Histoire de la CGT-FO et de son union départementale de Paris (1895-2009)

Gérard Da Silva

Description

Ce livre est l'histoire de la CGT-FO des origines en 1895 à Limoges, avec Léon Jouhaux, à 2009. C'est l'histoire de plus d'un siècle de luttes sociales, des succès et des échecs, du bilan, vital pour la démocratie, du syndicalisme libre et indépendant.

Sujets

• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2010
• Nombre de lectures: 234
• EAN13: 9782336263373
• Langue: Français

Extrait

MOUVEMENT SOCIAL ET LAICITE
Collection dirigée par Marc Blondel,. Gabriel Gaudy, Jean- Marc Schiappa, Jean-Jacques Marie et Gérard da Silva
La collection Mouvement Social et Laïcité répond à un besoin : donner la parole à des militants, figures connues, méconnues ou anonymes du combat syndical et laïque et faire entendre la voix des luttes populaires. Ce faisant, elle s’inscrit dans une tradition vivace, depuis les Lumières et l’établissement de la République. Elle incarne l’alternative, tant au libéralisme qu’au retour à l’inégalité devant la loi, prônée sous le nom de « communautarisme ». Elle propose aussi bien des ouvrages de synthèse historique, sur la « longue durée » que des monographies thématiques ou biographiques. Elle entend montrer l’actualité de la laïcité, de la séparation intégrale des Eglises et de l’Etat. Comme celle des luttes syndicales pour l’égalité des droits, qui est nécessairement l’égalité réalisée par les services publics et sociaux de l’Etat. Face à l’échec présent du libéralisme totalitaire, Mouvement Social et Laïcité entend signifier que l’alternative existe et, en fait, depuis longtemps, en toute légitimité démocratique, pour la justice sociale et l’émancipation de toutes et de tous, ici et maintenant.
Le présent ouvrage inaugure la collection
Histoire de la CGT-FO et de son union départementale de Paris (1895-2009)

Gérard Da Silva
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion. [e-mail] [e-mail]
9782296107519
EAN : 9782296107519
Sommaire
MOUVEMENT SOCIAL ET LAICITE Page de titre Page de Copyright PREFACE PRESENTATION INTRODUCTION - Combattre pour la justice tant que l’injustice existera PREMIERE PARTIE - Quand la CGT, de 1895 à 1947, avec Jouhaux, c’est déjà la CGT-FO
Le 1 er mai des travailleurs Le congrès de Limoges de la CGT, fondateur du syndicalisme indépendant Courrières et Draveil, quand le pouvoir envoie la troupe contre les travailleurs « Une minorité pour la majorité », telle est la véritable « représentativité » syndicale Les retraites par répartition et non par capitalisation La CGT, pour ou contre l’Union sacrée Une initiative majeure, le Programme de la CGT de 1919 La « Force Ouvrière » réprimée de mai 1920 et les nationalisations La première scission de la CGT, CGT confédérée et CGTU La CGTU, ou le lien organique au Parti communiste sans démocratie syndicale Des conséquences à Paris de la scission de la CGT Une « panique » organisée par les banques, le « plébiscite des bons » Lutte CGT anti-fasciste, sonPlan de 1934, fondation et acquis du Front Populaire Front Populaire et Accord Matignon, le rôle de Jouhaux et de la CGT Des clivages politiques contre le Front populaire et pour Munich et de leurs conséquences syndicales L’Espagne, le congrès de 1938 ou Munich mis en minorité par la CGT La CGT confédérée dans la Résistance Jouhaux et te groupe de Sète contre les « maîtres temporaires » et la « race des seigneurs » Le Manifeste du Syndicalisme Français contre Vichy Vichy, son principe de subsidiarité et la doctrine de d’Eglise 1944, reconstitution des syndicats, sauf pour le syndicat patronal, ouvertement vichyste Des accords du Perreux ou une réunification « au sommet » de la CGT Le congrès de 1946 avec la tendance communiste dominante et l’éloge de Staline Les « tâches d’avenir », ultime « plan » de Jouhaux Dès 1946 , la CGT reçoit le soutien public des syndicats soviétiques et américains 19 décembre 1947 : « nous n’avons pas accepté le rôle d’otages » FO et les dollars d’I.Brown, selon l’Humanité du 13 avril 1948 : une mise au point Quand les archives de la CIA ignorent Brown et signalent le manque de moyens de FO... Le sinistre exemple de la main mise communiste en Europe de l’Est Less grèves de 1947, les nationalisations et les causes de la scission « nous continuons la CGT », avec la CGT-FO
DEUXIEME PARTIE - La CGT-FO depuis 1947
Chapitre 1 - 1947 -1948, la continuation fondatrice Chapitre 2 - De la reconstruction de 1949 à la grande grève d’août 1953 Chapitre 3 1954-1958 - Mouvement social, guerre d’Algérie et fin de la Quatrième République Chapitre 4 - De 1958 à la grève des mineurs de 1963 Chapitre 5 - 1966-1968 Des ordonnances contre la Sécurité sociale et de mai 68 Chapitre 6 - 1969-1973 Entre réformisme social et privatisations libérales Chapitre 7 - 1974-1980 Services publics ou intérêts privés, un choix de société Chapitre 8 1981-1984 - Acquis sociaux et démocratiques contre conversion au libéralisme Chapitre 9 1985-1987 - Destructions sociales au nom du libéralisme et de son échec Chapitre 10 1988-1990 - « Moderniser n’est pas détruire » ou l’Europe comme prétexte à liquidation sociale Chapitre 11 1990 -1992 - L’Europe, prétexte à dumping social etfiscal à droite comme à gauche Chapitre 12 - 1993-1994 Défense du service public et du code du travail Chapitre 13 1995 - « Pour une grève générale interprofessionnelle » ou comment fêter dignement le centenaire du syndicalisme indépendant Chapitre 14 1996-1998 - Pour une Europe sociale et non de 20 millions de chômeurs et 45 millions de pauvres Chapitre 15 1998-1999 - Le Travail avant la Bourse Chapitre 16 2000-2001 - « Nous avons besoin d’un syndicalisme de ctasse » Chapitre 17 2002-2004 - « il n’est pas possible que la malédiction s’abatte éternellement sur les déshérités » Chapitre 18 2005-2006 - Rejet du Traité constitutionnel et de la prétendue « concurrence libre et non faussée » Chapitre 19 2007-2008 - Non au retour à l’Ancien Régime, sous prétexte de « modernisation »
CONCLUSION - Faillite du libéralisme et fonction du syndicalisme indépendant POSTFACE EXTRAITS DES STATUTS DE LA CGT-FO ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE Légendes des photographies :
PREFACE
Il y a quelques semaines, courant juillet, à l’initiative de la municipalité d’Aubervilliers, localité de la Seine-Saint-Denis, de tradition ouvrière, nous avons participé à un colloque, ouvert au public, sur Léon JOUHAUX.
En effet, Léon JOUHAUX, le militant syndicaliste français le plus connu et respecté au niveau national et international, a été domicilié dans cette ville durant 32 années, il a d’ailleurs commencé sa carrière professionnelle à la manufacture des allumettes où sont installés, actuellement, les locaux de la Documentation Française, c’est sur ces lieux qu’il fit ses premières armes syndicales et ses premières grèves.
Le Maire actuel de cette commune, Jacques SALVATOR, utilisant le centenaire de l’élection de Léon JOUHAUX au secrétariat général de la vieille CGT, le 12 juillet 1909, pour tenir ce colloque le 12/7/2009, l’association les amis de Léon Jouhaux et le centre de documentation confédéral Ventejol, ont activement participé à cette manifestation ainsi que différents universitaires, notamment des collaborateurs du dictionnaire MAITRON, des représentants du BIT et du Conseil Economique et Social.
A l’occasion des recherches auxquelles nous avons tous plus ou moins participé pour préparer cette activité, nous avons constaté combien la connaissance de l’histoire de notre organisation syndicale la CGT-FO, était incomplète ou plus exactement statique, elle existe, bien entendu, mais n’a été publiquement exploitée que rarement.
D’autres organisations syndicales voire politiques, ont régulièrement publié des travaux d’auteurs et d’historiens qui relatent l’histoire du mouvement syndical en France, voire dans le contexte international, par définition sous la vision de leur organisation.
De notre côté, en dehors du travail considérable effectué par notre camarade Georges VIDALENC dans son ouvrage : « La classe ouvrière et le syndicalisme en France » qui relate l’évolution du monde du travail de 1789 à 1965, des travaux de recherches ont été effectués à l’occasion d’anniversaires, de cérémonies commémoratives voire de congrès. Généralement, il s’agit de présentations légères à des fins de propagande, la mémoire collective étant très perméable à l’oubli, si elles sont utiles, ces présentations n’ont cependant aucune ambition historique. D’autres militants, enfin, ont soit au niveau local ou professionnel, raconté les conditions dans