Puissance et décadence des Etats
162 pages
Français

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Puissance et décadence des Etats , livre ebook

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Description

Au cours des siècles, puissance et décadence se sont succédé dans divers pays. Ainsi la décadence des Etats industrialisés est-elle programmée. Est-ce une fatalité ? Pas si nous remplaçons les règles économiques injustes actuellement en vigueur par les règles d'un fonctionnement harmonieux des économies nationales et de l'économie internationale. Ces règles, déduites d'une théorie économique rationnelle, existent et permettraient d'établir un certain équilibre économique et social dans le monde.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 117
EAN13 9782296802964
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PUISSANCE ET DÉCADENCE
DES ÉTATS

La solution économique
Elie Sadigh


PUISSANCE ET DÉCADENCE
DES ÉTATS

La solution économique
Du même auteur
Moneta e Produzione , ouvrage collectif, Giulio Einaudi Editore, collection « Scientifica Einaudi », 1988.
La Rente foncière , ouvrage collectif, Ed. adef (Association des Etudes foncières), 1990.
Crise et dépense du profit , préfacé par Augusto Graziani, professeur à l’Université de Rome La Sapienza, Ed. Latec, Centre national de la recherche scientifique, Université de Bourgogne, 1994.
La Théorie économique dominante : un siècle d’imposture , Ed. L’Harmattan, 1998.
Principes de l’économie salariale , Ed. L’Harmattan, 1999.
Du libéralisme ou de la loi du plus fort à l’économie politique , Ed. L’Harmattan, 2001.
Valeur, prix et capital , Ed. L’Harmattan, 2002.
Etude économique et géopolitique du développement , Ed. L’Harmattan, 2003.
Plein-emploi, chômage : synthèses critiques et propositions , Ed. L’Harmattan, 2003.
La Propriété : le propre, l’appropriation , ouvrage collectif, Ed. Ellipses, 2004.
The Monetary Theory of Production, Tradition and perspectives , ouvrage collectif, Ed. Palgrave Macmillan, 2005.
Méthodologies économiques et éthiques scientifique , Ed. L’Harmattan, 2006.
Délocalisations, chômage : les remèdes , Ed. L’Harmattan, 2006.
Organisation mondiale du commerce. La supercherie , Ed. L’Harmattan (traduit en russe), 2007.
Des inégalités économiques aux inégalités sociales. Propositions pour un monde plus juste , Ed. L’Harmattan, 2008.
Le développement durable et équitable , Ed. L’Harmattan, 2008.
Economie politique et politique économique. Pour une économie sans crise , Ed. L’Harmattan, 2009.
Afrique, le continent pillé : atouts, handicaps, perspectives et propositions , Ed. L’Harmattan, 2009.
La financiarisation : capital contre travail , Ed. L’Harmattan, 2010.

© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54353-9
EAN : 9782296543539

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Avant-propos
Dans une première série de mes ouvrages, j’ai marqué les limites de la théorie actuellement dominante et dénoncé les conséquences néfastes de l’application des propositions des auteurs de ce courant de pensée, j’ai mis en valeur les apports des analyses classiques et keynésiennes, tout en démontrant leurs insuffisances. Grâce à une analyse rationnelle j’ai établi les principes de l’économie artisanale, de l’économie salariale et de l’économie internationale et j’ai démontré que de ces principes découlent des règles dont le respect garantit le fonctionnement normal, harmonieux, de ces trois types d’économies.
Il m’a semblé cependant qu’il était également nécessaire de mettre en application, à travers des ouvrages plus courts et plus concrets, les résultats établis et les propositions avancées dans la première série, ce que j’ai fait dans une deuxième série de mes ouvrages {1} .
Et maintenant, il me semble que le temps est venu de dénoncer, à travers une troisième série, l’hypocrisie presque généralisée qui fait croire que le système politico-économique actuel est le meilleur. Je livre donc ici le deuxième ouvrage de cette nouvelle série {2} .


Remerciements
Je remercie Jean-Marie Clère pour sa relecture du texte et ses précieux conseils.
Introduction générale
Au miroir des vanités
Essentiellement deux vanités et leur combinaison se trouvent être à l’origine de la décadence actuelle d’un pays, d’un ensemble de pays et du monde, par contagion. La première de ces vanités est le retour en force de l’adoration du veau d’or : banaliser et légitimer le fait que l’on puisse gagner de l’argent avec de l’argent et prétendre mesurer l’importance d’un individu (certains disent "la valeur" sociale d’un individu) par son niveau de revenu. Dans de telles sociétés, gagner plus d’argent ou en amasser un maximum pour en gagner toujours plus devient le symbole de la réussite sociale. Les tentatives menées pour légitimer par des théories sans fondement rationnel le fait que l’on puisse gagner de l’argent avec de l’argent, et son acceptation par les dirigeants politiques et économiques, représentent l’un des plus grands symboles de la décadence morale, éthique, scientifique, politique et économique d’un pays et de l’ensemble des pays. La deuxième vanité peut être incarnée par la personnalité de dirigeants qui recherchent le pouvoir pour le pouvoir ou qui recherchent le pouvoir pour s’enrichir. C’est là un autre symbole de la décadence morale et politique des Etats et, par conséquent, des pays. Le plus souvent, ces deux cas sont combinés. Si l’observation de la réalité permet de repérer cette combinaison dans les pays non démocratiques et, dans certains cas, dans les pays qualifiés de démocraties représentatives, cette distinction tend toutefois à s’estomper analytiquement et dans les faits.
Dans les pays non démocratiques où certains dirigeants cherchent le pouvoir pour le pouvoir et/ou pour s’enrichir, ces dirigeants accèdent au pouvoir par la force ou par la fraude. La corruption organisée par certains d’entre eux leur permet de s’enrichir et d’enrichir leurs proches et leurs protégés, aux dépens de la grande majorité de la population de leur pays. Cette situation affaiblit l’autorité morale de l’Etat et, par conséquent, elle sape la confiance des citoyens. De tels dirigeants ne sont ni au service de leur pays ni au service de leurs concitoyens.
Dans certains pays décrits comme des démocraties représentatives où les candidats au pouvoir cherchent le pouvoir pour le pouvoir, de tels candidats, futurs ou en place, sont prêts à tout pour accéder au pouvoir ou pour le garder. La démagogie des candidats ainsi que la propagande électorale financée par certaines catégories socio-économiques et par les lobbies favorisent leur élection ou réélection. Une fois au pouvoir, ils sont amenés à céder aux exigences des catégories et lobbies qui ont financé leur campagne électorale et favorisé leur élection. Tromper ainsi la population pour accéder au pouvoir d’une part, asseoir l’influence des lobbies et de certaines catégories d’autre part, sont les signes de la décadence d’un Etat, d’un pays. Dans ces pays, s’il arrive que les dirigeants ne s’enrichissent pas du fait de leur fonction, ils sont contraints, en revanche, de créer les conditions permettant à certaines catégories de s’enrichir aux dépens de la majorité des citoyens. Les conséquences sont les mêmes que dans les pays non démocratiques. C’est pourquoi, là aussi, cette situation affaiblit l’autorité morale de l’Etat et, par conséquent, sape la confiance des citoyens. De tels dirigeants ne sont pas, non plus, au service de leur pays, ni au service de l’ensemble de leurs concitoyens, mais au service des catégories et lobbies qui ont favorisé et facilité leur accès au pouvoir et qui sont susceptibles de favoriser et de faciliter à nouveau leur réélection.
Cette situation a des conséquences néfastes sur l’autorité des Etats et sur les rôles qu’ils peuvent jouer. En fait, l’un des éléments les plus révélateurs de la décadence actuelle des Etats est le fait que ce ne sont plus les dirigeants politico-économiques mais les financiers qui mènent le monde. Ils imposent leurs exigences aux dirigeants politiques et économiques et ils dictent leur conduite aux entreprises dont ils sont propriétaires, actionnaires, en leur fixant des objectifs financiers. Cette situation n’est pas compatible avec l’objectif de la politique ni avec l’objectif de l’économie. Et elle a pour conséquence, entre autres, le recul ou l’abandon par les Etats des rôles qui leur permettaient d’assurer l’égalité des chances de l’ensemble des citoyens pour leur départ dans la vie et l’égalité des chances devant les aléas de la vie.

Des conquêtes sociales à leur démantèlement, partiel ou total
Durant des siècles, le niveau de vie est resté bas partout dans le monde et il y avait assez peu de différences de niveaux de vie entre les diverses régions du monde. L’essentiel de la production matérielle était réalisé par les cultivateurs et les artisans. L’échange à l’intérieur des régions et entre les régions permettait d’écouler les surplus et d’obtenir les produits dont on avait besoin. C’est le progrès technique, dû essentiellement à l’évolution de la science, et son utilisation, dans certaines régions du monde, qui ont con

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