Les mille peaux du capitalisme Tome 1
274 pages
Français

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Les mille peaux du capitalisme Tome 1 , livre ebook

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Description

Le capitalisme actuel paraît avoir perdu la lisibilité qui semblait le caractériser durant la période précédente au profit d'une diversité de configurations rassemblées derrière les termes de postfordisme, postindustrialisme ou de postmodernité. Ce "post" fonderait la prophétie d'une économie nouvelle (auto-entrepreunariat, travail à domicile, développement durable, responsabilité sociale des entreprises, etc.), dont l'originalité reste à interroger. L'enjeu de ce phénomène est-il la perpétuation du capitalisme par le renouvellement de son apparence externe et l'abandon de l'une de ses 1000 peaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2015
Nombre de lectures 30
EAN13 9782336381121
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
L’homme et la société

Revue internationale
de recherches et de synthèses en sciences sociales

Les mille peaux du capitalisme
I



Coordonné par

Olivier DARD, Claude DIDRY, Florent LE BOT et Cédric PERRIN








Revue soutenue par l’Institut des Sciences Humaines
et Sociales du CNRS et le CNL

L’Harmattan
L’homme et la société
Revue internationale
de recherches et de synthèses en sciences sociales



Secrétariat de rédaction
Jean-Jacques Deldyck - Université Paris 7 - Boîte courrier 7027
75205 Paris Cedex 13 - Téléphone 01 57 27 64 86
E-mail : deldyck@univ-paris-diderot.fr
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-73123-0
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre L’homme et la société Copyright Sommaire Modalités de soumission et d’évaluation des articles Éditorial « Anthropocène » ? Les mille peaux du capitalisme (I) Le capitalisme agraire au XIXe siècle : le champ des possibles Le développement durable en perspective historique : l’exemple des tanneries Développement durable, consumérisme politique et marketing « vert » : De nouvelles sources de justification du capitalisme ? L’éternel retour du sweating system ? Responsabilité sociale et implication territoriale contemporaine de Michelin à Clermont-Ferrand : une réactualisation du système d’encadrement paternaliste du début du XXe siècle ? Entre économie de la fonctionnalité et monopole : la United Shoe Machinery Company dans la première moitié du XXe siècle De l’illusion « post-mécaniste » à l’illusion « post-industrielle » Les dominations enchevêtrées Investissements épistémologiques de l’anthropologie du travail Retour sur la notion de « base syndicale » Le milieu CGT des banques en tensions Note critique Bombardement, drone, politique Comptes rendus Trente menteuses, trente ravageuses, trente polluantes Résumés/Abstracts L’homme et la société – Tables Adresse
Modalités de soumission et d’évaluation des articles
Conditions d’envoi des manuscrits
Les auteurs soumettant un manuscrit à L’homme et la société s’engagent à proposer un texte inédit et à ne pas le soumettre à d’autres revues. Les articles doivent être accompagnés d’un résumé en français et en anglais d’une dizaine de lignes maximum. Tout manuscrit doit être transmis en version électronique (format.doc) à :

Secrétariat de rédaction
deldyck@univ-paris-diderot.fr
01 57 27 64 86
Présentation des manuscrits
La première page de l’article indique le titre de l’article, les prénoms, noms, coordonnées et rattachements institutionnels des auteurs.
Le texte est saisi en double interligne. Les articles ne doivent pas excéder une longueur de 70 000 signes (ponctuation et espaces compris) et les comptes rendus de 10 000 signes.
Dans le texte, les références sont faites en notes de bas de page.
Modèles de notes :
Ouvrages : Gilles POSTEL-VINAY, La rente foncière dans le capitalisme agricole , Ville, Maspero, 1974.
Articles : Jean-Michel CHEVET, « Production et productivité : un modèle de développement économique des campagnes de la région parisienne aux XVIII e et XIX e siècles », Histoire & Mesure , 1994, vol. 9, n° 1-2, p. 101-145.
Ouvrages collectifs : Ronald HUBSCHER et Jean-Claude FARCY (dir.), La moisson des autres. Les salariés agricoles aux XIX e et XX e siècles , Ville, Creaphis, 1996.
Procédure d’évaluation des articles
Tout texte soumis pour publication, est évalué de manière anonyme par deux membres du comité de rédaction en exercice. Si ces deux évaluateurs sont d’un avis différent, un troisième lecteur est nommé pour départager. Lorsque le comité de rédaction en éprouve la nécessité, il peut solliciter l’avis d’un expert extérieur à la rédaction. La décision est transmise, par courriel, à l’auteur du texte par le secrétariat de rédaction. Le comité de rédaction se réserve le droit de demander toutes modifications qu’il juge nécessaire à apporter à l’article.
Tout article publié dans la revue est également publié en ligne via le portail Cairn.
Copyright
En contrepartie de la publication dans L’homme et la société d’une contribution, quelle qu’elle soit, l’auteur cède à la revue, à titre exclusif, les droits de propriété pour le monde entier, en tous formats et tous supports, en l’état, adaptée ou traduite, sous forme de livre ou sur internet. Cependant, à la condition qu’il demande l’accord préalable à L’homme et la société , l’auteur peut publier sa contribution dans un livre dont il est l’auteur ou auquel il contribue, à la condition de citer L’homme et la société comme source de première publication.
* * *

Éditorial
« Anthropocène » ?
L’ajout d’une nouvelle époque géologique, qualifiée d’« anthropo-cène », selon le terme proposé par Paul J. Crutzen (« Geology of Man-kind », Nature , 3 th of january 2002, 415, p. 23) qui a obtenu le prix Nobel de chimie, en 1995, en même temps que M. J. Molina et F. S. Row-land, pour des travaux sur la composition chimique de l’atmosphère et plus particulièrement sur la composition et la décomposition de l’ozone, est justifié aux yeux de certains membres de la communauté scientifique par le fait que l’espèce humaine serait devenue la principale force géologique de la Terre. Crutzen date le début de cette nouvelle époque de l’ère quaternaire de la fin du XVIII e siècle, aux origines de la révolution industrielle. Une troisième époque qui succède au pléistocène, d’une durée de plus de 2 500 000 ans, et à l’holocène, commencé il y a 12 000 ans. L’holocène, cet intermède interglaciaire qui a favorisé la civilisation agricole et industrielle, laquelle a franchi un seuil qu’entérine cette nouveauté dans la périodisation géologique.
Notre propos n’est certainement pas de discuter de la pertinence de l’introduction d’une nouvelle époque géologique, du fait même de notre incompétence, mais nous saisissons cette occasion pour interroger l’usage de ce néologisme « anthropocène » par un discours de type naturaliste. Une des manifestations significatives de cette capacité géologique de l’humanité étant les émissions de CO 2 dans l’atmosphère, il convient cependant de ne pas interpréter le point d’interrogation qui accompagne le terme « anthropocène » dans notre titre comme une adhésion aux thèses des climato-sceptiques. Nous sommes absolument convaincu de la réalité des modifications climatiques telles qu’elles sont mesurées dans les rapports du GIEC ainsi que de leur origine anthropogénique. Notre interrogation porte donc précisément sur le caractère naturaliste du diagnostic.
« Nature » n’a pas, selon nous, de validité réaliste, mais exclusivement une valeur normative ; c’est la catégorie de « monde » qui permet de désigner et de conceptualiser la réalité. Catégorie élaborée par la phénoménologie husserlienne, et que Beauvoir, Merleau-Ponty et Sartre, entre autres, ont su faire fructifier.
Au tout début de la Phénoménologie de la perception , dans l’avant-propos, Merleau-Ponty définit la phénoménologie comme l’étude des essences pour préciser sans attendre qu’elle est « aussi une philosophie qui replace les essences dans l’existence et ne pense pas qu’on puisse comprendre l’homme et le monde autrement qu’à partir de leur ‘facticité’. C’est une philosophie transcendantale qui met en suspens pour les comprendre les affirmations de l’attitude naturelle, mais c’est aussi une philosophie pour laquelle le monde est toujours ‘déjà là’ avant la réflexion, comme une présence inaliénable , et dont tout l’effort est de retrouver ce contact naïf avec le monde pour lui donner enfin un statut philosophique. » (Paris, Gallimard, 1945, p. I. Nous soulignons MK) Lorsque Husserl invite à un retour aux choses mêmes, il désavoue du même coup le déterminisme

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