Des inégalités économiques aux inégalités sociales
133 pages
Français

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Des inégalités économiques aux inégalités sociales , livre ebook

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Description

La lutte des classes est, aujourd'hui encore, une réalité. Deux classes coexistent : l'une vit du revenu de son travail, amputé de prélèvements indus et illégitimes, l'autre vit du "revenu" de son capital, alimenté par ces mêmes prélèvements effectués sur le salaire des travailleurs. La théorie économique actuellement dominante permet de maintenir ces règles arbitraires. L'auteur démontre la nécessité d'une théorie scientifique et d'une volonté politique pour l'appliquer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2008
Nombre de lectures 262
EAN13 9782296919556
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Des inégalités économiques aux inégalités sociales
Du même auteur :

MONETA E PRODUZIONE (1988) ; ouvrage collectif. Giulio Einaudi Editore. Collection Scientifica Einaudi.

LA RENTE FONCIERE (1990) ; ouvrage collectif. Ed. adef (Association des Etudes Foncières).

CRISE ET DEPENSE DU PROFIT (1994) ; préfacé par Augusto GRAZIANI, professeur à l’Université de Rome La Sapienza. Ed. LATEC. Centre national de la recherche scientifique, Université de Bourgogne.

LA THEORIE ECONOMIQUE DOMINANTE :
UN SIECLE D’IMPOSTURE (1998). Ed. L’Harmattan

PRINCIPES DE L’ECONOMIE SALARIALE (1999). Ed. L’Harmattan

DU LIBERALISME OU DE LA LOI DU PLUS FORT A L’ECONOMIE POLITIQUE (2001). Ed. L’Harmattan

VALEUR, PRIX ET CAPITAL (2002). Ed. L’Harmattan

ETUDE ECONOMIQUE ET GEOPOLITIQUE DU DEVELOPPEMENT (2003). Ed. L’Harmattan

PLEIN-EMPLOI, CHÔMAGE : Synthèses critiques et propositions (2003). Ed. L’Harmattan

LA PROPRIETE : LE PROPRE, L’APPROPRIATION (2004) ; ouvrage collectif. Ed. Ellipses

THE MONETARY THEORY OF PRODUCTION
Tradition and perspectives (2005) ; ouvrage collectif. Ed. Palgrave Macmillan

METHODOLOGIES ECONOMIQUES ET ETHIQUE
SCIENTIFIQUE (2006). Ed. L’Harmattan

DELOCALISATIONS, CHÔMAGE : Les remèdes
(2006). Ed. L’Harmattan

ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE : La supercherie
(2007). Ed. L’Harmattan
Elie SADIGH


Des inégalités économiques
aux inégalités sociales

Propositions pour un monde plus juste


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-05304-5
EAN : 9782296053045

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
A Suzanne
A la mémoire de Raymond
Avant-propos
Dans mes ouvrages précédents, j’ai marqué les limites de la théorie actuellement dominante et dénoncé les conséquences néfastes de l’application des propositions des auteurs de ce courant de pensée, j’ai mis en valeur les apports des analyses classiques et keynésiennes, tout en démontrant leurs insuffisances. Grâce à une analyse rationnelle j’ai établi les principes de l’économie artisanale, de l’économie salariale et de l’économie internationale et j’ai démontré que de ces principes découlent des règles dont le respect garantit le fonctionnement harmonieux de ces trois types d’économies.
Il m’a semblé cependant qu’il était également nécessaire de mettre en application, à travers des ouvrages plus courts et plus concrets, les résultats établis dans les précédents ouvrages. Je livre donc le troisième ouvrage {1} de cette série.
Introduction générale
Dans mes ouvrages précédents, pour chaque sujet, je partais d’une analyse critique des différents courants de pensée pour arriver à une analyse positive, rationnelle. Dans cet ouvrage, je pars d’une analyse rationnelle afin d’établir les principes de l’économie et les règles qui découlent de ces principes, règles dont le respect assure le fonctionnement normal, harmonieux, de l’économie. Cette démarche permet de dénoncer les conséquences néfastes de l’application de règles arbitraires, dont l’une des manifestations est la pauvreté relative des travailleurs. L’un des objectifs de cet ouvrage est de démontrer que l’existence des travailleurs pauvres dans une économie dite riche est une anomalie. Les premiers responsables de cette anomalie sont certains économistes et hommes politiques : les économistes car leurs théories permettent de déduire des règles arbitraires qui entravent le bon fonctionnement de l’économie ; les politiques qui, par leur silence, conscient ou inconscient, légitiment une anomalie lourde de conséquences pour l’économie et pour la société.

On peut distinguer deux sortes d’inégalités entre les hommes : des inégalités naturelles et des inégalités économiques. Les inégalités naturelles imposent la loi du plus fort tandis que les inégalités économiques sont la conséquence de la loi du plus fort.
C’est d’abord la nécessité d’écarter la loi du plus fort, due aux inégalités naturelles, pour établir une société où cette loi ne s’impose plus, qui a amené à établir des normes sociales. Ensuite, grâce à l’évolution des idées, ont été et seront établies de nouvelles normes sociales dont l’aboutissement doit permettre de remplacer les inégalités naturelles par une égalité de droit. Aussi le problème des inégalités naturelles n’est-il pas un problème scientifique mais un problème éthique, sa résolution passe donc par l’établissement de normes sociales et non par des règles déduites des principes scientifiques. Par conséquent, les normes sociales, les règles de droit, peuvent faire l’objet d’adaptations.
La science, en revanche, n’a pas pour vocation de définir une justice sociale mais d’établir ce qui est vrai. Aussi le problème des inégalités économiques n’est-il pas un problème social mais un problème de science économique. Les inégalités économiques engendrent des inégalités sociales. Les inégalités économiques sont dues au fait que les règles de l’économie actuellement appliquées ne sont pas scientifiques mais arbitraires. La détermination rationnelle des principes de l’économie ne règle pas la question des inégalités sociales mais celle des inégalités économiques (les secondes engendrant certaines des premières). D’où il suit que la science économique, en tant que science, ne doit avoir aucune visée partisane.
Le problème des inégalités économiques ne peut être résolu que scientifiquement mais sa réalisation exige une volonté politique, car l’économie est une science sociale. En tant que science , elle a des principes qui sont immuables, lorsqu’ils sont vrais. En tant que science sociale, elle traite de faits humains se produisant socialement car, n’étant pas une science de la nature, elle ne décrit pas des faits naturels se produisant nécessairement. Or, du fait des intérêts en jeu dans un système économique, le fonctionnement de l’économie n’a, jusqu’à présent, jamais engendré l’équité, et tout l’enjeu de cette science sociale est de devoir mettre en évidence, à partir de principes immuables et vrais, les règles dont l’application assure le fonctionnement normal de l’économie afin que l’équité se réalise enfin.
En fait, les règles de fonctionnement de l’économie peuvent être établies soit selon une décision arbitraire, soit par déduction à partir de principes rationnellement établis. Ainsi la loi du plus fort en économie apparaît ou n’apparaît pas selon que les autorités défendent ou ne défendent pas les privilèges établis, selon que les théories économiques, dont les règles sont appliquées, sont partisanes ou non, c’est-à-dire selon que les auteurs respectent ou non l’éthique scientifique pour établir leur théorie. C’est pourquoi la prise de conscience des inégalités économiques et leur dénonciation n’ont pas toujours été faciles. En outre, il ne suffit pas de dénoncer les inégalités économiques pour les écarter. Pour les écarter, il faut d’abord les déterminer, ce qui nécessite l’établissement des théories, des principes et des règles du fonctionnement normal de l’économie. En fait, au fil des siècles les théories économiques sont passées par plusieurs phases et nous pouvons distinguer :
Les théories descriptives qui se révèlent partisanes (par exemple, au XVIIIè siècle, les physiocrates).
Les théories fondées sur des hypothèses (imitant les théories des sciences de la nature). Prenons la théorie des néoclassiques au XXè siècle : elle suppose, par exemple, que le travail peut être considéré comme une marchandise et donc étudié comme telle, etc. Cette théorie tente de légitimer les prélèvements indus et elle se trouve dans l’impossibilité de détecter et donc de dénoncer les prélèvements illégitimes.
Enfin, la théorie fondée sur une analyse rationnelle. Cette analyse, en établissant comment on obtient un droit légitime sur les produits, permet de déterminer les inégalités économiques et de dénoncer leurs causes : les prélèvements indus et illégitimes.

Les propos de deux auteurs de référence permettent de constater l’anc

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