Gouvernance et éthique des affaires

Marc Chambault, Georges Nurdin, Daniel Corfmat

Description

L'éthique est un aspect fondamental de bonne gouvernance en entreprise et le premier sujet de gouvernance traité dans les médias sur le thème des types de détournements, des conflits d'intérêts, des rémunérations aberrantes, des placements d'administrateurs amis, des abus de biens sociaux... Quand ces dangers surviennent, il est souvent trop tard : l'image et la réputation sont atteintes. Dirigeants, administrateurs et cadres reviennent ici sur le lien entre éthique et entreprise et sur les actions à mener.

Sujets

• Économie
• Management
• Gestion
• entreprises

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2012
• Nombre de lectures: 117
• EAN13: 9782296483439
• Langue: Français

Extrait

GOUVERNANCE ET ÉTHIQUE DES AFFAIRES
Gouvernance et Entreprise
Recommandation s pou r un e meilleur e Gouvernanc e en Entreprise
La Collection de l’ADAE
Cette collection est l’aboutissement d’un travail réalisé chaque année par les membres de l’ADAE, tous dirigeants, cadres ou administrateurs d’entreprise et intéressés par tous les thèmes concernant la Gouvernance et l’Entreprise. Elle a principalement pour but d’aider les chefs d’entreprise françaises, ses décideurs ou ses cadres, à répondre à leurs questions sur ce que peut être une «bonne » gouvernance réaliste, possible et effective qu’ils peuvent mettre en place au sein de leurs entreprises. Par cette collection et ses travaux, l’ADAE leur apporte des idées, des réflexions, des pratiques et des recommandations techniques pour les soutenir dans l’amélioration de leur propre gouvernance au sein de leur entreprise.
L’ADAE en bref
Pionnière, l’ADAE, Association de Dirigeants et Administrateurs d’entreprise, a été la 1 ère association créée sur le thème de la gouvernance en France (1996). Elle est centrée depuis l’origine sur le thème de la « Gouvernance et Entreprise », regroupant ainsi dirigeants, administrateurs, cadres supérieurs, et cadres d’entreprise, PME ou groupes. Son rôle est d’informer, former (première formation d’administrateurs qualifiés en France), réfléchir (groupes de réflexion) et diffuser les bonnes pratiques et ses recommandations pour une meilleure gouvernance dans les entreprises françaises.
ADAE – MDE – 70 rue de Cortambert –75116 – PARIS Site : www.adae.asso.fr – Contact: [e-mail]
GOUVERNANCE ET ÉTHIQUE DES AFFAIRES
Recommandations pour une meilleure gouvernance en entreprises moyennes, PME & PMI
Ouvrage collectif rédigé sous la direction de
DANIEL CORFMAT
Président de l’ADAE
MARC CHAMBAULT
Responsable du comité de lecture et d’évaluation de l’ADAE
&
GEORGES NURDIN
Responsable de la formation ADAE
L’HARMATTAN
Dans la Collection de l’ADAE
- Gouvernance et Ethique des Affaires

A venir :
- Gouvernance et Contrôle Interne
- Gouvernance et Tableaux de bord
- Gouvernance et Investisseurs en Capital
- Gouvernance et Pilotage par les Risques

© L’HARMATTAN , 2012
5-7 , ru e d e l’École-Polytechniqu e ;75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
[e-mail]
ISBN: 978-2-296-55718-5
EAN :9782296557185
Remerciements appuyés à Laurent Velty qui a soutenu et piloté la démarche, et à Mesdames et Messieurs Dirigeants et Cadres, Michel Boulanger Marc Chambault Coralie Courtois Yannis Groell Eric Mauny Sandrine Razel et bien sûr Laurent Velty.
qui se sont plus particulièrement et profondément impliqués dans cette réflexion.
Remerciements aux membres de l’ADAE, qui en séance plénière ont pu apporter leurs réflexions et contributions.
AVANT-PROPOS
Par cet ouvrage, le 1 er de cette collection, l’ADAE, Association des Dirigeants et Administrateurs d’Entreprise réalise l’un de ses vœux les plus chers. En effet, comment faire partager les expériences et les pratiques reconnues et expertes de ses membres afin de développer et diffuser les meilleures pratiques de gouvernance au sein des moyennes entreprises françaises ? Comment les aider à réfléchir à améliorer leur gouvernance alors qu’elles sont pressées, pressurées et souvent dans l’urgence de réaliser et développer leur business, tout en devant faire face à des crises endogènes ou exogènes à répétition non maîtrisables ? Comment les aider à adopter les meilleurs réflexes pour naviguer avec davantage de succès dans un contexte environnemental incertain et de plus en plus complexe, et ainsi assurer leur pérennité ? Ce sont des réalités auxquelles sont confrontés en permanence les chefs d’entreprise.
Toutes nos analyses depuis 1996 montrent que la gouvernance des entreprises est l’une des clés essentielles de réussite et de beaux parcours de développement sur les moyens et longs termes. On parle souvent de «bonne »gouvernance. Y aurait-il donc une mauvaise gouvernance ?
Effectivement, il existe bien une «mal gouvernance ». Celle-ci peut émaner d’un choix délibéré, mais qui nous paraît peu pérenne et est conséquemment susceptible de remettre en cause la survie d’une entreprise. Cela se confirme malheureusement très régulièrement par une actualité nourrie d’exemples provenant des grandes entreprises, car les plus médiatiquement exposées (Vivendi, Vinci, Enron…) ou les plus modestes (excès et débâcles au sein des start-up et entreprises moyennes internet dans les années 2000 par exemple).
Par ailleurs, d’aucuns considèrent qu’il ne peut y avoir qu’une gouvernance: celle du fer de lance de l’industrie française, à savoir les grands groupes français pris, souvent à juste titre, comme des références aux méthodes de gestion éprouvées, et que l’on peut calquer leur gouvernance sur toutes les autres sociétés avec les mêmes lois, mêmes process, mêmes obligations, etc.
Le raisonnement s’avère un peu trop rapide pour qui connaît l’environnement et le quotidien du chef d’entreprise français seul avec lui-même dans un contexte qu’il ne maîtrise qu’en partie.
Cette gouvernance du CAC 40 nous a montré et démontré qu’elle pouvait être défaillante et qu’elle ne peut être prise en exemple, à part dans ses généralités. Elle ne peut, pas davantage et en aucun cas, être reprise i n extens o et plaquée aux moyennes entreprises. Elle nécessite clairement d’être analysée, réfléchie, travaillée et adaptée précisément au contexte spécifique de la PME. C’est le but des travaux et réflexions menés au sein de l’ADAE.
Depuis sa création en 1996, l’ADAE s’est donnée comme objectif d’éclairer les entreprises (cotées ou non cotées, patrimoniales ou non, avec investisseurs en capital ou non, autonomes ou filiales de groupe) sur ce que peut leur apporter cette «bonne » gouvernance. L’action vise à améliorer le fonctionnement des instances de décision (conseils d’administration, conseil de surveillance, comité de direction…) au sein des sociétés, particulièrement les PME / PMI et leurs relations avec les opérationnels. Les membres de l’ADAE sont tous des dirigeants, administrateurs, cadres supérieurs et/ou cadres d’entreprise qui ont une pratique opérationnelle de l’entreprise, de réels « praticiens ».
Le but de cette collection est de faire le point des meilleures pratiques sur un thème de gouvernance identifié et de proposer des recommandations concrètes et opérationnelles aux entreprises, à leurs dirigeants et leurs cadres.
Dans le terme «bonne » gouvernance il y a une notion d’éthique. On en parle beaucoup mais comment l’aborder au sein de l’entreprise? Est-ce si important et pourquoi? Pour qui? Quels sont les risques liés à l’Ethique pour l’entreprise et ses dirigeants ? Comment prendre en considération de manière concrète cette Ethique au sein de l’entreprise sans l’alourdir et la contraindre davantage dans son fonctionnement interne et son développement ?
Tels sont les sujets qui sont évoqués dans ce fascicule, synthèse d’une réflexion menée par vos pairs, dirigeants, cadres ou administrateurs.
Celui-ci n’a certes pas vocation à l’exhaustivité mais il permet d’aller à l’essentiel sur un sujet particulièrement délicat à traiter au sein de l’entreprise mais que tout dirigeant ou cadre responsable doit savoir aborder.
Daniel Corfmat
Président de l’ADAE
INTRODUCTION
La question de la gouvernance et éthique des affaires nécessite en premier lieu de délimiter et définir le cadre de réflexion.
Il est possible de comprendre le sujet de deux manières : soit on entend la notion d’Ethique des affaires comme étant celle de l’Ethique de la fonction commerciale de l’entreprise (celle des ventes et de la réalisation des contrats), soit on entend la question de l’Ethique des Affaires comme celle de la totalité de l’entreprise. Dans cette seconde acceptation, où l’entreprise est comprise comme étant toute entière destinée à faire des affaires, le cadre de la réflexion couvre alors l’ensemble des domaines et des métiers de l’entreprise, ses activités et son positionneme