Le développement durable et équitable

Elie Sadigh

Description

Cet ouvrage démontre que la théorie actuellement dominante (théorie néoclassique) favorise une économie financiarisée où le gaspillage des ressources naturelles est généralisé et où s'impose la loi du plus fort. Elle n'est compatible ni avec le développement équitable car elle crée ou aggrave les inégalités, ni avec le développement durable car elle fait passer les intérêts partisans avant l'intérêt général. L'auteur propose ici une nouvelle théorie économique qui ouvre de nouvelles perspectives...

Sujets

• Économie
• Écologie
• Environnement
• Nature
• Développement

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 octobre 2008
• Nombre de lectures: 132
• EAN13: 9782336259000
• Langue: Français

Extrait

© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296066182
EAN : 9782296066182
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Du même auteur Dedicace Avant-propos Introduction générale CHAPITRE I - DES CAUSES DU SOUS-DEVELOPPEMENT AUX CONDITIONS DE LA REALISATION DU DEVELOPPEMENT CHAPITRE II - LE DEVELOPPEMENT EQUITABLE CHAPITRE III - LES CONDITIONS DE LA REALISATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE BIBLIOGRAPHIE
Le développement durable et équitable

Elie Sadigh
Du même auteur
MONETA E PRODUZIONE (1988) ; ouvrage collectif. Giulio Einaudi Editore. Collection Scientifica Einaudi.

LA RENTE FONCIÈRE (1990); ouvrage collectif. Ed. adef (Association des Etudes Foncières).

CRISE ET DEPENSE DU PROFIT (1994) ; préfacé par Augusto GRAZIANI, professeur à l’Université de Rome La Sapienza. Ed. LATEC. Centre national de la recherche scientifique, Université de Bourgogne.

LA THEORIE ECONOMIQUE DOMINANTE: UN SIECLE D’IMPOSTURE (1998). Ed. L’Harmattan.

PRINCIPES DE L’ECONOMIE SALARIALE (1999). Ed. L’Harmattan.

DU LIBERALISME OU DE LA LOI DU PLUS FORT A L’ECONOMIE POLITIQUE (2001). Ed. L’Harmattan.

VALEUR, PRIX ET CAPITAL (2002). Ed. L’Harmattan.

ETUDE ECONOMIQUE ET GEOPOLITIQUE DU DEVELOPPEMENT (2003). Ed. L’Harmattan.

PLEIN-EMPLOI, CHÔMAGE: Synthèses critiques et propositions (2003). Ed. L’Harmattan.

LA PROPRIETE : LE PROPRE, L’APPROPRIATION (2004) ; ouvrage collectif. Ed. Ellipses.

THE MONETARY THEORY OF PRODUCTION.Tradition and perspectives (2005) ; ouvrage collectif. Ed. Palgrave Macmillan.

METHODOLOGIES ECONOMIQUES ET ETHIQUE SCIENTIFIQUE (2006). Ed. L’Harmattan.

DELOCALISATIONS, CHÔMAGE: Les remèdes (2006). Ed. L’Harmattan.

ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE: La supercherie (2007). Ed. L’Harmattan.

DES INÉGALITÉS ÉCONOMIQUES AUX INÉGALITÉS SOCIALES : Propositions pour un monde plus juste. (2008). Ed. L’Harmattan.
A mes très chers frères et sœurs : ISAAC ABRAHAM YAFFA ROCHANE NEÏMA MOUSSA KOUROSH et à leurs familles
Avant-propos
Dans mes ouvrages précédents, j’ai marqué les limites de la théorie actuellement dominante et dénoncé les conséquences néfastes de l’application des propositions des auteurs de ce courant de pensée, j’ai mis en valeur les apports des analyses classiques et keynésiennes, tout en démontrant leurs insuffisances. Grâce à une analyse rationnelle j’ai établi les principes de l’économie artisanale, de l’économie salariale et de l’économie internationale et j’ai démontré que de ces principes découlent des règles dont le respect garantit le fonctionnement normal, harmonieux, de ces trois types d’économies.
Il m’a semblé cependant qu’il était également nécessaire de mettre en application, à travers des ouvrages plus courts et plus concrets, les résultats établis dans les précédents ouvrages. Je livre donc le quatrième ouvrage 1 de cette série, écrit avec la collaboration de Jaques Viléo.
Introduction générale
Quatre dangers d’origine économique menacent l’avenir : °) Les inégalités de revenus et leur aggravation, qui constituent une source de conflits à l’intérieur des pays. °) Les inégalités de développement et donc, là aussi, les inégalités de revenus et leur aggravation, qui constituent une source de conflits entre les pays. °) L’épuisement des ressources naturelles, dont la quantité est limitée, constitue aussi une source de conflits entre les pays, dont l’issue peut être fatale. °) La pollution, la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles « renouvelables », dues essentiellement aux modes de production et de consommation actuels, mettent en danger l’avenir du vivant.
Dans les deux premiers cas évoqués, il revient à la science économique de proposer des solutions aptes à écarter les causes de l’apparition et de l’aggravation de ces inégalités. En ce qui concerne les deux cas suivants, une prise de conscience de tous et à tous les niveaux est nécessaire pour inciter à changer certains modes de production et de consommation, pour trouver des solutions et prendre les mesures dont l’application permettrait d’écarter les dangers liés à l’épuisement des ressources et à la pollution. Mais, pour écarter ces quatre dangers, la responsabilité de l’application des solutions et mesures nécessaires incombe aux dirigeants politiques et économiques, tant au niveau national qu’international. Toutefois, nous le verrons, pour les troisième et quatrième dangers, le cadre de la théorie économique peut faciliter ou entraver la réalisation des solutions et mesures à prendre au plus vite. Ainsi le rôle des économistes est-il primordial.
Tous les pays sont concernés et tous doivent prendre des mesures et appliquer des solutions aptes à contrer ces dangers. Néanmoins, la coopération internationale s’impose car, d’une part, la pauvreté relative ou absolue ne doit laisser personne indifférent et soyons sûrs qu’il n’y aura pas de paix durable sans la justice, dont font partie la justice sociale et l’égalité entre les pays, d’autre part, l’épuisement des ressources naturelles concerne tous les pays, enfin, la pollution et la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles concernent la planète Terre et par conséquent tous les hommes. C’est donc une coopération internationale qui doit être mise en place si l’on veut pouvoir cordonner l’ensemble, d’où la nécessité des organisations internationales, qui devront être véritablement au service de tous les pays et qui devront être indépendantes de tous les pays, de tous les lobbies et de tout intérêt partisan.
Il ne s’agit donc pas seulement de se contenter du développement durable au sens écologique du terme. Ce que nous entendons par développement durable, au sens large, c’est un développement qui peut véritablement durer, c’est-à-dire qui préserve la justice sociale et qui ne compromet pas les possibilités de satisfaire les besoins économiques à l’avenir.

Le sous-développement constitue une source de tensions sociales à l’intérieur des pays concernés et le développement inégal peut devenir une cause de conflits entre les pays. Le développement actuel, qui fait apparaître des gagnants et des perdants, n’est pas équitable, il aggrave les inégalité économiques et donc les inégalités sociales, qui constituent elles-mêmes une source de conflits à l’intérieur des pays où ces inégalités apparaissent, de ce fait, ce développement risque de ne pas être durable. En outre, le développement actuel ne peut pas durer ; cela pour deux raisons, d’une part, du fait qu’il épuise et dégrade les ressources naturelles, d’autre part, du fait même qu’il met en danger, à court, à moyen et à long terme, la santé et la survie du vivant et, de façon générale, l’avenir de la planète.

Les dirigeants politiques et économiques ont deux rôles prépondérants à jouer dans la réalisation du développement, du développement équitable et du développement durable, comme nous allons le démontrer : ces deux rôles concernent l’économie politique et la politique économique.
L’économie politique concerne les règles de fonctionnement de l’économie. Or, il existe deux sortes de règles. Il y a les règles dont l’application fait apparaître des gagnants et des perdants. Ces règles sont arbitraires, donc leur application ne permet pas de réaliser le développement équitable. Mais il y a aussi les règles qui découlent des principes de l’économie établis rationnellement ; l’application de ces règles ne fait apparaître ni gagnants ni perdants et permet donc de réaliser le développement équitable qui constitue, nous le verrons, l’une des conditions de la réalisation du développement durable.
La politique économique a pour objet les décisions qui concernent non seulement les politiques de développement, mais aussi les décisions et mesures dont l’application favorise ou ne favorise pas la préservation des ressources naturelles, l’environnement, l’écologie, l’avenir du vivant, etc.
Ce sont donc le choix des règles à appliquer,