Gouvernance, territoires et pôles de compétitivité
229 pages
Français

Gouvernance, territoires et pôles de compétitivité , livre ebook

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229 pages
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Description

Cet ouvrage est un ensemble de textes portant sur la gouvernance, les pôles de compétitivité et le développement. Les auteurs analysent les raisons pour lesquelles le recours aux pôles de compétitivité est devenu aujourd'hui incontournable. Et de montrer que les pôles de compétitivité pourraient, si certaines conditions sont respectées, contribuer à une gestion optimale des déterminants stratégiques de la compétitivité des entreprises.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 540
EAN13 9782296245655
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gouvernance, territoires et pôles de compétitivité
Sous la direction de Mohamed BoussetaetMohammed Ezznati
Gouvernance, territoires et pôles de compétitivité
© L’Harmattan, 2009 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-10793-9 EAN : 9782296107939
SOMMAIRE
INTRODUCTION Mohamed BOUSSETA,et Mohammed EZZNATI .............7
MONDIALISATION, GOUVERNANCE ET TERRITOIRES COMPETITIFS Hassan ZAOUAL ................................................................19
L’IMPARTITION DANS LRESEAUXES NOUVEAUX COLLABORATIFS: LE CAS DE L’ENSEIGNEMENT PAR LA RECHERCHE GEODE Michel PLAISENT et Pascal PECQUET ...........................47
CORRUPTION, GOUVERNANCE ET DEVELOPPEMENT Yahya YAHYAOUI et Mohammed EZZNATI.....................65
DETERMINANTS ET CONDITIONS D'AMELIORATION DE LA COMPETITIVITE DES TERRITOIRES : LE CAS DU POLE DE COMPETITIVITE AUVERGNAT « CEREALES VALLEE » Abdallah ALAOUI et Grégoire -Yves BERTHE ................93
COMPETITIVITE ET COMPETENCE DES ENTREPRISES ET DE L’ECONOMIE MAROCAINES : INDICATEURS DE MESURE Saïd OUHADI ....................................................................115
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LE CLUSTER: ECOSYSTEME D'INNOVATION ET INCUBATEUR D'ORGANISATIONS COMPETITIVES, CAS DE LA REGION DE FES BOULEMANE Oumhani EDDELANI .......................................................133
LA POLITIQUE DES RESEAUX D’ENTREPRISES EN FRANCE Jean-Marie ROUILLIER ..................................................169
CLUSTERS ET ORGANISATIONS VIRTUELLES. Taoufik YAHYAOUI..........................................................175
TABLE DES MATIERES..................................................222
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INTRODUCTION
Pr. Mohamed BOUSSETA, Doyen de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales Kenitra
Pr. Mohammed EZZNATI, Président du comité du programme du colloque
Le thème de « la gouvernance des territoires et des pôles de compétitivité » a été interrogé durant ces deux jours dans un contexte de mondialisation / globalisation, mais aussi de régionalisme, de polarisation et d'effritement. Trois constats ont été rappelés: 9Le premier c'est qu'aucune discipline ne peut plus être a-territoriale ou a-spatiale. 9Le second stipule que ce qui a fait la réussite de certains pays,l’ouverture de la géographie locale sur la logiquec’est « planétaire de l’économie sans frontières»; d'où "l'économie du zèbre" (kenichi Ohmae). 9Le troisième réaffirme que la grande entreprise n'est plus la seule à guider l’acte de produire. L'entreprise «glocale-flexible» intervient comme principal acteur de la production et du commerce sans frontières. De ces trois constats ont été réitérés les fameux principes du "Small is beautifull", du "penser global agir local" et du passage de l'espace- lieu à l'espace- territoire, à travers les concepts majeurs suivants : -La compétitivité des territoires : Le territoire est une approche de la région et de l'espace qui fut développée après 1980, largement en rupture avec les approches précédentes. C'est un espace- lieu doté de ressources
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(matières premières, actifs productifs, compétences, relations). Mais c'est surtout un espace vécu dans le temps, doté d'une cohésion sociétale. Il n'y a pas de territoire sans acteurs (économiques, sociaux, institutionnels) qui se le représentent et le construisent. Il s'agit d'unités territoriales de taille réduite, à visage humain. Souvent c'est un bassin d'emplois, caractérisé par la combinaison d'emplois et de compétences. Le territoire est donc beaucoup plus qu'un fragment d'espace neutre et passif, qui contient des ressources. On peut dire que le territoire en tant que tel est un acteur. Sur un territoire se réalise une proximité entre les acteurs : 9Proximité géographique (distance et voies de communication), 9proximité économique (relations), proximité institutionnelle (normes, références, comportements). Le territoire est porteur d'externalités spatiales spécifiques, non transférables, qui lui confèrent une compétitivité particulière. La compétitivité des territoires est un concept central des politiques régionales, qui visent à promouvoir ou équilibrer la compétitivité du territoire national. C'est pourtant une notion encore mal définie. On l'emploie souvent dans le sens relatif de comparaison ou d'augmentation de la compétitivité, mais c'est aussi une propriété dont on analyse les causes et les manifestations. Entre entreprises, la compétitivité est en général un jeu à somme nulle, reposant sur le partage d'un marché.Au niveau des nations et des régions c'est différent, c'est "la capacité de produire des biens et des services qui passent le test des marchés internationaux, tout en maintenant des niveaux de revenus élevés et durables" (OCDE). La compétitivité articule le local et le global : elle repose sur des ressources endogènes propres au territoire, mais elle est validée sur tous les marchés, y compris globaux. Le territoire n'est donc aucunement introverti, exclusivement orienté sur lui-même dans des activités protégées (no tradable goods).
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La compétitivité se distingue de l'attractivité des territoires car celle-ci peut être volatile et réversible, si elle repose sur de bas salaires ou des aides publiques. Mais il est intéressant de noter que l'étude des facteurs d'attractivité de certains territoires met en avant, à côté de facteurs pécuniaires incitatifs, des facteurs économiques classiques (taille du marché, accessibilité, qualifications, R&D et innovations) et d'autres facteurs : culture d'entreprises et locale, climat social, qualité de vie, qualité des administrations. Dans une ville zone franche exploitant une main-d'oeuvre locale sous-payée et précaire, où le luxe côtoie la misère, il n'y a pas de compétitivité du territoire. Celle-ci se justifie moins par l'évolution du revenu par individu que par sa réussite à allouer l'activité économique et les revenus de manière plus équitable. Deux paradigmes productifs sont à l'origine de la compétitivité du territoire : les cités-régions et l'organisation productive localisée. -Le diagnostic : Il doit servir à identifier l'avantage compétitif potentiel d'une zone. Les actifs sont des facteurs productifs en activité, alors que les ressources sont des facteurs à révéler et à organiser ; on peut dire que les ressources sont latentes, et que les actifs sont des ressources en service. Il faut distinguer les ressources et les actifs génériques et spécifiques. Ils sont génériques quand leur valeur marchande actuelle ou potentielle n'est pas dépendante de leur usage dans un processus de production particulier. Conformément à l'approche deWilliamson, un actif est spécifique quand sa valeur dans un usage dans un emploi alternatif est inférieure à sa valeur actuelle, c'est-à-dire que la valeur de l'actif est inséparable de son usage dans un lieu précis. Son déplacement d'un usage à un autre induirait des coûts non récupérables.La différence entre l'actif générique et spécifique est quantitative : c'est le degré de transférabilité (son coût) qui détermine la spécificité de l'actif.
Les ressources spécifiques sont seulement virtuelles, mais elles sont essentielles pour la différenciation des territoires.Elles n'existent pas en soi, elles doivent être liées à un projet pour lequel des acteurs vont se réunir en les intériorisant.Elles sont proches de l'atmosphère décrite parMarshall. S'ils sont parfois non transférables, les actifs spécifiques peuvent être reproduits ailleurs.
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Les ressources spécifiques au contraire ne sont ni transférables ni reproductibles, et sont la base d'une stratégie de développement. Le passage des ressources génériques aux ressources spécifiques est lié à la naissance de l'idée du type de développement qui est prévu, par exemple la promotion du tourisme "intelligent". Une stratégie de développement basée sur des ressources spécifiques va s'appuyer sur des activités à forte valeur ajoutée destinées aux marchés mondiaux et procurera un avantage compétitif à long terme. Le développement de ces avantages compétitifs passe par une différenciation sur le long terme du territoire, qui ne peut reposer que sur des ressources spécifiques fondant des actifs spécifiques.Ces ressources spécifiques apparaissent quand les acteurs combinent leurs stratégies pour résoudre un problème nouveau.Elles sont enracinées dans le territoire et les relations informelles et proviennent d'une longue histoire et d'un apprentissage collectif. Plusieurs stratégies de développement peuvent être élaborées à partir de ce schéma : passage de ressources génériques à des actifs génériques (tourisme balnéaire de masse), passage d'actifs génériques à des actifs spécifiques. -La convergence entre régions : Dérivée de l'économie internationale néoclassique, la théorie de la convergence entre régions montre que la croissance d'un pays s'accompagne d'une convergence du niveau de richesse de ses régions. Les théories dérivées de la diffusion technologique et du commerce arrivent au même résultat, difficile à observer en réalité et conditionné à des hypothèses controversées.
La théorie de la convergence régionale est issue des travaux des classiques et des néoclassiques sur la convergence entre nations.Dans l'approche classique, les suiveurs sont avantagés car ils peuvent bénéficier des acquis et des innovations du leader dans la mesure où ils peuvent imiter sa technique.
Les principaux arguments néoclassiques reposent sur l'hypothèse de rendements marginaux du capital décroissant.Ceci implique que les pays ayant un capital initial faible croîtront plus rapidement que ceux disposant d’un capital initial déjà important. 10
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