De quoi le capitalisme est-il le nom ?
270 pages
Français

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De quoi le capitalisme est-il le nom ? , livre ebook

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Description




Depuis le tournant du XXIème siècle, la recherche d’un nouveau modèle de société a donné lieu à des débats de plus en plus animés sur les alternatives possibles au capitalisme néo-libéral anglo-saxon. Ces controverses ont notamment agité les milieux européens, confrontés aux excès du capitalisme financier.






La plupart des ouvrages et des articles consacrés au capitalisme s’attachent à en dénoncer les dérives et à explorer les nouvelles voies de régulation des marchés et de restauration des valeurs sociales, mais ils remontent rarement à ses sources, véhiculent parfois des idées reçues et propagent des mythes diffusés dans l’opinion publique au travers du prisme des médias.






L’objectif de ce livre est au contraire de retracer l’évolution des idées, des institutions et des grands systèmes qui fondent les différentes formes du capitalisme : agraire, industriel, financier, entrepreneurial, managérial, salarial, coopératif, social, socio-culturels, post-moderne (capitalisme 3.0).






L’auteur restitue les fondements de ces modèles, en révèle les aspects cachés et en dégage les idées porteuses d’avenir. Il propose ainsi au lecteur à la fois un panorama inattendu des réalités que masque le terme générique de capitalisme et une réflexion économique et sociale qui renouvelle notre perception de l’évolution du monde.

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 62
EAN13 9782818806968
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Jacques Pluchart(Sciences Po, Institut de Haute Finance, docteur d’État en économie, Habilité à Diriger des Recherches en gestion) est professeur émérite à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne (PRISM et Labex Refi). Il a exercé les professions de consultant, de manager dans une compagnie pétrolière, de président de PME, puis de professeur des Universités. Il est l’auteur ou le co-auteur de 37 ouvrages, 26 études de cas pédagogiques et d’une centaine d’articles et de communications académiques. Il est administrateur du Cercle Turgot et membre de comités de rédaction de plusieurs revues économiques. L’auteur peut être joint à : jean-jacques.pluchart@maxima.fr www.maxima.fr facebook.com/EditionsMaxima.VieProfessionnelle/ twitter : @maximaediteur
8, rue Pasquier, 75008 Paris. Tél. : + 33 1 44 39 74 00 – infos@maxima.fr © Maxima, Paris, 2016. ISBN : 978 2 81880 696 8 Photo de couverture : fotolia.com Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Introduction
es notions de capital et de capitalisme font débat depuis trois siècles. Elles ont soulevé les Ll’embarras des leaders politiques. Elles ont été souvent associées – sinon assimilées – aux concepts questionnements des économistes, la perplexité des sociologues, les passions des idéologues et génériques de libéralisme, d’économie de marché et de démocratie. Elles recouvrent une des thématiques les plus controversées de la littérature économique et sociale, sinon philosophique et politique. Elles ont été investies par des courants antagonistes de pensée qui en ont enrichi – et parfois perverti – le sens. Elles 1 2 ont été constamment renouvelées par les paradigmes dominants (ou plutôt lesepistémè) qui se sont succédé dans le temps et ont essaimé dans l’espace. Elles ont été fréquemment soumises à des « changements de paradigmes » : la « démocratie libérale » selon Tocqueville, la « lutte des classes » selon Marx et Engels, « l’éthique protestante » selon Weber, le « capital social » selon Bourdieu, « l’innovation entrepreneuriale » selon Schumpeter, la « technostructure industrielle » selon Galbraith, la « croissance inégalitaire » selon Atkinson et Piketty… Les nouvelles formes du capitalisme ont souvent été révélées à l’occasion de révolutions ou de crises e socio-économiques : la révolution industrielle du XIX siècle, la dépression économique des années 1930, les chocs pétroliers des années 1970, la révolution numérique à partir des années 1990, les crises 3 financières depuis les années 2000… Ces mutations ont engendré une multitude d’avatars – du e e psiècle au capitalisme post-moderne durécapitalisme industriel du XIX xxisiècle – que les hybridations 4 ont rendus de moins en moins déchiffrables. Ces métamorphoses du capitalisme – à l’instar des 250 fables d’Ovide – ont été démultipliées par les courants idéologiques et scientifiques qui se sont succédé au cours des deux derniers siècles. Certains économistes ont prédit au capitalisme un destin tantôt funeste (Proudhon, Marx, Engels…), tantôt radieux (Hayek, Friedman, Fukuyama…). D’autres théoriciens ont modélisé sa trajectoire suivant des mouvements graduels, chaotiques, en spirales…, sans en appréhender toutes les dimensions. Certains penseurs ont présenté ces transformations, suivant une approche cartésienne, comme étant issues des constructions d’homo economicus,au contraire, suivant une approche spinoziste, comme d’autres résultant de conflits entrehomo conatus.semble donc que le capitalisme connaisse moins la « fin » Il (Fukuyama, 1992) que « l’accélération » de son histoire. Il continue à mobiliser, selon le constat de Raymond Aron : « le même mélange de demi-savoir, de préjugés traditionnels, de préférences plus esthétiques que raisonnées. » Malgré son omniprésence dans le débat public, le capitalisme – ou plutôt les capitalismes – resterait-il un « impensé » (Leter, 2015) dont les logiques, les dimensions et les perspectives demeurent encore largement méconnues ? L’objet de la réflexion restituée dans cet ouvrage n’est pas de distinguer le « bon du mauvais » capitalisme (Baumolet al., 2007), de commenter ses utopies ou ses mythes (Leter, 2015), de pronostiquer son « éclipse » (Rifkin, 2014), sa lente extinction (Schumpeter, 1942) ou sa fin prochaine (Stiglitz, 2012). 5 Mais plutôt d’observer les principaux moments épistémiques des doctrines consacrées au capitalisme et, suivant une démarche archéologique empruntée à Michel Foucault, de sonder les fondations des nouveaux modèles du capitalisme en les resituant dans leurs environnements technologiques et socio-économiques. Cette observation préalable desmomentum du capitalisme vise à mieux explorer et apprécier les voies porteuses de son avenir, telles qu’elles sont tracées par les économistes et les sociologues du début du e XXI siècle. Ces approches rétrospective puis prospective puisent leurs sources dans les principaux écrits fondateurs, mais surtout, dans les publications foisonnantes du dernier quart de siècle. Ces dernières révèlent la profondeur du malaise et l’acuité des questionnements qui agitent les milieux scientifiques, intellectuels et politiques contemporains. Une notion paradoxale
Leter (2015) rappelle que dès l’origine, Bastiat et Guyot qualifient de « métaphore » le terme de capitalisme. Il soutient que « le capitalisme est introuvable » dans l’œuvre de Marx, qui en situe arbitrairement la naissance en… 1492. Le concept de...
ère 1 partie LESPARADOXESFONDATEURS DUCAPITALISME
Lapremièrepartiedel’ouvrageportesurlesparadoxesfondateursducapitalisme, dontleconceptaétéinvestipardeplusenplusdedisciplinesscientifiqueset e d’écolesdepensée,depuislemilieuduXVIIIsiècle.Cetteréflexionmetenlumière ladiversitéetlacomplexitécroissantesdesinterrogationsqu’ontsuscitéeslanature, lesorigines,lesformesetlavaleurducapital.
Lepremierchapitredécritl’émergenceauMoyenÂgeduprécapitalismemarchand e e àpartirduXsiècle,puiscolonial,àpartirduXVIIsiècle,ets’efforcedemontreren quoiilpréfigurecertainesformesavancéesducapitalismemoderne.Ilobserve e l’évolutionducapitalismeagraireet,notamment,larésistanceauXIXsiècledes petitesexploitationsagricolesregroupéesencoopérativesfaceau«grandcapital» terrien,agroalimentaireetcommercial.Ilmontreenquoilecapitalismefamilial coopératifd’aujourd’huiestunerésurgencedecetteformederuralité.
Ledeuxièmechapitreanalyselestransformationsducapitalismeindustriel,objet e desgrandesbataillesidéologiquesduXIXsiècle,successivementfordistepuis postfordiste,offensifpuisdéfensiffaceauxassauts,àpartirdesannées1980,du capitalismefinancier,dontlesbullesspéculativesetleskrachsbancairesetbousiers ontternil’imagemaisn’ontpasaltéréledynamisme.
Letroisièmechapitreestconsacréauxdeuxautresformesmajeuresducapitalisme moderne:lecapitalismemanagérial,apparuaucoursdesannées1960,etle capitalismeentrepreneurial,quiseprésenteaudébutduXXI...
Chapitre 1 Du précapitalisme marchand au capitalisme agraire
es notions de capital et de capitalisme – et leurs multiples synonymes comme la richesse et Lchamps de la connaissance : économie, droit, sociologie, mais aussi philosophie, anthropologie, l’économie de marché – ont soulevé depuis l’Antiquité, divers questionnements dans plusieurs psychologie, science politique… Ces interrogations ont principalement porté sur les formes, la formation et la valeur du capital. Les réponses à ces questions ont contribué directement au développement des sciences économiques, et indirectement à l’enrichissement des autres disciplines. La nature, les origines et les effets e du capitalisme suscitent particulièrement la perplexité des hommes du XXI siècle. Est-il un système – ou un processus – d’accumulation de richesse plutôt que de reproduction d’actifs productifs ? Est-il plutôt assimilable à une idéologie ou à une technologie ? Est-il plutôt une « théorie économique libérale » ou un « esprit fondé sur l’effort et la liberté » ? La question des sources du capitalisme recueille probablement autant d’intérêt que celle des origines de l’univers ou de l’humanité, tant elle a engendré d’hypothèses et d’enquêtes. Chacun des nombreux historiens du capitalisme a proposé son interprétation du phénomène. La forme originelle du capitalisme serait, selon le cas, marchande et internationale, agraire et locale, industrielle et financière… Le capitalisme agraire, hérité de l’école physiocratique, mérite un intérêt particulier car il constitue à la fois un laboratoire e e d’expérimentation du précapitalisme au XVIII et au XIX siècle, et l’un des modèles du post-capitalisme e familial ou coopératif du XXI siècle. Ce chapitre présente les principaux courants de pensée consacrés aux formes du capital et à ses méthodes d’évaluation, aux principes et origines du capitalisme, au précapitalisme marchand, financier et international et, enfin, au capitalisme agraire, familial ou coopératif.
La polysémie du capital
Le capitalisme est une déclinaison du capital. Le mot « capital » dérive du latincapitalissignifie (qui « tête » ou « partie supérieure ») et désigne « ce qui est important ». Les définitions du mot diffèrent selon les auteurs. Par exemple, en droit romain, il correspond au « principal » (productif d’intérêts) d’un crédit ou d’un placement. Cantillon l’assimile aux « fonds indispensables à la création d’entreprises et à la conclusion d’affaires ». Petty et Fisher le définissent comme un « stock de richesse » destiné à financer l’outil de production… Deux approches fondatrices de courants opposés du capitalisme méritent une certaine attention. L’école libérale classique sépare, à la suite de Smith (1776), la « terre et les mines » (qui « servent une rente ») du « capital productif » (qui rapporte un profit). Le capital productif a quatre emplois : fournir un produit brut (secteur primaire), transformer un produit brut en produit fini (secteur secondaire), transporter un produit brut ou fini, et adapter un produit fini aux besoins des consommateurs (secteur tertiaire). Ces emplois sont exercés grâce au travail rémunéré par un revenu. Suivant un cercle vertueux, l’épargne accumulée dans le capital permet, grâce aux machines, de pratiquer la « division du travail », source de profit et de richesse. L’école socialiste ou collectiviste distingue, à la suite de Marx (1860), le « capital-marchandise » (le seul productif) du « capital-argent » (qualifié de « travail mort ») dont il condamne l’accumulation stérile. La polémique suscitée par cette séparation entre « capital productif » et « capital financier », qui génèrent des rentes respectivement « réelle » et « financière », perdure dans les débats actuels sur la « déconnexion de la sphère réelle » et de la « sphère financière » de l’économie. L’assimilation du capital à la richesse inspire la distinction marxienne entre les hommes « avec ou sans capital », les « bourgeois » ou les « prolétaires ». Cette distinction confère au mot « capital » une double acception – économique et sociale – toujours
e pXXI siècle. ertinente au Le rejet du capital financier persiste aujourd’hui (notamment en France) bien que, dès 1852, Say ait soutenu que le capital « inclut toutes les ressources (naturelles, humaines et financières) utiles à la production » et que Guyot (1881) ait objecté que si la richesse est l’ensemble des biens permettant de satisfaire les besoins, le capital recouvre tous les « biens durables nécessaires à leur reproduction ». Un demi-siècle plus tard, Keynes (1936) propose même d’inclure dans le capital les « biens publics universels » administrés par les fonctionnaires, tels l’éducation, la justice, la défense, les transports publics…, qui contribuent à la reproduction du capital privé. Huit décennies plus tard, Piketty (2013)
intègre dans le capital, « les ressources naturelles, les infrastructures et les équipements publics et privés, nets de dettes ». Tirole (2016) étend le champ du capital à l’ensemble des « biens communs ».
e Depuis la fin du XIX siècle, la notion de « capital » a été précisée dans les domaines financier et comptable sous les appellations de capital social (divisé en parts ou en actions) et de réserves d’une entreprise, « d’actif immobilisé » (par opposition au capital circulant), de « ressources fixes » (par différence avec les ressources variables en fonction de l’activité)… La reconnaissance du « capital immatériel » (par opposition au capital matériel) constitue un tournant important dans l’histoire du capital, car il y réintroduit l’humain et efface en partie la séparation entre capital et travail. Say (1852) le définit comme « toute espèce d’utilité qui n’est...
Chapitre2 Du capitalisme industriel au capitalisme entrepreneurial
e a dimension industrielle du capitalisme a subi des transformations radicales depuis le début du XIX chLangements technologiques et/ou de crises économiques ou sociales. siècle. Ces mutations se sont intensifiées sous les effets conjugués de mutations idéologiques, de Freeman (2008) observe que le capitalisme industriel traverse plusieurs phases dominées par des technologies motrices : de 1770 à 1840, le textile, la sidérurgie, le charbon et la machine à vapeur ; de 1840 à 1890, le chemin de fer, les canaux de navigation, les techniques de mécanisation ; de 1890 à 1920, l’électricité, la métallurgie et les industries mécaniques ; de 1920 à 1970, les hydrocarbures et le fordisme ; de 1970 à 2000, l’électronique, l’informatique et le toyotisme ; depuis les années 2000, les nouvelles technologies (notamment, l’économie numérique, la robotique, les biotechnologies…). Ce chapitre montre que le capitalisme industriel a connu trois principales révolutions qui ont modifié les rapports de l’homme au temps, à l’espace et aux risques encourus par les activités productives. Ces transformations successives de l’économie réelle reflètent les différentesepistémè qui ont dominé la vie économique et sociale au cours des deux derniers siècles. Bien que Braudel ait perçu un « sens » à l’histoire du capitalisme industriel, de plus en plus d’économistes – comme Dockès et Rosier (1988) – lui attribuent un caractère ni inexorablement déterministe ni complètement aléatoire.
Les grappes d’innovation de la première révolution industrielle
La plupart des historiens et des économistes situent les origines de la première révolution industrielle à la e fin du XVII siècle, avec une première vague d’industrialisation en Angleterre (l’« atelier du monde »), puis une seconde en Allemagne. L’exode rural provoqué par le mouvement anglais desenclosures a alimenté en main-d’œuvre à bon marché les ateliers puis les usines textiles. L’esprit d’ingénieur anglo-saxon a contribué à y améliorer les techniques de fabrication. Polanyi (1944) attribue cette émergence à la conjugaison de facteurs plutôt exogènes : la libéralisation des marchés, une période de paix relative entre 1815 et 1914, la stabilité monétaire et des prix, la faiblesse des syndicats ouvriers, l’abolition de la loi sur les pauvres (Speenhamland Act) en 1834… Porter (1980) l’explique au contraire par un facteur endogène : la formation de « grappes d’industries » (ou « grappes d’innovation »), regroupant des activités similaires ou complémentaires, le plus souvent concentrées sur le plan géographique. Les échanges interentreprises, favorisés notamment par les progrès du chemin de fer et des canaux de navigation, se sont développés au sein de ces grappes afin de mieux innover, approvisionner, produire et distribuer sur des marchés en expansion. Les effets d’imitation s’y sont propagés entre concurrents. Des fusions-absorptions entre firmes ont permis d’atteindre rapidement des tailles critiques. Les premières grappes se sont formées par la conjonction de l’offre et de la demande dans les industries charbonnière, textile et métallurgique. La naissance de ces grappes a confirmé la validité de la théorie des avantages comparatifs et la pertinence de la « métaphore du drap et du vin » proposées par Ricardo. Cette notion fondatrice de « grappe d’industries » est perpétuée dans les concepts modernes de 25 district industriel, decluster, de pôle de compétitivité et d’écosystème d’innovation . e La première révolution industrielle a engendré tout au long du XIX siècle de nouvelles utopies, dont plusieurs perdurent dans des courants de pensée de la société contemporaine. L’idéologie dominante a été inspirée par Blanqui, Proudhon, puis Marx et Engels. Elle a dénoncé le capitalisme industriel libéral et prôné un capitalisme d’État abrogeant la propriété privée des moyens de 26 production . Marx ne pouvait prévoir que la première révolution collectiviste éclaterait en 1917 dans la Russie féodale et s’éteindrait en 1989 avec l’émergence de la troisième révolution industrielle. La plupart des mouvements relèvent du socialisme utopique, qui préfigure le socialisme moderne. Saint-Simon prône une société plus juste fondée sur l’alliance « des industriels, des savants, des artistes… et des rentiers », esquissant la figure d’un capitalisme symbiotique. Fourier conçoit une nouvelle forme de capitalisme familial basée sur des phalanstères ou des familistères. Louis Blanc préconise l’ouverture d’ateliers nationaux – associations d’ouvriers sans travail et sans capital – premiers avatars du capitalisme d’État. Buchez est l’un des inspirateurs des coopératives ouvrières, précurseurs du capitalisme coopératif…
e À la fin du XIX siècle, la « révolution électrique » a curieusement forgé le mythe de l’« extinction du capitalisme industriel ». Le remplacement de la grande machine à vapeur par le petit moteur électriquea bercé l’illusion d’une décentralisation possible de la production dans les « familles-ateliers », d’une disparition du salariat et de l’avènement d’une nouvelle « société post-industrielle » (Kropotkine, 1910). Face à l’exploitation à grande échelle de l’électricité par des groupes tels que la General Electric, Siemens ou la Compagnie Générale d’Electricité, la « révolution électrique » a au contraire revêtu un caractère plus technologique que social, car elle ade factofavorisé le développement du fordisme. Un siècle plus tard, au e début du XXI siècle, la « révolution digitale puis numérique » semble avoir également exhumé un 27 « mythe prophétique post-industriel » (Bomsel, 2010).
Le fordisme
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