PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT SUR L HÉRITAGE CULTUREL EN AFRIQUE
220 pages
Français

PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT SUR L'HÉRITAGE CULTUREL EN AFRIQUE , livre ebook

-

220 pages
Français

Description

Les biens culturels africains, plus communément désignés sous l'appellation de " Art Africain " ont un intérêt sur le plan économique. Dans une perspective de développement endogène et avec sa Théorie Monétaire de Protection des Biens Culturels, l'auteur propose un modèle pour une politique efficace de mobilisation et de canalisation de ceux-ci.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2001
Nombre de lectures 40
EAN13 9782296141131
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Perspectives de développement
pour I'héritage culturel en A rnqueCollection Études Africaines
Dernières parutions
Pierre DANHO NANDJUI, La connaissance du Parlement ivoirien,
2000.
Arsène OUEGUI GOBA, Côte d'Ivoire: quelle issue pour la transition ?,
2000.
Mahamoudou OUÉDRAOGO, Culture et développement en Afrique: le
temps du repositionnement, 2000.
Mourtala MBOUP, Les Sénégalais d'Italie, Emigrés, agents du
changement social, 2000.
Jean-Baptiste Martin AMVOUNA ATEMENGUE, Sortir le Cameroun
de l'impasse, 2000.
Emmanuel GERMAIN, La Centrafrique et Bokassa (1965-1979),2000.
Marcel GUITOUKOULOU, Crise congolaise: quelles solutions ?, 2000.
Cheikh Yérim SECK, Afrique: le spectre de l'échec, 2000.
Félix YANDIA,La métallurgie traditionnelle du fer en Afrique centrale,
2001.
Facinet BÉAVOGUI, Guinée et Liberia xvr -~ siècles, 2001.
Richard MBOUMA KOHOMM, Cameroun: le combat continue, 2001.
Alain GONDOLFI, Autrefois la barbarie, 2001.
A.C. LOMO MYAZHIOM, Mariages et domination française en Afrique
noire (1916 -1958),2001.
A.C. LOMO MYAZHIOM, Sociétés et rivalités religieuses au Cameroun
sous domination française (1916 -1958),2001.
Célestin BLAUD, La migration pour études, 2001
Y. E. AMAÏZO, Naissance d'une banque de la zone franc : 1848-1901,
2001.
A.Y. SAWADOGO, Le président Thomas Sankara, chef de la révolution
burkinabé, 2001.Joseph Ndeffo Fongué
Perspectives de développement
sur I'héritage culturel en Afrique
Les biens culturels africains
Monographie de recherche
L'Harmattan L'Harmattan Inc. L'Harmattan Hongrie L'Harmattan Italia
5-7, rue de l'École-Polytechnique 55, rue Saint-Jacques Hargita u. 3 Via Bava, 37
75005 Paris Montréal (Qc) 1026 Budape~ 10214 Torino
FRANCE CANADA H2Y lK9 HONGRIE ITALIE@ L'Harmattan, 2000
ISBN: 2-7475-0003-9Introduction
0.1. Problématique
Les biens culturels africains, communément désignés sous
l'appellation de "Art Africain", sont depuis le début du siècle
dernier d'un intérêt particulier pour l'Ethnologie,
l'Archéologie, l' Art et l'Histoire de l'Art, et demeurent dans
ces domaines précités un champ de recherche singulier.
Malgré l'influence particulièrement remarquable de l' Art
africain dans l'histoire de l'art1 , les biens culturels africains
ont pendant une longue période fait l'objet de plusieurs
préjugés dans lesquels (1) leur reconnaissance en tant que
"ART" n'était pas acceptée, et dans lesquels (2) ils n'étaient
I Les biens culturels africains ou Art africain sont considérés comme racines du
cubisme et de l'art moderne et demeurent à ce titre la source d'inspiration des
artistes de renommée de I'Avant garde tels que PABLO PICASSO~ EIN
MATISSE et JAN GRIS.étudiés et présentés que superficiellement, tant et si bien
qu'ils demeurent jusqu'à nos jours à travers divers de leurs
aspects largement inconnus. De plus, les biens culturels
africains ont été victimes pendant longtemps (et le sont
encore de nos jours) d'une série de sabotages émotionnels2,
dans lesquels on essaie, et sous l'influence présente de
l'Eurocentrisme, de ne pas reconnaître leurs fondements
scientifiques et leurs qualités esthétiques. Les rapports
conflictuels entre le Christianisme et l'Animisme en Afrique
ont également contribué dans une très large mesure à
accroître le mépris et accentuer la méconnaissance des biens
culturels africains. Plusieurs autres tentatives ont tellement
œuvré dans le sens d'une marginalisation de l'Art africain,
tant et si bien que les biens culturels africains ne sont en
général restés que des simples objet de recherche. Et même
en tant qu'objets de recherche, ils n'ont intéressé que les
domaines précités, restant méconnus par d'autres disciplines,
à l'instar de l'Economie Politique, où ils sont pourtant,
comme on le verra dans la présente recherche, d'un intérêt
particuli er.
Le négoce des biens culturels africains, commencé depuis le
XVIIe siècle, a pris de l'ampleur au fil des ans, et en
particulier depuis les années 1970. Malgré les tentatives de
2 Voir à ce sujet SCHEADLER ( 1992 ) quand il note: "Im Laufe der letzten
Jahre hat sich, besonderes in den Véreinigten Staaten, eine Bewegung etabliert,
die var allem bei den Universitaten, aber auch bei den Medien Aufnlerksamkeit
und Interesse hervorrufen konnte; sie hat erst auch VOl"kurzenl auch Europa
erreicht... Del" Grundtenor diesel" emotional aufgeheizten Ideenwelt ist, daj3 del"
) versucht, dem Rest del" Welt seine Ideale, seinenlannliche Weij3e( "white nlale"
Kultur und-selbstverstandlich-seine Vorstellung über die Geschichte der
Alenschheit aufzuzwingen, kurz, eine Art Weij3er-Mann-Zentrisnlus zu
produzieren, wenn man sich nicht scheut, einen solchen BegrifJ zu artikulieren.
Diese Haltung des mannlichen Weij3enschliej3t nach Meinung diesel" Bewegung
auch z.B. die ideelle Aneignung nicht-weij3en kulturellen Eigentun1s ein, d.h. die
Integration aller Art von Kunst und Kultur nicht-weij3en Ursprungs in westliche
Ideen und in die westliche Kultur.
"
4sabotage et les attitudes de mépris ci-dessus évoquées à
l'égard des biens culturels africains, ces derniers se sont
imposés internationalement, et sont aujourd 'hui reconnus de
par le monde comme ART et respectés comme tel. Le
marché des biens culturels africains apparaît de plus en plus
d'importance sur le plan économique. Ce marché qui pour
l'essentiel demeure informel, se développe de plus en plus, au
point d'être classé par l'ICOM comme second marché
parallèle le plus important du monde après celui de la
drogue3. Il en existe aussi des marchés formels (galeries,
ventes aux enchères, foires portant sur les Arts et les
antiquités...), sur lesquels l'évolution de certains indicateurs
(volume des transactions, rentabilité, indices des prix...)
illustre davantage combien les biens culturels africains
restent d'importance sur le plan économique. Diverses
œuvres ou collections de biens culturels africains ont
jusqu'ici fait l'objet des ventes évaluées à plusieurs millions
de Dollars américains, ce qui a permis à l'Art africain
d'atteindre le niveau des records internationaux enregistrés
sur le marché de l'Art. Les biens culturels africains sont de ce
fait devenus un domaine de collection unique en son genre de
part le monde, et sont considérés par les consommateurs (ou
collectionneurs), comme biens de luxe et/ou comme
richesses remplissant les mêmes propriétés spécifiques que
les biens culturels européens ou américains. Plusieurs musées
d'Arts Ethnographiques existent de part le monde et
s'emploient également à promouvoir et à conserver le capital
culturel que représentent les biens culturels africains, perçus
dans ce cadre comme biens publics et comme patrimoine
commun de l'humanité. Il est également possible à travers les
biens culturels africains, de beaucoup apprendre du secteur
3 VoirJAE Avri11994
5traditionnel africain4, et d'avoir par là même la possibilité de
trouver des solutions à certains problèmes existants à
l'intérieur même de l'environnement culturel5, en particulier
dans le contexte actuel où la nécessité d'une redéfinition de la
conception de la notion de développement fondé sur le
modèle occidental s'impose6.
Un autre problème qui se pose avec acuité concerne celui de
la protection des biens culturels africains qui restent jusqu'à
nos jours exposés à un trafic international incontrôlable,
créant par là même des pertes extrêmement élevées en terme
de bien être collectif, étant donné que les biens culturels sont
aussi des biens publics dont l'exportation représente des
pertes de valeurs en canaux de transmission de l'héritage
culturel. Le phénomène "bien culturel" est de nos jours
d'autant plus important que le rapatriement des biens
culturels est discuté dans beaucoup d'autres pays notamment
développés?, alors que l'Afrique continue d'en être la victime
d'importantes exportations d'une part, et d'autre part qu'il
n'existe en Afrique aucune politique orientée vers la
mobilisation et la canalisation des stocks encore existants8.
Pour toutes ces raisons, il app

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents