tripartite (représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs). Enfin, les citoyens ont particulièrement entendu parler de l’OIT dans les années récentes à propos des débats sur la « clause sociale » et les « normes sociales fondamentales ». Mais c’est généralement à peu près tout. L’intérêt de ce livre est donc d’abord d’explorer de nouvelles pistes de recherche sur l’investissement de l’OIT dans la promotion d’un nouveau « concept social » dans les années 2000 : le « travail décent ».
Quiconque penserait qu’il ne s’agit là que d’un slogan consensuel et sans substance ferait erreur, et c’est tout l’intérêt de ce livre que d’en révéler les ressorts sociaux et internationaux.
Décliné en quatre objectifs - les normes et principes fondamentaux du travail, l’emploi, la protection sociale et le dialogue social - l’agenda du travail décent apparaît, dans l’analyse qu’en livre Marieke Louis, comme un véritable programme d’action publique multilatérale dans le champ social .
L’auteure montre bien en effet comment ce programme a été conçu comme un sursaut de l’OIT pour se sortir de la crise sur la clause sociale qui l’a affectée dans les années 1990. C’est donc d’abord un enjeu de réforme pour l’OIT elle-même. C’est aussi un enjeu de changement des modes d’action de l’organisation , qui semble attester d’une orientation plus nette vers le soft law après une forme « d’épuisement » de la production normative conventionnelle qui a marqué l’histoire de l’Organisation (188 conventions conclues sous son égide).
Toujours dans cette perspective d’analyse d’une politique publique multilatérale en cours d’émergence, un autre intérêt majeur de la recherche menée par Marieke Louis - sur la base d’une trentaine d’entretiens qu’elle a réalisés notamment auprès de membres de l’OIT, du Bureau international du travail (BIT) et de la Confédération syndicale internationale (CSI) - est de retracer la généalogie du débat entre tous ces acteurs sur la notion de travail décent. L’auteure montre bien aussi comment s’est nouée la coopération entre l’OIT et d’autres instances internationales (Conseil économique et social de l’ONU, Programme des Nations unies pour le développement, voire Banque mondiale et OMC) dans la reconnaissance progressive de l’agenda du travail décent, ainsi que la mobilisation impressionnante de la « société civile internationale » en faveur du travail décent à travers les ONG et les confédérations syndicales (dont la Confédération syndicale internationale et ses 176 millions d’adhérents).
Intéressante aussi est la stratégie de l’OIT pour saisir des fenêtres d’opportunité lui permettant (avec plus ou moins de succès selon les cas) d’arrimer l’agenda du travail décent à des moments de mobilisation internationale particulière (le lancement des Objectifs du millénaire sur le développement en 2000, la crise économique mondiale en 2008). On appréciera enfin l’analyse minutieuse faite par l’auteure des tentatives d’opérationnalisation de l’agenda du travail décent, à travers la recherche d’indicateurs et l’établissement de « profils nationaux » du travail décent, toujours dans une logique, au fond, de recherche d’instruments d’action publique multilatérale.
Un dernier aspect saillant de cette analyse est sa dimension conceptuelle. Quiconque s’intéresse au multilatéralisme ne pourra qu’être séduit par l’invitation à réfléchir ici à la notion de
« multilatéralisme social » proposée par l’auteure, qu’elle définit comme l’ouverture de celui-ci « aux forces sociales qui sous-tendent les relations internationales et par une conception inclusive et « inter-reliée » des problèmes sociaux internationaux ». Dans cette perspective, l’auteure montre bien que ce multilatéralisme social se trouve à la croisée de nombreux concepts

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