Oser les changements en Afrique
150 pages
Français

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Oser les changements en Afrique , livre ebook

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Description

Malgré toutes les richesses naturelles dont elle dispose, l'Afrique vit à la périphérie des évolutions technologiques et l'élite africaine, particulièrement centrafricaine, doit se remettre en cause. Elle doit revoir son système éducatif et adapter sa méthode politique. Elle doit s'engager vers le changement de son mode d'appréhension et de compréhension et utiliser ses forces pour trouver ce qui permettra de faciliter le décollage économique de l'Afrique.

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2008
Nombre de lectures 273
EAN13 9782336253015
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
René NGANOU KOUTOUZI (sous la direction), Problématiques énergétiques et protection de l’environnement en Afrique, 2008.
Calixte BANIAFOUNA, La Bataille de Brazzaville . 5 juin-15 octobre 1997. Le coup d’Etat le plus long et le plus meurtrier du monde : 10 000 morts , 2008.
Ange Edouard POUNGUT, A cœur ouvert pour le Congo Brazzaville, mon beau pays. Entretien avec Calixte Baniafouna, 2008.
André CHAMY, Saddam Hussein : le crime et la potence, 2008.
Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA, La Violence politique au Congo-Brazzaville. Devoir de mémoire contre l’impunité, 2008. Banianga MUNONGO, Congo-Kinshasa: le chemin de la démocratie, 2008.
Jean BRUNATI, De l’esclavage des Noirs à celui des camps nazis , 2008.
Jean-Roger ZIKA, Réflexions sur la question noire. Réponse à Gaston Kelman, 2008.
Jean-Pierre AKUMBU M’OLUÑA, Libres propos sur les réformes juridiqes au Gabon, 2008.
Gaspard MUSABYIMANA, Rwanda : le mythe des mots. Recherche sur le concept « akazu » et ses corollaires, 2008. Pierre MANTOT, Le projet de société des Matsouanistes, 2008. Juste Joris TINDY-POATY, À propos de l’œuvre de Pierre Claver Akendengué, 2008.
Jean-Alexis MFOUTOU, La langue française et le fait divers au Congo - Brazzaville , 2008.
Edna DIOM, Côte d’Ivoire. Un héritage empoisonné, 2008.
Oser les changements en Afrique

Jean-Pierre Mara
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296060586
EAN : 9782296060586
La recherche perpétuelle de méthode de changements social comme fondement du décollage socio-économique doit être le but noble de la génération postindépendance
J.P. MARA
Dédicace
A mon père Clément MARANZAPA ;
A mon oncle Pierre-Lambert MANGAMBAS ;
A ma femme pour son support au quotidien ;
A mes enfants et à ma mère ;
A mon cher pays d’origine
Remerciements
Au Colonel Thierry Jacques Gallo, attaché militaire de l’ambassade de la République Centrafricaine à Paris pour m’avoir encouragé à publier ce livre ;
A monsieur Gilbert Nadiguine, ancien conseiller culturel à l’ambassade de la République Centrafricaine à Paris ;.
A Mme Gréla, Mme Julie Douzima
A monsieur Carlos Mbéti ;
pour leurs précieux conseils dans la rédaction.
Sommaire
Points de vue - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements Introduction Chapitre 1 - Constat de confusion Chapitre II - Les défis du changement Chapitre III - Quelques idées d’application Conclusion Annexe - Quelques images
Introduction
L’Afrique est présentée sur Internet et dans les autres média comme « le deuxième continent au monde par sa population et le deuxième ou le 3 e , selon que l’on considère l’Amérique comme un ou deux continents, par son étendue, après l’Asie. D’une superficie de 30.221.532 km 2 en incluant les îles, elle couvre 6.0 % de la surface terrestre, et 20,3 % de la surface des terres émergées. Avec une population estimée à 900.000.000 habitants en 2005, les Africains représentent 14% de la population mondiale ». L’Afrique comprend 46 pays en incluant Madagascar, et 53 avec tous les archipels. Elle est considérée comme étant le lieu d’origine de l’être humain et de la branche des Hominidae. Pour cette raison, beaucoup d’africains tiennent leur continent comme le berceau de l’humanité.

Malgré ses richesses naturelles, le continent vit à la périphérie des évolutions technologiques et à la marge de toutes les manifestations socio-économiques du monde. Il apparaît dans cette dérive comme un concentré de tous les pessimismes aliénants de notre époque, traduits par diverses pandémies, la misère, la paupérisation, les multiples crises tous azimuts.

Ce livre est de fait une réflexion sur les causes du piétinement de cette Afrique des fatalités en prenant pour exemple la République Centrafricaine (RCA) 1 . Il pose aussi un autre regard sur les conditions du développement socio-économique de ce pays par un ingénieur de formation. Ce livre n’est pas un guide politique. Il traite les sujets d’une façon chronologique propre et structurée dans l’esprit du constat d’anomalie et de confusion du fonctionnement des sociétés africaines en général et centrafricaine en particulier.

Je souhaite présenter cette réflexion comme une prise de parole sur l’état des lieux du continent en général, et de notre pays le Centrafrique en particulier. J’espère que mes compatriotes africains et centrafricains pourront pour leur part approfondir la thématique à travers les sujets évoqués pour nous permettre de voir plus clair. Je me donne la possibilité d’exprimer ce que certains pensent tout bas, c’est-à-dire notre possibilité de changer notre vie si nous prenons conscience de nos atouts. C’est la raison pour laquelle je me permets de dire les choses sans tabou, quitte à heurter la sensibilité de certains en pointant du doigt les confusions dans la gestion de nos pays, afin d’attirer l’attention des élites politiques sur le sens de la responsabilité.

Ceci dit, il se pose aussi la question de l’identité. Lors du débat sur la constitution de la République Centrafricaine en 1993, je fus témoin de cette confusion chez des politiciens centrafricains qui suggéraient de présenter leur pays par rapport à ses voisins en ces termes: la RCA est un pays situé au cœur de l’Afrique au sud de tel pays, au nord, à l’est ou à l’ouest de tels autres. Avec une minorité de personnes, dont maître Léon Ouangago, 2 nous nous sommes insurgés contre cette façon de présenter notre pays. La séance de la concertation des forces démocratiques avait eu lieu du 22 octobre 1994 au 6 novembre de la même année, présidée par le feu Ambassadeur Nestor Kombot Naguemon 3 .

A notre initiative, une proposition de changement du nom de la République Centrafricaine avait été votée par l’assemblée; mais comme il s’agissait d’une entité superficielle, ce vote à la majorité des 3/4 n’a pas été suivi d’application. Nous avions à ce moment rédigé une des constitutions les plus démocratiques que Patassé 4 n’a pas su respecter. Ce rappel est symptomatique de la problématique de la question identitaire tout comme celle liée au non respect des textes fondamentaux, tous deux des points d’achoppement des décisions politiques en République Centrafricaine.

En France, la République Centrafricaine n’est connue qu’à travers l’évocation de l’affaire des diamants du 10 octobre 1979. Sans cette précision, nombre de Centrafricains se retrouvent confrontés à des difficultés quand il est question de présenter leur pays. Certains citent Jean-Bedel Bokassa 5 , d’autres reprennent la description géographique. Il y a ceux qui s’énervent, s’étonnant que leurs interlocuteurs ne puissent savoir où se situe la RCA.

A l’époque, le “Canard enchaîné” avait dévoilé l’affaire des diamants, un mois après le renversement de Bokassa le 20 septembre 1979 par l’armée française. Selon l’information de l’époque, une plaquette de bijoux d’une valeur estimée à un million de francs avait été offerte par l’Empereur de Centrafrique à Valéry Giscard d’Estaing 6 en 1973 alors qu’il était ministre des finances. Au moment de cette révélation, Valéry Giscard d’Estaing est président de la République. Il peinera à trouver des explications pour justifier ce somptueux cadeau. L’affaire des diamants écornera l’image du président Giscard d’Estaing au point de contribuer à son échec de 1981 face à François Mitterrand. Aujourd’hui, seule l’évocation de ce scandale politique provoque tout type de commentaire sur les relations France-Afrique.

Beaucoup de Centrafricains de la diaspora expriment leur projet de voyage au pays par «je dois me rendre à Bangui » comme si l’ensemble du pays se réduisait à sa capitale. Ceci est l’une des preuves d’une véritable crise d’identité. Plus tard, je me suis rendu compte que la vraie raison de cette défaillance dans la présentation de notre pays vient de l’héritage colonial et du système éducatif.

Ma réflexion porte dans un premier temps sur les carences dans le fonctionnement des institutions dont j’attribue les causes au dysfonctionnement du système éducatif hérité de la colonisation.

Dans un deuxième temps, je proposerai une esquisse de solutions permettant aux élites de sortir du comportement de colonisés dans lequel elles se sont enfermées. Il est nécessaire que l’élite centrafricaine apprenne à faire elle-

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