Crises bancaires : comprendre pour mieux prédire
214 pages
Français

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Crises bancaires : comprendre pour mieux prédire , livre ebook

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Description

Ce livre met en évidence l'inadaptation des mesures de prévention et de gestion face au caractère récurrent, coûteux et changeant des crises bancaires. Surtout, il démontre la nécessité vitale et urgente d'un travail en amont. A cet effet, plusieurs techniques de prédiction des crises sont avancées, analysées et approfondies. La mise en place d'outils de prédiction permettrait de prendre à temps les crises bancaires, de les éviter ou tout au moins de réduire leurs coûts de sauvetage.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2012
Nombre de lectures 58
EAN13 9782296491090
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CRISES BANCAIRES : COMPRENDRE POUR MIEUX PRÉDIRE
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-96982-7
EAN : 9782296969827
Fouad MACHROUH
CRISES BANCAIRES : COMPRENDRE POUR MIEUX PRÉDIRE
Collection « L’esprit économique »
fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996
dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis

Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement...Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.

La collection est divisée en six séries :

Dans la série Economie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.

La série L’économie formelle a pour objectif de promouvoir l’analyse des faits économiques contemporains en s’appuyant sur les approches critiques de l’économie telle qu’elle est enseignée et normalisée mondialement. Elle comprend des livres qui s’interrogent sur les choix des acteurs économiques dans une perspective macroéconomique, historique et prospective.

Dans la série Le Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.

La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui liés aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.

La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire etimpacts économiques et sociaux des innovations.

La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Encore une crise bancaire, bientôt suivie de plein d’autres, est-ce une fatalité ou l’échec des pouvoirs publics à éviter les crises qui expliquent leurs réapparitions ? L’histoire bancaire témoigne que l’une des premières crises a été repérée aux États-Unis, il y a plus d’un siècle (1884). Depuis, elles ne cessent de se reproduire et de s’amplifier provoquant l’instabilité des systèmes bancaires, même les plus solides d’entre eux. Pourtant, l’arrivée des crises n’est pas un phénomène étrange ; suite au développement de l’économie mondiale, les banques voient leurs activités s’intensifier brusquement et durablement. De plus, ces banques doivent répondre aux exigences des épargnants en matière de rentabilité, elles sont obligées de s’adapter à la donne financière actuelle, caractérisée par une concurrence acharnée des nouveaux intermédiaires et des marchés financiers. Pour sauvegarder leurs marges, les banques s’engagent dans des activités de plus en plus périlleuses et ne cessent de s’aventurer dans des domaines de risques disproportionnés. Les banques sont sous pression, elles luttent pour continuer à exister, mais à quel prix ? Cet état de fait est constaté, particulièrement, dans les pays émergents qui affichent un besoin croissant de liquidité et une forte volonté de rattraper le retard qui les sépare des pays développés.
Les crises bancaires ont toujours suscité l’intérêt des experts, mais ce n’est que vers les années 1990 où les travaux en la matière se sont proliférés (Dehove et al, 2004). Durant cette décennie, on a enregistré une multiplication de crises devenues de plus en plus coûteuses. Pour éviter ces crises, il ne suffit pas de connaître leurs origines, il faut aussi, comprendre leurs mécanismes. C’est dans ce sens que les différents travaux classent les crises bancaires en les intégrant à l’intérieur des crises financières. Ainsi, nous distinguons les modèles de crises de première, de deuxième et de troisième génération.

De quelle crise parle-t-on ?
Crise des modèles de première, de deuxième ou de troisième génération ? Les crises ne répondent pas à la même définition et n’ont pas les mêmes origines. Traiter efficacement une crise nécessite par conséquent un diagnostic individualisé de celle-ci.
Les modèles de première génération basés particulièrement sur les travaux de Krugman (1979), Flood et Garber (1984), puis Flood et Marion (1996, 1998) sont traités dans un cadre macroéconomique. Selon ces modèles, la survenance des crises est liée à de mauvaises politiques économiques qui entraînent une dégradation des fondamentaux (inflation, baisse du solde de la balance des comptes courants, etc.) et en particulier une croissance exponentielle des crédits intérieurs destinés au financement du déficit public. Les autorités publiques sont incapables de stabiliser leurs comptes et de maintenir un système de change fixe. Cette situation affecte négativement la confiance des investisseurs internationaux et entraîne la chute des systèmes de change en place. La capacité d’explication des modèles de première génération est difficilement transposable aux crises récentes, car, d’une part, ces modèles sont basés sur la dégradation des fondamentaux, d’autre part, ils traitent davantage des crises de change que des autres crises. D’où l’intérêt de faire appel aux modèles de deuxième génération.
Les modèles de deuxième génération sont initiés par les travaux d’Obstfeld (1994) et Jeanne (1997). Ils mettent l’accent sur la présence d’équilibres multiples résultant d’un jeu de stratégies entre les autorités publiques et le marché. Les crises naissent des anticipations auto-réalisatrices des agents économiques qui doutent de la viabilité et de la garantie d’un système de change par les autorités monétaires. Parmi les fondamentaux qui constituent la base des modèles de deuxième génération, on trouve la croissance économique, l’emploi et l’inflation. Ces trois éléments utilisés par Obstfeld n’expliquent, toutefois, pas toutes les crises récentes. Dans la crise asiatique de 1997, les pays touchés disposaient de bons taux de croissance économique et ne souffraient ni d’un chômage de masse, ni de spirales inflationnistes. Le rôle du secteur bancaire n’est pas mis au premier plan, alors que les dégâts en termes de crises bancaires sont très importants. D’où la nécessité de prendre en considération la contribution des banques dans le cadre des modèles de troisième génération.
Les modèles de troisième génération soulignent le rôle déterminant du secteur bancaire dans l’arrivée des crises. Ces modèles se basent sur l’échec des anciens modèles q

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