Le pillage du monde par l Occident
200 pages
Français

Le pillage du monde par l'Occident , livre ebook

-

200 pages
Français

Description

Malgré l'abondance des écrits sur le capitalisme, les inégalités dans le monde sont souvent abordées de façon plus sensationnelle qu'utile. Certains essais n'hésitent pas à vanter les mérites des Etats riches et à reprocher aux pays pauvres leur léthargie. L'Histoire de ces cinq derniers siècles révèle que la course aux richesses a été amorcée dès les voyages de Colomb et de Magellan. Cette ruée vers le confort ne cesse d'alimenter des flux de migrants et réfugiés. Fermer les frontières n'est pas une solution durable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mai 2018
Nombre de lectures 8
EAN13 9782140091414
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marc Laplante Avec la collaboration de Mimoun Hillali
LE PILLAGE DU MONDE PAR L’OCCIDENT La face cachée du capitalisme
LE PILLAGE DU MONDEPAR LOCCIDENT
Le dessin en couverture est une œuvre duQuébécois Michel Garneau parue dans le journalLe Devoirdu 8 juillet 2017. Il l’a offert gratuitement aux auteurs. Sincères remerciements.
© L’HARMATTAN, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr/
ISBN : 978-2-343-14533-4 EAN : 9782343145334
Marc Laplante Avec la collaboration de Mimoun Hillali Le pillage du monde par l’Occident La face cachée du capitalisme
Marc Laplante :
Des mêmes auteurs
L’expérience touristique contemporaine. Fondements sociaux et culturels. Presse de l’Université du Québec. Sainte-Foy 2003.
Marc Laplante et Rémy Leroux-Monet Introduction au Tourisme. Paris, CMEST (Centre mondial d’études supérieures en tourisme), Organisation mondiale du tourisme, 1994.
Mimoun Hillali :
Le tourisme international vu du Sud. Essai sur la problématique du tourisme dans les pays en développement. Presse de l’Université du Québec. Sainte-Foy 2003.
La politique du tourisme au Maroc. Diagnostic, bilan et critique. L’Harmattan, Paris 2007.
La Grotte à palabres(Roman). Editions Falia, Béni Mellal 2017.
S’enrichir sans foi ni loi « Et je demande aux économistes politiques, Aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le Nombre d’individus qu’il faut forcément Condamner à la misère, au travail disproportionné, À la démoralisation, à l’enfance, à l’ignorance Crapuleuse, au malheur insurmontable, à La pénurie absolue, pour produire un riche. » 1 Almeida Garrett (1799 - 1854), cité par José Saramago
1 Saramago, José :Le Cahier, Le Cherche-Midi, Paris 2010, p. 103.
5
Avant-propos Cet essai présente, sur une période de cinq siècles, le parcours des États riches enviés par certains pays et détestés par d’autres. A priori, il n’y a pas de quoi avoir honte lorsqu’on est riche et qu’on n’a rien à se reprocher. Mais ce n’est pas le cas pour beaucoup de nations. N’ayons pas peur des mots : la richesse de certains États qualifiés d’avancés a été érigée sur les squelettes de nombreuses victimes innocentes ! Des peuples sans défense agressés et dépouillés sur leur propre terre. Comment tomber en admiration devant ce développement érigé en modèle, quand on sait que cet aboutissement ‟aisé” est le résultat de cinq siècles de vol qualifié ? En somme un demi-millénaire de pillage où des hommes, devenus d’abord des hors-la-loi, puis des explorateurs, se sont présentés sur le tard comme des colons. De fait, des expéditions meurtrières ont été motivées par un prétexte étrange : civiliser les peuples arriérés. On aurait pu passer sous silence ce passé sanglant, si ces pays n’avaient pas renoué récemment avec les pratiques du passé : la course à la richesse autrement. Un nouveau motif est en vogue : combattre les dictatures. Quelles dictatures ? Uniquement les moins dociles. En fin de compte, seuls les moyens ont changé. Après le canon et la mitraillette, voici venu le temps de la fusée et du drone téléguidés, fleuron d’une technologie qui cible et tue à distance. Il est bizarre le ‟progrès” qui met à feu et à sang les pays mal gouvernés au prétexte 2 de les démocratiser ! Pour apaiser les consciences, les justiciers autoproclamés mettent en avant les mérites de la « guerre chirurgicale » pour justifier les pertes en vies humaines, souvent mises à l’index en tant que dégâts collatéraux. Les victimes de l’ingérence humanitaire sont alors tolérées au nom de la ‟noblesse” du secours porté aux peuples opprimés. C’est plus tard que les choses se gâtent. Et les gendarmes du monde s’étonnent du retour de manivelle et feignent d’oublier que les peuples pauvres et asservis ont souvent leur
2 Bizarre aussi est la théologie qui cherche à forcer les gens à prier pour mériter le paradis ; comme il était bizarre le communisme qui avait voulu, à son apogée, imposer l’égalité en tout par la force au nom du bonheur.
7
dignité à fleur de peau. Que faire face au couple puissance-injustice ? Face à la « bombe intelligente » ? La réaction du désespoir. Le faible agressé et humilié à domicile se trouve des ‟raisons” (comme la légitime défense) de se transformer en ‟bombe humaine” pour se venger. Commence alors le cercle infernal : l’action et la réaction s’enchaînent avec ou sans conscience mais, le plus souvent, avec beaucoup de violence.
Le constat ? Les méthodes diffèrent mais non les objectifs : les antagonistes cherchent à standardiser la pensée humaine et, partant, le comportement social. Chacun y va de sa conviction, qu’elle soit céleste ou terrestre, et se bat pour inscrire sa vision du monde dans la durée. Autre point commun aux marchands de bonheur ou de paradis : ils chérissent le système à étages. En prenant le pouvoir, ils dominent l’arène où les pauvres se battent pour des miettes.
Qu’en est-il des nouveaux riches de la planète ?
Apparemment, ils s’imposent à la planète par l’argent (système financier) et par la force aussi (puissance militaire). Ayant pris beaucoup d’avance sur le reste du monde, ils profitent du trio ‟production-distribution-consommation” dans une mondialisation nourrie par la mamelle de la surexploitation et de la marchandisation de tout, y compris des matières vitales indispensables à la pérennité de 3 la vie sur terre. Cette boulimie à la ‟Trump” procède du principe : après moi, le déluge. « Cette obsession du “toujours plus” pousse à créer, artificiellement et continuellement, des superflus de consommation dans le Nord, tandis que, dans les pays pauvres, la 4 famine et l’épidémie font toujours des victimes en masse . » À ceux qui s’étonnent encore, nous proposons une lecture attentive de ce modeste essai qui tente de répondre à la question : « Comment en est-on arrivé là » ?
3 Slogan électoral de D. Trump : Make America Great Again. 4  Mimoun Hillali :Le tourisme international vu du Sud. Essai sur la problématique du tourisme dans les pays en développement,Sainte-Foy, Presses de l’Université du Québec, 2003, p. 16.
8
Introduction générale En Amérique du Nord, les gens ont souvent l’impression que le monde n’a commencé qu’avec Christophe Colomb en 1492. Pour peu, ils auraient pris 1492 pour l’an Un de la naissance de deux mondes : le Nouveau Monde (l’Amérique) et le monde nouveau (les Temps 5 modernes). Une date de plus parmi les quatre calendriers nés autour de la Méditerranée : 5778, 2968, 2018, 1439… La découverte de l’Amérique, découverte unique en son genre, a profondément changé l’image de la planète Terre. Elle a surtout bousculé les idées reçues et les croyances sacrées qui régissaient jusqu’ici les relations entre les hommes, d’une part, et entre l’homme et la nature, d’autre part. Pour comprendre la portée de la révolution profonde et définitive qui va suivre le premier voyage de Colomb vers le Nouveau Monde, un éclairage sur les civilisations et les sociétés de l’Ancien s’impose. Que e e se passe-t-il sur la planète aux XV et XVI siècles ? Cette période historique est chargée d’événements exceptionnels qui feront apparaître l’entreprise de Colomb autant comme un aboutissement que comme un commencement. C’est à la fois le point de jonction et de rupture entre deux mondes. Ce premier voyage vers l’ouest, pour trouver une nouvelle voie vers l’Inde et la Chine, était hallucinant à l’époque. Selon les conceptions du temps, ce projet exigeait beaucoup d’audace et de courage. Si on a trouvé des hommes et des moyens pour l’entreprendre, c’est que des idées nouvelles et des enjeux puissants étaient en cause. Voyons d’abord, et rapidement, la thématique générale de cet essai pour souligner l’état d’esprit qui nous a guidés et fixer les sujets que nous allons traiter plus en profondeur par la suite. Nous espérons donner ainsi aux lecteurs, dès le départ, un aperçu de notre manière de penser et surtout de relater les réalités qui nous préoccupent. En premier lieu : qu’est-ce qui a pu motiver le Portugal d’abord, l’Espagne ensuite et, peu après, quelques pays d’Europe de l’Ouest, à
5  Les dates mentionnées sont aujourd’hui (2018) et par ordre d’ancienneté : 5778 pour les Juifs, 2968 pour les Berbères, 2018 pour les Chrétiens, 1439 pour les Musulmans.
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents