Les sociétés foncières
230 pages
Français

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Les sociétés foncières , livre ebook

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Description

La finance envahit la production urbaine de manière multiforme : gestion des opérations immobilières comme des produits financiers, externalisation de l'immobilier d'entreprise, etc. Les sommes en jeu dans les opérations urbaines sont énormes, et doivent dorénavant prendre en compte les impératifs de développement durable : immeubles respectueux de l'environnement, lutte contre l'étalement urbain, contre les pollutions. Dans ce contexte de financiarisation et de developpement durable, les sociétés foncières, acteurs urbains de premier plan, sont un point d'observation intéressant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2015
Nombre de lectures 16
EAN13 9782336382883
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Questions contemporaines
Questions contemporaines Collection dirigée par B. Péquignot, D. Rolland et Jean-Paul Chagnollaud
Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
Michel MANAVELLA, L’individu : raison d’être de l’humanité, Pour un anarchisme humaniste, 2015.
Steve GADET, Dieu et la race aux Etats-Unis : Le pouvoir politique de l’Eglise Noire, 2015.
Louise FINES, Le jeu de la collusion, Entre sphères légales et réseaux illégaux, 2015.
Jean PETIT, La bataille de Notre-Dame-des-Landes, éléments de langage, 2015.
Thierry CHARLES, Les nouvelles perspectives de la souveraineté, 2015. Jean-Christophe TORRES, L’école et les valeurs, Variations sur la difficulté éducative, 2015.
Emilija PUNDZIUTÉ, Diplomatie de l’arrogance. Le cas de la Russie dans les pays baltes, 2015.
Nicole PERUISSET-FACHE, La bourse ou la vie. Réflexions sur les valeurs contemporaines, 2015.
Jean-Marc DA SILVA, Libéralisme et totalitarisme, 2015.
Alain MESSAGER, Le sabre et la poussière, Essais sur le postmodernisme et la guerre, 2015.
Sébastien EVRARD, Réformer l’administration et réformer l’état , Jalons historiques et juridiques, 2015.
Max MEMMI, La France en partage, 2015.
Marine LAMARE, Le droit à la ville. Justifications, apports, manifestations et portées, 2015.
Louise FINES, Irresponsabilités récurrentes des élites. Accidents fortuits et crimes en col blanc, 2015.
Sophie AOUIZERATE, Les habitants de France sont-ils des Français ?, 2015 Paul SCHEFFER, Formation des diététiciens et esprit critique, Comment favoriser l’indépendance professionnelle et une pratique réflexive du métier ?, 2015.
Titre
Cyril Boisnier









Les sociétés foncières

entre finance et ville durable
Copyright




























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-73299-2
Avant-propos
Après avoir soutenu une thèse de doctorat en urbanisme, aménagement de l’espace en 2014 réalisée au sein du Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS), École des Ponts Paris Tech, sous la direction de Taoufik SOUAMI et d’Élisabeth CAMPAGNAC, j’ai l’ambition de publier ce travail de recherche et d’aller au-delà de la simple publication d’articles scientifiques tirés du travail doctoral. Je me suis lancé dans une réécriture, un réaménagement du manuscrit en veillant à conserver son caractère scientifique : état de l’art, maintien des éléments d’administration de la preuve. Il est le fruit de plusieurs années de recherche, mais également d’une longue expérience professionnelle en entreprise qui m’ont motivé à travailler sur la transformation de l’immobilier dans le contexte de la financiarisation et du développement durable. À l’origine, la question de cette recherche qui a débuté au moment des rencontres du Grenelle de l’environnement, est celle de la mise en tension entre deux cadres de référence portant sur la fabrique de la ville dite tertiaire , c’est-à-dire celle dédiée aux activités des entreprises (bureaux, entrepôts) et de consommation des ménages (biens alimentaires et d’équipement, loisirs, santé, etc.). Il s’agit d’une part, du processus de financiarisation qui traverse le fonctionnement des économies et dont une littérature croissante souligne les effets sur la production des villes ; il s’agit d’autre part, de la référence au développement durable qui traduit la montée en puissance d’un nouveau référentiel d’action pour les politiques publiques en général, et les politiques urbaines en particulier, mais également de nouveaux principes d’action de la part des acteurs urbains.
Les écoquartiers, la qualité environnementale des bâtiments, la mobilité douce sont les piliers de ce nouveau référentiel. À cette question qui concerne tous les acteurs de la ville, l’état de l’art ne permet d’apporter que des réponses partielles, réponses que je me suis efforcé de compléter par une autre posture tentant d’enrichir la réflexion. Le point de vue qui a été adopté est celui d’un gestionnaire animé d’un double souci : tout d’abord, identifier les principales caractéristiques de la financiarisation de la cinquantaine de sociétés foncières cotées en bourse dont l’actif est composé principalement d’immeubles tertiaires donnés en location, puis comprendre l’organisation et le comportement de ces acteurs de l’immobilier en matière de développement durable, aujourd’hui le plus souvent bouleversés par des mouvements de réglementation et de normalisation. Nous n’examinons pas cette question en partant de la discussion d’un cadre théorique proposé par une école de pensée ou d’un chercheur. En effet, nous partons du constat de l’existence de tensions dans le champ des pratiques, des questions pragmatiques des entreprises. Ces tensions ont été observées dans un premier temps au sein de ces entreprises à partir d’une expérience professionnelle de quelques années dans l’univers de l’immobilier d’investissement et notamment, au début des années 2000, dans une grande foncière cotée, investisseur et promoteur.
Cette expérience m’a beaucoup aidé dans la compréhension des logiques financières et immobilières de ces acteurs privés et de la culture professionnelle propre à l’immobilier d’investissement à travers des idées circulant dans le monde opérationnel (investisseurs institutionnels, médiateurs financiers et de développement durable, utilisateurs d’immeubles, État et collectivités locales). J’ai vécu au quotidien la primauté donnée à l’actionnaire et à la nécessité d’atteindre les objectifs de rentabilité et de créer de la valeur financière et boursière. J’ai pu mesurer également la capacité de l’entreprise à innover, à mobiliser des fonds, et à entreprendre, pour satisfaire le niveau de rentabilité attendu par les investisseurs. Finalement, cette expérience professionnelle m’a permis de mieux comprendre ce milieu, d’y entrer, d’en déchiffrer les codes et les méthodes de management, d’identifier la diversité et la technicité des compétences notamment dans le domaine du marketing. J’ai pu cerner les réseaux d’influence de l’entreprise, mesurer ses exigences à l’égard de ses partenaires, et comprendre sa culture financière mais également d’entrepreneur, pour pouvoir décrypter ce qui se joue aujourd’hui dans la fabrication de la ville. Par exemple, j’ai pu percevoir la valeur symbolique que représentait le cours de l’action aux yeux des dirigeants, du personnel et des différents partenaires de l’entreprise (prestataires de services ou locataires). Il se dégageait dans les discussions une fierté collective à l’égard de la solidité du cours de l’action de l’entreprise, symbolisant tant la puissance de l’entreprise, que le moyen d’accroître ses revenus. L’engouement général pour le plan d’épargne entreprise était à cet égard révélateur de la culture financière tant partagée par les salariés. Il n’était pas rare lors de rencontres professionnelles, que les premiers échanges portent davantage sur le niveau du cours de l’action, que sur le déroulement des grands projets immobiliers de l’entreprise, ou de ses récents achats d’actifs immobiliers. Cet exemple m’amène à souligner la place supérieure occupée par l’actionnaire au sein de l’organisation et l’obsession collective de créer de la valeur financière. Ce qui fonde cette valeur financière, c’est la capacité de l’entreprise à créer de la valeur économique en montrant, en particulier, un esprit d’entrepreneur. Cet esprit d’entreprendre se traduisait par l’organisation de visites pour le personnel des grandes réalisations immobilières de l’entreprise dans lesquelles chaque salarié se projetait alors un peu. Cet esprit s’incarnait également dans la faculté des dirigeants à accorder de grandes responsabilités opérationnelles à de jeunes prometteurs.
Tous les outils d’entreprise, en particulier en matière de ressources humaines (évaluation et formation), sont au service d’une politique de création de valeur. Cette reche

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