Economie et entreprenariat social
465 pages
Français

Economie et entreprenariat social , livre ebook

-

465 pages
Français

Description

Bâti sur une approche complexe articulée sur trois paradigmes spécialement rattachés à la science économique (l'intérêt), à la science politique (la contrainte) et à la sociologie (les croyances), cet ouvrage dresse le processus historique de constitution de l'économie sociale, avec ses certitudes et ses incertitudes. La réflexion de l'auteur débouche sur un archétype nouveau d'économie sociale, susceptible d'offrir de meilleures opportunités de développement à toutes les nations du monde.


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2009
Nombre de lectures 236
EAN13 9782296220904
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ECONOMIE ET ENTREPRENARIA T SOCIAL
DE NOUVEAUX REPERESJules Marcel MANDENG NYOBE
ECONOMIE ET ENTREPRENARIA T
SOCIAL
DE NOUVEAUX REPERES
L'Hemattan@
L'Harmattan, 2009
5-7, rue de l'Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fi
harmattan I@wanadoo.fi
ISBN; 978-2-296-07901-4
EAN:9782296079014DEDICACE
A ma famille,
qui m'a toujours courageusement
soutenu dans ma volonté d'être.
Hommage et affection!
A mes formateurs,
qui ont fait de moi
UN - HOMME - DEVANT - ET - DEBOUT.
Toute ma reconnaissance!
A l'ami,
qui m'a invité à scruter à l'horizon,
la lumière scintillante et fascinante
du soleil levant.
Toute ma gratitude!LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS
ACP Aftique-Caraibe- Pacifique
AFVP Association ftançaise des volontaires du progrès
CAMCULL Cameroon Cooperative and Credit Unions League
Communauté économique etmonétaire de l'Afrique centraleCEMAC
CLE Centre de littératureévangélique
CEE Communauté économique européenne
Cf Confère
CEPER Centre de production et d'édition
CNUCED Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement
CNRS Centre national de la recherche scientifique
ColI. Collection
CPCA Conférence permanente des coordinations associatives
Dr. Docteur
Ed. Editions
FOCAPED Fondation camerounaise pour la protection de l'environnement et le
développement durable
FNSP Fondation nationale de science politique
GATT GeneralAgreementon TradeandTrafic
OIC Groupe d'initiative commune
Ibid Ibidem
lEP Institut d'études politiques de Paris
PP. Pages
In Dans
LGDJ Librairie générale de droit et de jurisprudence
MAS Mutuelle d'assurance de santé
MESIREST Ministère de l'informatique, de la recherche scientifique et technique
NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique
Numéro Numéro
Organisationpourl'harmonisationen Afriquedu droit des affairesOHADA
OIT internationale du travail
ONG non gouvernementale
OP Organisation paysanne
Op. cit. cité plus haut
PageP.
% Pour cent
PUCAC Presses de l'université catholique d'Aftique centrale
PUF universitaires de France.
SCAC Service de coopération française et d'action culturelle
SIDA Syndrome de l'immuno-déficience acquis
Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la cultureUNESCO
Vlli Virus de humaine
Vol. VolumeINTRODUCTION
Le titre de cet ouvrage peut surprendre et embarrasser le lecteur. Car il
met en liaison deux dynamiques que tout semble habituellement opposer.
Il s'agit d'abord de l'économie, qui est ordinairement présentée comme
un champ de gestion de ressources limitées avec une finalité de gain. Il
s'agit ensuite de l'entreprenariat social qui, par définition, n'est pas dédié
principalement au profit.
La conception classique de l'économie ne retenait que deux modes de
gestion des ressources. Un premier mode fondé sur la contrainte; sa
pratique par l'Etat a caractérisé le service public et a diffusé dans
l'opinion publique la conviction selon laquelle la valeur ajoutée apportée
par l'action administrative de création de richesses avait pour objectif le
bien commun de la collectivité publique. Un deuxième mode de gestion
fondé sur l'échange volontaire et réalisé par les particuliers, avait pour
cadre le marché, c'est-à-dire le lieu de rencontre de l'offte et de la
demande de biens et de services. Son prototype d'acteur, l'homo
oeconomicus, autant dans l'offte que dans la demande, recherchait son
intérêt personnel, et dans la mesure du possible il visait à maximiser le
profit qu'il pouvait tirer de tout échange.
C'est dans cet univers simplifié et candide qu'apparaît un nouvel
acteur privé qui voudrait rapprocher des contraires et concilier des
antagonismes. C'est l'entrepreneur social qui, tout en refusant d'être
homo-oeconomicus, voudrait que son action soit reconnue comme
création de richesses économiques, mais avec une finalité principale
centrée sur l'intérêt commun ou l'intérêt général. Tant que son action
n'était pas localisée dans l'espace de l'économie instituée et demeurait
marginale, elle se confondait à la générosité ou à la bienfaisance, et cette
excentricité ne posait aucun problème, ni à la pratique ni à la théorie
économiques. D'ailleurs elle n'avait antérieurement intéressé que
quelques ethnologues dans leur curiosité à observer et à comprendre les
comportements oblatifs des peuples primitifs ou nouvellement rencontrés
par une civilisation occidentale conquérante du monde. Parmi ces
ethnologues, une place toute particulière doit être réservée à Marcel
Mauss, qui a donné aux échanges sociaux constitutifs du don, uneexplication qui sert de sublimation à tous les travaux qui ont précédé le
sien, et de référence à tous ceux qui ont été effectués dans le
prolongement de sa savante analyse!.
Mais, le surgissement de ce huron qu'est l'entrepreneur social sur le
théâtre de l'économie contemporaine a tout bouleversé. Il ne s'agissait
plus d'une simple excroissance ethnologique aux allures anecdotiques ou
d'un soubresaut d'une fougue militante cherchant à troubler un ordre
établi avec des soucis utopiques très prononcés. Le problème était alors
de savoir quel sort réserver à ce nouvel acteur revendiquant la
reconnaissance de son identité d'entrepreneur et la légitimation de la
rationalité de son approche de la gestion économique normale.
Après un long moment d'hésitation, le discours social a reconnu que
cet entrepreneur est authentiquement un créateur de richesses. Cela a été
la grande issue des batailles qui, en Occident en général, ont conduit à
l'avènement de l'association, de la coopérative et de la mutuelle comme
corps sociaux générateurs de richesses avec pour principal objectif,
l'intérêt commun.
A ce discours social, il fallait ajouter le discours de l'Académie,
c'està-dire la consécration de la science, permettant d'expliquer logiquement
avec des techniques fournies par l'Economie, le comportement de ce
nouvel entrepreneur. Mais dans cette ambition, la science économique,
dans son outillage traditionnel, ne disposait pas d'instruments pertinents
pour lire et faire percevoir cette nouvelle réalité. Elle a recouru à des
disciplines voisines qui lui ont apporté de nouvelles grilles d'observation
et d'interprétation, et de ce mélange parfois équivoque d'équipements, a
découlé une nouvelle science appelée Economie sociale, à l'élucidation
de laquelle nous consacrons cet ouvrage. Si cette discipline ne s'est pas
fabriqué des outils nouveaux et n'a fait que les emprunter aux champs
attenants ou adjacents comme le font la plupart des sciences sociales, elle
souffi-e encore de beaucoup d'incertitudes dans la constitution ou la
détermination de son objet. Et ces difficultés peuvent amener des
observateurs à douter de sa consistance, de son autonomie conceptuelle et
finalement de son existence.
1 (Marcel) Mauss, Sociologie et anthropologie, PUF, Paris, 1989, pp.143-279, édition
gratifiée d'une importante introduction à l'œuvre de Marcel Mauss, présentée par
Claude Lévi-Strauss.
10Une première école de pensée, sans doute la plus reconnue dans
l'opinion publique, en a fait une discipline économique s'appliquant aux
échanges de biens et de services qui se font dans le Tiers-secteur,
c'est-àdire en marge du marché et de l'Etat, autrement dit dans un espace social
résiduel. La popularité de ce point de vue le rend même difficile à
remettre en cause. Cependant cette identification nous semble
impertinente, et c'est cette insatisfaction qui a justifié théoriquement
notre engagement à apporter la présente contribution intellectuelle. A
l'opposé de cette vulgate, nous voulons proposer de considérer
l'Economie sociale comme une stratégie de rectification de l'économie
de marché et de l'économie de service public. Ceci n'est possible que par
une reconfiguration circonstancielle ayant un idéal de création alternative
de richesses, l' 0bjectif final étant la réalisation du bien commun.
Ce découpage exclut

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