La communication gouvernementale en Europe
106 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

La communication gouvernementale en Europe , livre ebook

-

106 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

La feuille de route des services d'information gouvernementaux de l'Union européenne pourrait être : faire connaître, faire comprendre, faire accepter. Objectifs minimalistes et généraux mais quelles pratiques concrètes recouvrent-ils ? Comment fait-on connaître ? A qui ? Par quels moyens ? Met-on l'accent sur les campagnes grand public ? Privilégie-t-on les relations avec la presse pour en faire le relais d'un message ? De l'acteur technicien de la publicité au diffuseur méthodique de l'information, ce livre invite à parcourir les subtilités de la mosaïque européenne de l'information gouvernementale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2006
Nombre de lectures 116
EAN13 9782336269917
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296003460
EAN : 9782296003460
La communication gouvernementale en Europe

Dominique Sellier
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Préface Introduction PREMIERE PARTIE - LES FRONTIÈRES DE LA COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE
Chapitre 1 - Le territoire conceptuel Chapitre 2 - L’espace des pratiques Chapitre 3 - L’approche : le contenu et les signes
DEUXIEME PARTIE - L’ALTERNATIVE, INFORMER OU COMMUNIQUER
Chapitre 1 - Le chiffrage du Club de Venise Chapitre 2 - L’analyse des sites Internet Chapitre 3 - Les figures de rhétorique
TROISIEME PARTIE - FAIRE L’OPINION, LE CHOIX DES ORGANISMES
Chapitre 1 - Le « tout pub » de COI Communications Chapitre 2 - Allemagne, relations avec la presse et porte-parolat Chapitre 3 - Analyser l’opinion, la carte française
Conclusion Bibliographie Remerciements Tinter-nationale à l’Harmattan
Préface
En analysant la communication gouvernementale des 15 pays de l’Union européenne 1 dans une perspective comparative, Dominique Sellier apporte sur une pratique politique non unifiée des éléments de réponse fondamentaux, permettant de mieux comprendre les convergences et les divergences des visions actuelles entre des partenaires à la fois proches et lointains.
La force du travail présenté tient en grande partie au questionnement posé, cherchant à positionner la communication gouvernementale sur un axe allant de l’information à la communication.
En remontant aux sources historiques, caractérisant les identités et les cultures nationales, en s’interrogeant sur le rapport au politique, ainsi révélé, et en le réactualisant par la lecture de textes et productions contemporains, l’auteur s’appuie sur un étayage théorique solidement architecturé.
Cette armature donne à voir l’ancrage des préoccupations démocratiques des pays étudiés, ancrage culturel, identitaire, religieux, et leur continuité, malgré les évolutions liées aux transformations politiques, économiques, sociales et technologiques.
Partant de cette histoire et de cette géographie du politique, D. Sellier analyse ensuite en profondeur les productions de la communication gouvernementale de trois pays, choisis avec beaucoup de pertinence pour leur proximité et leurs différences : l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Focalisée sur le message des émetteurs relayant cette communication, émetteurs dont les différences de statuts sont révélatrices, l’analyse d’ordre sémiologique et linguistique décortique avec une grande finesse les gammes modulées par les « musiciens de l’orchestre européen ».
Elle met en lumière les différences fortes et signifiantes de vision politique et de perception des citoyens auxquels les émetteurs s’adressent.
Le texte retraçant le parcours d’analyse et mettant en perspective les résultats progresse méthodiquement et clairement, et tient en haleine le lecteur, guidé vers les conclusions. Les résultats scientifiques obtenus confirment les tendances perçues au quotidien par les voyageurs ou lecteurs de la presse européenne. Le regard aiguisé de l’auteur aide donc le lecteur à affûter le sien.
J’ai accompagné avec grand intérêt ce travail et en attends des suites.
Véronique Richard, directeur du Celsa.
Introduction
Faire connaître, faire comprendre, faire accepter. Si l’on veut cerner l’objet « communication gouvernementale », on peut retenir cette définition un peu large mais qui a le mérite de couvrir l’éventail des objectifs poursuivis dans ce domaine. Reste que si elle est juste, cette définition ne rend pas compte des multiples manières dont elle peut être mise en pratique. Comment fait-on connaître ? A qui ? Par quels moyens ? Recourt-on aux campagnes grand public, dites d’intérêt général ? Privilégie-t-on les relations avec la presse pour diffuser des messages ?
C’est pourquoi, à travers cette étude, nous avons souhaité poser une autre question : la dénomination commune de communication gouvernementale recouvre-t-elle, au sein de l’Union européenne des Quinze, des optiques et des pratiques différentes ?
« Il n’y a de politique que rapportée à un territoire physique et symbolique à partir duquel les citoyens sont engagés 2 », nous prévient Dominique Wolton. Estimant que cette dimension anthropologique de la politique s’appliquait également au champ de la communication gouvernementale, nous avons souhaité identifier les réponses concrètes à cette problématique mises en place dans les différents pays de l’Union européenne. En choisissant d’approfondir ensuite la manière de faire de trois « poids lourds » de cette Union : l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France. Et de vérifier, à cette occasion, si la contradiction soulignée par Dominique Wolton entre les « constituants quasi universels de la communication politique 3 » et le poids des identités nationales se traduisait, dans ces pays, par une approche avant tout nationale de la communication gouvernementale.
Pour aborder ce champ, nous avons aussi choisi de nous limiter à l’étude d’un seul outil parmi les dispositifs multiples qui peuvent être déployés dans ce domaine (conseillers personnels, cabinets…). En analysant les « services d’information gouvernementaux » sélectionnés par le Club de Venise 4 , nous voulions nous approcher de cette zone « frontière » entre le politique et l’institutionnel définie par Pierre Zémor 5 parce qu’elle nous semblait être traversée par les deux problématiques et mieux traduire la complexité et l’originalité des dispositifs mis en place. Pour les trois pays sélectionnés, nous avons donc décidé d’étudier respectivement le Bundespresseamt , COI Communications et le Service d’information du gouvernement (SIG).
Un Etat moderne est tenu d’informer l’opinion publique pour obtenir son adhésion, remarque Jacques Ellul dans son étude des mécanismes de la propagande. Fût-il démocrate et libéral, c’est pour lui le « visage de sa nécessité 6 ». En écho, Patrick Champagne rappelle que les régimes démocratiques sont aussi concernés par les mécanismes de la « coercition 7 ». Même si, à la différence des pays « autoritaires », il s’agit, pour eux, de faire adhérer à « une manière de vivre » et non d’imposer une « vision » du monde.
En creux, les manières de traiter la formation de l’opinion choisies par les différents pays nous renseignent sur leurs valeurs sous-jacentes et sur leurs caractéristiques identitaires ou culturelles. Mais donnent aussi à voir à quelle « manière de vivre » ils souhaitent adhérer et faire adhérer.
C’est pourquoi, après avoir effectué un repérage des partitions diverses que l’orchestre européen jouait sur la gamme de la communication gouvernementale, nous avons souhaité procéder à un zoom sur ce qui faisait la spécificité des angles d’approche retenus par les pays sélectionnés. En tentant d’identifier, in fine , ce qui, au sein de chaque pays (culture, économie, histoire), pouvait justifier cette spécificité et rendre compte de ses limites d’application à une autre réalité nationale.
Ces différents partis pris nous ont conduite à articuler notre étude autour de trois parties. Dans la première, nous cherchons à définir un territoire conceptuel qui nous permette de cerner plus précisément, par approches successives, ce que recouvre la communication gouvernementale et la manière dont les stratégies adoptées dans ce domaine peuvent être analysées par des outils de sciences politiques, d’histoire, d’anthropologie ou encore de sociologie. Dans la deuxième partie, nous avons souhaité étudier si les organismes mis en place s’inscrivaient dans le champ de la communication ou dans celui de l’information. Pour ce faire, nous avons analysé le mémo 2003 du Club de Venise puis approfondi cette démarche par une étude des documents de présentation réalisés par les organismes sélectionnés.
Au terme de ce parcours, nous présentons dans la troisième partie, les activités spécifiques ou les plus significatives développées par les organismes étudiés. Pour chacune des voies identifiées (publicitaire, informative ou analytique), nous nous sommes attachée à décrire le dispositif retenu dans chaque pays mais aussi la position des autres pays par rapport à la voie présent

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents