Pourquoi les sciences économiques nous conduisent dans le mur ?
228 pages
Français

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Pourquoi les sciences économiques nous conduisent dans le mur ? , livre ebook

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Description

Pour dépasser le dilemme entre croissance économique (PIB) pour lutter contre le chômage et décroissance pour préserver notre environnement, il faut arrêter d'identifier la valeur des biens et des services à leur seule valeur d'échange, c'est-à-dire à leur prix. Cet ouvrage fait des propositions pour réfléchir aux principales caractéristiques que devrait avoir la notion de valeur et de richesse économique pour répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux de nos sociétés.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 29
EAN13 9782296469488
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pourquoi les sciences économiques nous conduisent«dans le mur » ?
Reconsidérer nos visions du monde, nos systèmes de valeurs et nos conceptions de la richesse
Cet ouvrage a été réalisé, pour le compte desÉditions LHarmattan, sous la responsabilité de Pierre CROCE, Chargé de mission sur la politique de publication de lUniversité PierreMendèsFrance, Grenoble 2
Illustration de couverture:©(2009) Murielle Ouarab Campillo :«BABYLONE », (15uvres). Peinture acrylique sur toile, 100 x 100 cm, Site internet : wwwmurielleouarab.com. Collection particulière, tous droits réservésàcette publication, reproduction interdite.
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
©LHarmattan, 2011 ISBN : 9782296552630 EAN : 9782296552630
Jacques Perrin
Pourquoi les sciences économiques nous conduisent«» ?dans le mur
Reconsidérer nos visions du monde, nos systèmes de valeurs et nos conceptions de la richesse
«La Librairie des Humanités» LHarmattan, 2011
Du même auteur sur linnovation technologique et le développement économique
Même éditeur : Pilotage etÉvaluation des Processus de Conception, (dir.), LHarmattan, Paris, 1999. Valeurs et Développement durable, questionnement sur la valeur économique, LHarmattan, Paris, 2004.
Autres : Les Transferts de Technologie, La Découverte, Paris, 1983 (traduit en espagnol, grec, et arabe). Comment naissent les Techniques. La Production sociale des Techniques, Publisud, Paris, 1988.  «Construire une Science des Techniques », (dir.)Linterdisciplinaire, Lyon, 1991. Changement institutionnel et changement technologique,évaluation, droits de propriété intellectuelle, système national dinnovation, (codirection),Éditions du CNRS, Paris, 1995. The role of design in the social shaping of technology, Brusells, European Commission, DG XII, COST A4, 1996. Concevoir linnovation industrielle. Méthodologie de conception de linnovation,Éditions du CNRS, Paris, 2001. Conception entre Science et Art, (dir.), Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, 2001. Coopération et Connaissance dans les systèmes industriels, (codirection) Hermès/Lavoisier, Paris, 2002.
Remerciements Je tiensàremercier Liliane Bensahel, enseignanteàlUniversité PierreMendèsFrance de Grenoble, pour son travail de relecture du manuscrit, ses commentaires ainsi que ses encouragements pour explorer des thèmes de recherche trop longtemps délaissés. Jadresse également mes remerciementsàPierre Croce, Chargé de mission sur la politi que de publication de lUniversité PierreMendèsFrance qui a assuré la mise en forme et les corrections de ce texte.
La Librairie des Humanités
Dirigée par Thierry MÉNISSIER, docteur de lEHESS, Maître de Conférences de philosophie politiqueàlUniversité PierreMendèsFrance, Grenoble 2, et Pierre CROCE, Chargé de mission sur la politique de publicationàlUniversité PierreMendèsFrance, Grenoble 2.
La Librairie des Humanitésest une collection coéditée par lesÉditions LHarmattan et lUniversité PierreMendèsFrance de Grenoble. Destinéeàrecevoir, dans ses diverses séries, des textes couvrant tout le champ des sciences sociales et humaines, son caractère universitaire lui fait devoir et privilège de promouvoir des travaux de jeunes auteurs autant que de chercheurs chevronnés.
Membres du Conseil scientifique de la collection : Fanny Coulomb, sérieÉconomie Jérôme Ferrand, sérieDroit Thierry Ménissier, sérieSciences de lHomme Alain Spalanzani, sérieGestion Jacques Fontanel, série«Côté cours» JeanWilliam Dereymez, séries«Mémoire des Alpes» et«Sentiers de la Liberté»
Dans la même collection
J. Ferrand, H. Petit (Dir.)LOdyssée des Droits de lhomme(2003) TomeIFondations et naissances des Droits de lhomme TomeIIMises enuvre des Droits de lhomme TomeIIIEnjeux et perspectives des Droits de lhomme A. Blanc, A. Pessin (Dir.)LArt du terrain. Mélanges offertsàHoward Becker,(2003) C. AmourousQue faire de lhôpital ?(2004) Y. Chalas (Dir.)LImaginaire aménageur en mutation(2004) J.L. Chabot, Ch. Tournu (Dir.)Lhéritage religieux et spirituel de lidentité européenne(2004) E. Bogalska MartinEntre mémoire et oubli. Le destin croisé des héros et des victimes(2004) A. Ferguène (Ed.)Gouvernance locale et développement territorial(2004) C. Offredi (Dir.)La dynamique de lévaluation face au développement durable(2004) L. DowborLa mosaïque brisée ou léconomie audelàdes équations(2004) P. ChaixLe rugby professionnel en France(2004) Y. Polityet al.(Dir.)Lorganisation des connaissances. Approches conceptuelles(2005) J.L. Chabot, P. Didier, J. Ferrand (Eds)Le Code civil et les Droits de lhomme(2005) D. RigauxLe Christ du dimanche. Histoire dune image médiévale(2005) C. Martinet al.Pologne, la longue marche(2005) M. Lequan (Dir.)Métaphysique et philosophie transcendantale selon Kant(2005) L. Bensahel, P. Marchand (Eds)Les régions de Russieàlépreuve des théories et pratiques économiques(2005) H. LerouxDe la phénoménologieàla sociologie de la connaissance(2006) O. ForlinLes intellectuels français et lItalie 19451955(2006) G. OrcelLa rue«choisie »(2006) T. Ménissier (Dir.)Lidée dempire dans la pensée politique, historique, juridique et philosophique(2006) S. PlanaLe prosélytisme religieuxàlépreuve du droit privé(2006) M. KauffmannGouvernance économique mondiale et conflits armés(2006) C. Abattu, B. Lamotte (Dir.)Diversité et inégalités : quelles pratiques de formation ?(2006) G. Cauquil (Dir.)Évaluer les politiques sociales(2006) A. A. TaïrouAnalyse et décisions financières(2006) S. HernandezLe monde du conte, Contributionàune sociologie de loralité(2006) I. VezeanuLidentité personnelleàtravers le temps(2006) S. Galet al.(Eds)Figures de la médiation sociale(2006)
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Avantpropos
Le titre complet du présent ouvrage est :Pourquoi les sciences économiques nous conduisent dans le mur des catastrophes écologiques et des explosions sociales ? Linterrogation sadresse aux sciences économiques au pluriel car il existe plusieurs courants de la pensée économique, il existe plusieurs théo ries économiques qui ont pour nom : théorie classique, théorie marxiste, théorie néoclassique, théorie institutionnaliste,La théorie néoclassique e est depuis le milieu du XX siècle la théorie dominante au niveau mondial tant dans les instances économiques, politiques quuniversitaires. Le titre de cet ouvrage voudrait attirer lattention des économistes et des nonéconomistes sur létat de la production des connaissances et sur les débats au sein des sciences économiques qui ne sont pasàla hauteur des enjeux environnementaux et socioéconomiques que nos sociétés ont aujourdhui, et encore plus dans les prochaines années,àaffronter. Pour construire un avenir possible, des innovations devrontêtre mises enuvre tant au niveau sociopolitique quau niveau de la pensée économique. De nombreuses voix se sont élevées depuis quelques années pour appeler de leurs vux une autre manière de définir et de mesurer la richesse. Lambiguïté du langage économique est dutiliser des mots de tous les jours pour en donner un sens plus spécifique. Il en est ainsi des concepts économiques de richesse et de valeur. La richesse dans son acceptation générale, qui a de nombreux aspects et qui peut toucher de nombreux domaines de la vie, y compris la vie culturelle et artistique, ne doit pasêtre confondue avec le concept de richesse économique qui peut prendre une signification différente suivant les courants de la pensée économique. Il en est de même de la valeur économique qui est différente de la valeur dans son acceptation générale. On doit rappeler avec force que chaque théorie économique sest crééeàpartir dune manière particulière de définir ce quest la valeur économique. La valeur économique est le pilier fondateur de toute théorie économique.
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JACQUESPERRIN
Àtravers lhistoire de nos sociétés, on peut découvrir que les notions de richesse, dans son acceptation générale, ont évolué en fonction de lévolution des systèmes de valeurs de ces sociétés, et plus encore en fonction de la«» qui orientent et organisent les comvision du monde portements des individus au sein de chaque société. e Lhistoire de la pensée économique (voir 3 partie) permet de mettre en avant les relations qui se sont tissées entre une vision du monde qui prévalait dans une société,àun moment donné, et les notions de valeur et de richesse économiques qui ont structuré telle ou telle théorie économi que. Lhistoire de la pensée économique permet davancer lhypothèse que toute théorie économique est historiquement et culturellement déterminée. En définitive, il ne suffit pas de vouloir reconsidérer notre conception de la richesse économique, il nous faut plus fondamentalement reconsidérer la notion de valeur économique de la théorie économique actuellement dominante qui oriente, depuis plusieurs décennies, les analyses et les décisions qui sont prises par les acteurs économiques et politiques tant dans les pays industrialisés que dans la plupart des pays du Sud. Pour penser autrement la richesse, nous devons concevoir une alternative ou des alternativesàla valeur économique qui est au fondement de la théorie néo classique et qui identifie valeur et prix. Tant quon restera dans cette conception de la valeur économique, on continuera dévaluer la richesse dun paysàpartir de la valeur monétaire de son PIB et on continuera didentifier laugmentation de richesse avec«plus davoirs ». Lambition de cet ouvrage nest pas de proposer une nouvelle théorie économique, mais de proposer des orientations de travail pour réfléchir aux principales caractéristiques que devraient avoir les notions de valeur et de richesse économiques pour répondre aux enjeux sociétaux et e environnementaux de nos sociétés au début de ce XXI siècle. Cet ouvrage devrait intéresser les économistes, mais il a été conçu pourêtre lisible par 1 des nonéconomistes . Il sadresseàtous ceux qui sinterrogent sur les moyensàmettre enuvre, aujourdhui, pour permettre aux générations futures : dhabiter une planète Terre qui soit encore écologiquement accueillante ; de vivre au sein dorganisations sociales et politiques qui soient «», cforce de vie estàdire qui donnent envie de vivre ensemble tout en favorisant le plein développement des potentialités de chaque individu.
1 Seule la troisième partie nécessite des connaissances en sciences économiques, la lecture de cette partie nest pas indispensable pour comprendre les enjeux exposés dans cet ouvrage.
Introduction
«Le langage économique est incapable de définir la richesse ou la misère en termes autres que quantitatifs, de sorte que ni lune ni lautre ne sont reconnues par les pouvoirs domi nants pour ce quelles devraientêtre : une vitalisation ou au contraire un affaiblissement de lapotentiaintérieure. Il en résulte que ce qui fait la force des personnes, leur capacité dêtre, de vivre, dagir, de même que leur sens de ce qui est bon et de ce qui est suffisant est niéàprofit de chiffres indi quant dans quelle mesure elles sont ou non susceptibles de contribueràla croissance dune méga machineàproduire le type de biens de consommation assurant aux entreprises le plus grand profit et garantissant au capital les conditions de 2 son accumulation » . «La maladie de la valeur tue parce quelle prive de sens des êtres. Isolant les individus, elle leur dissimule la réalité ; un 3 autre monde est possible» . OIT UN QUINTAL DE BLÉ, produit dans une grande exploitation semeSnces, dengrais et de pesticides, éventuellement audelàde ce que céréalière hautement mécanisée oùun homme cultive 150 hectares «en utilisant tout ce que lagroindustrie peut lui«deoffrir » lenvironnement peut ingurgiter. Soit un autre quintal de blé, produit dans une petite exploitation avec un rendement de moitié moindre, utilisant peu de fertilisants. Lequel de ces deux quintaux de blé, de même valeur marchande, contribue le plusàla création de richesse ?
2 Majid Rahnema et Jean Robert,La Puissance des pauvres, Actes Sud, Paris/Arles, p. 51. 3 Max Dorra,Le Mondedu 3 mars 2010.
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JACQUESPERRIN
Pas lombre d:un doute cest, de loin le premier ! En effet, ce quintallàa donné lieu aux flux monétaires les plus importants. Or, ce sont eux, et eux seuls qui comptent dans notre système de comptabilité natio nale. Peu importe que lessentiel de la richesse produite soit approprié par lagroindustrie. Peu importe que ce mode de production soit le reflet dune agriculture se réduisantàquelque 150 000 exploitations en France. Peu importe les éventuelles atteintesàlenvironnementAu contraire, les coûts de dépollution viendront sajouter aux flux monétaires précédents, 4 gonflant encore larichesseproduite » . Cet exemple illustre bien les interrogations qui ont surgi depuis plusieurs années sur la manière de mesurer la richesse produite par un pays àpartir du calcul de son PIB (Produit Intérieur Brut).Àla demande du Président de la République Française, Nicolas Sarkozy, une commission dexperts internationaux, comprenant deux Prix Nobel déconomie Joseph Stiglitz et Amartya Sen, a travaillé durant les années 2008 et 2009 sur«la mesure de la performance économique et du progrès social ». Lobjectif fixé était de développer«une réflexion sur les moyens déchapperàune approche trop quantitative, trop comptable de la mesure de nos perfor mances collectives» et délaborer de nouveaux indicateurs de richesse. Suiteàla création de la Commission Stiglitz, quelques économistes ayant travaillé sur la question des nouveaux indicateurs de progrès«audelà du PIB », et dans«une vision renouvelée de la richesse ou du dévelop pement humain durable », ont fondé le Forum pour dAutres Indicateurs 5 de Richesse (FAIR) . Dans une déclaration, appelée Manifeste de FAIR, les membres de ce forum, prennent acte que«les déséquilibres environnemen taux, sociaux et économiques sont aujourdhui tels que considérer le«bien être de tous » comme axe central dun nouveau projet sociétal (et donc de la notion de progrès) ne relève plus tant dun seul retour aux visions humanistes que dune impérieuse nécessité au bénéfice de la survie de tous ». Et de souligner«nous pouvons dire cyniquement que, grâce aux impacts destructeurs et désormais incontestables du changement climatique, ou encore aux effets en chaîne de la crise financière, les avis convergent peuàpeu vers lidée que changer de système de référence nest pas une 6 alternative, mais la seule issue possible » . Pour«», le manisortir du mur feste de FAIR propose de sinspirer des propos dAlbert Einstein :«Pour résoudre un problème, il faut changer létat desprit qui la créé ».
4 Célina Whitaker, Tous comptes faits, questce que la richesse ?,Transrural, n°215, juin 2002. 5 Une synthèse des travaux sur les nouveaux indicateurs de richesse peutêtre trouvée dans le livre de Jean Gadrey et Florence JanyCatrice,Les nouveaux indicateurs de richesse, La Découverte, Paris, 2005. 6 Manifeste FAIR, déc. 2008, disponible sur www.idies.org/index.php?category/FAIR.
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