Fiches des Théories économiques de la monnaie
141 pages
Français

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Fiches des Théories économiques de la monnaie , livre ebook

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Description

Cet ouvrage a pour objectif de permettre aux étudiants en économie de réviser les théories économiques de la monnaie . Rédigées par un maître de conférences en sciences économiques à l’université Toulouse III, les 28 fiches de cet ouvrage comprennent : Les fiches de cours comprenant les définitions à connaître, les erreurs à éviter, les points essentiels à retenir ; Des exercices corrigés pour vérifier ses connaissances ; Des repères bibliographiques pour aller plus loin. Un ouvrage à avoir pour bien réviser , tout au long de l'année ou en vue des examens.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2019
Nombre de lectures 37
EAN13 9782340032422
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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À Jean Cartelier


Table des matières
Fiche 1 Fable du troc et fonctions de la monnaie
La monnaie : postulat ou résultat de la théorie de la valeur et des choix individuels ?
Fiche 2 La théorie de la valeur du père fondateur Walras
Fiche 3 La théorie de l’équilibre général inconsistante sans monnaie
Fiche 4 L’introduction de la monnaie dans la théorie de la valeur néoclassique
Fiche 5 Les modèles de prospection monétaire
Fiche 6 L’introduction de la monnaie dans la théorie de la valeur de Karl Marx
Fiche 7 Les fondations de la théorie des systèmes de paiement
Fiche 8 La théorie des prix monétaires dans l’approche par les systèmes de paiement
Fiche 9 Résolution des crises et viabilité de l’économie dans l’approche par les systèmes de paiement
Fiche 10 L’exploitation dans la théorie des systèmes de paiement
Fiche 11 La soumission monétaire des salariés, fondement du chômage involontaire
La monnaie dans les théories de la macroéconomie
Fiche 12 Multiplicateur et diviseur de crédit
Fiche 13 La théorie quantitative de la monnaie : monnaie exogène et neutre
Fiche 14 La théorie quantitative de la monnaie revue par Don Patinkin
Fiche 15 La monnaie super neutre : la thèse de la Nouvelle École Classique
Fiche 16 Neutralité faible de la monnaie et courbes de Phillips
Fiche 17 La neutralité de la monnaie dans le modèle macroéconomique WS-PS
Fiche 18 La rupture de la dichotomie chez Hayek : la monnaie est nocive
Fiche 19 La rupture de la dichotomie dans la Théorie générale de Keynes
Fiche 20 La monnaie dans le modèle IS-LM
Fiche 21 L’impact de la rigidité du salaire monétaire dans le modèle de Modigliani
Fiche 22 L’hypothèse d’offre de monnaie endogène chez les néoclassiques
Fiche 23 La monnaie endogène chez les précurseurs de Keynes et Keynes en 1937
Fiche 24 Monnaie, inflation et chômage chez les postkeynésiens
Fiche 25 L’analyse de la monnaie endogène des postkeynésiens
Fiche 26 La Théorie monétaire moderne des postkeynésiens
Fiche 27 La monnaie intégrée à la macroéconomie postkeynésienne : les modèles stock-flux cohérent
Fiche 28 La monnaie endogène dans la nouvelle synthèse néoclassique
Conclusion
Index

Fiche 1
Fable du troc et fonctions de la monnaie

I.La fable du troc
II.La fonction intermédiaire des échanges
III.La fonction mesure des valeurs
IV.La fonction réserve de valeur
V.Les autres fonctions de la monnaie
Définitions
Double coïncidence des besoins : Dans une économie de troc, elle signifie pour que pour pouvoir céder une marchandise A en échange d’une marchandise B, l’individu qui possède la marchandise A doit trouver un individu qui non seulement possède le bien marchandise B, mais aussi qui désire le bien A.
Liquidité : On retrouve dans la littérature économique un double sens pour le concept de liquidité. Elle peut désigner la monnaie elle-même, ou bien la capacité de n’importe quel actif (bien physique, service, actif financier,…) à s’échanger sans délai et sans coût contre les biens.
Troc : C’est l’échange de marchandises contre des marchandises sans l’utilisation de la monnaie.
I.La fable du troc
À partir du xviii e siècle, les économistes utilisent une fable pour rendre intelligible l’émergence de la monnaie dans l’économie. Cette fable raconte que les premiers échanges entre les hommes étaient réalisés sur la base du troc. Les marchandises s’échangeaient entre elles. Mais l’extension de la taille du marché a nécessité l’introduction de la monnaie pour pallier les inconvénients du troc.
II.La fonction d’intermédiaire des échanges
Le premier inconvénient est lié aux coûts de transaction qu’impose la recherche de la double coïncidence des besoins. Lorsqu’un individu cherche à échanger un bien A contre un bien B, il doit trouver un co-échangiste qui a la double caractéristique de vouloir le A et de posséder le bien B. Comme nous le verrons plus loin dans le livre, l’introduction d’un troisième individu peut rendre la réalisation de la double coïncidence des besoins impossible. Il faut donc introduire un intermédiaire des échanges accepté par tous les individus qui permet d’acheter tous les biens. C’est précisément le rôle de la monnaie en tant qu’intermédiaire des échanges.
III.La fonction mesure des valeurs
Le second inconvénient est lié à la multiplicité des prix ou taux d’échange présents dans une économie de troc. Dans une économie à 4 biens, A, B, C et D, combien existe-t-il de taux d’échange ? Il est aisé de répondre à cette question en réalisant une matrice des prix.
Bien A
Bien B
Bien C
Bien D
Bien A
Pa,a
Pa,b
Pa,c
Pa,d
Bien B
Pb,a
Pb,a
Pb,c
Pb,d
Bien C
Pc,a
Pb,c
Pc,c
Pc,d
Bien D
Pd,a
Pd,b
Pd,c
Pd,d
Pa,b par exemple est le prix du bien A en termes de bien B, autrement dit, le nombre d’unités de bien B qu’il faut céder pour obtenir une unité du bien A. Si on suppose que les prix sont cohérents, à savoir que Pa,b = 1/Pb,a , et que Pa,b = Pa,c/Pb,c, il existe des prix redondants parmi ces 16 prix. D’une part, Pa,a = Pb,b = Pc,c = Pd,d = 1 . D’autre part, Pb,a peut être déduit de Pa,b . Il en va de même pour Pa,c et Pc, a, etc. Au total, dans une économie de troc à 4 biens, il existe 6 prix différents. La formule générale qui permet d’obtenir le nombre de prix dans une économie à n biens est : n(n–1)/2 . En appliquant notre formule à 4 biens, on obtient :
4 × 3/2 = 6 prix. Dans une économie comportant 100 biens, le nombre de taux d’échange différents s’élève à 4950 ! On comprend aisément que le nombre d’informations à récolter dans une économie de troc devient vite ingérable pour les agents économiques. En tant que mesure des valeurs ou unité de compte, la monnaie permet de simplifier le système des prix.
Introduisons en effet la monnaie M dans l’économie. La matrice de prix devient :
Bien A
Bien B
Bien C
Bien D
Monnaie M
Bien A
Pa,m
Bien B
Pb,m
Bien C
Pc,m
Bien D
Pd,m
Monnaie M
Pm,m = 1
Dans une économie monétaire, les prix sont exprimés uniquement en fonction de l’unité de compte, à savoir la monnaie. Dans une économie monétaire à 4 biens, il n’existe que 4 prix (le prix de la monnaie en termes d’elle-même étant égal à l’unité). Donc dans une économie monétaire à n biens, il existe n prix. Le nombre d’informations à récolter est considérablement réduit.
IV.La fonction réserve de valeur
Intermédiaire des échanges et mesure des valeurs ne sont pas les seules fonctions de la monnaie. Dès l’Antiquité, ce sont trois fonctions de la monnaie qui sont mises en avant : la fonction de mesure de valeur, d’intermédiaire des échanges mais aussi de réserve de valeur. Nous verrons que les problèmes de l’intégration de la monnaie à la théorie de la valeur conduiront les économistes néoclassiques à mettre en lumière de façon exclusive la fonction de réserve de valeur.
Marx, qui lui aussi est un théoricien de la valeur , fait de la fonction de réserve de valeur le produit logique de deux premières fonctions de la monnaie et voit dans celle-ci l’origine de la possibilité des crises de surproduction.
Chez Keynes (1936), la fonction de réserve de valeur est importante parce qu’elle fonde les motifs de détention de monnaie dans un contexte d’incertitude. Pour Keynes, les agents économiques ont une préférence pour la liquidité, c’est-à-dire pour la détention de monnaie, dans la mesure où la monnaie apaise l’inquiétude des agents économiques vis-à-vis du futur. Pourquoi les agents préfèrent-ils la monnaie à d’autres actifs ou d’autres biens qui pourraient très bien faire office de réserve de valeur ? La réponse réside dans l

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