Les inégalités entre états et populations de la planète

Gabriel Langouët

Description

Les inégalités sont présentes partout, entre les 182 Etats observés et, à l'intérieur des Etats, entre les populations qui les composent. Elles se situent à des degrés divers, et dans tous les domaines, engendrant des situations intolérables : écarts de revenus entre les Etats et à l'intérieur des Etats ; inégalités face à l'espérance de vie ou quant à l'accès aux biens indispensables à la vie ou à la survie, de la nourriture aux soins médicaux ; inégalités quant à l'accès à l'éducation.

Sujets

• Sociologie
• Science politique
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 novembre 2011
• Nombre de lectures: 41
• EAN13: 9782296471696
• Langue: Français

Extrait

Les inégalités entre États et populations de la planète
Education comparée
Collection dirigée par Dominique Groux

La collection éducation comparée est destinée aux enseignants et futurs enseignants, aux formateurs et aux parents d’élèves, aux chercheurs et décideurs.
Elle veut montrer l’utilité et les bénéfices que l’on peut attendre de la démarche comparative dans le domaine éducatif et la nécessité absolue de mettre en place des échanges au niveau des collèges, des lycées et des universités.
Déjà parus

M.-M. BERTUCCI , I. BOYER, Transfert des savoirs et apprentissage en situation interculturelle et plurilingue , 2010.
J.-M. CARTIER, L. PORCHER, Apprendre et enseigner d'hier à aujourd'hui , 2010.
M.-A. HUGON, G. PEZEU, V. BORDES (coord.), Éduquer par la diversité en Europe , 2010.
C. GONÇALVES, D. GROUX, Approches comparées de l’enseignement des langues et de la formation des enseignants de langues , 2009.
L. PORCHER, L’éducation comparée : pour aujourd’hui et pour demain , 2008.
S. HANHART, A. GORGA, M.-A. BROYON et T. OGAY (dir.), De la comparaison en éducation. Hommage à Soledad Perez , 2008.
Philippe MASSON, Pour une formation des enseignants à l’Europe, 2004.
Denis POIZAT, L’éducation non formelle , 2003.
Dominique GROUX et Henri HOLEC (dir.), Une identité plurielle, Mélanges offerts à Louis Porcher , 2003.
Dominique GROUX (dir.), Soledad PEREZ, Louis PORCHER, Val D. RUST, Noritomo TASAKI, Dictionnaire d’éducation comparée , 2003.
Dominique GROUX (dir.), Pour une éducation à l’altérité , 2002.
Richard ETIENNE et Dominique GROUX (dir.), Echanges éducatifs internationaux : difficultés et réussites, 2002.
Gabriel LANGOUËT


Les inégalités
entre États et populations
de la planète

Trop, c’est trop !


PRÉFACE DE ROGER ESTABLET





L´HARMATTAN
Autres ouvrages de l’auteur

De Gabriel LANGOUËT
Technologie de l’éducation et démocratisation de l’enseignement, Méthodes pédagogiques et classes sociales (Préface de Viviane Isambert Jamati) , Paris, PUF, 1982.
Suffit-il d’innover ? Paris, PUF, 1985.
La démocratisation de l’enseignement aujourd’hui, Paris, ESF, 1994.
50 ans d’école. Et demain ? Paris, Fabert, 2008.

De Gabriel LANGOUËT et Alain LEGER
Public ou privé ? Trajectoires et réussites scolaires (Postface de Claude Lelièvre) , Publidix-Nanterre, Éditions de l’Espace Européen, 1991 ; ouvrage republié et complété sous le titre : École publique ou école privée ? Trajectoires et réussites scolaires, Paris, Fabert, 1994.
Le choix des familles. Ecole publique ou école privée , Paris, Fabert, 1997.

De Gabriel LANGOUËT et Jean-Claude PORLIER
Mesure et statistique en milieu éducatif, Paris, ESF, 1e éd., 1981, 6e éd., 1996.
Pratiques statistiques en sciences humaines et sociales, Paris, ESF, 1989.

Sous la direction de Gabriel LANGOUËT
Questions-réponses sur les collèges , Paris, ESF, 1980.
L’état de l’enfance en France, Paris, Hachette, 1997.
Les nouvelles familles, Paris, Hachette, 1998.
L’enfance handicapée , Paris, Hachette, 1999.
Les jeunes et les médias, Paris, Hachette, 2000.
Les jeunes et la santé, Paris, Hachette, 2001.
Public ou privé ? Elèves, parents, enseignants, Paris, Fabert, 2002.
Les oubliés de l’école, Paris, Hachette, 2003.
Les jeunes et leurs loisirs, Paris, Hachette, 2004.



© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-56106-9

EAN : 9782296561069
Préface
On mesure en refermant ces pages consacrées au capital humain terrestre combien le regard des sciences de l’éducation s’est élargi, tandis que notre planète devenait réellement un village. Publiant en 1967 une étude pionnière et précieuse sur quelques pays européens et méditerranéens , Robert Castel et Jean-Claude Passeron proposaient ces comparaisons avec d’infinies et légitimes précautions. Depuis, les statistiques internationales se sont multipliées et affinées, des initiatives comparatistes interdisciplinaires se sont mises en place, conscientes de la nécessité d’abolir les distances instituées par les traditions éducatives nationales. Gabriel Langouët se trouve en mesure, en ce début du XXIème siècle de nous proposer un bilan riche et dense du capital humain planétaire en 2010.
Dans une première partie, Gabriel Langouët procède à une « déconstruction » et à une validation de l’Indice de Développement Humain, tel que le calcule la Banque mondiale, selon les orientations théoriques du prix Nobel Amartya Sen. L’indice (IDH) se construit sur trois composantes : le Produit intérieur brut par habitant, l’espérance de vie et le taux d’accès à l’instruction. Dans sa première partie, Gabriel Langouët a fait le choix de mesurer les effets séparés puis combinés des trois composantes. Les pays sont regroupés par décile (10 % de la population de notre Terre) des plus pauvres aux plus riches, selon le PNB par habitant. Et, dans chaque décile, on peut connaître la durée de l’espérance de vie et le taux d’accès à l’instruction. La méthodologie ingénieuse de Gabriel Langouët pour présenter les données permet d’éviter la lecture de tableaux croisés relativement abstraits ou de droites de régression difficiles à lire. Dans chacun des déciles, les pays gardent leur individualité, même s’ils sont classés par espérance de vie ou/et taux d’instruction croissants. Cette présentation permet, en outre, de fournir, pour chaque pays et sur le même tableau, des données complémentaires qui éclairent le sens de l’accès à l’instruction (alphabétisation des adultes, achèvement du primaire, accès au secondaire et au supérieur avec calcul du ratio filles/garçons pour chacune des mesures) et de l’espérance de vie (mortalité infantile, nombre d’enfants par femme, croissance de la population, population de plus de 65 ans). En gravissant sous la conduite d’un guide patient les échelons de richesse d’un décile à l’autre, on mesure presque instantanément les effets de la richesse matérielle sur le capital humain. Inutile pour cela d’aller directement aux extrêmes : quand on passe des « pays extrêmement pauvres » aux « pays très pauvres », on voit apparaître 4 pays (Cuba, Kirghizistan, Ouzbékistan et Vietnam) où l’espérance de vie dépasse 68 ans. Dans la même ascension, on rencontre, dans le premier décile, 11 pays sur 22 qui ont un taux d’accès au primaire inférieur à 55 % ; on n’en rencontre plus qu’un aux deux déciles suivants. On se convainc assez facilement, en suivant le guide, que la montée en richesse nous fait à chaque étape découvrir un monde différent : pour intégrer les pays plus riches, le critère du primaire ne suffit plus et il faut élargir l’échelle des espérances de vie. Santé et éducation marchent du même pas que la richesse. Et, dans l’ensemble, éducation et santé marchent aussi du même pas. C’est la première leçon.
Mais il y en a une autre, non moins importante au plan théorique comme au plan pratique : à chaque niveau de richesse, il y a des pays qui parviennent mieux que d’autres à transformer leurs atouts matériels en capital humain et culturel. Et c’est vrai, même dans les pays les plus riches, comme le montre le bénéfice supérieur en capital humain que les pays de l’Europe du Nord tirent de leur richesse matérielle, par rapport à ceux de l’Europe de l’Ouest. Les voyageurs ou tout simplement les téléspectateurs qui découvrent, à l’occasion d’une catastrophe, un pays dont ils ignoraient le nom pourront se rapporter aux précieuses informations fournies dans ce livre pour savoir s’il s’agit d’un pays exceptionnel ou d’un pays dans la norme, quitte à consulter pour en savoir plus historiens, géographes et anthropologues. C’est un livre ouvert, lecteur ! Et qui invite à tous les moteurs de recherche.
La problématique de l’IDH est fermement validée dans cette première partie. L’indicateur devient une variable essentielle dans la seconde, où sont examinés les effets s