La nouvelle diplomatie commerciale brésilienne
164 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

La nouvelle diplomatie commerciale brésilienne , livre ebook

-

164 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Les axes historiques de la diplomatie commerciale brésilienne sont pour l'auteur l'occasion de souligner le bilan extérieur de la décennie du Président Fernando Henrique Cardoso puis surtout de saisir avec acuité l'action innovante développée depuis 2003 par le Président syndicaliste Luis Inacio Lula da Silva, dit Lula. Ce travail se classe parmi les travaux de référence pour qui veut comprendre les enjeux du Brésil de 2006 et la nouvelle géographie du commerce international qui se recompose sous nos yeux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2006
Nombre de lectures 260
EAN13 9782296426504
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747599092
EAN : 9782747599092
La nouvelle diplomatie commerciale brésilienne

Michel Meyer
COLLECTION DIPLOMATIE ET STRATEGIE
DIRIGEE PAR EMMANUEL CAULIER Chargé de Mission au Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques Professeur affilié à l’ESCEM et Chargé de cours à HEC Avocat au Barreau de Paris
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Table des Figures Liste des tableaux PREFACE PAR EMMANUEL CAULIER INTRODUCTION PREMIERE PARTIE - LES AXES HISTORIQUES DE LA DIPLOMATIE COMMERCIALE BRESILIENNE
CHAPITRE 1 - L’ HISTOIRE ECONOMIQUE DU BRESIL CHAPITRE 2 - L’ERE CARDOSO (1994-2002) CHAPITRE 3 - LE BRESIL DE CARDOSO ET LE MERCOSUR
DEUXIEME PARTIE - LES INNOVATIONS DU PRESIDENT LULA
CHAPITRE 1 - L’ ELECTION PRESIDENTIELLE D’ OCTOBRE 2002 CHAPITRE 2 - LES PRIORITES COMMERCIALES DU PRESIDENT LULA CHAPITRE 3 - LULA « GLOBE-TROTTER » : UNE NOUVELLE DIPLOMATIE COMMERCIALE CHAPITRE 4 - LE BILAN COMMERCIAL A MI-MANDAT DE LULA CHAPITRE 5 - LULA FACE AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES
CONCLUSION ET PERSPECTIVES BIBLIOGRAPHIE ANNEXES
Table des Figures
Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4 Figure 5 Figure 6 Figure 7 Figure 8 Figure 9 Figure 10 Figure 11 Figure 12 Figure 13 Figure 14 Figure 15 Figure 16 Figure 17 Figure 18 Figure 19 Figure 20
Liste des tableaux
Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7 Tableau 8 Tableau 9 Tableau 10
PREFACE PAR EMMANUEL CAULIER
Principal marché d’Amérique latine, le Brésil dispose de ressources naturelles abondantes. Bien qu’une dette publique lourde se conjugue avec une vulnérabilité forte à un retournement du cycle des matières premières, son économie est prometteuse : elle se caractérise par sa diversification et des produits manufacturés qui constituent une importante part de ses exportations. Le besoin de financement extérieur demeure élevé, mais les potentialités du marché intérieur et le faible coût du travail sont des attraits pour les investisseurs étrangers.
Aussi la marge de manœuvre du pouvoir s’avère t’elle étroite.
Mais aussitôt arrivé au palais du Planalto de Brasilia, le Président Lula a été érigé en symbole.
Capable de créer une alternance politique de l’homme pauvre, réussissant à prendre une ascendance politique, il s’est découvert être un acteur mobile, imaginatif, consolidant en quelques mois le statut de la puissance brésilienne. Sa politique monétaire placée très vite sous le signe de la rigueur et dictée par des visées à long terme, s’est avérée prudente et pragmatique. Jouant avec la persistance de la récession et du chômage, négociant avec les critiques au sein de l’appareil d’état, au sein du parti sur le choix des priorités macro-économiques, avec l’impatience croissante de sa base sociale, il doit faire face aujourd’hui à la tourmente de scandales financiers.
Le Président occupe un terrain diplomatique inédit. Il conserve un lien privilégié avec la puissance voisine majeure des USA, tout en faisant grandir l’identité internationale de son pays. Proactive, interventionniste dans les pays sud américains, sa politique de mudança (changement) consiste à tisser des liens complexes avec des partenaires de plus en plus divers, pour élargir ses marges de manœuvre et créer ainsi la surprise. Fort d’une expérience de gestion de conflits sociaux, on le voit partout. A Davos mais aussi en Argentine, à Washington, en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient.
Il réussit à dégager des espaces d’autonomie sans rupture avec les centres de pouvoirs dominants qu’ils soient européens ou nord-américains. Sa stratégie mise en place par négociation et compromis positifs est créatrice de nouveaux rapports de force. Sa dynamique diplomatique, son ambition de leadership en Amérique du Sud, s’affirme par la démultiplication extérieure, la constitution d’un réseau d’amitiés et d’intérêts.
Il impose une présence internationale du Brésil plus visible qu’elle ne l’a jamais été. En 2003, il désamorce la crise vénézuélienne en favorisant la constitution d’un groupe d’amis de ce pays. Il pousse à la création d’une industrie militaire nationale. Se dotant d’un porte-aéronefs, la marine brésilienne acquiert sous son impulsion une vocation planétaire.
A Cancun par son initiative du groupe des 22 (résistant au bloc des pays riches), il obtient des USA qu’ils modifient leurs plans sur la ZLEA, préservant sa capacité de mise en œuvre de ses propres politiques industrielles.
La forêt de gratte-ciels de São Paulo trahit dans la pierre le dynamisme économique qui en résulte : 5 ème Etat du monde par sa superficie de quasi-continent, le Brésil se classe 1 er pour l’exportation de sucre et tient sa place parmi les 10 premières puissances industrielles du monde.
La victoire de l’ Itamaraty serait complète si un siège lui était donné au Conseil de Sécurité. Le ralliement de Tony Blair au sommet sur la gouvernance progressiste, celui de Dominique de Villepin, l’avis favorable de la Russie, de l’Inde, de l’Afrique du Sud, de l’Allemagne, des pays Andins, de la communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et de l’Espagne sont dans cette perspective des indicateurs positifs.
Ainsi, l’année 2005 n’est pas en France l’année du Brésil par hasard. Sujet central de l’actualité internationale, l’importance d’un tel pays mérite fort justement l’analyse que nous donne ici Monsieur Michel MEYER. Directeur Général de TotalFinaElf Brésil pendant de nombreuses années, Vice Président des Conseillers du Commerce Extérieur du Brésil et de la Chambre de Commerce França-Brasil, il s’impose comme un des meilleurs spécialistes actuels du sujet.
Ingénieur Géophysicien et Géologue, Monsieur MEYER connaît et le terrain et la dimension technique des problèmes. Diplômé de Paris-Dauphine en “Développement Durable et Organisations” et du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques de Paris, il y ajoute la conscience des problèmes humains et des réalités politiques.
Son activité professionnelle se prolonge aujourd’hui au service de l’ONG brésilienne Pro-Natura qui travaille à de grands projets au Mato Grosso et en Amazonie tout en promouvant le développement durable dans les communautés rurales.
Son avis n’est donc pas neutre: il nous apporte un document à la fois précis, engagé et prospectif.
Parce que, comme le soulignait Roger Mucchielli, l’aventure humaine est une création continue, les axes historiques de la diplomatie commerciale brésilienne sont pour l’auteur un moyen de saisir avec acuité l’action développée aujourd’hui par le Président Lula.
Ce travail se classe dès lors parmi les travaux de référence pour qui veut comprendre le Brésil de 2006.
Les hommes d’affaires et les investisseurs, les politiques et les chercheurs y trouveront un document indispensable, permettant de saisir la complexité d’un environnement éclairé ici avec talent.
Emmanuel CAULIER
Chargé de mission du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques Professeur affilié à l’ESCEM Chargé de cours à HEC Avocat au Barreau de Paris
Figure 1 : Carte du Brésil

(Source : encyclopédie Britannica)

Figure 2 : Le Brésil, 10ème exportateur mondial

(Source : MDIC 1 , Brasilia)
INTRODUCTION
Etat-continent fort de ses 8 514 215 kilomètres carrés (16 fois la France, 5 e rang mondial) et de ses 180 millions d’habitants (5 e population mondiale en 2004, croissance de la population de 1,6%/an), le Brésil est devenu, depuis la dernière décennie, la dixième économie mondiale (PNB : US$ 450 milliards en 2002).
Traditionnellement gros producteur et exportateur de nombreux produits agricoles (café, sucre, cacao, jus d’orange,…) pour lesquels il détient les premières places mondiales, le Brésil ne s’est réellement industrialisé qu’à partir des deux décennies de régimes militaires (1964-1984).
Jusqu’en 1980, le pays a connu un taux de croissance élevé de 5% à 6% qui lui a permis de créer une base industrielle solide. Ce développement s’est produit dans un cadre étatique fermé et protégé en suivant le modèle dit de « substitution ».
A partir de 1994, avec les deux mandats du président Fernando Henrique Cardoso, père du « plan réal » (nouvelle monnaie avec une parité lié

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents