Les sociologues dans la cité
113 pages
Français

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Les sociologues dans la cité , livre ebook

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Description

Comment les identités professionnelles se construisent-elles face à la discontinuité des trajectoires individuelles ? Comment les professionnels, responsables de la régulation sociale des déviances, se saisissent-ils de leur métier ? Cet ouvrage sur le thème du travail rassemble les recherches de neuf doctorants, les auteurs privilégient l'appréhension du travail par ses discontinuités, ses antagonismes, ou encore ses marges.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 196
EAN13 9782296212879
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L ES S OCIOLOGUES DANS LA C ITÉ

Face au travail
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

Catherine LEJEALLE, Le jeu sur le téléphone portable : usages et sociabilité , 2008.
François Etienne TSOPMBENG, Le travail salarié et les instances de régulation sur les hauts plateaux de l’Ouest Cameroun (1916-1972). Configuration historique et éléments d’interprétation sociologique , 2008.
Michel WARREN, L’école à deux ans en France. Un nouveau mode de gestion de la chose publique éducative , 2008.
Philippe LYET, L’institution incertaine du partenariat. Une analyse socio-anthropologique de la gouvernance partenariale dans l’action sociale territoriale , 2008.
Roland GUILLON, Essai sur la formation sociale des œuvres d’art , 2008.
Michèle PAGÈS, L’amour et ses histoires. Une sociologie des récits de l’expérience amoureuse , 2008.
Dan FERRAND-BECHMANN, Tribulations d’une sociologue. Quarante ans de sociologie , 2008.
Marko BANDLER et Marco GIUGNI (dir.), L’altermondialisme en Suisse , 2008.
Philippe HAMMAN (dir.), Penser le développement durable urbain : regards croisés , 2008.
Juliette SMERALDA, La société martiniquaise entre ethnicité et citoyenneté , 2008.
Juliette SMERALDA, L’Indo-Antillais entre Noirs et Békés , 2008. Jean-Olivier MAJASTRE, L’Art, le corps, le désir. Cheminements anthropologiques , 2008.
Marcel FAULKNER, L’organisation du travail et de l’entreprise. Théories et recherches sociologiques , 2008.
Ivan SAINSAULIEU, Par-delà l’économisme. La querelle du primat en sciences sociales , 2008.
V OCATION S OCIOLOGUE
Ouvrage coordonné par
Chloé LANGEARD et Anne-Laurence PENCHAUD


L ES S OCIOLOGUES DANS LA C ITÉ

Face au travail


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http ://www.librairieharmattan. com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-06961-9
EAN : 9782296069619

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Préface Pierre-Marie C HAUVIN, Président de Vocation Sociologue
Pour la deuxième année consécutive, l’association Vocation Sociologue a organisé une journée de réflexions autour de travaux de doctorants et de jeunes docteurs en sociologie. Cette journée annuelle permet d’échanger autour de thématiques sociales fortes en confrontant expériences de recherches et regards de professionnels associatifs, administratifs et économiques locaux. Après avoir abordé la thématique du « Territoire » lors de la précédente édition, Vocation Sociologue a proposé en 2007 le thème du « Travail », interrogé à partir de terrains d’enquête variés, le plus souvent situés dans la région Aquitaine.

Le défi pour les membres de l’association consiste à présenter aux acteurs locaux des travaux accomplis au cours d’un doctorat de sociologie, achevé ou en voie d’achèvement. Aussi, les communicants cherchent à répondre à une double exigence : restituer le plus précisément possible les problématiques, les méthodes et les résultats adoptés au cours de leurs recherches, tout en favorisant l’accessibilité des communications pour des non sociologues. À cette double exigence à l’égard des communications, correspond un double objectif pour l’association Vocation Sociologue : donner de la visibilité aux recherches de jeunes chercheurs au-delà du seul monde académique et favoriser les échanges avec des professionnels ou des citoyens curieux des enjeux sociaux, ce qui en retour ne peut qu’enrichir les recherches présentées. Nous cherchons à promouvoir « l’ouverture » des recherches en sciences sociales sur les mondes qu’elles étudient, en les considérant non seulement comme des objets et des cibles de communication, mais aussi comme des sources de réflexions et de critiques. C’est ainsi qu’il faut comprendre le titre de l’événement, « Les sociologues dans la cité » : l’immersion des sociologues dans le monde social ne concerne pas simplement le temps de l’enquête, elle peut également intervenir au moment de la restitution des résultats, lequel permet aux sociologues de mettre leurs travaux à l’épreuve de la discussion collective.

Nous espérons que les versions écrites de ces interventions satisferont à la fois les attentes du sociologue averti et celles des lecteurs non nécessairement familiers du langage et des raisonnements sociologiques. Nous espérons surtout que ces communications réunies offriront un regard inédit sur les questions associées à la thématique du travail, pour au moins deux raisons : d’une part, la dimension informative à l’égard de terrains originaux ; d’autre part, à un niveau plus théorique et méthodologique, le parti pris adopté par l’ensemble des communications qui est d’aborder le travail par ses discontinuités, ses antagonismes ou encore ses marges.

La première partie, intitulée « Le travail par intermittence », est consacrée aux discontinuités temporelles de l’emploi dans les univers intellectuels et artistiques. Chloé Langeard interroge la façon dont les intermittents du spectacle vivent l’incertitude de leur situation d’emploi. Loin d’une vision solipsiste du technicien ou de l’artiste intermittent, elle montre comment les compétences, l’autonomie, la flexibilité et le réseau constituent autant de ressources activées par les intermittents pour répondre aux exigences croissantes du capitalisme contemporain. Judith Martin prolonge cette analyse des processus d’adaptation à l’incertitude, en montrant comment la « disjonction statutaire », fréquente chez les travailleurs intellectuels précaires, est propice à la création de nouvelles formes de trajectoires professionnelles et de statuts d’emploi.

Les discontinuités dans les trajectoires individuelles créent donc de nouveaux rapports au temps chez les travailleurs contemporains. Mais ces trajectoires ne doivent pas faire oublier les mutations des collectifs de travail, mis à l’épreuve de conflits sociaux internes et externes aux entreprises. La deuxième partie propose ainsi deux contributions : une étude des mutations du dialogue social chez Gaz de Bordeaux , et un examen de la responsabilité managériale face à la contestation sociale à l’égard des pesticides Gaucho et Régent. Dans les deux cas, celui de la déréglementation du marché de l’énergie étudié par Maël Dif-Pradalier, et celui de l’usage du principe de précaution dans les rhétoriques écologiques chez Alexandre Delanoë, on comprend comment le contexte normatif et politique oriente les processus de négociation interne et de communication externe des entreprises.

Le poids du contexte politique et normatif joue également sur le rapport au travail de certaines catégories de travailleurs, notamment celles responsables de gérer, réprimer ou résoudre les déviances. La troisième partie, intitulée « Travail et déviance », se penche ainsi sur les travailleurs sociaux, les gendarmes et les détenus en voie de réinsertion professionnelle. Mélina Éloi reconstruit la dynamique d’apparition de la notion « d’enfant maltraité » entre 1960 et 2000, en expliquant comment de fait divers exceptionnel la maltraitance à enfants est devenue un problème social majeur. Géraldine Bouchard met au jour le développement d’un problème à la fois professionnel et social : les gendarmes, formés pour les zones rurales, doivent de plus en plus faire face à la délinquance urbaine en raison de l’extension des périphéries des villes. L’exemple de l’agglomération bordelaise témoigne de l’urgence qu’il y a à redéfinir clairement le rôle du gendarme en milieu périurbain tant pour son efficacité que pour sa reconnaissance professionnelle.

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