Economie et gestion de la banque
272 pages
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Economie et gestion de la banque , livre ebook

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Description


L'ouvrage présente le système bancaire dans sa dimension historique et institutionnelle.



Plusieurs chapitres traitent des différents métiers de la banque. Les principaux indicateurs de rentabilité sont analysés et d'importants développements sont consacrés à la gestion des risques bancaires ainsi qu'au dispositif prudentiel, depuis l'accord de Bâle de 1988 jusqu'à la réforme McDonough, dont la vocation est d'assurer la stabilité du système financier. Les auteurs traitent enfin des transformations, en particulier de structure, qui affectent aujourd'hui le système bancaire.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 230
EAN13 9782847691566
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Economie et gestion de la banque

Christian DESCAMPS
Le logo qui figure sur la couverture de ce livre mérite une explication. Son objet est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine du droit, d’économie et de gestion, le développement massif du photocopillage.
Le Code de la propriété intellectuelle du 1 er juillet 1992 interdit en effet expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée dans les établissements d’enseignement supérieur, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée.
© Éditions EMS, 2002
Nous rappelons donc qu’il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelque support que ce soit le présent ouvrage sans autorisation de l’auteur, de son éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) 3, rue Hautefeuille, 75006 Paris (Code de la propriété intellectuelle, articles L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2).
9782912647849
Sommaire
Page de titre Page de Copyright INTRODUCTION : - à quoi servent les banques ? chapitre 1 - histoire de la monnaie et de la banque chapitre 2 - le cadre institutionnel contemporain chapitre 3 - la banque et les systèmes de paiement chapitre 4 - la banque d’intermédiation chapitre 5 - la banque et les marchés chapitre 6 - rentabilité et risques bancaires chapitre 7 - la gestion des risques de liquidité et de taux d’intérêt chapitre 8 - la gestion prudentielle et les contraintes de fonds propres chapitre 9 - enjeux et perspectives INDEX BIBLIOGRAPHIE Chez le même éditeur
INTRODUCTION :
à quoi servent les banques ?
Les mécanismes financiers ont pour objet de transmettre les capacités de financement des agents détenant de l’argent (que l’on qualifiera, par commodité, d’épargnants) vers ceux qui se trouvent, symétriquement, en situation de besoin de financement (les emprunteurs).
Bien que de très importantes différences institutionnelles puissent se manifester d’un pays à l’autre, il existe, selon la typologie célèbre de Gurley et Shaw [1960], deux modalités principales de distribution des fonds : le processus de finance directe, dans lequel, après entente sur le prix, les épargnants achètent directement les titres émis par les emprunteurs. Ces titres (actions, obligations, etc.) et crédits peuvent éventuellement faire l’objet de transactions sur un marché secondaire ; le processus de finance indirecte , dans lequel un intermédiaire s’interpose entre les prêteurs et les emprunteurs ultimes pour favoriser les flux financiers.
Ces intermédiaires peuvent n’intervenir que comme courtiers ( brokers ), en recherchant l’information demandée par les épargnants, en conseillant leur clientèle d’investisseurs et, plus généralement, en facilitant la négociation et la conclusion des transactions entre les échangistes, soit lors de l’émission des titres, soit sur le marché secondaire. Ils sont alors rémunérés par des commissions ou des courtages . Ils peuvent également acheter eux-mêmes des titres pour les revendre – sans les transformer – à d’autres ( trading ) et faciliter ainsi la liquidité du marché, leur rémunération correspondant alors à l’écart ( spread ) entre prix de vente et prix d’achat. Ils peuvent enfin proposer à leurs clients des garanties hors bilan (cautions, garanties d’ouverture de crédit) pour faciliter leurs émissions d’actifs financiers 1 . Ce premier ensemble d’activités des institutions financières (banques et établissements spécialisés) caractérise l’intermédiation de marché .
Mais le rôle traditionnel de ces institutions est de se livrer à une intermédiation de bilan qui, en conjuguant deux relations bilatérales, caractérise véritablement le processus de financement indirect 2 . Dans ce cas, les intermédiaires émettent des titres (qualifiés de « secondaires ») qu’ils cèdent aux épargnants ; les fonds récoltés leur permettent de financer à leur tour l’achat des titres (dits « primaires ») des emprunteurs. Les actifs financiers reçus par les intermédiaires ne sont généralement pas négociables bien qu’ils puissent être, au moins partiellement, refinancés sur un marché particulier (le marché interbancaire ou, quand il existe, le marché hypothécaire). Au total, les intermédiaires se livrent à une « transformation » des échéances, des risques et des taux puisque les actifs secondaires qu’ils « fabriquent » et proposent aux déposants et épargnants sont plus liquides (et moins risqués) que les actifs primaires qu’ils acquièrent. Leur rémunération est constituée d’une marge d’intermédiation.
L’expression de désintermédiation , couramment utilisée depuis une vingtaine d’années, particulièrement dans notre pays, mérite donc d’être précisée. Elle ne signifie pas l’effacement des intermédiaires dans les financements mais le déclin de l’intermédiation par le crédit au bénéfice des financements par des titres. Mais une fraction très importante de ces titres, dont les caractéristiques ne répondent pas totalement aux aspirations des agents non financiers offreurs de capitaux, reste intermédiée par les établissements de crédit, les OPCVM et les sociétés d’assurances. Plutôt que d’une désintermédiation, il s’agit donc, selon l’expression de Courbis et Allegret, d’une « intermédiation de bilan mobiliérisée ».

encadré 1.
comment calculer le taux d’intermédiation financière ?
Le Conseil national du crédit propose deux modalités de calcul du taux d’intermédiation financière : au sens étroit, ne sont considérés comme financements intermédiés que les crédits accordés par les établissements de crédit résidents. Le taux d’intermédiation correspondant est donc formé du rapport entre ces crédits et l’ensemble des financements ; au sens large, sont recensés comme financements intermédiés les concours aux agents non financiers (y compris le Trésor) résultant de l’octroi de crédits et de l’achat de titres de créances et de propriété par l’ensemble des intermédiaires financiers (établissements de crédit, OPCVM et sociétés d’assurances).
Ces deux taux, calculés sur les encours de financement, ont évolué très différemment depuis vingt ans. La part des encours de crédit dans le total des financements a fléchi de 71 % en 1978 à 45,6 % en 1998, notamment en raison de l’ouverture beaucoup plus grande des marchés financiers à l’ensemble des agents. En revanche, le taux d’intermédiation lato sensu est resté, de 1978 à 1990, à l’intérieur d’une fourchette comprise entre 77 % et 80 %, ce qui traduit l’importance des placements en titres effectués par les institutions financières et la montée en puissance des sociétés d’assurances et des OPCVM. Une légère baisse s’est produite au cours des dix dernières années, le taux d’intermédiation étant inférieur à 74 % en 1999, notamment en raison des prises de participation d’entreprises étrangères dans le capital des firmes françaises.

section I
la raison d’être des intermédiaires financiers
Les intermédiaires et les marchés financiers forment donc les vecteurs par lesquels les agents qui ne veulent pas dépenser tout leur revenu permettent de satisfaire les besoins de financement de ceux qui, au contraire, veulent dépenser plus qu’ils ne gagnent. On peut toutefois s’interroger sur les raisons d’une telle cohabitation entre deux modes différents et a priori concurrents d’allocation des disponibilités financières.
Dans un monde idéal, à la Arrow-Debreu, de marchés parfaits et complets où les agents sont parfaitement informés de la qualité des actifs qu’ils négocient, en particulier de la solvabilité de leurs émetteurs, les financements pourraient entièrement se dérouler sur les marchés de capitaux, à partir de l’émission de titres de toute nature et infiniment divisibles de la part des emprunteurs à laquelle répondraient les souscriptions des prêteurs. Ainsi, dans un tel environnement, il n’existerait pas véritablemen

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