La mondialisation, une chance pour l Afrique ?
87 pages
Français

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La mondialisation, une chance pour l'Afrique ? , livre ebook

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Description

La mondialisation est une chance pour les pays d'Afrique noire francophone du centre et de l'ouest à condition d'analyser de façon méthodique les avantages et les inconvénients de l'insertion dans la mondialisation. Au moment où l'Union Africaine vient de fêter ses cinquante ans, l'industrialisation devient un impératif régional. L'Afrique doit profiter de ses relations avec la Chine pour domestiquer la technique, la technologie et construire son propre modèle de développement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2014
Nombre de lectures 24
EAN13 9782336696089
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Études africaines
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Daniel Isaac ITOUA, Instruments de musique traditionnelle des Mbôsi du Congo , 2014.
Pascasie Minani PASSY, Femmes en politique au Burundi. Leur nombre, leur influence ?, 2014.
Elisabeth SHERIF, Élection et participation politique au Niger : le cas de Maradi. Contribution à l’analyse électorale en Afrique , 2014.
Roger KAFFO FOKOU, Les Mbäfeung, peuple des hautes terres de l’ouest du Cameroun. Croyances et pratiques traditionnelles et culturelles , 2014.
Rachel MAENDELEO RUTAKAZA, Le rétablissement et la consolidation de la paix en République Démocratique du Congo de 1990 à 2008, 2014.
Liliane MBAZOGUE, L’éducation à la prévention du sida dans les classes de sciences , 2014.
Constantin KUBETERZIÉ DABIRE , Financement d’un projet de partenariats public-prive (PPP), Missions du consultant et guide méthodologique, 2014.
Olivier M. MBODO , Afrique subsaharienne, Populations, écologie et histoire, 2014.
Eric M. NGANGO YOUMBI , Les prérogatives de puissance publique au Cameroun, 2014.
Alhassane CHERIF, La parenté à plaisanterie (le sanakouya). Un atout pour le dialogue et la cohésion sociale en Guinée , 2014.
Noël Bertrand BOUNDZANGA et Wilson-André NDOMBET (dir.), Le malentendu Schweitzer , 2014.
Justin OMOLELA SELEMANI, Engagement politique et résistance populaire des Maï-Maï du Maniema en R.D.C. , 2014.
Célestin M’PEYA, Afrique : l’alibi colonial se consume , 2014. Boureïma N. OUÉDRAOGO, Droit, démocratie et développement en Afrique , 2014.
Angèle Christine ONDO, Mvett Ekang : forme et sens , 2014.
Clotaire MESSI ME NANG , Les chantiers forestiers au Gabon. Une histoire sociale des ouvriers africains , 2014.
Bruno KOFFI EHUI, Qu’est-ce qu’une O.N.G ?, 2014.
Roger Mawuto AFAN, Éléments de psychologie politique africaine , Rite initiatique et socialisation politique, 2014.
Titre
Copyright
Du même auteur
Conseil représentatif des associations noires –
Le CRAN, de l’espérance à l’utopie, L’Harmattan, 2011.




















© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-69608-9
Dédicace


À
Léon Pambou, mon défunt père,
À
Lucien-Maxence et Yannick-Léon Pambou, Mes deux fils,
Voilà le lien entre l’ancienne et la nouvelle Afrique de demain, celle de la mondialisation, de l’ouverture et de la réussite partagée.
PREAMBULE
Après les indépendances dans les années 60, l’Afrique noire francophone est considérée comme un continent appartenant au Tiers Monde selon l’expression de l’économiste et démographe Alfred Sauvy, en référence au Tiers État sous l’Ancien Régime en France. Ce classement de l’Afrique noire dans le Tiers Monde permettait de lire l’Afrique à l’aune d’une série de problèmes (pauvreté, misère) qui traduisait le sous-développement, c’est-à-dire un retard par rapport au développement. Cette perception de l’Afrique n’a pas disparu cinquante-trois ans après les indépendances. En 2013, l’Afrique offre paradoxalement un contexte de vitalité dans le domaine des affaires. Elle affiche des taux de croissance de l’ordre de 5 % en moyenne depuis une décennie. Quelle est la signification de ce taux de croissance que d’aucuns considèrent comme important, alors que, pour d’autres, il est non vertueux car l’Afrique n’arrive pas à créer des emplois et à dynamiser une croissance inclusive pour le développement et le bien-être de ses populations ?
Si l’Afrique apparaît comme un continent homogène en matière de sous-développement, force est de constater qu’il n’y a pas une Afrique mais des Afriques. Les Afriques, dont il est question ici, sont l’Afrique de l’Ouest, ancienne Afrique occidentale française (AOF), et l’Afrique centrale, ancienne Afrique équatoriale française ( AEF ). Ces deux Afriques symbolisent l’influence de la France sur le continent africain si on exclut le Maghreb.
À la fin des années 80, la problématique de la mondialisation, terme forgé par Robert Reich 1 dans son ouvrage « The work of nations » paru en 1991 et publié en français sous le titre « L’économie mondialisée », offre une vision de la mondialisation qui oppose les États en relatif déclin et la montée en puissance des firmes multinationales. On peut constater que, dans ce changement d’environnement économique mondial, certains pays de l’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire) et de l’Afrique centrale (Gabon, République démocratique du Congo) continuent de rester relativement à la traîne en matière de croissance et de développement, alors que des pays du continent asiatique, comme la Corée du Sud et Taïwan, sont passés à un statut de pays industrialisés. L’Afrique de l’Ouest n’est pas homogène car elle est formée de pays anglophones comme le Nigéria, le Libéria, la Sierra Leone. Notre propos exclut ces pays et se concentre sur les pays francophones. Malgré des ressources minérales, pétrolières et agricoles importantes, les pays francophones, en dépit des efforts réalisés en matière d’infrastructures, d’aménagement du territoire et de valorisation du climat des affaires, demeurent contraints par les problèmes de gouvernance politique, de sécurité, de création d’entreprises, de répartition de la rente pétrolière et minière en direction des populations et de la mise en œuvre d’une stratégie méthodique et organisée de leur insertion dans le processus de la mondialisation. La mondialisation ne doit pas être confondue avec la globalisation qui est un processus d’homogénéisation des opérations économiques, des attitudes en matière de production et de consommation.
La mondialisation demeure un processus reposant sur la prise en compte du village planétaire qui valorise les différences. Le concept de globalisation est anglo-saxon, celui de mondialisation est francophone. Les deux concepts sont souvent confondus alors qu’ils n’expriment pas la même situation quand on analyse les contextes économiques des différents pays.
L’Afrique noire francophone pèse moins de 2 % dans le commerce mondial. Comment expliquer cette faiblesse, alors que le continent africain, malgré son passé dramatique (esclavage, colonisation), est formé de pays devenus indépendants et maîtres de leur destin ? Les pays de l’Afrique noire francophone refuseraient-ils le développement alors que certains pays du Sud-Est asiatique deviennent des concurrents redoutables des pays occidentaux développés ? D’où vient cette inertie qui structure les décisions et les actions des gouvernements africains en matière de politique économique ?
Plusieurs facteurs sont évoqués tels que les guerres civiles, l’instabilité politique, la mauvaise gouvernance, l’explosion démographique, l’urbanisation anarchique, des faits historiques comme l’esclavage et la colonisation, la sur-dépendance des pays d’Afrique noire francophone vis-à-vis de l’extérieur. L’existence de la zone monétaire (la Zone franc) amplifie sa dépendance vis-à-vis de la France et limite ses marges de manœuvre en termes de politique économique. Les pays d’Afrique noire francophone sont considérés comme étant en situation de difficulté pour promouvoir des plans crédibles d’organisation de leurs ressources et de la mise en valeur de celles-ci au service de leurs populations.
Malgré leur poids marginal dans le commerce mondial, les Afriques noires de l’Ouest et du Centre possèdent des atouts géographiques, économiques et culturels significatifs. Ces atouts ne sont pas mis en évidence et ces Afriques préfèrent les aides publiques et le recours à l’endettement qui ne font qu’accentuer leur dépendance dans un processus de mondialisation, dans lequel la compétition économique renforce la division du travail. Curieusement, les Afriques noires de l’Ouest et du Centre se satisfont de l’ancienne division du travail.
Dans cette division du travail, les pays d’Afrique noire francophone continuent d’être les pourvoyeurs de matières premières agricoles, minérales et pétrolières en direction de l’Occident et aujourd’hui des pays asiatiques comme la Chine et le Japon. Les pays africains sont-ils en train de rater l

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